Denise Desjardins : Accepter n’est pas se résigner

De Swâmi Prajnânpad à Mâ Ananda Mâyi, à Swâmi Ramdas et à sa Sainteté Karmapa, Denise Desjardins, qui fut la compagne et la collaboratrice d’Arnaud Desjardins, a vécu auprès des plus grands maîtres du siècle dernier. Ces sages avaient alors attiré à eux un certain nombre d’Occidentaux.

Estimant avoir beaucoup reçu, Denise Desjardins ne cesse de transmettre ce qu’elle a compris et assimilé. Que ce soit par la parole, l’écriture ou la pratique des lyings, une méthode de connaissance de soi mise au point par Swâmi Prajnânpad.

 « Enfant, j’étais déjà en révolte », assure Denise Desjardins. Jusqu’à sa rencontre avec le maître indien Swâmi Prajnânpad, qui lui fait comprendre que l’acceptation peut la mener à la sérénité. Une attitude de vie qu’elle évoque dans son ouvrage, Le Bonheur d’être soi-même.

Psychologies : Vous prônez l’acceptation de l’existence. Avez-vous toujours eu ce rapport à la vie?

Denise Desjardins : Pas du tout ! Enfant, j’étais déjà en révolte, contre le mode de vie bourgeois de ma famille, contre ses rituels religieux que je trouvais vides de sens et contre ma mère, femme au foyer, qui représentait tout ce que je voulais fuir. Bien plus tard, quand j’ai commencé à travailler avec Swâmi Prajnânpad, à chaque fois que je lui faisais part de mes difficultés, il me répondait : « Acceptez, acceptez. »

C’était le mot que je ne supportais pas. Un jour, je lui ai déclaré : « L’acceptation, c’est de la faiblesse, de l’abdication, de la molle résignation, une démission, une défaite. Et surtout, cela empêche toute évolution. Alors arrêtez de me dire d’accepter, je ne le pourrai jamais ! »

Il m’a alors expliqué qu’accepter me permettrait de cesser d’être en conflit avec le monde et avec moi-même, et que mes attitudes de refus ne me conduisaient ni à la sérénité ni au bonheur. Il a ajouté que l’acceptation bien comprise pouvait être tout à fait dynamique.

Selon lui, et pour vous aujourd’hui, acceptation ne rime pas avec résignation ?

Absolument pas. Quand on se résigne, on pense : « Je suis obligé de supporter cette situation, mais elle me rend malheureux. » Derrière la résignation, il y a un « non » intérieur camouflé, une façon de se positionner en victime. Alors qu’accepter c’est consentir sereinement à un état de choses contre lequel on ne peut rien. Il s’agit de dire « oui » à ce qui ne peut être changé parce que cela fait partie du jeu de l’existence, qu’on le nomme destin ou karma ; et, dans un second temps, de changer ce qui peut l’être.

Comment peut-on accepter des événements qui nous blessent ou nous font horreur ?


Mais pourquoi faudrait-il appréhender la réalité en termes de « j’aime » ou « je n’aime pas » ? S’abandonner à nos pulsions très fortes nous empêche d’avoir un contact direct avec le réel. Si vous dites : ce jardin est moins beau que celui de ma grand-mère lorsque j’étais enfant, vous plaquez sur la réalité le souvenir d’un jardin dans lequel vous étiez heureux et cela vous empêche de voir le jardin actuel. C’est comme si, à notre insu, on voyait double, à la fois le jardin de la grand-mère et le jardin actuel. Cette dualité nous rend malheureux. L’acceptation est l’occasion de la faire disparaître.

Mais certaines émotions nous submergent, et il nous paraît impossible de les dominer…

D’abord, il ne faut pas réprimer ses émotions. Puisque ce que l’on refoule nous entrave encore plus. La conscience est envahie par la peur, le chagrin ou la jalousie… Nous devons pleurer si l’on est triste, crier si l’on est en colère. L’important est de ne pas étouffer nos émotions par honte. Et de ne pas les juger. Il ne s’agit pas non plus de s’y abandonner avec complaisance mais d’y adhérer, afin de supprimer l’opposition intérieure entre nous et elles. Si l’on parvient à ne faire qu’un avec elles, nous trouvons l’unité, c’est-à-dire le meilleur moyen pour enrayer ces pulsions qui nous gouvernent.

La volonté suffit-elle pour transformer nos réactions profondes ?

Non. Lorsqu’on retrouve une certaine tranquillité, il faut tenter de comprendre pourquoi telle émotion est apparue. Et, si l’on s’observe bien, on se rend vite compte qu’on est toujours envahi par les mêmes émotions. Parce que, quels que soient les moments où elles surgissent, elles viennent toujours du passé, de l’enfance.

Comment en guérir ? En tentant, à chaque fois que la peur, la colère ou le chagrin montent en nous, de faire la connexion entre le présent et le passé. En nous rappelant que l’enfant que nous étions est en train de nous envahir.
Il s’agit d’abandonner les couches superposées de frustrations qui nous constituent et resurgissent au moindre revers de la vie, de nous dépouiller de nos attitudes intérieures pour faire parler l’enfant en nous.
Cette démarche requiert d’être dans un perpétuel qui-vive par rapport à soi.
Une aide thérapeutique peut être nécessaire pour y parvenir.

Il est difficile d’accepter que quelqu’un vous insulte et de penser que cela nous est profitable…

Ce n’est pas difficile à partir du moment où l’on parvient à se dire que cette personne nous permet par ce biais d’exercer notre indulgence. Il s’agit d’apprendre à se servir de toutes les situations. Et de se souvenir que nous avons le choix entre céder à nos réactions habituelles et faire preuve d’une étincelle d’attention qui nous permettra de changer profondément.

C’est un jeu sans compromis entre éveil et inertie. Les philosophes grecs partaient du constat que l’homme est malheureux parce qu’il est esclave de ses désirs et de ses passions. Epictète n’affirmait-il pas : « Ne demande pas que les événements arrivent comme tu le veux, mais contente-toi de les vouloir comme ils arrivent, alors tu couleras une vie heureuse. »

Mais qu’est-ce qu’une vie heureuse ?

A l’intérieur de chacun d’entre nous existe une zone que les remous de surface ne peuvent toucher. Le but de l’existence est d’atteindre cette paix intérieure. Ce détachement est tout sauf de l’indifférence, car il permet une empathie avec l’autre. Nous accédons à cet état en écoutant une musique qui nous transporte ou en observant un tableau qui nous ravit : le mental disparaît et nous ne faisons qu’un avec ce tableau ou cette musique. Il existe un bonheur à sentir qui ne fluctue plus au gré des événements, mais qu’on vit chaque instant en toute conscience jusqu’à cet infini qui nous appelle.

Le Lying : se libérer de son passé

Le lying est une technique d’introspection mise au point par le maître indien Swâmi Prajnânpad, à laquelle se consacre Denise Desjardins. Il se situe à mi-chemin entre la tradition indienne, qui préconise l’étude des samskâra, c’est-à-dire des impressions liées au passé, pour s’en libérer, et la psychanalyse moderne. Dans le lying (de l’anglais « to lye », être étendu), le pratiquant est allongé dans la pénombre. Un dialogue serré de questions-réponses se noue entre lui et le praticien. Cette technique a pour objectif la prise de conscience de la servitude vis-à-vis de ses émotions enfantines afin de s’en libérer. Grâce à une détente du corps, de l’esprit et du cœur, on trouve une plénitude inconnue.

Isabelle Yhuel  pour le magasine Psychologies

Sur http://spinescent.blogspot.fr/search/label/Denise%20Desjardins

Vous trouverez ses autres interviews, images et vidéos, notamment sur le lying

Le Lying. Passerelle au cœur de soi (la Table ronde, 2001).

A lire :

Le Bonheur d’être soi-même de Denise Desjardins.
Se chercher, se (re)trouver dans sa vérité simple, c’est cet aspect universel de la spiritualité que développe l’auteur dans son ouvrage (La Table ronde, 2003).

 

 

34 réflexions sur “Denise Desjardins : Accepter n’est pas se résigner

  1. bonsoir elisabeth,
    j’ai lu votre billet et les commentaires de ces malheureux personnes, se sont de vraie problèmes, je ne sais pas ce que vous pensez,mais ces malentendus sont présent dans tous les pays du monde; même chez nous en tant que musulmans. mais le vraie problème est en nous,nous ne savons pas comment régler cette situation.
    cordialement a vous et merci d’avoir visiter mon nouveau poste.

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    • Bonsoir Moustapha,
      Je ne crois pas que l’on puisse qualifier les personnes qui se sont exprimées de malheureuses, elles ont des soucis, comme nous tous et je suis honorée quand elles viennent me les confier et demander conseil.
      Oui, certains problèmes sont communs à tous les humains et la religion n’a rien à voir là dedans, juste peut-être que les coutumes différentes aggravent parfois la situation.
      Vous avez raison, le fond du problème est en nous, d’où l’utilité d’un travail sur soi.
      Merci pour votre commentaire, votre nouveau post est intéressant.

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  2. Oui très intéressant , je connais bien Arnaud et Denise Desjardins pour les avoir lu tous les deux….
    Mais Dieu que l’application est difficile à faire ! la sérénité je connais , quand je vais au bois …
    mais hélas elle est de courte durée …je n’y vis pas …il me faut bien regagner le bercail …
    Nous sommes tellement assaillis pas des choses que l’on ne peut « accepter » , j’ai déjà tellement l’impression que les gens sont si laxistes , voire égocentriques …qu’adopter le même comportement je ne le pourrai jamais …oui se dire que l’on ne peut tout changer …certes , pourtant j’ai envie de me dire que l’on pourrait TOUT changer si nous étions davantage à y croire…
    Je crois que je resterai de celles qui ne vivra jamais en « paix » …de cette paix intérieure dont il est ici question …il est trop tard …tout ce que je vois me ronge un peu plus chaque jour …
    Je mourrai sans doute de n’avoir pu …………………..changer grand chose .
    Bisous Elisabeth , merci ….., bon week-end

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    • Chère Maïa,
      Même les grands maîtres ont leurs doutes et les moments de découragement, je crois que personne sur cette terre ne peut vivre dans la sérénité parfaite et constante, juste dans l’acceptation et la foi que tout est juste. Tu trouves des moments de paix, alors tu sais que tu peux les atteindre. Ta nature particulièrement sensible se révolte contre cette société qui, effectivement va très mal. Mais justement, tu es de ceux qui contribuent à l’avènement du monde meilleur et nous sommes de plus en plus nombreux. Les consciences se réveillent et le mouvement prend de l’ampleur. Tu te souviens de la vidéo du centième singe ?

      Un jour, la masse critique sera atteinte et les consciences basculeront, il ne peut en être autrement car cette société qui te révolte tant va droit dans le mur. Et nous ne sommes pas seuls, les puissances célestes nous soutiennent et nous accompagnent.
      Tu seras peut-être davantage en paix, si tu fais cette chose si difficile mais incontournable, enseignée par Karl Graf Dürckheim (dont je parle sur ce blog) : « accepter l’inacceptable », non pas en tant que signe d’impuissance et de résignation mais avec la conscience qu’il y a un Plan derrière et que le lâcher-prise mène à l’expérience de la Transcendance (tel est d’ailleurs le titre du livre que je te conseille vivement).
      Il n’est jamais trop tard, alors, soit tu te laisses aller à ce triste constat, soit tu mourras en ayant accompli ne serait ce qu’une chose : donner du sens à ta vie et croire que tu as contribué dans la mesure de tes moyens au grand changement.
      Je t’embrasse avec toute ma tendresse, ma douce.

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  3. Bonsoir
    Merci, votre réponse est apaisante, pertinente et d’une grande profondeur. Je vais essayer d’en tenir compte. Merci beaucoup pour votre aide précieuse. Je connais votre blog depuis peu mais je l’aprécie et j’aprécie le contenu, adapté à chacun, de vos réponses que vous écrivez assez rapidement d’ailleurs, après le dépot du commentaire.
    Je ne vous connais pas mais je sens une gentillesse, une écoute, une aide sincères, vous tenez réellement compte d’autrui. Merci de « donner » vos conseils , points de vue. Nous, vos lecteurs, nous les « recevons » .On dit que, dans la vie, « Donner » est aussi important que « recevoir » et quand on voit le visage rayonnant de la personne à qui l’on donne, on reçoit une grande joie. Vous ne voyez pas nos visages mais sachez que le mien a beaucoup apprécié la finesse de vos réponses. Un grand merci que je vous envoie et que vous « recevrez ». Une lectrice.

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    • Bonsoir chère lectrice,
      Je suis extrêmement touchée et émue par votre commentaire et je vous en remercie de tout cœur. Cet espace a été crée dans cet esprit du partage et de l’échange. Comme vous dites, donner est une joie immense, surtout si le « retour » de la personne en face est tel que le vôtre.
      Je n’ai pas la prétention de détenir les bonnes réponses, je me fie à mon ressenti, surtout quand je connais peu la personne qui m’écrit et sa véritable situation. Si mes conseils ont pu vous aider, ne serait-ce qu’un peu, cela me comble de joie mais si vous trouvez que quelque chose n’est pas approprié ou ne résonne pas en vous, n’hésitez surtout pas de me l’écrire, non seulement cela ne me vexera pas mais je pourrais m’ajuster à votre façon d’être, pour mieux vous comprendre.
      Tout le monde est différent, ce qui convient à l’un est inapproprié à l’autre, mon rôle est juste être à l’écoute et me retirer, pour vous laisser la place de vous exprimer.
      Merci à vous et revenez, si vous en avez envie, ce blog est là pour cela.
      Toutes mes amitiés.

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  4. Bonsoir
    Merci pour l’attention et la délicatesse que vous prenez pour répondre à mes commentaires. Je lis vos réponses avec beaucoup d’attention.
    J’ai eu une enfance très heureuse. C’est juste que j’aurais préféré avoir une belle-mère plus gentille et moins source de complications.
    J’ai des occupations qui me font plaisir mais j’ai l’impression d’avoir une case en toile de fond qui tourne en « veille » en « vigilance » comme parasitée par ce soucis!
    J’arrive malgré tout, et j’essaie de plus en plus, à apprécier les petits bonheurs de chaque jour notamment avec mes enfants.
    J’ai plus de force intérieure (et extérieure) qu’il n’y parait (en tous cas je la cherche sans relache) mais j’ai parfois des moments de découragement!
    Qu’en pensez-vous? Je n’arrive pas à « accepter » ces soucis sans fin! Avez-vous une recette pour les « accepter » tout en gardant des limites protectrices?
    Je suis dans la « gentillesse décidée » comme vous dites mais c’est usant quand il y a peu d’améliorations!
    Merci et bonne soirée. Une lectrice.

    Merci. une lectrice

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    • Bonjour à vous,
      Je suis heureuse que vous lisiez mes réponses avec attention et vous en remercie. Je compatis toujours autant à votre situation mais s’il existait une « recette miracle » pour accepter des choses, nous nagerions tous dans le bonheur.
      Or, comme disait Arnaud Dasjardins, l’ex mari de Denise, nous avançons grâce aux difficultés et non malgré elles. Cela peut vous paraître incongru mais c’est souvent dans nos familles que nous rencontrons ceux qui nous bloquent, nous posent des problèmes et cela nous oblige à trouver les ressources au fond de nous. Ces personnes sont aussi souvent des miroirs de ce que nous n’aimons pas en nous et elles nous obligent à nous pencher dessus. Vous me direz que vous n’avez rien en commun avec votre belle-mère mais tâchez de réfléchir à ce qui vous gêne le plus, à part ses constantes interventions dans la vie de votre couple.
      Vous avez beaucoup de force mais celle-ci est usée par ce problème que vous retournez sans cesse dans votre tête.
      Vous sentez vous capable de lâcher-prise, c’est le premier pas vers l’acceptation. En pratique, cela voudrait dire de surveiller vos pensées et à chaque fois qu’elles reviennent vers elle, prendre une grande inspiration et expirer, comme si vous expulsiez ce problème en dehors de vous.
      Tâchez de vous centrer sur ce qui va bien dans votre vie, au lieu de ruminer sans cesse ce qui vous gêne.
      Si vous arrivez à ce que ce souci cesse de vous obséder, vous vous délivrerez intérieurement et cela se répercutera à l’extérieur et ainsi, elle aura moins de prise sur vous. Les gens détectent nos faiblesses et nos peurs et en profitent.
      Croyez vous qu’elle fait cela méchamment ou juste parce qu’elle est malheureuse et tente de remplir le vide de sa vie par procuration ?
      Ne la voyez plus comme une ennemie mais juste comme une leçon de vie et si vous arrivez à l’assimiler, l’extérieur suivra.
      Nous avons tous des moments de découragement car la vie n’est pas un long fleuve tranquille mais comme j’ai déjà dit, cette situation vous oblige à chercher d’autres ressources en vous.
      Voilà, comme je ne connais pas votre situation dans tous ses aspects, ce sont à peu près toujours les mêmes conseils, la solution est en vous et non à l’extérieur.
      Toutes mes amitiés.

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  5. Bonjour,
    Je découvre avec un immense plaisir ce blog.
    Le chemin intérieur et le plus difficile, mais le plus beaux de tous.
    Le voyage qui nous est donné est si court qu’il est important de ne jamais perdre le fil de son essentiel.
    Toutes mes amitiés chère internaute.
    Bonne co,tinuation.
    Nanou

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    • Bonsoir Nanou,
      Très touchée par votre commentaire. Oui, le chemin intérieur, bien que souvent difficile et sinueux et le seul qui puisse donner un sens à notre vie. Vous y êtes engagée et je crois que vous ne perdrez jamais le fil de votre essence-ciel.
      Soyez la bienvenue ici, je vous remercie pour votre visite et ce beau commentaire.
      Toutes mes amitiés.

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  6. Bonjour Mme Denise Desjardin !

    j`aime bien ce que vous dite,
    C`est vrai, pour moi libérer mes émotions m`as permis de me libérer émotionellement.
    Chacun trouve son chemin,et apprend à ce construire.Et parfois mes émotions m` envahit , par conte
    je ne refoule presque plus rien.Trops douleureux .tout ça pour dire que j`aime bien votre façon de pensée. très généreux votre site de partage.
    Moi je crois que plus nous disons plus libre nous sommes.
    merci Johanne

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  7. juste pour te souhaiter une bonne journée avec gros pull et te dire que j’aime beaucoup la photo capucines/gueules de loup/lupins, superbe, ça sent l’été !
    Quant au passé, j’ai toujours partiqué…. ne pas regarder en arrière, ça évite les regrets et parfois même les remords 😉
    Gros bisous – Lili

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    • Tu es toujours aussi adorable, ma chère Lili et je te remercie de tes visites qui me font tant plaisir. Et en matière de photos tu t’y connais si bien 😀
      Belle sagesse de vivre le moment présent sans t’encombrer du passé, qui de toute manière ne peut pas être changé.
      Gros bisous et belle journée à toi.

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  8. Bonsoir chère Eliza;

    Je trouve très difficile de ne pas confondre acceptation et resignation, devant certains événements de la vie, acceptation et résignation ne font qu’une seule et même chose pour moi et pour bien d’autresssssss !

    Pour changer de sujet : Pétard, il fait presque froid, acceptation et résignation lol ! 😉

    bonne soirée ma douce – des gros bisous – Lili

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  9. j ai vu dans toute une histoire, le probleme des mères envahissantes, peut etre que cette dame peut regarder en replay, car il y a une psychologue qui est là , et qui donne son avis, bon ce n’est qu’une petite emission mais il y a des pistes peut etre ,
    la chose difficile c’est que bien souvent nous avons nos limites, et c’est là que l’effort est considérable, comment passer outre les mechancetés ou agressions, j’en comprend fort bien la solution, mais le fait d’y arriver et une lourde tâche, j’avoue comme je le disais dans mon com ne pas y arriver , car se mêle aussi une sensation d’injustice parfois, mais a force, certainement c’est possible,
    pour la belle maman, j’imagine que cela doit être assez compliqué, déja la belle maman a une place, donc on a peur de la contrer, on se dit elle est supérieur faut pas que je fasse cela, c’est la mere de mon epoux, je risque a la fois de me faire du tort avec le mari, et de plus la mere, le truc c’est aussi dans ce genre de situation, on se tait et finalement on rumine de l’interieur, et d’un seul coup on se fache pas tres bien, enfin j’essaierai ta facon de faire qui moi ne se passe pas pour une belle mere mais indirectement une personne,
    merci de tes conseils pour les uns et les autres, qui finalement aide tout le monde
    bien a toi

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    • Merci d’avoir apporté ton témoignage, il est précieux car ce genre de situation est très fréquent.
      Pourquoi donc la belle-mère serait-elle supérieure ? Le rôle d’une mère qui aime d’un amour véritable est de libérer son fils en luis disant : « va, mon enfant, ta mère est heureuse ». Aimer c’est d’abord unir mais ensuite séparer, ce qui ne veut pas dire abandonner, juste laisser libre.
      Or, décidément, cette dame ne l’est pas car je présume qu’elle a bâti sa vie autour de son fils et ne compte pas le laisser partir par peur de se retrouver devant le vide de son existence.
      Et à force de vouloir ménager les susceptibilités, on fini tous par souffrir de la situation.
      Justement, ce sont nos points faibles que les autres détectent d’instinct et frappent là où ça fait le plus mal.
      Donc, à mon humble avis, le premier travail à faire est celui sur soi : apprendre à s’aimer davantage, reconnaître sa valeur et ne pas chercher à tout prix à plaire aux autres. Si nous sommes forts et centrés en nous, dans l’acceptation de notre personne et de notre valeur, les autres le sentent et changent comme par miracle. Tout travail de réconciliation commence par celui sur nous car nous sommes la seule personne sur laquelle nous pouvons vraiment agir.
      Merci à vous deux…

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  10. Merci beaucoup pour votre réponse éclairée et éclairante, remplie de sagesse, cette gentillesse décidée (côté belle-fille) dont vous parlez est à peu près ce qui se passe mais au prix de souffrance intérieure pour elle.
    Imaginons que la belle-mère se plaint à son fils en essayant de l’attendrir, la belle-fille essaie d’ouvrir les yeux à son mari. Il les ouvre parfois et remet les pendules à l’heure de la mère, mais ensuite essaie de ménager la chèvre et le chou. La belle-fille se sent alors découragée, a l’impression d’avoir une épée de damoclès permanente au dessus de la tête mais a du mal a entrer en résignation et encore plus en acceptation, ne voulant pas que cela soit pris par la belle-mère pour de la faiblesse. La vigilance permanente pour protéger le couple est usante d’autant plus que cela fait une vingtaine d’années que ça dure. De même que l’incertitude de l’attitude du mari au cas par cas. Qu’en pensez-vous? Merci. une lectrice

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    • Merci à vous, d’avoir bien voulu réfléchir sur les pistes que je vous ai données. Je comprends et compatis à votre situation et la pensée qui me vient est que la solution serait peut-être de commencer par vous accepter. Les rapports avec votre belle-mère ne sont en quelque sorte qu’un miroir qu’elle vous tend pour que vous vous posiez la question : « est-ce que je m’aime et m’accepte telle que je suis ? ». Bien sûr qu’elle cherche à vous déstabiliser par tous les moyens mais elle sent que cela est possible et donc elle ne s’en privera pas. Son attitude dénote une grande possessivité envers son fils et vous n’êtes visée qu’en tant qu’une femme qui a « enlevé » son enfant qu’elle n’a jamais su libérer.
      L’homme essaie de ménager la chèvre et le choux, il est normal qu’il aime sa mère mais il est nécessaire qu’il la remette à sa place.
      Définir les rôles en quelque sorte, vous êtes une épouse et elle la mère… il n’y a pas à choisir, juste à rétablir l’équilibre.
      Si je puis me permettre, de quoi souffrez vous le plus et quelle est cette épée suspendue au-dessus de votre tête ?

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  11. oui il est certain que le passé est le passé et qu’il ne faut pas le vivre au présent, mais comme notre présent découle de ce qui est passé, voila pour moi ma difficulté,
    quand je lit le billet, je suis totalement d’accord, mais je suppose qu’il en faut de la pratique,
    bon acceptation, oui je le conçois, moi je dis desfois, le pardon, mais pas dans le sens je te pardonne etc, car j’ai du mal encore à oublier des trucs, ce qui veut dire que mon passé est encore présent dans mon présent, pffffffffff je suis tordue, lol , bon donc acceptation en fait oui on se dit la personne est comme cela , elle ta fait du mal, ok , j’accepte ce qui se passe, plutot que de lutter sur quelque chose qu’on voudrait, ou qu’on aimerait et patati, donc oui on accepte la situation , on la voit , en essayant de pas juger avec nos ressentis qui viennent du passé enfance,
    moi desfois pour calmer les conflits que j’ai, avec moi, par ex, je pense a une personne qui m’a vraiment fait du tort et trahie, et bien desfois je revis des scenes, et la je dis stop, stop stop, car je vois que non seulement mon esprit voit et revis une scene passé donc elle devient presente, et que en plus, j’extrapole et je vois des suites qui ne sont ni passé ni présente et qui n’existe pas finalement, style tiens j’aurai du dire cela, j’aurai du agir comme cela, finalement on se fait des films qui sont enregistrés par notre cerveau qui finalement, oh la je me repete lol donc finalement le cerveau fait mal le tri et nous remet cela comme pensées tristes, ou colere ou haine ou je ne sais, donc faut rester ds la réallité, cette dame a raison accepter, bon moi j y arrive pas toujours
    desfois aussi toujours pour calmer ma rancoeur, je me dis, si cette personne est mechante, donc j’accepte, et me dis que c’est pas par rapport a moi mais par rapport a ce que je lui renvoie, et que c’est son probleme qui fait que son passé vient en présent que je suis, pfffffffffffffffffffffffff faut suivre, lol
    donc par ex, cette personne peut tres bien etre jalouse, et donc desfois je me dis apres tout si elle est mechante ba c’est qu’elle est jalouse c’est point de ma faute, a la limite je me dis pas de vengeance elle se punit elle meme, bon ca c’est moins gentil de ma part, mais je suis pas un ange, lol
    voila
    en tous les cas j’ai remarqué, qu’en etat de peine , et je rigole plus, mais je me suis vue vraiment malheureuse a avoir pleuré des heures, et bien apres, j’ai comme un vide interieur, comme si plus rien n’avait d’importance et j’ai comme ressenti la douceur dans le malheur, et là j’ai dans ma tete si je reste par ex assise au pied d’un arbre, ou sur un banc ou que sais je, j’ai comme des vérités toutes simples et de bon sens, nous avons tous la clés de la sagesse, mais on se perd tellement dans nos couloirs, on monte les escaliers on les descend alors que tout est simple car le bonheur, c’est simple mais bon
    je te dis franchement j’arrive pas a tout, faut que je sois dans un etat donc de meditation dirons nous, et de vide complet, et j’arrive pas forcement, j’ai encore beaucoup a faire
    tres interessant ton billet

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    • Merci pour ce beau témoignage, c’est comme si tu déroulais le fil de ta pensée devant nous, c’est passionnant, émouvant et si humain.
      Rassure toi, personne n’y arrive, même les maîtres, le vide complet est impossible à faire, le mental est programmé pour, comme disent les hindous, sauter, tel un singe d’un arbre à l’autre et nous ne pouvons pas éliminer son flux, juste l’occuper, en lui jetant des cacahouètes :D, comme les mantras ou le centrage sur la respiration.
      Tu as peut être beaucoup à faire ou peut-être très peu, d’ailleurs, ce n’est pas une compétition et l’important c’est le chemin, pas le but.
      Denise Desjardins a passé presque toute sa vie auprès des grands maîtres et pourtant elle avoue aussi ses difficultés, nous sommes tous humains et c’est très bien ainsi, l’essentiel est juste faire de son mieux et tendre vers…
      Je ressens un passé difficile, nos blessures de l’enfance sont toujours présentes, nous apprenons juste à vivre avec et à les cicatriser doucement, tout en faisant attention à ne pas se remettre dans les situations qui les ravivent.
      Pardonner est souvent difficile mais cela enlève un grand poids, nous pardonnons mais n’oublions pas.
      Tu n’es pas tordue, au contraire, je trouve beaucoup de sagesse et de lucidité dans ton témoignage et tu es sur le chemin vers toi, c’est la seule choses qui compte.
      J’aime beaucoup tes réflexions, merci de les avoir déposées ici, je n’ai pas de réponses, d’ailleurs il n’en n’existe pas d’universelle, à chacun de trouver celle qui donne du sens à sa vie.
      Je t’embrasse très fort, comme je te l’ai écrit, tu es une belle personne humaine qui se cherche.
      Courage et tendresses.

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    • Merci.
      Cette épée de Damoclès ce sont les questions suivantes qui trottent dans ma tête : « qu’est ce qu’elle va encore trouver pour créer des problèmes/disputes et quand? Mon mari va-t-il me soutenir à ce moment là? Vais-je avoir de la force à ce moment là et la bonne réponse?
      Car si, au prix de longues années de patience, j’ai pu poser quelques limites, elle n’a de cesse de vouloir revenir en arrière du temps où elle régentait tout. Je souhaite conserver ces limites protectrices.
      L’incertitude (quoi? quand?) et les disputes qu’elle provoque sont source de souffrance, une usure régulière car il y en a eu trop et trop longtemps (une vingtaine d’années). Il y en a moins qu’avant mais il en reste encore. Comme dit « le blabla de l’espace » dans son commentaire « nous avons nos limites et l’effort est considérable ».
      Toutes ces incertitudes sont usantes, on tente alors d’imaginer ce qu’il pourrait arriver comme nouveau soucis et les réponses qu’on ferait. Parfois quand les questions qui fachent arrivent, on n’a qu’une fraction de secondes pour trouver la bonne réponse diplomatique.
      Elle me parle assez souvent avec un ton autoritaire parfois à la limite de l’irrespect alors que je suis toujours respectueuse et je garde mon calme même lorqu’elle s’énerve.
      L’idéal serait de devenir indifférente à tout cela entre deux soucis mais j’ai du mal à déconnecter et à baisser la vigilance…

      Merci à toutes les deux pour vos textes intéressants. Quelle est la meilleure attitude à avoir selon vous? Une lectrice

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      • A lire votre témoignage, je constate avec tristesse que vous vivez effectivement avec cette épée au dessus de votre tête et je comprends bien que cela vous épuise car toute votre énergie passe dans ces tensions incessantes.
        Je vous dirai juste, que dans la vie, nous attirons à nous les choses dont nous avons le plus peur, c’est ainsi. Alors à vivre constamment dans la crainte du pire, celui là arrive. Je vous conseillerai de regarder la vidéo de l’article de Guy Corneau sur la loi de l’attraction sur ce blog.
        J’espère que cela vous aidera un peu.
        Vous avez réussi à établir certaines règles que votre belle mère n’a de cesse de remettre en question. Vous gardez votre calme à l’extérieur mais au fond de vous, ce sont les émotions incessantes que vous étouffez, pour qu’elles n’éclatent pas. Pourriez vous exprimer vos colères en vous défoulant d’une manière quelconque, par exemple en tapant dans un oreiller car sinon, ces émotions non exprimées vous étoufferont.
        Avez vous des activités qui vous font plaisir, vous valorisent et vous donnent confiance en vous ?
        Si quelqu’un a tant d’emprise sur vous, c’est que quelque part, dans votre inconscient vous nourrissez cette peur de ne pas être à la hauteur car vous n’avez peut-être pas reçu assez d’amour et de confiance en vous dans votre enfance.
        Je vous conseillerai de tâcher malgré tout de cesser d’imaginer le pire et vivre la peur au ventre.
        Le lâcher-prise est souvent la meilleure solution, comme arriver à garder son calme, surtout en respirant et en vous centrant dessus, comme je vous l’ai déjà écrit.
        Après, il y a tout un travail de visualisation, si cela vous parle.
        En attendant, réfléchissez déjà à ces pistes.
        Mes amitiés.

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  12. Bonsoir
    Votre texte est très intéressant. Je l’ai imprimé pour le relire de temps à autre. Voici un exemple pouvant se rapporter au texte:Imaginons une belle-mère autoritaire, mère du conjoint, qui voudrait tout régenter, qui met de l’huile sur le feu…Que peut faire la belle-fille qui en souffre? Accepter, c’est accepter que sa belle-mère ne change pas et n’est-ce pas l’inciter à continuer? se résigner mais quelle souffrance intérieure et la aussi c’est accepter que rien ne change…Une vigilance constante? c’est épuisant. Quel est vtre point de vue par rapport à votre article dans ce genre de cas? Merci. une lectrice

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    • Bonsoir L,
      Je vous remercie pour votre commentaire et vous souhaite la bienvenue sur ce blog.
      Comme le dit Denise Desjardins, accepter, n’est pas se résigner.
      Je comprends la difficulté de votre situation, surtout que vous devez être prise entre votre mari et votre belle-mère.
      Cela m’aiderait si vous me disiez quelle est l’attitude de votre conjoint, vous soutient-il ou bien il subit l’influence de sa mère ?
      Accepter qu’elle ne changera pas, c’est certain, vu son attitude je présume qu’elle le fait à dessein.
      Pouvez vous vous positionner doucement mais fermement, marquer votre territoire, en quelque sorte et lui faire comprendre que l’espace du couple c’est entre vous et votre époux. Sans la braquer, bien sûr mais d’une manière suffisamment claire pour qu’elle voit que vous n’êtes pas prête à subir. Trouver un modus vivindi en posant des limites. Si vous êtes centrée, déterminée et calme cela peut porter ses fruits. Pas d’affrontement direct qui réveillerait son agressivité, juste une attitude gentille mais décidée.
      Rien ne vous empêche aussi d’exprimer vos ressentis, à elle ou à votre époux, si toutefois ils sont prêts à entendre, sinon quelques actes marqués (par exemple refuser d’aller chez elle ou s’opposer à ce qu’elle vienne chez vous à certaines occasions), cela me semble une bonne tactique. Difficile de dire davantage, sans savoir plus de détails, l’essentiel est que vous vous sentiez en accord avec vous et convaincu de votre bon droit de prendre votre place. Respirez, pour être calme, ne vous laissez pas emporter par vos émotions et choisissez un bon moment.
      J’espère que cela vous aidera un peu, sinon, revenez, si vous en avez envie.
      Toutes mes amitiés.

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