Se réconcilier avec son enfant intérieur

L’enfant intérieur, une notion mal comprise

D’où vient cette notion qu’en chaque adulte, quel que soit son âge, réside un enfant bien présent et vivant ? D’une succession de recherches qui, depuis Freud jusqu’aux dernières découvertes neuroscientifiques, nous font mieux comprendre comment les conflits non résolus de notre enfance se répercutent sur notre vie. Notre vie d’adulte dépend de la relation que nous entretenons avec notre enfant intérieur qui est avant tout la mémoire de l’enfant que nous avons été. Nos joies, nos peines et toutes nos expériences de l’enfance demeurent présentes en nous dans toute leur vivacité et leur immédiateté. Cet enfant veut être entendu par l’adulte que nous sommes devenus. Mais c’est rarement le cas. Nous l’avons symboliquement enfermé à double tour dans une malle perdue dans notre grenier intérieur.

En grandissant, nous nous sommes adaptés à des contraintes familiales, sociales et culturelles qui nous ont éloignés de notre nature authentique, aimante et créative symbolisée par l’image de l’enfant. Ce processus d’adaptation reste le principal obstacle à la  réconciliation avec l’enfant en soi.

Certains adultes portent en eux un moi immature et révolté qui revendique ce qu’il n’a pas reçu.
Ce n’est pas l’enfant intérieur ! Ces attentes, tournées vers l’extérieur, révèlent qu’en eux un enfant adapté espère toujours la reconnaissance de sa famille.

Nombre de souffrances d’adulte sont le fruit de ce moi adapté et infantile qui nous fait croire que pour être aimé, il ne faut pas être soi et que le monde extérieur va enfin combler nos manques. De ces croyances naît une perception dégradée ou idéalisée de la réalité qui nous coupe de notre véritable moi et de notre vérité intérieure.

Croire que l’enfant intérieur est à l’origine de nos maux d’adulte est une réelle méprise; c’est le refoulement de l’enfant en soi et l’identification à un faux moi qui mystifient notre vie.

Les deux facettes de l’enfant en soi

L’enfant intérieur, notre véritable moi oublié, est capable de dissimulation pour survivre. Il se retranche au plus profond de notre être et reste invisible si nos intentions ne sont pas mues par la volonté de le guérir et de le libérer.

Il y a un enfant qui pleure dans le cœur de chaque adulte. Cet enfant est la mémoire de tout ce qui nous a blessés et qui n’a pas pu être exprimé. Il est le gardien d’une blessure fondamentale : le manque d’amour. Même les parents les plus aimants et les plus à l’écoute ne peuvent entièrement combler la demande d’amour de leur enfant. Ainsi a débuté notre quête insatiable de nourritures affectives. Nous avions besoin d’amour, de soin et de chaleur  pour vivre mais nous avons perçu un manque d’amour à chaque fois que nous ne recevions pas exactement ce dont nous avions besoin.

Notre enfant intérieur se languit de notre amour et nous interpelle: quel type d’être humain sommes-nous si nous restons incapables d’amour et de compassion pour l’être le plus vulnérable et le plus blessé en nous-mêmes. Notre enfant intérieur est une clef de guérison en nous invitant non pas à supprimer la souffrance mais à l’embrasser, c’est-à-dire la ressentir et la traverser pour enfin la transcender.

Il y a aussi un enfant qui rit et joue dans le cœur de chaque adulte. Un jour, une femme nous demanda: « Pourquoi m’occuper de l’enfant que je ne suis plus ? Je suis adulte. Quel intérêt aurais-je à retourner en arrière? » Faire revivre l’enfant en soi est le moyen de réactiver un état plus authentique, plus aimant et plus créatif que nous avons tous un jour expérimenté. Il existe en chacun un enfant doué, créatif, plein de joie, de confiance et de spontanéité. En le contactant à nouveau, nous puisons dans notre génie naturel, nos incroyables ressources intérieures.

Triste et blessé ou joyeux et créatif, ces deux visages appartiennent au même enfant, l’enfant intérieur qui nous appelle à une formidable réconciliation.

Les principales étapes de la réconciliation

Reconquérir son enfant intérieur est une nouvelle approche thérapeutique qui consiste à devenir son propre parent de manière fonctionnelle; à la fois une bonne mère, un être bienveillant et aimant pour soi, et un bon père, l’initiateur de sa propre structure, de ses valeurs et de ses croyances.

Être un bon parent pour soi nous amène à choisir un nouveau positionnement face à l’enfant que nous avons été. En levant peu à peu le voile jeté sur notre vérité intérieure, nous commençons le travail de deuil indispensable pour devenir notre propre parent. La psychanalyste Alice Miller rappelle que « la plaie sans doute la plus profonde – ne pas avoir été aimé tel qu’on était – ne peut guérir sans travail de deuil »1. Les principales étapes de la réconciliation avec l’enfant intérieur jalonnent la route du deuil de ce qui n’a pas été et ne sera jamais.

L’être humain ne peut pas guérir ce qu’il ne ressent pas. Cela implique d’éprouver le chagrin de notre enfant intérieur, sa souffrance légitime oubliée depuis longtemps, non pas pour s’y complaire mais pour le libérer. L’extériorisation de nos sentiments refoulés nous permet de prendre le parti de notre enfant intérieur et de reconnaître que son ressenti est digne de respect.

L’un des meilleurs exemples est celui de la colère. Dans la tradition judéo-chrétienne, la colère appartient aux sept péchés capitaux. Or la colère révèle notre capacité de dire stop face à une situation intolérable. Tant que nous n’assumons pas la juste colère de notre enfant intérieur, nous la retournons contre nous-mêmes ou nous la dirigeons contre d’autres personnes dans des situations inappropriées.

Enfants, certains de nos besoins n’ont pas été entendus, ni comblés laissant un sentiment de manque qui, à l’âge adulte, peut se transformer en vide insupportable. Les compulsions (nourriture, cigarette, télévision, Internet…) témoignent de notre incapacité à contacter nos besoins inassouvis. C’est par une présence attentive à soi et à son enfant intérieur que nous pouvons répondre à nos besoins essentiels. Ce sont souvent des actes simples de la vie quotidienne (prendre un bon bain, jouer avec un animal, se promener, se faire masser…) qui, par la réelle attention que nous nous portons, font que notre enfant intérieur se sent enfin écouté et reconnu.

Enfants, nous avons aussi subi des interdictions injustes. Notre enfant intérieur attend que nous lui accordions de nouvelles autorisations. Alors assumons maintenant le rôle guérisseur de bon parent pour soi. Se donner de nouvelles autorisations de vie est l’une des clefs de la réconciliation, c’est recréer un contact clair et sain avec soi où l’amour n’est plus conditionnel.

La véritable marque de la maturité

Notre santé psychique dépend de la réconciliation avec notre enfant intérieur. Comme le souligne le psychologue John Bradshaw, l’un des pères de la notion d’enfant intérieur: « La nature n’a jamais voulu que nous devenions ces adultes solennels, hyperactifs et aux émotions réprimées, un état que nous décrivons malheureusement comme la maturité » 2.

Les dernières recherches neuroscientifiques d’Allan Schore aux Etats-Unis confirment que le manque de soins et les traumatismes de l’enfance endommagent certaines connexions neuronales de l’hémisphère droit du cerveau. Jusqu’à l’âge de six-sept ans, l’enfant utilise davantage les qualités de cet hémisphère dont le fonctionnement est non linéaire, intuitif, spontané et holistique. La métaphore de l’enfant intérieur est une image de l’hémisphère droit du cerveau, c’est pourquoi la guérison passe par la reconnexion avec celui-ci.

La ressource la plus endommagée et la moins exploitée de notre cerveau droit est le jeu. Tous les enfants aiment jouer! Nombre d’adultes ne savent plus jouer. Pourtant, c’est en jouant que l’individu devient créatif et utilise sa personnalité entière. Le jeu est présent dans tout acte lorsque ce dernier est pur, libre et spontané. Il est l’essence même de la créativité, l’art d’inspirer sa vie en percevant toutes les possibilités pour s’accomplir.

Une promesse d’accomplissement

Carl Gustav Jung a découvert que l’image de l’enfant « représente la poussée la plus forte et la plus inévitable de l’être, celle qui consiste à se réaliser soi -même » 3. Ainsi l’enfant intérieur est à la fois le souvenir de notre enfance mais aussi une image inconsciente nous remémorant que la route du retour à soi mène à l’accomplissement de soi. Tel est l’en-jeu de la réconciliation avec notre enfant intérieur : exprimer notre cœur d’enfant c’est-à-dire notre essence spirituelle située au-delà de toute influence extérieure.

Se réconcilier avec son enfant intérieur revient à utiliser nos caractéristiques d’enfant pour être un adulte plus mature. Un chef de la nation des Sioux, Elan noir, affirmait: « Les personnes mûres peuvent apprendre des petits car le cœur des petits est pur. C’est à cause de cela que le Grand esprit peut leur montrer beaucoup de choses qui échappent aux gens plus âgés ». Il ne nous reste plus qu’à suivre ce sage conseil en écoutant le petit enfant le plus proche de nous : l’enfant libre, joyeux, spontané et créatif que nous avons forcément été et dont la mémoire reste intacte, quelque part en nous…

1 Alice Miller, L’avenir du drame de l’enfant doué, PUF.

2 Extrait de la préface de  S’ouvrir à son cœur d’enfant de Marie-France et Emmanuel Ballet de Coquereaumont.

3 Jung, Kerényi, Introduction à l’essence de la mythologie, Payot.

Par Marie-France et Emmanuel Ballet de Coquereaumont, psychothérapeutes d’inspiration jungienne, spécialistes reconnus de l’enfant intérieur, créateurs en 1990 des groupes et de la Méthode Cœur d’enfant® (www.coeurdenfant.fr) et auteurs de S’ouvrir à son cœur d’enfant  (Préface de John Bradshaw, Seuil, 2005) et de Réveillez vos ressources intérieures  (Albin Michel, 2009)

Paru dans la revue Recto-Verseau n°208 d’avril 2010

A lire aussi dans ce blog : https://tarotpsychologique.wordpress.com/2012/10/02/votre-enfant-interieur-detient-les-cles/

 

54 réflexions sur “Se réconcilier avec son enfant intérieur

  1. Woow quel beau sujet.
    Notre enfant intérieur. Je n`aimais pas l`enfant a l`intérieur de moi.
    Un jour elle a crier plus fort que moi.
    J`ai dénoncé quelqu`un qui abusais de ma nièce.J`était tellement afollé pour elle , qu`on ma offert de l`aide.
    Mais Ma première thérampeute ( travailleuse social ) , ma proposer de me rencontrer . J`ai accepter, je me suis dit, je m`aime pas ,et je suis de la merdre , et mon conjoint est parfait, et mes enfants sont parfait, ( haujoud`hui mon mari est pas parfait ny mes enfants et moi je suis ppas de la merdre.
    revenont a ma petite fille intérieur ,avec une longue thérapie et beaucoup de souffrance mais je l`ai retrouver et surtout aimé.Je la voulai pas elle me fesais trop mal.
    Avec ma premier thérampeute j`ai vécus un tranver avec elle , et elle un contre tranver. trés douloureux .
    Parconte la deuxieme fut autrement , oui j`ai vécus un autre travert avec elle , (Claudette) mais elle s`avais comment travaillé avec ça et surtout ne ma pas rejeté.
    Je vais lire votre témoignage a ce sujet une autre fois ,et j`ai hâte de le lire merci. car pas beaucoup de monde parle de sa en profondeur. merci

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    • Merci, chère Damoiseau d’avoir apporté ton témoignage. Elle devait tant souffrir, la petite fille en toi, qu’elle a été obligée de crier très fort pour que tu l’entends, enfin…
      Que tu l’aies fait pour aider ta nièce était un élément déclencheur pour t’occuper de toi. Félicites toi car tu as su poursuivre le travail, malgré les souffrances que cela a réveillé. Et je suis si heureuse qu’à ce jour, personne n’est parfait et que tu t’estimes à ta propre valeur.
      D’ailleurs, quand je vais sur ton blog, j’y vois tant de beauté, tant de joie, qui reflète cette belle petite fille en toi.
      Je suis si touchée que tu sois venue raconter tout cela ici et que l’enfant intérieur soit maintenant un beau sujet.
      Merci, de tout cœur.

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    • C’est gentil de persévérer dans cette lecture. J’espère que la compréhension se fera doucement, peut-être pas par le mental mais à un niveau plus profond, celui des émotions qui se manifesteront. Merci à toi d’être aussi courageuse.

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    • Quelle belle association d’idées, Marie-Hélène. Oui, certainement car tous les textes des Évangiles sont les paraboles et je comprends par  » petits enfants », tous ceux qui ont su garder la pureté d’âme.  » Laissez les petits enfants venir à moi, et ne les en empêchez pas; car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent ».
      Comme cette autre parabole de l’Évangile selon Saint-Marc :  » Il est plus aisé pour un chameau de passer par le chas d’une aiguille, que pour un riche d’entrer dans le royaume de Dieu.  » Il n’est pas question de la richesse au sens propre (car personne ne nous demande de vivre dans la pauvreté) mais l’attention est attirée sur les Hommes qui désirent trop de choses matérielles et ne peuvent pas s’en détacher.
      C’est un véritable plaisir de discuter avec vous, merci…

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  2. J’ai attendu avant de venir lire cet article (comme beaucoup d’autres, j’en suis désolée, mais je me rattrape petit à petit ) parce que c’est un article dont je savais qu’il allait me demander concentration … ;-), je crois totalement à tout ça bien que je n’ai pas encore eu l’envie de m’y coller … La seule chose que je fais, je la fais pour mes enfants en prenant garde de ne pas -trop- abimer justement cet enfance … Pour le reste, je crois que je n’ai pas encore assez muri … cela viendra en son temps … ou peut être (et même sans doute ) le chemin se fait il déjà !

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    • L’essentiel est que tu sois venue et que tu te sentes interpellée par le sujet. Tu n’as pas à être désolée, moi aussi j’ai pris du retard sur ton blog. Je crois qu’en faisant attention à préserver tes enfants, tu fais déjà ce travail. Tu le dis d’ailleurs : « le chemin se fait il déjà ! »

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  3. Chère Elisabeth,

    Moi, je trouve cet article vraiment très touchant et plein de bon sens ! Je n’ai pas lu tous les commentaires faute de temps, mais je le répète, cette analyse que tu nous relaies est tout à fait juste. Je vais d’ailleurs y repenser à mon enfant intérieur. Il ne s’agit pas de s’apitoyer sur son sort, mais simplement, de comprendre, d’accepter les choses, de guérir si besoin est et d’aller de l’avant. Rien ne sert de ressasser, c’est comme les échecs, cela fait partie de l’apprentissage. Les difficultés, les embûches, les leçons et donc les blessures font partie du parcours. Et il y a aussi tant de belles choses que nous avons reçu: l’amour, l’attention, l’éducation.
    Sincèrement, merci pour cet article. Je souhaite ajouter également que je ne me dis jamais en venant sur ton blogue, « Mon Dieu, quelle connerie Elisabeth va encore nous raconter ? »
    Enfin, personnellement, je souhaite te remercier pour les qualités que je t’ai découvert à travers ces différents échanges: la fidélité et l’amitié tout simplement avec tes lecteurs. C’est énorme !
    Bises et à bientôt.

    Yveline.

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    • Chère Yveline,
      Merci pour ton témoignage, touchée que tu aies trouvé de l’intérêt à cet article. Je te retrouve telle que je te connais : courageuse, volontaire, optimiste, mue par le désir d’aller toujours de l’avant et la capacité de transformer les difficultés, inhérentes à la, vie en leçons et le moyen de progresser.
      Je les admire vraiment chez toi, ainsi que ton regard, toujours tourné vers ce qui est beau, ainsi que cette capacité d’acceptation, si difficile parfois…
      Tu m’as bien fait rire avec le : « Mon Dieu, quelle connerie Elisabeth va encore nous raconter ? ». Il y en a aujourd’hui mais je les espère drôles 😀
      Quant à la fidélité et l’amitié avec les lecteurs, c’est l’objectif principal, je ne suis pas là pour étaler mes connaissances mais pour échanger et les partages sont si précieux. D’ailleurs, tu fais exactement la même chose sur ton blog.
      Et bien que virtuel, ce lien compte tant dans ma vie.
      Je t’embrasse aussi et à bientôt, chez toi ou ici.

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      • J’aurais envie de te demander de corriger les deux énormes erreurs que je t’ai laissées dans mon commentaire (que nous avons reçu (es)) – que je t’ai découvert (es)), mais ce n’est pas l’essentiel, n’est-ce pas ? C’est le partage, comme tu le dis si bien.
        Bises et à bientôt.

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        • Non, Yveline, l’essentiel est le sens de ton message. J’ai pour principe de ne jamais toucher aux commentaires, puisqu’ils appartiennent aux lecteurs. C’est le partage et disons, que dans le feu de l’action tu as oublié de te relire 😀
          Je t’embrasse fort

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  4. Ça me parle beaucoup puisque sans vraiment m’en rendre compte c’est la voie que j’ai prise il y’a quelques mois par un fait soudain qui a fait déborder le vase! J’aime beaucoup A. Miller et son approche. Je ne connais pas le bouquin auquel tu fais référence pour elle. Je vais me le procurer! Merci de ton inspiration… Elle tombe à pic! Mais je crois que pour comprendre tout ça, il faut avoir souffert, du recul et l’envie… En un mot de la maturité! 😉

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    • Bonsoir à toi et sois la bienvenue, ravie de t’accueillir sur ce blog.
      Alors tu as pris inconsciemment le chemin vers ta guérison. Cela justifie merveilleusement bien ton pseudo…
      Tout tombe à pic à celui qui est prêt.
      Et je suis entièrement d’accord avec toi : « pour comprendre tout ça, il faut avoir souffert, du recul et l’envie… En un mot de la maturité ! »
      Merci pour ton passage et ce si beau commentaire.

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  5. Est-ce qu’il y a des personnes, sur ce blog, qui ont fait l’expérience de se réconcilier ou de retrouver leur enfant intérieur ? Dans ce cas, pouvez-vous exprimer votre expérience en quelques phrases sans dévoiler votre vie ? Merci.

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  6. Je ne suis pas d’accord Élisabeth avec cette article, en le lisant je me suis sentie mal à l’aise à poursuivre la lecture. J’ai continué quand même, mais je ressentais que les propos avait le même refrain des articles rabâchant le même délire psychodrame à deux balles
    Quand je suis tombée sur l’auteur en lisant l’article faisant référence a son livre « L’avenir du drame de l’enfant de la psychanalyste Alice Miller . Juste avant dans mon moi intérieur je me disais c’est qui cette psychologue qui ramène sa fraise. Excuses-moi du langage mais les psychiatres ça me provoque de l’urticaire. Il nous donne l’impression de connaître parfaitement le rouage de la psychologie humaine. C’est du même acabit des astrologues à vouloir mettre les individus dans des prisons psychologiques. Le malaise était légitime, si tu prends du recul tu va t’apercevoir que tous ces thérapeutes ayant un cursus universitaire voudraient nous rendre plus malade que l’on est réellement. Normal ils défendent leur métier et surtout leur éthique et pourquoi pas un pouvoir détourné sur des humains plus faible psychologiquement qu’eux-mêmes ?
    Je les flairs a des kilomètres ces empêcheurs de tourner en rond. C’est comme les antidépresseurs dont leurs grandes consommations collectives à créer des moutons, comme des animaux que l’on traine à l’abattoir. Nous sommes dans une société en France , le moindre petit bobo, c’est illicot chez le médecin. Mais bon avec la réforme de la sécurité sociale, on deviens un peu plus responsable….
    Pour revenir au cœur de ce débat, l’enfant intérieur se porte très bien, et n’a jamais cessé d’exister dans un coin de ma conscience. Et cette psychiatre ferait mieux de se reconvertir dans un emploi respectant la psychologie humaine au lieu de la fragmenter vers quelque chose de complètement indigeste ….
    Je trouve les auteurs ayant aucun parcours en psychologie sont 100 fois mieux et plus efficace à aider leur prochain par cette empathie qui les caractérise et comportement que les thérapeutes en générale s’interdisent de pratiquer puisque cela fait partie de leur code de déontologie.
    Et je terminerais une « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme »

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    • Lune, tu es parfaitement libre d’aimer ou pas. Je respecte tes opinions mais j’ai l’impression que tu mets tout le monde dans le même sac.
      Chaque profession, et surtout celles qui touchent au psychisme des humains, possède son quota des gens excellents, comme des charlatans.
      Que tu sois allergique aux psychiatres, c’est ton droit mais j’en connais des merveilleux qui ont aidé beaucoup de personnes. Comme les astrologues…le milieu où il y a encore plus de dérives car tout le monde peut revendiquer ce statut, tandis que celui de psychiatre ne s’obtient qu’au bout de nombreuses années d’études, de spécialisation et de pratique.
      Et ne t’en déplaise Alice Miller, qui n’était d’ailleurs pas psychiatre mais docteur en philosophie, psychologie et sociologie, ainsi que chercheur sur l’enfance, jouissais de son vivant d’une excellente réputation, aussi bien auprès de ses pairs que de ses patients, sinon elle ne serait pas citée en référence.
      Alors si tu n’aimes pas, passe ton chemin 😀

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    • @Lunesoleil :
      Je pense que votre lecture de cet article est totalement erronée. Je suis désolé si vous vous êtes sentie mal à la lecture de celui-ci. Dans ce cas, c’est qu’une résonnance a vibré en vous.
      Néanmoins, je pense que vous n’avez pas expérimenté personnellement la réconciliation avec votre enfant intérieur sinon vous n’en parleriez pas de cette façon. Vous auriez su que votre enfant intérieur n’est pas dans votre conscience, comme vous le mentionnez. Quant à dire qu’il va bien, je me permets de penser que ce n’est pas le cas. Mais cela ne regarde que vous. Ainsi « le même délire psychodrame à deux balles » n’a pas lieu d’être.
      Vous avez parfaitement le droit d’exprimer votre désaccord sur l’article. En revanche, lorsque vous aurez fait l’expérience avec un bon thérapeute (pas forcément un psy), je serai heureux de partager nos ressentis.
      Je ne m’étendrai pas sur les thérapeutes que vous évoquez mais je sais qu’il y a des personnes, ayant un cursus universitaire, qui sont très bien. Comme en toute chose, il est nécessaire de faire le tri et de pratiquer un discernement.
      Je me suis permis de relever quelques phrases de l’article qui me semblent importantes :
      c’est le refoulement de l’enfant en soi et l’identification à un faux moi qui mystifient notre vie.
      L’enfant intérieur est notre véritable moi oublié.
      Cet enfant est la mémoire de tout ce qui nous a blessés et qui n’a pas pu être exprimé. Il est le gardien d’une blessure fondamentale : le manque d’amour.
      Notre enfant intérieur est une clef de guérison en nous invitant non pas à supprimer la souffrance mais à l’embrasser, c’est-à-dire la ressentir et la traverser pour enfin la transcender.
      Je pense qu’elles seront utiles aussi bien à vous qu’à d’autres personnes qui lisent ce blog, à qui je souhaite de se réconcilier avec leur enfant intérieur, si cela n’est pas fait.
      Je vous souhaite d’être en paix et que votre flair s’éguisera de façon à bien discerner ce qui se passe dans votre vie. Bien sincèrement.

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  7. Un article intéressant, je savais qu’une enfance difficile laissait des traces, mais je n’imaginais pas qu’il était possible de se réconcilier avec son enfance.

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    • Si Orepuk, cela est possible. Certes, les blessures trop profondes ne disparaissent jamais complètement mais, par un travail approprié, nous arrivons à les cicatriser ou bien apprendre à vivre avec, sans qu’elles ne nous handicapent trop.
      Il existe aussi le phénomène de « résilience », popularisé par Boris Cyrulnik, qui avance la thèse que l’enfance difficile donne souvent une force de résistance très puissante. Si cela t’intéresse, il y a plusieurs articles à ce sujet ici.

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  8. Bonjour ma chère Eliza,
    j’ai déjà tant à faire avec « l’adulte » que je suis parfois….. Je crois bien que je ne boite plus depuis 2/3 heures ???? J’ai réappris à marcher (comme un enfant) et tel l’enfant qui est en moi, je m’émerveille sans trop y croire encore !
    Ca devait être chouette d’être petite !
    Des gros bibis – douce soirée – Lili

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    • Bonsoir, chère Lili,
      Quelle merveilleuse nouvelle, j’en suis heureuse. Et c’est non seulement l’adulte qui se réjouit en toi mais aussi cette petite fille, que tu es redevenue en réapprenant à marcher. Ainsi ton épreuve t’a permise de renouer avec ce sentiment de pur émerveillement. Parfois la vie nous met dans des situations difficiles, juste pour que nous apprécions à nouveau les choses, auxquelles nous ne faisions plus attention, les trouvant parfaitement normales.
      Et ta petite fille apparaît souvent, ne serait-ce que sur ton blog.
      Gros bisous et belles promenades, sans boiter 😀

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    • Bonsoir, Frédérique et soyez la bienvenue sur ce blog.
      Pourquoi donc ce constat sans appel ? Trop de blessures ?
      Je ne voudrais surtout pas être indiscrète mais j’essaye de sortir le mot « impossible » de mon vocabulaire, du moins en ce qui concerne le travail sur soi.

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      • Merci pour votre bienvenue. «  »Impossible » , ce vocable n’a jamais fait partie de mon vocabulaire, ni de ma vie. J’ai tant bousculé les « impossibles » avec bonheur. Mais pour ce qui concerne « l’enfant », j’en suis incapable. Il faudrait que je m’extirpe une fois pour toute de ce ventre qui m’a porté, avec angoisse. Et me soustraire à cette angoisse, c’est impossible, trop tard, voyez donc mes photos d’océan qui viennent et reviennent en permanence. L’eau et moi, une noyade envisagée.

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        • Merci d’avoir bien voulu répondre avec tant de sincérité. Vous souffrez donc d’une blessure de rejet très profonde et toujours à vif.
          Je vais donc être aussi honnête avec vous, je vous comprends si bien, ayant la même et qui se manifeste d’une façon semblable.
          Loin de moi l’idée de vous donner des conseils, je me permets juste de remarquer que peut être, le fait de peindre sans cesse cette eau menaçante, vous arriverez à l’apprivoiser car l’art est une de thérapie le plus puissantes.
          Ce que je vous souhaite de tout cœur.

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          • Désolé de vous contredire toutes les deux, je ne suis pas d’accord avec vous deux :

            @Frédérique Elkamili : La réconciliation n’est pas impossible. Bien au contraire, car il s’agit de vous même. Cet enfant, c’est vous. Je comprends que vous ayez des blessures profondes comme chacun de nous. Mais il est possible de renouer un contact avec son enfant intérieur afin de guérir et de faire la paix en nous et avec les autres. Vous même et cet enfant réussirez à sortir de cette angoisse ensemble. Vous serez renforcée et vivrez bien mieux. Faites vous aider par un bon thérapeute.
            J’ai personnellement travaillé sur mon enfant intérieur et je me suis fait aidé. Courage.

            @Elisabeth : Peindre sans cesse une eau menaçante en espérant l’apprivoiser ? Je vous rassure tout de suite, je n’ai rien contre l’art. En revanche, ne me donnez pas un pinceau entre les mains, il y aurait des dégâts. On risquerait de me brûler vif comme au temps de l’inquisition 🙂 .
            Je me permets de dire qu’en peignant sans cesse une même chose qui présente un aspect négatif, c’est sans cesse réactiver la menace. Je ne pense pas que ce soit la meilleure solution.

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            • Tu n’as pas à être désolé, Constellation, ici c’est un lieu d’échanges où la parole est libre, tant qu’elle reste respectueuse.
              Je ne réponds qu’à la partie qui me concerne. Bien curieuse de ce que tu pourrais bien peindre, pour que l’on te brûle et ces temps-là sont révolus, bien heureusement 😀
              Tu as raison que le fait de peindre dans cet état d’esprit peut renforcer le traumatisme. Mais j’ai vu aussi des très beaux exemples de libération, lors de séances d’art thérapie où les personnes étaient étonnées de ce qu’elles ont sortie à travers les formes et les couleurs et le progrès obtenus, non pas en matière d’art mais de guérison. Nous possédons, heureusement tout un éventail de techniques thérapeutiques diverses et à chacun de choisir celle qui lui convient.

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                • Oui, bien évidemment, c’est pour cela que je parlais de l’art-thérapie où un praticien est présent. Celui qui sait encadrer, accompagner, voire soutenir la personne car, comme je l’ai souvent constaté, peindre nous entraine parfois dans les états d’une émotion qui nous dépasse et seul un thérapeute compétant sait comment aider et ne pas laisser partir à la fin de la séance avec une souffrance encore plus grande.

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            • En réponse à Constellation33.
              Je ne sais pas si j`ai le droit de faire mes commentaires, mais c`est plus fort que moi.
              Moi je ne suis pas en accord ou pas. Pour moi chaque personne a sa façon de quérire.
              Moi , sa me rejoint car ce parcour que tu décrit je l`ai vécu et j`était accompagné d`une thérampeute.Je suis aller à la rencontre de la petite fille que j`ai été.Je me suis reconcilier avec elle. J`ai accepter être son parent, et croyer moi elle a accepter elle aussi. J`ai beaucoup dessiner avant de pouvoir parler de mon passer douloureux. Le fait d`avoir dessiner m`as permis de m`ouvrir. Petite qu`en les gens me demandais ce que je voulais faire plus grande , je disais être bonne . Alors j`ai fait place au mauvaise personne pas toute mais beaucoup.
              Alors haujourd`hui je suis bonne avec moi. et les autre aussi.
              Pas me caché derrière la bonté.
              Je suis tellement contente d`avoir vue ce sujet je l`ai lu . ,et sa me rejoint et pour moi ça été ça.
              Je m`exuse pour mes fautes.

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  9. L’enfant,
    l’enfant était trop vite grand
    quand la mère, enfant bleu,
    jouait à la poupée
    et quand l’aîné devait prendre soin du cadet.
    L’enfant,
    l’enfant veillait quand l’épouse au chevet,
    quand la blessure de l’innocence
    et la musique dissonante.
    L’enfant devant le chêne tortueux
    la tempête et le nid qui balance,
    devant la profondeur tendre rosée
    aurore et crépuscule
    et devant l’araignée, qui sait si bien
    sa toile, le regard de Bambi et le sourire des mirabelles,
    l’enfant, tendre et joyeux a du présent dans ses souliers et l’avenir dans ses cheveux.
    Malheur à toi qui trahis son fragile poignet, le vent videra ta maison …

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  10. Bonjour,

    L’article et la vidéo sont très intéressants !
    Je partage un auteur qui a aussi écrit sur le sujet : Moussa Nabati avec son livre « Guérir son enfant intérieur ».

    Merci à bientôt,
    Stéphane.

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  11. Aujourd’hui nous savons qu’il existe une hérédité, un karma, qui vont conditionner l’enfant parce que cela est nécessaire. Il est nécessaire de par la destinée de l’individu, nécessaire de par la loi de la matière, qui n’est qu’une manifestation du mental. Pour qu’il y ait manifestation, il faut que les choses soient prédéterminées. Néanmoins lorsque le bébé est bébé, il n’a pas de psychologie. Il a besoin de boire, de manger, d’être lavé. Le fait qu’il n’a pas de psychologie existante, lui permet d’être l’entité précédemment désincarnée qui nous regarde dans la profondeur des yeux.
    Dès qu’il va commencer à dire je, et à manifester une personnalité, vous pouvez être sûr que l’enfant est réellement devenu un enfant. À ce moment-là, nous devons nous mettre à son niveau, nous devons faire en sorte que les mots utilisés, les idées utilisées correspondent à son degré d’entendement. ………………..Enfin je crois…………………Amicalement Bruno

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    • Oui, l’hérédité, la mémoire cellulaire ou génétique sont dorénavant reconnues, même pas la science officielle.
      Pour la prédétermination, je ne sais pas ce que tu entends exactement par là car dans le vrai sens du mot, elle exclue le libre arbitre dont nous sommes pourvus et la possibilité de faire les choix personnels.
      A mon avis, le bébé est conscient, déjà en état de fœtus car, lié à la mère il ressent ses états et les reproduit. Par exemple, s’il sent que la grossesse n’est pas désirée, cela laisse les traces, et forme le début de la blessure du rejet. Idem pour les états psychiques de la mère, l’angoisse, la peur qui se communiquent à l’enfant, aussi bien dans son ventre que dès la naissance.
      Ce que tu nommes « devenir » l’enfant, je le conçois comme un processus d’individuation, la sortie de la période de fusion.
      Et là, effectivement il est nécessaire de se mettre à son niveau, non seulement par la parole mais par nos actes et réactions car l’enfant sent tout, même ce qu’il n’est pas en mesure de comprendre, et souvent les ambiances d’amour ou de protection ou bien celles des conflits non exprimés le marquent à jamais.
      Comme il est souligné dans l’article, bien de parents donnent tout leur amour, et pourtant l’enfant vit dans la conviction de ne pas en avoir reçu.
      D’où la nécessité de lui apporter ce dont il a besoin, lui, et non pas ce que nous croyons être bon. Fort complexe ce sujet car il nous conditionne pour toute une vie et dans chaque personne sommeille un enfant blessé à des degrés différents.
      Ça aussi est ce que je crois, j’ai l’impression que nous sommes d’accord sur le fond, c’est juste quelques termes qui m’interpellent.
      J’aimerais que tu précises ce que tu comprends par : « Le fait qu’il n’a pas de psychologie existante, lui permet d’être l’entité précédemment désincarnée qui nous regarde dans la profondeur des yeux ». Parles tu du lien avec l’invisible, que chaque enfant possède naturellement, avant que celui-ci soit rompu par l’entourage ?
      Merci, Bruno pour cette intervention encore très originale.
      Mes amitiés

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      • Il nous est peut-être possible de violer les lois physiques sur cette petite planète mais nous ne pouvons pas violer les lois universelles, peu importe qui nous sommes. Ce que je veux dire par la prédétermination, c’est que nous nous réincarnons dans le corps de l’enfant avec un but bien précis. Nous choisissons nos parents. Pour le petit enfant que je suis, je dirais que le monde dans lequel nous vivons correspond à une certaine densité au niveau des vibrations de la matière. Quand nous changeons notre vibration nous pouvons accéder un monde subtil sans matière. L’enveloppe corporelle reste alors là où elle est, et l’âme peut quitter la coquille pour permettre à notre vrai moi d’apprendre les leçons que nous sommes venus apprendre comme tous les petits enfants que nous sommes………..Je suis bien d’accord, il est bien questions de libre arbitre …………..Tout reste à construire avec la famille dans laquelle nous évoluons le jour et la nuit……………. Nous avons l’éternité ………………………… Amicalement Bruno

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        • Merci, Bruno, il est bon d’expliquer la signification que nous mettons sur les mots car cela est souvent source de malentendus.
          Là, je suis d’accord avec ton message car tu parles aussi du libre arbitre et des choix, y compris de celui que fait l’âme avant de s’incarner.
          Nous sommes venus pour apprendre par l’expérimentation et nous souvenir du projet de notre âme.
          Tout reste à construire et :  » Nous avons l’éternité… » est une phrase que j’utilise souvent 😀
          Merci d’avoir voulu éclairer ta pensée, que je n’ai pas bien saisi au départ et toutes mes amitiés

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  12. D’ailleurs, si ce sujet t’intéresse, je te conseille « Guérir son enfant intérieur » de Moussa Nabati ! Je ne sais plus si je t’en ai déjà parlé ou pas, toutes mes excuses si c’est le cas!

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    • Ce sujet me passionne, Opale, c’est la clé de toute guérison véritable. Oui, je crois que tu m’en as parlé et je le connaissais déjà.
      Mais c’est toujours bon de le relire et donner l’information à ceux qui ne le connaissent pas. Merci 😀

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