Marie Lise Labonté : Se libérer de nos cuirasses 2

Une cuirasse est l’expression pure de la vie, mais de la vie inhibée. La cuirasse s’installe dans le but d’emprisonner l’expression de la vie, l’onde de plaisir, l’élan créateur. Elle comporte trois plans énergétiques, ou trois modes : l’empreinte de l’expérience dans la psyché, l’expression émotionnelle de cette empreinte et les réactions physiologiques qui s’inscrivent dans le corps.

C’est l’émotion qui ancre l’expression inhibée de la psyché dans le corps. L’émotion est vivante, elle entraîne une réponse directe de la part du corps. Imaginons, à titre d’exemple, que nous entrons dans une pièce chargée d’émotions : il y aura contagion. L’émotion se vit, se partage, se fait ressentir.

Chaque fois que nous vivons une émotion, notre organisme dégage une hormone qui la transmet au corps et au fluide sanguin. De la même manière, l’expression psychique de la cuirasse est transmise au corps par le biais de l’émotion.

Lorsque nous portons nos cuirasses, nous ressemblons à ces chevaliers du Moyen Âge portant l’armure. Quelle impression s’en dégage ? Que ressentons-nous ? Sommes-nous emprisonnés sous l’armure? Est-elle lourde à porter ? Avons-nous de la difficulté à nous déplacer ?

Pouvons-nous faire des mouvements spontanés? Pouvons-nous courir en cas de danger ? Pouvons-nous danser si la joie nous monte au cœur ? Pouvons-nous ressentir du plaisir dans notre corps ? Pouvons-nous jouir de la vie? À quoi sert cette armure? En avons-nous réellement besoin ?

La cuirasse s’installe dans le corps d’une façon inconsciente. Par son action d’inhibition, de défense, de protection, la cuirasse est autonome. Elle n’est pas associée à un muscle spécifique mais à un ensemble : le regroupement musculaire d’une région, les organes internes, les os, le tissu conjonctif, le sang, la lymphe et les liquides interstitiels.

Elle n’est pas associée à une émotion mais à un ensemble qui lie émotions, pensées, images, impressions, et que l’on appelle l’affect. La cuirasse est vivante et est capable d’expression et de mémoire, car elle est habitée par l’intelligence de vie…

Lorsque, d’une façon ou d’une autre, la vie se met à circuler dans une cuirasse, elle le fait d’abord avec difficulté et, par la suite, avec plus de fluidité. La cuirasse s’ouvre petit à petit et laisse la vie entrer dans la région du corps où elle s’est formée. Si l’ouverture se fait trop brusquement, il en résulte un phénomène bien connu des thérapeutes corporels appelé le « retour en masse » de la cuirasse. (On observe ce même mouvement dans notre psyché : lorsque nous tentons de changer une attitude psychique trop rapidement, la fonction inhibitrice revient parfois en masse, telle une contre-attaque.)

De même, la cuirasse agit comme un organisme vivant qui a sa propre logique puisque, même inhibée, elle est vivante et que, même à travers son inhibition, elle peut se contracter et se relâcher. Ce mouvement de contraction et d’expansion est le mouvement naturel de tout organisme vivant, qu’il s’agisse de la cellule, du plasma, d’un muscle, de la respiration crânienne ou la respiration thoracique. Ce mouvement de la cuirasse, appelé le retour en masse, agit à titre préventif, empêchant la libération trop rapide de l’énergie de vie retenue par la cuirasse. La cuirasse est écologique, elle sait respecter son environnement.

Lorsque la vie fait son chemin à travers une région cuirassée de notre corps, des phénomènes variés se produisent :  fourmillements, chatouillements, engourdissements, sensations de chaud et de froid, mouvements de relâchement suivis de contractions. Une sensation de libération, de plaisir, peut être suivie d’un sentiment d’angoisse et de douleur, suivis à leur tour d’un sentiment d’ouverture, de légèreté et de lâcher prise agréable.

Notre vie change soudainement de couleur. Notre respiration s’ouvre. Il nous vient le goût d’aimer, de rire, de danser et de chanter. Excellent signe, car c’est la façon qu’au corps de nous dire que la cuirasse s’est fissurée, que l’armure s’est ouverte et que la vie s’installe. Plus nous apprivoisons la circulation de la vie dans une région cuirassée de notre corps, plus nous lui permettons en toute conscience de se libérer.

Mais même lorsque la vie circule dans la cuirasse, de vieux symptômes peuvent réapparaître. Notre corps cherche alors à se désintoxiquer de ses vieilles blessures, d’anciens accidents et de chutes oubliées. La mémoire de la région cuirassée s’éveille pour lui permettre de se libérer. Ce mouvement de libération est initié par le mouvement de la vie…

Le cœur de notre corps est un lieu physique comprenant la colonne vertébrale, tous les muscles intrinsèques et le système nerveux central. Le cœur de notre corps est aussi le lieu psychique où loge notre réelle identité, le sens profond de nous-mêmes, de qui on est, le lieu de l’ÊTRE.

Le cœur de notre corps est un lieu énergétique représenté par le canal vibratoire (reconnu en médecine énergétique) qui repose tout le long de la colonne vertébrale et qui contient l’énergie vitale (la shushumna, en sanscrit). Le cœur de notre corps est un lieu décrit dans certaines traditions mystiques comme étant l’arbre de vie.

Pendant des années, j’ai étudié le corps – au-delà des enseignements traditionnels – dans son expression musculaire et affective, et j’ai appris à écouter son langage non verbal. J’ai aussi beaucoup travaillé pour libérer mon corps de ses cuirasses, retrouver enfin le corps qui était mien.

J’ai guidé beaucoup de gens à retrouver leur corps et plusieurs ont réussi. Pour y arriver, il faut enlever l’armure qui étouffe notre réelle identité et laisser surgir de la profondeur du cœur de notre corps, l’essence même de qui nous sommes.

Ce travail peut ressembler à celui du bâtisseur qui se retrouve devant un édifice qu’il a construit sur une base non solide. Il choisit de défaire petit à petit sa construction pour en retrouver le squelette qu’il va solidifier, puis sur lequel il va rebâtir et jouir enfin pleinement de sa création.

En 1980, j’avais créé ce que j’appelais alors une « approche globale du corps, approche globale de l’être ». Puis, au cours des 12 années d’observation et d’enseignement qui ont suivi, j‘ai développé ma notion des cuirasses que j’appelle dorénavant « corps à cœur ».

Les cuirasses se divisent en deux grands groupes comportant chacun quatre types : les cuirasses d’identification et les cuirasses de base. Si nous prenons l’exemple de l’oignon et de ses pelures, les cuirasses d’identification composent la couche superficielle des pelures, alors que les cuirasses de base entourent le cœur de l’oignon pour le protéger.

Les cuirasses d’identification sont mises en place par une recherche d’identité. Je les qualifie de « superficielles » parce qu’elles sont en surface, posées sur d’autres cuirasses plus profondes dont elles se nourrissent. Le terme superficiel n’est utilisé que pour mieux décrire où elles se situent. Les cuirasses d’identification sont bien ancrées dans la psyché et dans le corps. Les voici par ordre d’apparition, à partir de la dernière acquise:

la cuirasse sociale
la cuirasse narcissique
la cuirasse d’appartenance
la cuirasse parentale

Les cuirasses de base sont beaucoup plus profondes et se sont implantées tout autour du cœur de notre corps. Je les ai appelées cuirasses de base, car elles ont pris naissance dans le développement psychique à la période qui précède la recherche d’identité. Elles sont reliées à l’essentiel, en lien direct avec la dualité vie et non-vie, existence et non-existence, amour et non-amour, pouvoir et non-pouvoir. Elles appartiennent à la vie intra-utérine et se développent jusqu’à l’âge de 21 ans, approximativement. Les voici par ordre d’apparition, à partir de la dernière acquise :

la cuirasse de protection
la cuirasse du mal-aimé
la cuirasse du désespoir
la cuirasse fondamentale

Ces cuirasses de base se retrouvent en chacun de nous, à différents degrés de rigidité ou d’inhibition. Elles font partie de notre incarnation. Nous avons tous vécu la naissance plus ou moins agréablement et avons tous enregistré, dans le ventre de notre mère, des impressions sur la vie, sur l’environnement familial. Nous avons tous connu une première expérience de séparation par le cordon ombilical et les premières frustrations de voir nos besoins sans réponses. À des degrés différents, nous avons tous une cuirasse fondamentale et une cuirasse du désespoir. Nous avons tous souffert de ne pas être aimés pour qui nous sommes et avons tous eu à développer une personnalité différente afin d’être aimés – à des degrés différents selon nos blessures et nos inhibitions. Nous avons tous eu à bâtir une protection pour survivre à nos blessures.

Les cuirasses de base font partie de la vie, de ce qui est fondamental en nous, de notre rencontre avec le manque, le vide, l’absence, la souffrance et le désir de nous protéger de cette souffrance.
Les cuirasses d’identification font partie d’un besoin que nous avons de nous identifier par rapport à ce qui est extérieur à nous, de chercher chez l’autre le bonheur, l’amour, ce que nous appelons la sur-adaptation.

C’est ainsi que nous trouvons chez un individu les cuirasses de base, inscrites à des degrés différents. Nous trouvons aussi, en couches superficielles, les cuirasses d’identification qui sont venues s’y greffer. Les cuirasses d’identification varient d’une personne à l’autre selon son histoire personnelle et le nombre d’années qu’elle prend pour s’éveiller à sa vraie nature et à son processus d’individuation.

Il est certain que pour atteindre notre réelle identité, c’est-à-dire le cœur de notre corps, nous sommes obligés de nous défaire de ces cuirasses pour libérer la vie et le sens réel qu’elle a pour chacun d’entre nous. Se libérer de ses cuirasses constitue une épreuve pour certains d’entre nous, car nous y sommes amenés ou forcés par la maladie, une crise ou un éveil brutal.

Il s’agira alors d’une quasi-initiation au cours de laquelle nous nous retrouverons dans la solitude de notre corps à l’écoute de son langage, cherchant à se retrouver, à se le réapproprier et à l’unifier à notre nature profonde. Pour d’autres, se libérer de ses cuirasses est un choix. Quel serait le motif de ce choix? Le désir de se libérer de la lourdeur de la personnalité et d’aller à la rencontre de la légèreté de son être.

Une fois libérés de nos cuirasses, nous sommes libres, habitant un corps, vivant notre vie, notre amour, notre transparence. Par la suite, si besoin est, nous pouvons reprendre une cuirasse – une seconde, une minute ou une heure s’il le faut – mais nous serons toujours libres de l’enlever.

Les cuirasses d’identification sont les cuirasses dont nous nous sommes recouverts dans la recherche d’une identité à travers nos parents, l’autre, les clans, la mode ou la société. Elles sont reliées à notre histoire parentale et sociale. Elles font partie de la légende de nos conditionnements et des cages dorées que nous avons choisi d’habiter.

Les cuirasses de base

Les cuirasses de base sont les cuirasses qui se sont bâties pendant la vie intra-utérine jusqu’à l’adolescence et même après. Ce sont des couches de défense qui se sont installées en réaction de survie devant les différentes agressions rencontrées ou les différentes crises ou épreuves qui font partie de la vie. Elles sont reliées à notre histoire profonde et sont souvent inconscientes. C’est ce que j’appelle notre légende personnelle, celle qui fait de nous un être unique, différent des autres. Cette légende personnelle nous est propre et, lorsqu’elle est comprise, écoutée et entendue, elle donne soudainement un sens à notre vie.

Extraits du livre Au cœur de notre corps – Se libérer de nos cuirasses Les Éditions de l’Homme

http://www.marieliselabonte.com/spip.php?page=accueil&id_rubrique=3

http://www.mlcfrance.asso.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=2&Itemid=21

A lire aussi dans ce blog: https://tarotpsychologique.wordpress.com/2012/05/21/marie-lise-labonte-jai-gueri-en-visualisant-des-images-de-sante/

https://tarotpsychologique.wordpress.com/2012/10/24/marie-lise-labonte-se-liberer-de-nos-cuirasses-1/

 

47 réflexions sur “Marie Lise Labonté : Se libérer de nos cuirasses 2

    • Oui, Pooky, je suis entièrement d’accord avec toi.
      Juste exceptée la formule : « n ayez pas peur ». Toutes les civilisations, surtout la philosophie hindouiste, appuyée maintenant par la science (et la publicité… eh oui :D) savent que notre cerveau n’entend pas la négation, donc quand nous disons cela il entend uniquement le mot « peur ».
      Il est donc fortement conseillé d’utiliser toujours les phrase positives, dans ce cas : « ayez confiance ».
      Ce que font les yogis, en formulant leurs sankalpas, au cours d’une séance de yoga Nidra

      « Comment formuler son sankalpa ?
      La formulation est essentielle. Il faut affirmer clairement son aspiration et sa motivation, il faut que les mots reflètent la volonté positive qui va servir de guide et de moteur. La phrase doit être courte et concise, directe et simple. Cela permet au mental subconscient d’enregistrer plus facilement le sankalpa et de retrouver sa trace. Il vaut mieux éviter les énumérations, éliminer toute ambiguïté et aller à l’essentiel de l’inspiration. Il faut aussi éviter d’être vague ou trop général. On doit bannir les formules négatives ou comparatives. « Je ne veux plus faire ou être telle et telle chose », « je veux faire mieux qu’un tel » « j’arrête de me mettre en colère » ou « je ne fume plus ». Au niveau du subconscient, l’aspect négatif de la phrase est plus fort que le sens des mots eux-mêmes. Il est donc préférable de chercher une façon positive pour formuler la même résolution ou bien trouver et exprimer le ressort positif qui va apporter le résultat voulu. »

      Merci pour tes passages, c’est toujours une joie de te revoir

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    • Je suis d’accord avec vous Pooky , si on écoute tout le monde il y a toujours un truc de travers dans la personnalité. L’important c’est de trouver son point d’équilibre au lieu de toujours vouloir rechercher à rectifier ce qui ne va pas. Le fait d’être en confiance avec soi est là l’essence-ciel. Les clés de notre vie sont à l’intérieur de nous ensuite il est de notre devoir de créer notre méthode d’épanouissement personnel 🙂

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  1. En parcourant ce second article Élisabeth, j’ai eu l’impression que ce vieux Saturne revenait me hanter. Je pense qu’il existe beaucoup de méthodes mais en réalité es-ce que cela aide l’homme à échapper à l’usure du corps ?
    Nous sommes quand même des êtres psychiques et de ce fait nous portons tous en nous des blessures que nous récoltons au gré de nos aventures.
    Je ne pense pas qu’il existe une méthode meilleure qu’une autre, plus commerciale peut-être , mais plus efficace ?
    Voilà une vidéo qui aborde d’une façon originale la maladie 🙂

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    • Merci, Lune pour ce commentaire et cette belle vidéo qui illustre si bien ce qui se passe dans notre corps et notre cerveau.
      Chaque corps humain possède une capacité d’homéostasie, qui est un moyen de maintenir son bon fonctionnement, ainsi que de le rétablir mais à cause de nos dérèglements divers cette fonction est annihilée.
      D’ailleurs, quand nous allons voir un thérapeute, nous lui déléguons juste cette capacité d’autoguérison, car sans notre accord intérieur personne ne peux nous guérir, si nous ne le désirons pas profondément.
      Nul n’échappe à l’usure du temps mais de nombreux exemples de personnes âgés, qui restent en parfait état de santé, avec la sagesse, acquise avec le temps en plus, montre que cette décrépitude n’est pas inévitable.
      Bien sûr qu’il y a beaucoup de méthodes, voire même des charlatans divers mais c’est à nous d’exercer notre capacité du discernement, ainsi que le choix de la thérapie qui nous convient le mieux.
      Les blessures et les carapaces que nous portons, peuvent être cicatrisées, soulagées, voire abandonnées par le travail intérieur, auquel ce cher Saturne, maître du temps et de la transformation profonde nous invite.

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      • Ne dit-on pas Élisabeth que nous n’utilisons que 10% de notre cerveau ?, ensuite s’agissant du corps physique je rajouterais que nous avons chacun nos faiblesses à supporter dans la vie.
        Dans cet article est abordé les cuirasses, pour un psychiatre => il s’exprimera en terme de pathologie, un maitre spirituel = > par un manque de foi en soi , un conseillé du pôle emploi => des blocages …ect

        Entre tous ces cuirasses :
        la cuirasse sociale
        la cuirasse narcissique
        la cuirasse d’appartenance
        la cuirasse parentale
        la cuirasse de protection
        la cuirasse du mal-aimé
        la cuirasse du désespoir
        la cuirasse fondamentale

        Et toutes les autres qui manquent a la liste , c’est comme de redéfinir ce qui existaient déjà dans d’autres disciplines et lorsque l’on aura épuisé de long en large et de haut en bas ces méthodes. On en inventera d’autres pour combler l’inexorable le vide de sens de l’homme dans sa démarche intérieure en quête de perfectionnement extérieur biodégradable.
        L’homme est un être imparfait et inachevé et ne se satisfaisant de façon temporaire dans ce qu’il aura convoité…
        C’est la somme de ces composants qui va enrichir l’homme pour qu’a la fin de son initiation au bout du chemin, il lui en reste presque rien de connaissances acquises, si il n’enseigne pas a son tour sa propre expérience ,….
        C’est la machine infernale du savoir indéfiniment en marche….

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        • Chère Lune,
          Merci pour ton commentaire, je crains juste de ne pas avoir bien saisi ce que tu veux exprimer par ce message…
          Oui, nous n’utilisons que 10% de notre cerveau et ces cuirasses sont communes à bien d’approches.
          La recherche de combler nos manques par l’extérieur s’avère toujours insatisfaisante, seule la quête du sens de la vie, que chacun définit à sa façon peut nous sortir de ce cercle où nous tournons en rond.

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  2. re-moi Elisabeth,
    J’ai tout lu, captivé et un déclic c’est fait pour le présent, alors que je dis les mots, je les prononce souvent, et je ne m’entends pas. Tient cela me fait penser à Salomé et à son beau livre que je possède : Si je m’écoutais je m’entendrais 🙂
    Je devrais le relire 🙂
    Et oui, c’est le présent qui rattrape mon passé et m’y replonge, même si c’est moi qui ai choisi de vivre ainsi.
    Quoi qu’il en soit rien n’est jamais irréparable, et il existe de bons techniciens en soi pour arriver à réparer toute cette carcasse qui est cette cuirasse 🙂
    Tant que la rouille n’y a pas mis trop d’empreinte, je demanderai au gardien du musée d’y passer la « loque à poussière » expression bruxelloise, qu’ici en France vous n’utilisez pas. Loque = chiffon.
    Et puis une fois de temps en temps soulever le haut pour venir me faire un coucou….tout cela étant mes mots à moi pour ironiser ou bien sourire tout en blaguant. 🙂
    Yveline a bien raison dans son commentaire 🙂 je la remercie.
    Moi j’ai un devoir photographique ce jour, que je ferai après le repas.
    Merci pour ces deux articles que je viens de lire et m’en vais de ce pas commander ce livre en occasion.
    Bisous Elisabeth et merci à toi.
    Geneviève

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    • Re-moi, Geneviève 😀
      Heureuse de ton commentaire et surtout de ce déclic qui s’est produit en toi. Dans ma réponse à ton témoignage, suite au premier article, je me suis efforcée de te donner les pistes pour mieux effectuer tes allers-retours entre le présent et le passé.
      Oui, tu devrais relire Jacques Salomé, il a la capacité de dire les choses avec clarté et simplicité. Je te joins aussi une vidéo sur les blessures, version corrigée et élargie de celles décrites par Lise Bourbeau.

      J’adore ton expression belge et ton sens de l’humour encore davantage 😀
      Non, rien n’est irréparable, nous pouvons toujours apprendre à mieux vivre, à condition de le vouloir vraiment, et ce désir je le ressens en toi.
      Tes impressions sont un véritable bonheur car si un article provoque une réaction comme la tienne, je me sens si heureuse.
      Bon dimanche à toi, j’espère que tu nous feras profiter de ton travail et que nos enfants intérieurs s’en réjouiront.
      Et si tu lis le livre, j’aimerais que tu viennes partager aussi tes réflexions.
      Je t’embrasse fort et merci encore pour le partage de tes expériences si personnelles.

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  3. Lorsque j’ai commencé à lire ton deuxième article, j’ai pensé que Marie Lise Labonté pouvait être un maître d’Aikido 🙂 . Peut être, serait-elle très surprise en lisant mon commentaire ?

    En effet, sans faire l’apologie de cette discipline, si quelqu’un attaque à un Maître d’Aikido, celui-ci ne l’atteint pratiquement jamais. Pratiquant l’art de l’esquive tout en laissant circuler l’énergie, le Maître ne refuse pas le « combat ». Mais il laisse l’attaquant « glisser » sur lui et le laisse se fatiguer tout seul. Vous observerez que le Maitre se déplace très peu sur le tatamis. Tout est harmonieux dans son mouvement qui est très circulaire. Le but est de réduire l’agressivité de l’adversaire. Si toutefois l’attaquant réussit à attraper le Maître (entraînant un blocage de l’énergie), ce dernier va intégrer l’énergie de l’adversaire, en faire sienne et se délivrer en libérant l’énergie bloquée et réduire au calme l’adversaire. Il rétablit l’équilibre.

    Plus nous intégrons nos expériences rapidement, plus nous pratiquons « l’esquive » sur celles qui peuvent se représenter. Nous n’avons pas besoin de cuirasse (le Maître d’Aikido n’en a pas) car nous devons faire circuler l’énergie de la vie en nous et autour de nous.

    Voici une vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=kD_6jCitapc
    Extrait à regarder entre 2’08 et 4’32

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    • Si belle idée, à poster sur le site de Marie Lise Labonté, je crois que cette comparaison lui plairai beaucoup.
      Et quelle synchronicité entre nous, cher ami 😀
      En répondant à ton commentaire sur Guy Corneau, j’ai utilisé l’exemple d’arts matinaux, sans avoir vu celui-là…
      Oui, c’est une belle comparaison, fort appropriée, utiliser la force de l’adversaire en restant parfaitement centré dans son hara.
      Et dont l’idée première n’est pas la lutte en tant que telle mais la maîtrise, une sorte de méditation en mouvement, afin d’entrainer le corps et l’esprit. Pour une petite anecdote, je me suis essayée à l’aïkido et bien que je n’ai pas persévéré, l’enseignant a été satisfait car, grâce à la longue pratique du yoga j’avais ce centrage.
      Merci pour cette vidéo, c’est comme une danse très fluide et si belle.
      J’adore tes commentaires, ils enrichissent tant le sujet et montrent à quel point tout est lié et universel.

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  4. J’avoue avoir juste survolé l’article pour le moment, mais le peu que j’ai lu m’a semblé très intéressant 🙂 il faudrait que je me motive à lire tout cela !

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  5. C’est de la mémoire que part la lumière capable d’éclairer les cotés subtils de la cuirasse de matière qui se dessine au centre de nos perceptions. Ma personne est l’être auquel il faut que je rapporte mes actions. Les choses s’éclaircissent si l’on va ainsi de la périphérie de la représentation au centre, comme nous y invitent l’expérience immédiate et le sens commun. Il y a enfin tous les tons différents de la vie qui peuvent se jouer à des hauteurs différentes, tantôt plus près, tantôt plus loin de l’action, selon le degré de notre attention……….Merci Elisabeth pour ces ballottements pour ces aller-retour dans la matière, qui nous libère pour avancer là où nous devons aller……. pour sauter dans l’ailleurs………..Amicalement Bruno

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    • Merci, Bruno, vos commentaires sont toujours si justes. Votre réflexion m’évoque tout le travail lié aux mandalas, quitter la périphérie où nous sommes dispersés et nous rapprocher du centre, celui de notre Être.
      Ainsi que les expériences de la vie, avec les épreuves/leçons qui pourraient sembler revenir de la même manière, excepté, que si nous avançons, nous les vivions à un autre niveau de conscience, comme dans une spirale ascendante.
      J’espère avoir bien capté le sens de votre pensée, si riche…
      Merci à vous pour nous permettre d’aller encore plus loin dans l’analyse…
      Toutes mes amitiés

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  6. Etrange fonctionnement que celui de notre inconscient. Je croyais être libérée. Ma cuirasse est bien étrange : je ne peux plus manger. Mon corps se montre tel un mort-vivant. Je me croyais très loin de cette anorexie mais l’agressivité trop forte, trop proche de moi, le manque de sécurité… mon corps n’est plus en phase avec mon âme, et je sais pas quoi faire pour le moment.
    C’est comme si le combat de la vie existait aussi en moi.

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    • Merci pour ce beau et si touchant témoignage. Oui, notre inconscient constitue le 90% de la partie immergée de l’iceberg et souvent, nous sommes ses marionnettes. Vous dites que vous croyiez en être libérée, donc je présume que ce problème était déjà présent dans votre vie…
      Et les circonstances extérieures y sont pour beaucoup, essentiellement ce sentiment d’insécurité. Le combat de la vie qui est devenu trop lourd ? Envie de disparaître, comme c’est souvent le cas dans cette maladie (mal à dit)…
      Auriez vous envie de lire un article de Jacques Vigne qui en parle, justement en rapport avec l’âme ?
      https://tarotpsychologique.wordpress.com/2012/05/07/jacques-vigne-la-faim-du-vide/
      Je pense aussi à un beau livre de Jacqueline Kelen « La Faim de l’Âme  »
      Aimeriez vous revenir pour en discuter plus longuement ? J’en serai vraiment touchée.
      Avec toute ma tendresse…

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      • J’ai lu « la faim de l’âme » il y a quelques années. C’est avec plaisir que j’en discuterai.
        Il y a une page « trouble » sur ce blog qui résume (très résumé) cette souffrance, l’anorexie, la depression…
        Je suis libérée et pourtant très sensible encore à l’agressivité.

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        • Ravie que vous ayez lu le livre de Jacqueline Kelen, cela sera une joie d’en discuter avec vous.
          Vous parlez de l’article de Jacques Vigne ? Vous la nommez « trouble », parce qu’il vous a troublé ou bien parce ce n’est qu’un résumé ?
          Heureuse que vous soyez libérée mais je crois que cette sensibilité, même dérangeante, est à garder, en prenant juste des mesures pour qu’elle ne vous affecte pas trop. Sinon, comment vivrez vous si vous en êtes dépourvue ?

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  7. Merci pour ce deuxième extrait. Je n’ai pas résisté à lire de suite ton article, alors que je suis sensée rester concentrée sur mes différents crapauds à avaler…
    J’ai trouvé cet extrait très clair, limpide.
    La plus-value dans tout cela, c’est qu’en lisant ton blog, l’on en revient toujours un peu plus apaisé, peut-être parce que l’on a compris un peu plus de choses, et que l’on a eu accès à une part de ce qui fait l’être humain.
    Bises Elisabeth.
    Je retourne à mes devoirs ◕‿◕

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    • Merci de ton enthousiasme. Pour l’histoire de crapaud, allez voir sur son beau blog, en cliquant sur le nom d’Yveline…
      Je croyais qu’un par jour était suffisant 😀
      Oui, la suite résume bien mieux la totalité et je remplacerai le « on » par « tu » car tout le monde n’a pas cette soif de recherche et un tel désir de progresser.
      Bisous, Yveline, j’espère que tu te détendras un peu le week-end 😀

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        • 😀 très drôle… J’ai refusé, même d’embrasser le crapaud, pour qu’il se transforme en Prince 😀
          Des longues années de pratique aussi, maintenant, j’aime à commencer mes journées en douceur. Et je m’applique à effectuer les tâches ingrates avec un esprit positif, pour ne pas avoir à me forcer.
          Cela dit, l’histoire est très parlante, courage à Yveline qui les avale vaillamment.

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