André Comte-Sponville : Les athées n’ont pas moins d’esprit que les autres

Dans un essai passionnant, L’Esprit de l’athéisme, le philosophe André Comte-Sponville tente d’inventer une spiritualité sans Dieu ni religion. Il lance un appel à la tolérance et à l’ouverture, et trace le chemin qui aidera les non-croyants à cultiver leur vie intérieure.

 « Les athées doivent inventer une spiritualité en accord avec la laïcité. »

Le projet du philosophe André Comte-Sponville ne peut que sidérer tous ceux s’imaginant que la spiritualité n’est qu’un autre nom du religieux. Il réussit pourtant à nous montrer que tout possesseur d’un cerveau a forcément une vie spirituelle. Pas question pour lui de partir en croisade contre les religions, et encore moins de ridiculiser les croyants.

S’il y a un combat à mener, nous dit-il, c’est pour la laïcité et pour la liberté de croyance et d’incroyance. Un appel à la tolérance et à l’ouverture qui fait franchement du bien à l’heure où les intégrismes tentent de nous noyer dans des bains de sang.

André Comte-Sponville a longtemps été maître de conférences à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne avant de se consacrer à l’écriture. Il est l’auteur notamment d’un Traité du désespoir et de la béatitude (PUF, Quadrige, 2002), d’un Petit Traité des grandes vertus (PUF, 1998) et d’un Dictionnaire philosophique (PUF, 2001). A 18 ans, il a perdu la foi et est devenu athée.

Psychologies : Pourquoi ce plaidoyer pour une spiritualité laïque ?

André Comte-Sponville : Essentiellement pour trois raisons. La première, la plus importante : cela faisait des années que j’avais envie de m’expliquer sur la spiritualité. Je suis athée, matérialiste, rationaliste. Mais ce n’est pas une raison pour renoncer à toute vie spirituelle. Ce n’est pas parce que je suis athée que je vais me « châtrer » l’âme !

Vous connaissez le mot de Flaubert : « Je suis mystique et je ne crois en rien. » Cela ne me paraît nullement contradictoire. Les athées n’ont pas moins d’esprit que les autres. Pourquoi s’intéresseraient-ils moins à la vie spirituelle ?

La deuxième raison, c’est le retour du religieux, y compris dans ses formes les plus dangereuses : intégrisme, obscurantisme, fanatisme… Il m’a paru urgent de les combattre ! Encore faut-il le faire sans tomber dans la même intolérance que les plus sectaires des croyants.

C’est ma troisième raison : montrer que l’on peut défendre les Lumières et la laïcité sans tomber dans la haine antireligieuse.

Être athée, en quoi ça consiste ?

C’est croire que Dieu n’existe pas. C’est une croyance négative, mais c’est bien une croyance. C’est la différence avec l’agnosticisme. L’agnostique refuse de se prononcer ; il coche la case « Sans opinion » du grand sondage métaphysique. Telle n’est pas ma position ! Je ne suis ni neutre ni indifférent. Je n’ai pas de preuve – personne n’en a sur ces questions. Mais les arguments contre l’existence de Dieu me paraissent plus forts que les arguments en sa faveur.

Pourquoi, malgré la faiblesse des preuves, la croyance en Dieu subsiste-t-elle ?

La plupart des croyants, aujourd’hui, ont renoncé aux prétendues « preuves » de l’existence de Dieu. On aurait tort de le leur reprocher. A l’impossible, nul n’est tenu… Leur Dieu, comme celui de Pascal, est sensible au cœur plutôt qu’à la raison. Il relève de la foi plutôt que d’une démonstration. La religion n’en continue pas moins. Pourquoi la croyance en Dieu subsiste-t-elle, malgré l’absence de preuve de Son existence ?

D’abord parce qu’il n’y a pas de preuve non plus de Son inexistence. Ensuite parce que l’existence d’un Créateur semble expliquer celle, autrement plus mystérieuse, de l’univers –
mais qu’est-ce qui explique le Créateur ? Enfin, et surtout, parce que cette croyance répond à un besoin : celui d’être rassuré, protégé, aimé, consolé… Un Père tout-puissant, plein d’amour et de miséricorde, cela fait comme un soutien, au moins fantasmatique, dans l’existence. Il est difficile d’y renoncer ! Et puis il y a la mort : la sienne, celle de ses proches…

Croire en Dieu, c’est aussi, presque toujours, croire en une vie après la mort. C’est un réconfort. L’athéisme, à certains égards, est plus difficile. Mais pourquoi la vérité serait-elle facile ? A nous de transformer cette difficulté en courage, en sérénité, en bonheur… Quelle différence alors entre le Dieu biblique, les fées et les loups-garous ?

Trois mille ans de civilisation ! Et aussi quelques-uns des plus grands génies de toute l’histoire de l’humanité. C’est vrai notamment en philosophie. Saint Augustin, Descartes, Pascal, Leibniz, Kant, Kierkegaard, Bergson, Levinas, Ricœur et bien d’autres se sont reconnus dans le Dieu d’Abraham et de Jacob. Les fées et les loups-garous n’ont guère convaincu que des enfants ou des ignorants. Bref, je prends au sérieux la tradition judéo-chrétienne. Que l’on ne compte pas sur moi pour la mépriser ou la haïr !

C’est pourquoi vous vous définissez comme « athée fidèle » ?

Oui. Athée, parce que je ne crois en aucun Dieu. Fidèle, parce que je reste attaché aux valeurs véhiculées par cette tradition-là. La morale des Évangiles me convient. Et puis toute notre civilisation est judéo-chrétienne. Faudrait-il, parce que je suis athée, travailler à sa disparition ? Ce serait confondre l’athéisme avec la barbarie ou le nihilisme. Très peu pour moi !

J’ai plutôt envie de transmettre à mes enfants les valeurs morales que j’ai reçues, qui ont forgé notre histoire, notre société, notre façon de vivre et d’aimer… Ne pas croire en Dieu, ce n’est pas une raison pour renoncer à se battre pour la justice, pour la paix, pour l’amour, pour une certaine conception de la vie et de l’humanité.

En quoi le spirituel est-il différent du religieux ?

C’est comme le tout et la partie. La spiritualité, c’est la vie de l’esprit. La religion n’est qu’une de ses formes. Comme la seule spiritualité socialement observable, dans nos pays, fut pendant des siècles une religion – le christianisme –, on a fini par croire que « religion » et « spiritualité » étaient synonymes. Il n’en est rien.

Il suffit de prendre un peu de recul, aussi bien dans le temps – spécialement du côté des sagesses grecques – que dans l’espace – par exemple, du côté de l’Orient bouddhiste ou taoïste –, pour découvrir qu’il a existé et qu’il existe encore d’immenses spiritualités qui n’étaient ou ne sont en rien des religions, au sens occidental du terme, c’est-à-dire des croyances en Dieu.

Cette « spiritualité sans Dieu », en quoi consiste-t-elle ?

Il y a d’abord ce qui relève de la morale, de l’éthique, de ce que j’appelle la fidélité. Mais il y a aussi autre chose. La vie spirituelle, c’est la vie de l’esprit. Mais qu’est-ce qu’un esprit ? « Une chose qui pense », répondait Descartes. Peu importe que cette « chose » soit le cerveau, comme je le crois, ou une substance immatérielle, comme le voulait Descartes. Ce qui compte, c’est cette puissance en nous de penser, d’aimer, de vouloir.

Un cerveau, cela ne sert pas seulement à lire une carte routière ou à passer une commande sur Internet. Nous sommes des êtres finis ouverts sur l’infini ; des êtres éphémères ouverts sur l’éternité ; des êtres relatifs ouverts sur l’absolu. La spiritualité consiste à expérimenter cette ouverture, à l’exercer, à la vivre.

C’est en quoi elle touche à la mystique, qui peut se caractériser par « un état modifié de conscience », comme disent nos psychologues. Autrement dit par un certain nombre d’expériences : expériences à la fois de mystère et d’évidence, de plénitude, de simplicité, d’unité, de silence, d’éternité, de sérénité, d’acceptation, de liberté…

Au fond, c’est ce que Freud, reprenant une expression de l’écrivain Romain Rolland, appelait « le sentiment océanique » : non la rencontre d’un Tout autre – Dieu –, mais la fusion dans le Tout même – la nature, le devenir, l’éternel présent. C’est ce que j’ai essayé de comprendre, en m’appuyant aussi bien sur des philosophes occidentaux – Epicure, Marc Aurèle, Spinoza, Nietzsche, Wittgenstein… – que sur des penseurs orientaux – Lao-Tseu, Nâgârjuna, Prajnânpad, Krishnamurti…

La philosophie n’a pas de frontières. La spiritualité non plus.


Vous nous invitez à nous affranchir de l’ego. D’où vous est venue cette réflexion ?


De l’expérience. Il y a plus intéressant à aimer que soi-même, plus intéressant à vivre que l’égoïsme ou le narcissisme. On ne va pas passer toute sa vie à tourner autour de son nombril, de son inconscient ou de son moi. La spiritualité que je propose n’a rien à voir avec l’introspection ou l’enfermement douillet dans la « vie intérieure ». C’est plutôt une ouverture : aux autres, au monde, à l’infini disponible.

Pourquoi dites-vous que l’espérance est une entrave à l’action ?

Elle ne l’entrave pas forcément, mais elle n’en tient pas lieu. Espérer, c’est désirer ce qui ne dépend pas de moi. Mieux vaut désirer ce qui en dépend, c’est-à-dire vouloir, donc agir. C’est l’esprit du stoïcisme. Espérer, c’est désirer ce qui n’est pas. Mieux vaut désirer ce qui est, c’est-à-dire aimer. C’est l’esprit du spinozisme, qui rejoint celui des Évangiles. Voilà : il ne s’agit pas de s’interdire d’espérer ; il s’agit d’apprendre à agir et à aimer.

Êtes-vous sûr d’avoir réussi à devenir un authentique athée ?

Ce n’est pas vraiment mon problème ! Au demeurant, être athée, c’est facile : de nombreux imbéciles y arrivent fort bien. Le but, ce n’est pas d’être athée, c’est d’être libre, lucide, serein, et heureux si l’on peut. Au fond, c’est ce que l’on appelle la sagesse. Vous allez me demander si je suis devenu un sage authentique… Bien sûr que non ! Raison de plus pour continuer à philosopher ! J’ai progressé quelque peu, me semble-t-il, depuis mon adolescence. Mais la vie continue, donc la philosophie aussi.

Six bonnes raisons de croire

Dans l’ouvrage d’André Comte-Sponville, nous avons extrait six bonnes raisons de ne pas croire en Dieu, que nous avons opposés à six bonnes raisons de croire. A vous de choisir…

1. Croire en Dieu permet de penser que la vie n’est qu’une étape et qu’il existe, après la mort, un « autre chose », un « ailleurs » où retrouver tous ceux que l’on a aimés.

2. Qui, sinon Dieu, aurait mis l’idée de Dieu dans l’homme ? L’homme est le seul animal doté d’une spiritualité, et ce depuis les quelques millions d’années qui nous séparent de la nuit des cavernes.

3. Aucune création n’est sans créateur, rien dans l’univers n’existe sans raison. Croire que la vie relève du hasard, c’est comme jeter deux millions de lettres alphabétiques par terre et attendre qu’elles produisent un roman.

4. La perfection de ce monde. « L’univers m’embarrasse, et je ne puis songer que cette horloge existe et n’ait pas d’horloger », disait Voltaire. Si tous les actes gratuits, les gestes d’amour, Descartes, Mozart et Michel-Ange, les destins extraordinaires comme les petites vies quotidiennes existent depuis des millions d’années, c’est que la beauté, le bien et le mal ont un sens. A nous de le trouver.

5. Pour appartenir à une communauté, ne pas se sentir seul.

6. Pourquoi avoir besoin d’une preuve pour croire ? La foi est un pari, c’est un acte d’amour fou, un anarchisme : l’ultime chose gratuite et qui ne sert à rien.

Six bonnes raisons de ne pas croire

1. La faiblesse des arguments avancés, et spécialement l’absence de preuve de l’existence de Dieu.

2. L’absence ou la faiblesse des expériences : si Dieu existait, cela devrait se voir ou sentir davantage !

3. Croire en Dieu, c’est expliquer ce que l’on ne comprend pas (le monde, la vie, la conscience) par quelque chose que l’on comprend encore moins (Dieu). Mais ce que l’on ne comprend pas, comment savoir si c’est un Dieu ou une chimère ?

4. L’existence du mal, ou plutôt son excès, sa surabondance : il y a trop d’horreurs dans le monde pour croire qu’il a été créé par un Dieu tout-puissant et infiniment bon.

5. La médiocrité de l’espèce humaine : comment, devant une telle petitesse des créatures, croire à l’infinie perfection d’un Créateur ?

6. Dieu correspond tellement bien à nos désirs (d’être protégés, d’être aimés, de ne pas mourir…) qu’il y a tout lieu de penser qu’il a été inventé pour cela : c’est ce qui fait de la religion, comme Freud l’avait vu, une illusion.

A lire

Peut-on se passer de religion ? Dieu existe-t-il ? Quelle spiritualité pour les athées ? Telles sont les trois grandes questions qui sous-tendent ce livre. Le propos est sérieux mais ici, nulle pesanteur. Le style de l’auteur, concis et enlevé, rend la lecture plus qu’agréable. Osons le dire, cet essai philosophique se lit comme un roman.

L’Esprit de l’athéisme, introduction à une spiritualité sans Dieu d’André Comte-Sponville  Albin Michel 2009

Par Isabelle Taubes dans la revue Psychologies

A lire aussi dans ce blog : https://tarotpsychologique.wordpress.com/2012/11/01/andre-comte-sponville-sagesse-du-deuil-et-de-lamour/

 

 

50 réflexions sur “André Comte-Sponville : Les athées n’ont pas moins d’esprit que les autres

  1. Bonsoir Elisabeth,
    D’abord grand merci de me transmettre ce lien afin que je lise Mr Comte Sponville. Oui tu as raison j’apprécie ce philosophe et je dois dire qu’encore une fois j’adhère a sa pensée.
    Je pense que la religion a été créer par l’Homme pour l’Homme. Afin de le tenir dans des règles de vie et lui permettre d’avoir une cane pour avancer mais aussi hélas de le tenir en chaine par la peur.
    Comme Mr Comte Sponville, je reconnais vivre avec celle-ci, je les pense nécessaire mais c’est tout.
    Bonne soirée et douce nuit Elisabeth, plein de doux bisous

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  2. Pingback: André Comte-Sponville : Les athées n’ont pas moins d’esprit que les autres « Réflexions entropiques

  3. Bonjour,
    Cet article est vraiment excellent. Les idées qui sont exprimées dedans sont vraiment très pertinentes, et enrichissantes. Je suis tout à fait d’accord avec ce genre d’idées, de pensées, et cette vision de la spiritualité. Merci pour cet article riche en réflexions.

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      • J’ai oublié de remercier pour me l’avoir fait découvrir, ce texte m’encouragera à m’intéresser de plus près à ces idées que je trouve beaucoup dignes d’intérêts. Elles me parlent pas mal aussi. Cette recherche de spiritualité, sans religion, ni dogmatisme. Mais aussi qu’il est possible de concilier rationalité et spiritualité. Surtout que pendant longtemps j’étais rationnel, matérialiste, et sensible aux idées scientifiques à l’extrême. Mais ces choses sont très dogmatiques, et ferment à de trop nombreuses idées de toutes sortes qui ont beaucoup à apporter pour la compréhension du monde, et de soi-même. Je crois sincèrement qu’il existe un équilibre entre tout ces courants de pensées, qui en apparence semblent antagonistes, alors que non quand on cherche un peu plus.

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  4. Les athées comme tous les hommes ont un Esprit et il peuvent peut être plus que « ceux qui parlent sans agir » nous donner la leçon ( je serais plutôt de tendance « déiste » mais c’est à discuter ). La valeur d’une personne tient à d’autres choses qu’à ses croyances, ses connaissances, sa foi, son idéal ….. De toute façon toute personne humaine a un esprit. Qu’il le cultive ou pas, qu’il l’élève ou non, ça c’est une autre histoire. Je dis des banalités, mais pour moi c’est important .
    Pour moi cela évoque le respect de l’humain en chacun de nous, et par extension ou part « in-tension » le respect de la vie. Je t’embrasse Elisabeth

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    • Oui, Prunelles, la valeur des gens tient à tant d’autres choses que leurs croyances en Dieu.
      Comme le dit le Dalaï-Lama : « Il n’importe pas que la personne soit croyante, l’essentiel est qu’elle soit bonne ».
      Ce ne sont pas les banalités, juste l’expression de ce respect de la grande Vie à travers ses créatures.
      Je t’embrasse fort, ma douce

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  5. J’aime bien également ce que dit Prunelles et je crois surtout qu’en matière de croyance, de spiritualité il faut prôner la tolérance et le respect. Je pense qu’aucun de nous ne détient la vérité (nous aimerions bien ! Mais…)
    Beaucoup de choses nous échappent, l’Univers est infini et nous savons peu de choses…
    A bientôt pour tes autres articles Elisabeth.

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    • Bonjour Yveline,
      Oui, Prunelles est une jeune femme sage, j’aime beaucoup sa manière d’écrire et je suis aussi entièrement d’accord avec ce que tu dis.
      Respect, tolérance, humilité devant la grandeur de ce qui nous dépasse et que chacun aborde à sa propre manière.
      A bientôt, je vais passer chez toi…

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    • En réponse à Yveline
      Si nous avions accès à la vérité nous aurions quoi de plus ? Nous saurions une chose : que nous ne savons pas ! La vérité, pour ma part, ne m’intéresse pas, elle ne me rendra pas heureux et ne rendra jamais heureux personne. C’est la connaissance qui m’intéresse et qui me semble être intéressante. D’ailleurs, cet article, les commentaires, ce que nous propose Elisabeth, qu’est-ce ? Est-ce la vérité ? Non, c’est une connaissance, elle peut prendre différence forme, celle d’un objet, d’une idée, d’une thème… mais aussi de l’autre et finalement de soi. Cette connaissance n’est pas la vérité, mais un savoir parmi des savoirs infinis. Comme l’abeille, nous pouvons butiner de fleurs en fleurs, se poser sur l’une d’entre elle, ou ne jamais le faire, ou se contenter de voler ou même ne pas voler si ça nous chante, ici, d’une fleur à une autre on fait des rencontres, elles rendent plus riches sans nous diriger vers telle ou telle vérité qui ne serait de toute façon pas accessible. C’est peut-être pour ça qu’on se sent si bien et si libre ici.

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      • Merci Kapsule, ton commentaire si plein de sagesse correspond exactement à ce que je pense, donc je n’ai rien à y rajouter, juste te remercier de ton passage. Si heureuse que tu te sentes libre et en accord avec ce blog.
        C’est exactement ce que je ressens sur le tien. Merci, Ami, cela fait du bien d’être sur la même longueur d’ondes…

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        • Merci à toi également car il ne faut jamais sous-estimer son influence car ce sont des petites choses qui engendre de grandes choses et nul n’est à l’abris d’une bonne rencontre, d’un sourire inattendu. Je ne sais même plus pourquoi je suis venu sur WordPress créer un blog, en tout cas, je sais pourquoi j’y reste… 😉

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  6. Bonjour,

    Très bon article. J’aime bien sa façon de voir les choses et je la trouve juste dans le sens qu’elle n’apporte pas de jugement et respecte l’autre dans sa croyance. Aussi, elle correspond beaucoup à la mienne : une spiritualité sans Dieu. Je me pensais Agnostique mais non car je crois, il est même possible que je crois en un Dieu, mais sans doute que ce Dieu je suis le seul à le voir, à la percevoir exactement tel que je le perçois, toutefois il me semble parfois en entendre parler : la source de vie, la vie, la Tout, un Dieu qui n’est pas personne ou personnifié, c’est autre chose, je me contente d’en sentir les effets sans chercher d’où provient la cause, c’est, selon moi, cela, avoir la foi : ne pas chercher à savoir et croire malgré son ignorance car ma croyance ne s’appuie pas à mon ignorance, mais s’appuie à ce que je sais, ce que je ressens, ce que je vis, on peut nommer cela de plein de façon, le terme Dieu me convient, mais on peut appeler ça tout aussi bien Spiritualité ou Essence de vie, ou Lumière, peu importe, ce n’est pas le terme qui a créé ce que je ressens car je possédais cela déjà avant d’en avoir conscience, avant de savoir parler, c’est d’ailleurs pour cela que je suis en vie, pour cela que la vie m’a accueilli.

    Merci. 🙂

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    • Merci à toi et sois le bienvenu sur ce blog.
      Ton commentaire est très riche et décrit ce qu’il est le plus précieux : ton approche personnelle de la spiritualité, le ressenti intérieur et la foi, vécue à ta manière.
      L’appellation compte peu, que nous nommions ce « plus grand que nous » Dieu, la Source, la Nature, l’Univers, l’essentiel est de le percevoir et le vivre. La foi n’a pas besoin de preuves et la non croyance demeurerait, même si celles-ci pouvaient être apportées.
      Et j’adhère complètement à ce que tu dis : « ce n’est pas le terme qui a créé ce que je ressens car je possédais cela déjà avant d’en avoir conscience ». C’est le point 2, que j’ai cité dans un autre commentaire, cette conviction de naître avec la croyance innée dans cette Grande Vie qui t’a accueilli et à laquelle tu sais rendre grâce, malgré toutes les difficultés qu’elle apporte avec elle.

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      • J’aime ce blog et j’aime ce que je sens de vous. Un moment donné, dans la journée, j’ai eu cette pensée envers vous « c’est une personne à qui je ferait facilement confiance même au-delà de ce que la raison me demanderait par prudence », c’est rare, croyez-moi, que, si facilement, une personne m’inspire cette confiance. Je me considère comme intuitif vis-à-vis des personnes, non pas dans ce qu’elles disent – là c’est un souci pour moi – mais dans ce qu’elles sont profondément, même en dehors du paraître. C’était une petite parenthèse mais je devais le dire puisque ma pensée vous concernait. Autrement, je me suis permet de reprendre les points de « croire » ou « ne pas croire » de cet article pour répondre, en commentaire, sur l’article que j’ai créé dans mon blog, que vous avez lu et commenté, à une personne. Je ne pouvais pas dire mieux, car il a bien su cerner les principales raisons de croire ou de ne pas croire des personnes.

        J’avoue ne pas le connaître plus que cela. Si je n’avais pas cette fatigue constante et cette concentration si légère et capricieuse je lirai ce qu’il écrit.

        Merci de ce partage. Je crois ne pas me tromper en disant que le chemin que vous avez emprunté est une voie qui vous correspond et permet sans doute, je présume, de lier passion, envie, amour, désir et partage. Quand on arrive à cela dans la vie, je crois qu’elle devient déjà plus belle et déjà sans doute avons-nous un pied dans ce que je nommerai le Paradis terrestre, sans doute le seul qui soit ( de mon point de vue ).

        J’espère avoir la force nécessaire pour pouvoir revenir encore et encore ici et suivre ce blog comme je le souhaite car je le souhaite bien plus que je ne le fais, c’est frustrant, mais c’est ainsi…

        À bientôt. 🙂

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        • Cher Ami, je suis profondément touchée et émue par ce que vous m’écrivez. Votre confiance intuitive me va droit au cœur et j’espère en être digne.
          C’est une si belle capacité de saisir d’instinct la nature de la personne et je suis convaincue qu’elle ne vous trompe pas. Là, bien sûr, je parle en général…
          Je vous dirai en échange, que dès que j’ai trouvé votre blog, par le « hasard », auquel je ne crois pas, j’ai aussi été attirée et j’ai eu envie d’entrer et de rester dans votre univers si riche, bien que difficile.
          Alors je suis si heureuse de cet échange et de ce partage qui s’est établi, en dehors des mots, juste par le ressenti et la re-connaissance mutuelle.
          Vous ne vous trompez pas, le chemin de ma vie actuelle a été choisi au niveau de mon en-vie profonde, du désir de mon âme (sans vouloir paraître trop grandiloquente) et c’est une véritable passion, qui englobe tout ce que vous mentionnez. Et la vie est belle car elle est consacrée à l’Amour dans le sens large, au véritable partage humain, le seul qui m’intéresse, et au bonheur de me sentir à ma place et être au service d’une belle cause.
          Et je vous admire et vous respecte profondément aussi car dans votre état de fatigue, qui ne dois pas être tous les jours ce paradis, vous avez une si belle capacité d’acceptation. Et j’espère que votre don d’une « vue profonde », qui perçoit l’Être, derrière les apparences compense un peu cet état de choses…
          Même si votre envie de revenir ici me touche, ne soyez pas désolé, un lien est établi et maintenant nous le savons tous les deux…
          A bientôt, je retourne chez vous 😀
          Vous avez bien fait de reprendre les passages de cet article car, effectivement l’auteur a bien cerné les « pour » et les « contre » du croire…

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  7. Les religions sont les faiblesses de l’humanité ..;sans elles, elle se porterait peut être mieux , surement mieux même à mon avis … J’avais déjà écrit mon p’tit mot sur ce sujet Elisabeth !
    🙂 bonne soirée

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    • Oui, Juliette, les religions crées par l’homme, motivé par le goût du pouvoir et de l’argent sont perverties depuis des siècles.
      Comme en témoignent toutes sortes d’intégrisme où on tue au nom de Dieu…
      Mais cela empêche-t-il une quête sincère qui nous élève ?
      Ton petit mot tu l’as posté ici ? Je ne crois pas, cela doit être sur ton blog.
      Dans ce cas, j’aimerais bien que tu me donnes le lien pour que je puisse le lire.
      Belle soirée à toi…

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  8. J’avoue m’interroger au sujet de cette phrase :
    « Les athées doivent inventer une spiritualité en accord avec la laïcité. »

    Quant à l’existence ou la non-existence de Dieu ? Je ne sais pas.
    Mais toutes les religions parlent de l’existence de Dieu ou d’un être supérieur. Idem pour les francs-maçons qui parlent du GADLU ….

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    • Oui, effectivement, elle peut être comprise de plusieurs manières. Et si tu nous livrais le fruits de tes interrogations ?
      Moi, je la comprends surtout dans le sens, que chaque être humain a besoin d’apporter à sa vie, sous une forme quelconque (art, sciences, l’amour), un « supplément d’âme », pour donner un sens à cette existence qui en est dépourvue …
      Quant à l’existence d’une Force supérieure, personnellement j’adhère au point 2. « Qui, sinon Dieu, aurait mis l’idée de Dieu dans l’homme ? L’homme est le seul animal doté d’une spiritualité, et ce depuis les quelques millions d’années qui nous séparent de la nuit des cavernes ».
      Pouvons nous naître, privés de ce besoin, que nous ressentons tous de différentes manières ?
      Bien sûr, on peut objecter que l’homme a inventé Dieu, pour se sentir en sécurité (le fameux opium des peuples) mais comme tu dis, toutes les civilisations sont implantées sur une croyance que quelque chose qui nous dépasse existe.

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  9. dans les « 6 bonnes raisons de croire »…..je prends l’article 4

    mais je prends aussi la 6 dans « les 6 bonnes raisons de ne pas croire » 🙂

    Article passionnant. j’aime énormément ce philosophe

    Cordialement
    Marie

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    • Judicieux et exigeant choix, Bleuemarie. Oui, moi aussi je l’apprécie énormément car, comme tout grand penseur, il nous interpelle, et au lieu de réponses toutes faites il nous invite à un questionnement et nous confronte aux raisons de nos choix.
      Toutes mes amitiés et merci de ton passage.

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  10. « Aucune création n’est sans créateur »
    Cette pensée me parle assez ,
    Ensuite j’ai fait une recherche sur Google : Astrothème André Comte-Sponville
    http://www.astrotheme.fr/astrologie/Andr%C3%A9_Comte-Sponville
    J’en connais quelques-uns avec Saturne/Neptune en Balance carré Uranus en Cancer (génération 52) se réclamant Athée
    Chez cet homme il y a une différence avec son axe Pleine lune dans l’axe justement qui symbolise le spirituel/Poissons et la matérialité/Vierge
    Sa conjonction Mercure/Jupiter axé sur un esprit rationnel, de logique comme cela a été décrit dans l’article s’oppose aussi à Neptune , Saturne et La Lune (Vierge, Balance absence de l’heure). Il peut je pense être très vite influencé par les autres(lectures qui peuvent déterminer ces choix de réflexions ….) Se dire Athée mais défendant , ce cite : « je prends au sérieux la tradition judéo-chrétienne. Que l’on ne compte pas sur moi pour la mépriser ou la haïr »
    Je trouve son raisonnement assez curieux pour un défendeur de l’Athéisme , dont je ne suis pas convaincu qu’il en soit véritablement un …. 🙂

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    • Oui, Lune, cette phrase me parle aussi. Que nous nommions ce plus grand que nous Dieu, l’Univers ou la Nature, il fallait tout de même un élément déclencheur. D’ailleurs, les scientifiques (surtout les physiciens quantiques), qui osent avouer leur foi sont de plus en plus nombreux.
      Excellente idée d’avoir fait l’étude de son thème astral. En Tarot, les maisons principales seraient le Pendu, en personnalité (adopter un autre point de vue, voire la situation sous en autre angle), l’Impératrice en quête (matérialiser l’Esprit dans la matière) et l’Étoile en manière de penser, donc une sorte de reliance et de connexion avec ce Plus Grand que soi.
      Je ne trouve pas son raisonnement curieux, je crois que cette homme sage et respectueux, garde son point de vue, tout en respectant les autres croyances. Et le fait qu’il parle de la spiritualité, même laïque est tout de même significatif.
      Toujours ravie que tous les chemins justes mènent à Rome, je me dis que nous pourrions faire un jour une étude complète, toi en astrologie, moi en Tarot et numérologie et comme je le sais, l’ayant déjà fait, nous arriverons aux mêmes conclusions 😀
      Merci pour ton intervention.

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  11. Je n’ai pas tout lu mais je ne suis pas d’accord avec la seconde question / réponse :
    « Être athée, en quoi ça consiste ?

    C’est croire que Dieu n’existe pas. C’est une croyance négative, mais c’est bien une croyance. C’est la différence avec l’agnosticisme. L’agnostique refuse de se prononcer ; il coche la case « Sans opinion » du grand sondage métaphysique. »

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  12. bon jour,
    merci pour cet article passionnant,
    pour moi la spiritualité est l’accompagnement de la vie de l’esprit,
    sa culture ( dans le sens « végétal » ), son éducation
    à l’aide de l’éthique, du cœur et du bon sens.
    Je pense que les élans du coeur et des émotions sont à refroidir
    sous l’égide du raisonnement,
    et que le raisonnement doit passer, avant, après, pendant,
    par le cœur pour prendre corps en esprit.
    Mais ce n’est qu’un avis parmi d’autres.
    maintenant je vais ( ah !! tout de même !!! lire l’article )
    amitié et tendresse

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