Nôtre plus grande peur

Marianne Williamson est l’auteur de ce texte devenu très célèbre. Attribué à tort (et à raison) à Nelson Mandela il a été prononcé lors de son discours d’investiture à la présidence en 1994.

Il est assez ancien mais je ne résiste pas à l’envie de le mettre sur mon blog, tant je le trouve beau, juste et intemporel.

« Notre plus grande peur n’est pas d’être insuffisants. Notre plus grande peur est d’être capable au-delà de toute mesure. C’est notre lumière et non notre obscurité qui nous effraye le plus.

Nous nous posons la question : « qui suis-je pour oser me penser comme quelqu’un de brillant, grandiose, plein de talents fabuleux ? » Mais en fait, qui êtes-vous pour ne pas oser l’être ?

Vous êtes un enfant de Dieu. Jouer petit ne sert pas le Monde.

Il n’y a rien de transformé à se faire tout petit de manière à ce que les autres ne se sentent pas mal à l’aise autour de vous. Nous sommes nés pour rendre manifeste la gloire de Dieu qui est en nous.

Et elle ne se trouve pas seulement chez certains d’entre nous ; elle est en chacun de nous.

Et en laissant briller notre propre lumière, nous donnons inconsciemment aux autres la permission de faire de même. Au fur et à mesure que nous sommes libérés de notre peur, notre présence automatiquement libère les autres. »

Cet extrait est tiré de son livre « Le Retour de l’Amour : Réflexions sur les principes énoncés dans Un cours sur les miracles » paru en 1992 ».

Marianne Williamson a dit à ce sujet :

« Aussi honorée que je puisse être si le Président Mandela avait cité mes mots, en réalité il ne l’a pas fait.

Je n’ai aucune idée d’où a pu surgir cette idée, mais je suis heureuse que ce paragraphe en soit venu à signifier autant pour autant de personnes »

24 réflexions sur “Nôtre plus grande peur

  1. Et il est encore plus ……..emouvant le jour de l’enterrement de ce grand homme que je decouvre seulement aujourd’hui par ces ecrits et par le film ……..C’est un jour particulier , j’ai l’impression que tout va s’arreter pour rendre un dernier hommage à la mémoire de ce grand homme par sa facon de penser…..je suis triste aujourd’hui ………

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    • Bonsoir Pascal et merci pour votre passage. Effectivement, c’est un jour bien particulier et le départ de ce grand homme laisse orphelins tous ceux qui étaient attachés au personnage exceptionnel et surtout à sa lutte et ses idées.
      La terre entière lui rend hommage et ses obsèques ont réuni même les ennemis qui se sont serrés la main. Bien sûr, il y a un jeu politique derrière mais l’image de fédérateur flottait tout de même, comme un symbole.
      Je comprends et partage votre tristesse mais le peuple libéré a dansé…
      Nous ne l’oublierons jamais car il a été la figure la plus marquante de notre siècle mais qu’il goûte le repos tant mérité, ses idées restent et continuent à nous inspirer…
      Une magnifique chanson pour lui dire au revoir, Madiba, tu es toujours parmi nous

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  2. je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je pense que notre plus grande peur est de ne pas se être à la hauteur et de se sentir inutile à nous même et aux autres. Avoir l’impression de n’être personne et de mourir un jour comme si on n’avait jamais existé.

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    • Bonsoir, Nyvine et merci de venir partager vos ressentis avec nous. Je comprends très bien ce que vous décrivez et effectivement, vivre cela est très dur. C’est comme s’il n’y avait pas de place pour nous dans ce monde et que notre existence était inutile et sans valeur pour quiconque.
      Cela est fréquent chez les personnes qui n’ont pas été valorisées et reconnues dans leur enfance ou même ont reçu des injonctions : « tu ne vaux rien », « tu ne sers à rien », « personne ne pourra t’aimer »… ou autres de ce style.
      Nous les enregistrons au moment où nous sommes fragiles et dépendants de nos parents et pour en sortir un travail sur soi s’impose.
      Ce que je peux vous dire d’expérience, est que c’est possible d’en sortir et si nous ne voyons pas de sens à notre vie, il n’y a que nous seuls qui pouvons le lui donner…
      Toutes mes amitiés

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      • Oui vous avez raison, c’est difficile de vivre ce genre de situation. Et apres on veut tout faire pour prouver ce qu’on vaut. Ca devient comme une phobie et on veut tout faire pour se faire aimer et accepter . Mais on n’ose pas le dire parceque c’est honteux, et il suffit d’un petit échec pour qu’on se remette à croire qu’on ne mérite la confiance de personne, et que ceux qui nous ont toujours rejeté n’avaient pas tort .Et on se releve quand on a une personne à nos coté qui nous reconforte et qui croie en nous .Mais en fai, la vie continue avec cette meme peur du jugement des autres, cette peur de voir la deception dans le regard des autres quand ils vous regardent. Enfin! merci pour ce magnifique discours, je pense que désormais je vais m’ inspirer de cette phrase<>.
        Bonne journée à vous.
        Amicalement

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        • Vous avez bien saisi le mécanisme de cette peur, Nyvine, je vous en ai donnée les principales raisons mais avez vous envie de répéter infiniment ce schéma, qui vous a été imposé mais que vous avez fait vôtre ? Que pensez vous de faire un travail qui vous permettrai de mieux vous accepter et aimer, sans toujours vous préoccuper des jugements extérieurs ?
          En restant dans cet état d’esprit, vous pouvez mal interpréter les attitudes des ceux qui vous apprécient car votre estime de vous est très basse et vous dépendez toujours des autres.
          Si je puis me permettre, le travail sur l’amour de soi vous serait très bénéfique, en vous faisant aider si vous en ressentez le besoin, pour vous débarrasser de toutes vos pensées dévalorisantes. Vous avez sûrement beaucoup de qualités que vous ne voyez et n’exploitez pas et qui pourtant vous permettraient de remonter dans votre propre estime.
          Quand on souffre de la blessure du rejet, la première chose est de ne pas se rejeter soi-même ou provoquer des situations où les autres vous rejettent.
          Toutes mes amitiés et belle semaine

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  3. Bonjour Elisabeth !
    Notre plus grande peur n’est-elle pas celle de ne pas nous connaitre complètement ? !
    Je le pense vraiment Elisabeth !
    Très bonne journée à toi et grand merci pour tes billets, tes liens 🙂
    Bisous tendres

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    • C’est une belle hypothèse, Fanfan, d’un côté je serai tentée de dire que cela pourrait être vrai mais comment faire pour nous connaître complètement ? Nous passons notre vie à progresser dans cette connaissance mais la conclusion des plus grands sages est toujours : « Tout ce que je sais c’est que je ne sais rien », comme le disait Socrate.
      Mais je suis sûre que c’est cette partie cachée que l’on la nomme l’inconscient ou le 90% du cerveau que nous n’utilisons pas nous interrogera toujours. J’avoue qu’à ta question je ne puis répondre que : « je ne sais pas »… 😀
      Merci de la poser, je crois qu’elle pourrait donner lieu à un très vaste débat et tu nous fais vraiment réfléchir…
      Tendres bisous et belle soirée

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      • Mon analyse est justifiée par l’observation de nos ainés, Elisabeth. Je m’explique, je suis entourée d’un grand nombre de personne que je qualifierai d’âge de sagesse. Elles sont sereines, sur d’elles et se connaissent parfaitement. Cet état d’être, est il me semble, le résultat d’un cheminement de toute une vie, non ? !
        Et puis en plus du facteur de la sécurisation de l’enfant par ses parents, je pense qu’il y a un autre facteur, celui du conjoint. Si votre conjoint est serein, posé, qu’il est possible de « compter sur lui » et qu’il règne un bel amour entre vous, je pense aussi que cela permet de vivre avec peu de peur.
        Ceci étant ma réflexion est n’engagent que moi 🙂
        Oui Elisabeth, nous apprenons toute notre vie, heureusement, car sinon la vie serai bien triste 😉

        Merci Elisabeth, toi aussi tu m’amène à la réflexion, c’est très agréable de venir chez toi, beau partage 😉
        Belle journée à toi !
        Bisous tendres

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        • Effectivement, Fanfan, être entourés de personnes qui possèdent cette belle sagesse due au long cheminement nous console du fait de vieillir et nous donne envie de leur ressembler. Et ne surtout pas devenir aigri, triste et plein de regrets.
          Tu as raison, la sécurité de vivre avec un compagnon (une compagne) stable et aimant est très importante aussi, sans toutefois se reposer entièrement sur l’autre car il peut partir avant nous… Mais cela, tu le sais, sûrement 😀
          J’adore cette récitation de Jean Gabin, elle va si bien avec cet échange.
          Merci, belle soirée à toi et tendres bisous

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  4. Ce que je retiens de plus de cet article… c’est quelque chose qui m’a frappée de plein fouet…« Notre plus grande peur n’est pas d’être insuffisants. Notre plus grande peur est d’être capable au-delà de toute mesure. C’est notre lumière et non notre obscurité qui nous effraye le plus.

    Nous nous posons la question : « qui suis-je pour oser me penser comme quelqu’un de brillant, grandiose, plein de talents fabuleux ? » Mais en fait, qui êtes-vous pour ne pas oser l’être ?

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    • Ravie que tu sois venue lire ce discours, qui fait merveilleusement écho à ce beau film sur ton blog.
      J’ai aussi été ébranlée, la première fois que je l’ai lu, il y a fort longtemps.
      Mais, maintenant, j’adhère entièrement et comme tu dis : « Mais en fait, qui êtes-vous pour ne pas oser l’être ? »
      Et je crois, que c’est faire offense à la Force qui nous a crée, que de ne pas réaliser le meilleur de nous.
      Merci, Marie pour ta belle conclusion.

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    • Belle question, Agathe, nous n’en sommes jamais à l’abri…
      Mais je crois qu’un véritable amour et une saine estime de soi nous en préservent. D’autant si nous savons que cette Puissance ne nous appartient pas, elle ne fait que nous traverser et vient de ce qui est bien « plus grand que nous « .
      La reconnaissance de ce don et une vigilance constante peuvent nous en prémunir.

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  5. Bonsoir Elisabeth ,
    Nelson Mandela est un grand Sage Prix Nobel de la paix , mon Frére Bruno a été recu dans sa maison a Prétoria et 1996 et c’est le discourt d’un grand homme qui la recu avec grande courtoisie pour le feliciter de son reccord du monde VTT Dakar le Cap ,chance car Mandela n’a que rarement recu quelqu’un depuis sa liberation pas méme des président , je pense que la vérité est dans ses paroles lors de sa conférence en 1994 , il était le maitre a penser de mon frére qui avait une admiration tellement grande pour lui , lui parler a été le plus beau moment de sa vie , tout les journeaux en avaient parler et Bruno Vogin , en Photo avec Mandela lui offrant une bouteille de Moet et Chandon , voila pourquoi ton article a aussi retenu mon attention !!
    Big Bisous Elisa bonne soirée et nuit !!

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    • Ah, quelle histoire merveilleuse ! Et effectivement, quel honneur de côtoyer ce grand homme.
      En as tu parlé dans ton blog ?
      Cela en vaudrait la peine et je lirai le récit avec grande joie. Tu dois avoir des photos…
      Belle nuit à toi, Steph

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  6. Me voilà à arpenter votre blog pour essayer d’en saisir la richesse qui se profile tout au long de ces pages. Un sacré parcours que le vôtre et de sacrés rencontres aussi…
    Je ne suis pas toujours en accord avec tout ce qui est dit, j’ai fait « mon propre chemin » (du moins celui que je devais faire…) au travers d’une certaine spiritualité
    C’est pourquoi je rejoins cette pensée que vous avez relevé : « Notre plus grande peur n’est pas d’être insuffisants. Notre plus grande peur est d’être capable au-delà de toute mesure. C’est notre lumière et non notre obscurité qui nous effraye le plus.>
    Il faut dire que depuis des années, nous sommes tellement ancrés dans un conditionnement tel qu’il parait difficile de franchir ces barrières, ces limites…Le jour où nous pouvons remettre en question ces « données »c’est parfois reçu comme un tel bouleversement, que l’être s’en trouve « déséquilibré ». Cette peur d’être dépossédé de quelque chose inhérent à nous-même, à une identité qui n’est pas la nôtre, n’est pas toujours simple à vivre ! (j’en sais quelque chose à ce sujet).
    Enfin me voici embarquée dans ce laïus !! J’arrête, faute d’être peut-être audible ! (sourire)
    A bientôt, j’aime ce partage
    Bonne soirée

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    • Très touchée par votre venue et par vos appréciations.
      Heureusement que vous ne soyez pas d’accord avec tout 😀 , cela ne laisserai pas de place pour l’échange…
      Et à chacun son chemin, nous sommes tous différents et uniques.
      Et vous avez raison de dire que le changement de nos conditionnements, si profondément ancrés est déstabilisant mais nécessaire, à nous de franchir ces barrières et rétablir un nouvel équilibre, basé sur notre nature véritable.
      Vous le savez pour l’avoir vécu…
      Dommage que vous vous arrêtiez, j’adore ce partage aussi et je vous lirai encore bien volontiers.
      Vous savez, c’est un espace de partage, si vous aviez le désir de développer votre pensée, il vous est entièrement ouvert, j’ai même crée un endroit qui y est destiné.
      Belle soirée à vous.

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