Elle

En cette période estivale, j’ai envie de beauté et de poésie.
Merci pour ce magnifique et si émouvant cadeau qui me tient tout particulièrement à cœur.


Elle était radieuse et rayonnait de tout elle.

De son regard irradiait une lumière transparente

Qui portait La Lumière,

Celle qui de tout temps

Éclairait toute Vie et toute chose.

Son regard portait le message de paix

Qui unissait éléments et pensées,

Sa présence était douceur, était apaisement,

Ses gestes étaient de soie, des gestes qui

De tout temps ont apaisé et détendu,

Des gestes diaphanes, immenses de tendresse;

Dessinant l’envol des pensées vers l’infini,

Portées par son regard si profond, si profond,

Si clair, si clair, que d’eau profonde il était,

D’eau et d’or, de feu et de flamme, de passion mais de paix, de joie, de douceur, de sourire.

Et je l’aimais.

Je l’aimais tant et tant que c’en était trop,

Trop et trop mal.

Mais tant et tant que j’en avais mal aussi.

Mal, et si mal que j’en étais perdu.

Perdu, égaré, oublié, disparu,

Tant et tant que je n’étais qu’en sa présence,

Présence de Lumière.

Présence de paix infinie.

Présence d’infini dans lequel je me perdais,

Disparu en elle pour être part d’elle.

Et j’avais mal, mal d’elle, mal d’avoir mal.

Je me tordais, déchiré, tranché, décapité

Volé à ma vie, arraché à moi-même, torturé,

Étranger à mon corps, étranger à moi-même

Devenu étrange, inconnu, lointain,

D’une étrangeté inquiétante, douloureuse,

Solitude entourée, entre tous,

Pire que solitude isolée, car entre tous L’Absente est la plus présente.

Seul parmi tous, le cœur broyé, sans Voir ses yeux ni entendre son cœur.

L’appeler et La regarder. La regarder, la regarder,

La voir, vivre en son regard, ce bleu profond,

Y lire la paix, l’apaisement, la vie,

En entendre Le Message, Le Mot,

Tout orgueil écarté, défait, bafoué, brisé.

Et je l’aime, et j’ai mal.

Mal.

Mal.

Y.D

 

12 réflexions sur “Elle

  1. Bonjour Elisabeth,
    Tu recèles sur ton blog des trésors cachés dont ce poème, si beau !
    Criant de vérité. Et dans ce cri des mots toute la désespérance de la paix, mélangée à celle de la mémoire « Présence de Lumière /Présence de paix infinie. »
    Bisous
    Geneviève

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    • Je reconnais ta belle sensibilité, Maïa. Oui, un hommage à cette femme aimée, perdue et regrettée.
      J’aime beaucoup ce poème, déposé dans l’espace de partage, même si une telle dose de souffrance s’en dégage.
      Tu me ferais un plaisir immense si tu consentais à partager un des tiens…sinon ils sont à lire sur ton magnifique blog.
      Je t’embrasse, femme au grand cœur.

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