Le héros intérieur 2

Les stades du développement des archétypes

OrphelineChaque individu dresse son itinéraire particulier à travers ces « stades », et il existe des différences prévisibles quant aux façons de les affronter. Les modes d’héroïsme masculin et féminin semblent différer car chaque sexe s’attardera plus sur une étape particulière.

Par  leur éducation et du fait qu’elles donnent la vie, les femmes ont tendance à être dominées plus longtemps par l’archétype du Martyr. Et comme on pousse les hommes à acquérir la maîtrise de leur vie et le pouvoir sur les autres, ils vont plus facilement et rapidement devenir des Guerriers.

Pour Carol Pearson, les femmes semblent s’attarder plus longuement aux étapes ou prédomine l’affiliation (Martyr et Magicien) et les hommes a celles ou prédomine la séparation (Vagabond et Guerrier). Les femmes ont plutôt tendance à voir le monde en terme de filet, de tissage, d’interconnexions, alors que les hommes le voient en termes d’échelles et de hiérarchies où les gens luttent pour obtenir un pouvoir.

Le modèle du développement masculin consiste à passer directement du stade d’Orphelin à celui du Guerrier et souvent d’y rester. Toutefois, souvent au milieu de sa vie, l’homme fera face aux questions d’identité et à une préoccupation plus grande quant aux questions touchant l’intimité, la sollicitude et l’engagement. Sa progression habituelle ressemblerai a celle-ci :

Orphelin => Guerrier => Vagabond => Martyr => Magicien

Le modèle de développement féminin consiste à passer du stade de l’Orphelin à celui du Martyr où elle peut rester jusqu’à la fin de ses jours, si rien ne la pousse à avancer. S’il y a du mouvement, du fait du départ des enfants ou du mari, la femme fera face aux questions d’estime de soi, délibération, d’identité, d’affirmation de soi. Sa progression est souvent la suivante :

Orphelin => Martyr => Vagabond => Guerrier => Magicien

Les étapes de la traversée ou du Voyage du Héros

VOYAGE

Dans son ouvrage La puissance du Mythe, Joseph Campbell, décrit les points communs de notre chemin général de vie en terme d’étapes ou de « Voyage du Héros », c’est-à-dire la séquence d’événements qui semblent être partagés par les Mythes de chaque culture. Ces étapes, résumées par R. Dilts sont :

1. L’écoute d’un appel relatif à notre identité, notre mission de vie. Nous pouvons accepter ou refuser cet appel.

2. L’acceptation de l’appel nous confronte à une limite ou un seuil dans nos capacités ou tout autre élément de notre modèle du monde.

3. Le franchissement du seuil nous propulse dans un nouveau territoire de vie, en dehors de notre zone de confort actuelle et dans un territoire qui nous force à grandir, à évoluer et à trouver du soutien et un guide.

4. La recherche d’un protecteur ou d’un mentor. C’est quelque chose qui découle naturellement du courage de franchir le seuil.

5. Faire face au défi ou démon. C’est également le résultat naturel du franchissement du seuil. Les démons ou dragons ne sont pas nécessairement mauvais. Ils sont simplement une forme de puissance ou d’énergie à laquelle nous devons faire face et l’accepter. Ces démons reflètent souvent nos ombres intérieures.

6. La transformation du « démon » en ressource ou conseiller se fait par le développement d’une technique particulière ou la découverte d’une ressource spécifique.

7. Achever la tâche pour laquelle nous sommes appelés et découvrir notre voie. Cela se réalise par la création d’une nouvelle carte du monde qui va incorporer les apprentissages du voyage.

8. Le retour à la maison en tant que personne transformée et ayant évolué. Ce retour permet le partage des expériences du voyage avec les autres.

Le voyage n’est ni linéaire ni une boucle qui se déroule sur un plan horizontal mais plutôt comme une  spirale ascendante. Le voyage forge les capacités individuelles du héros lui-même mais aussi celle de la collectivité toute entière. Le héros est une personne en voie de réintégration dans la société avec de plus en plus de qualités spécifiques.

Chaque archétype possède des aspects positifs et négatifs

456px-Saint_george_raphaelL’innocent : le dragon de l’innocent est capable de renier (dénier) ce qui se passe et cela se traduit par une aptitude à fermer les yeux (à vouloir les fermer) pour rester ignorant de la portée de la situation. Nous pouvons nous nuire ou nuire aux autres, néanmoins, nous refusons de reconnaître ce fait. Même blessés, nous continuons à rejeter cette information. Nous pouvons continuer à croire indéfiniment la même chose.

L’orphelin : Se comporte en victime, qui n’admet ni son incompétence, ses attitude irresponsables, ni son comportement de prédateur mais dit toujours que c’est de faute d’autrui. En ce qui le concerne, il trouve qu’un régime de faveur doit être appliqué et qu’une dispense à l’égard de la vie de tous les jours est de mise. Il n’assume pas les conséquences de ses actes. A titre d’excuse, il cite sa fragilité et son histoire de victime. Lorsque le coté sombre de l’orphelin prends le contrôle de notre vie, nous agressons même les personnes qui veulent nous aider, en les blessant et en nous blessant nous-mêmes. L’orphelin peut se manifester par un effondrement ou un dysfonctionnement (« Tune peux rien pour moi ». « Je suis blessé ». « Je souffre ». « Je n’en peux plus ».)

Le martyre : C’est en souffrant qu’il contrôle son entourage. Il culpabilise les autres : « Regardez ce que j’ai sacrifié pour vous ».  On l’aperçoit à travers des comportements manipulateurs ou dévorants. Sous l’emprise de ce dragon on tend à vouloir étouffer ou contrôler autrui.

L’autre facette se trouve dans les relations de co­dépendance où les besoins obsessifs de prendre soin des autres et de leur venir en aide sont manifestes.

Le vagabond : Le dragon du vagabond est dans le déni qui peut recouvrir plusieurs des dénis des réalités existentielles : la mort, (il pense et se comporte comme si sa vie était éternelle ou n’avait pas de valeur), la solitude existentielle, (il s’investit dans la symbiose ou dans la durabilité, plutôt que dans l’intensité des relations) la responsabilité (il met sa liberté avant tout autre chose et n’assume pas les conséquences de ses actes).

Il peut aussi dénier d’avoir des limites, d’être faillible. Ainsi il évite de faire des choix, par crainte de se tromper, cesse d’être objectif, mais aussi, en ne tenant pas compte de ses besoins, il vit dans la privation à travers une illusion faussement religieuse, sociale ou politique.

Le guerrier : Le dragon du guerrier se manifeste à travers un comportement « malfaiteur » dont il se sert pour s’enrichir, sans se préoccuper de questions morales, ni d’éthique, ni de bien commun. Le dragon du guerrier est actif chaque fois que nous nous sentons obligés ou entraînés à compromettre nos principes, afin d’entrer en  concurrence, de gagner ou d’imposer notre volonté. Tout est vue en terme de pouvoir, de lutte. Il en résulte que tout devient affrontements, menaces, défis à confronter.

Le Magicien ou Sorcier : Le dragon du sage – tant qu’il n’est pas revenu du voyage à la recherche de la vérité, du comportements sages et du détachement – juge autrui, en le déclarant inapte ou incompétent. Il se coupe de ses sentiments, reste froid, rationnel, sans cœur, dogmatique et souvent pompeux.

Les trois niveaux de rencontre des archétypes

Dans son étude, Carol Pearson constate que la remontée du fond de nos abîmes intérieurs n’est pas automatique et que, pour chaque archétype, il existe au moins trois niveaux de réponse qui sont fonction du degré de conscience de chacun.

Le premier est celui de l’ego : mû par l’instinct de survie, on assume l’archétype au niveau de son moi Égoïste car l’ombre est encore puissante.  Au deuxième niveau, l’individu transcende son égocentrisme.

Capable de ne plus agir seulement dans son propre intérêt, il s’ouvre au sens des choses, aux conséquences de ses actes et assume la responsabilité à l’égard de lui-même et des autres.

Enfin, au troisième degré, transpersonnel, détaché et à l’écoute des autres, il devient canal de l’archétype.

L’itinéraire du héros est à comprendre comme une traversée maritime. On sait d’où on part et quand on part, mais on ne sait ni quand, ni où l’on va, ni par où l’on va passer. Tout dépend des vents, de l’état de la mer, de l’équipage.

Malgré les constantes de la vie et bien que nous soyons tous soumis au même périple, de la naissance à la mort, nos routes ne se recouvrent pas, dans l’immense océan de la vie et du psychisme.

chemin galxieL’ombre

Les archétypes ne présentent pas seulement un aspect positif. Comme tout ce qui existe en ce monde, ils possèdent aussi un aspect négatif qui est leur ombre.

Les nombreux aspects négatifs des archétypes sont parfaitement symbolisés dans l’image d’un dragon à plusieurs têtes : ils récapitulent les multiples visages des dragons que tout héros doit combattre au cours de sa traversée et qui représentent les défis auxquels chacun de nous est confronté.

Dans les contes, ils barrent le passage, gardent un trésor, enlèvent la princesse. Ils sont à la fois obstacle et clef.

Vaincre le dragon, c’est d’une certaine manière s’emparer de sa force, maîtriser un pouvoir jusque-là impossible à capter. La force qu’il représente et qui apparaissait comme négative, une fois intégrée, devient bénéfique et se civilise.

Les épreuves de l’existence nous saisissent toujours par leur côté terrifiant. L’acquisition d’une nouvelle qualité dépend directement de notre capacité à affronter l’appel de l’ombre, du dragon, face négative de l’archétype. L’ombre nous fait signe à travers les situations que nous refusons d’affronter.

Ce refus est ce qui nous enferme dans les abîmes chaotiques et déstructurants de l’ombre d’un archétype. Pour identifier l’étape à laquelle on se trouve, il faut éviter le piège de ce qu’on aime ou désire, car c’est généralement non pas ce qu’on possède mais ce dont on manque.

C’est en essayant de comprendre l’ombre de chaque archétype qu’on arrive à se situer. C’est une aide pour accepter ce qu’on refoule de soi-même et des situations que nous vivons, tout ce qui nous empêche de devenir un être global. Progresser ne consiste pas en effet à rejeter ou refouler de plus en plus d’aspects de nous-mêmes mais au contraire à reconnaître et à accepter nos côtés les moins flatteurs.

Tout en restant conscient des qualités que nous portons en nous car c’est à travers elles que nous pouvons susciter la réconciliation avec nous-mêmes.

Carol S. Pearson Le héros intérieur, paru en anglais en 1986, et, pour la traduction française, en 1992 aux éditions de Mortagne.

Cet article a été inspiré par le livre de Carol Pearson et les sites http://www.institut-repere.com/

http://www.na-strasbourg.fr/institutions/accueil.html

 

46 réflexions sur “Le héros intérieur 2

    • Merci à toi, chère Prunelles, d’avoir envie de revenir pour une réflexion approfondie qui t’est habituelle.
      C’est plutôt moi qui ai la chance d’avoir des lecteurs aussi attentifs qui continuent le travail de franchir les seuils et repousser les limites.
      Tendresses

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  1. J’aime beaucoup cette deuxième partie pour plusieurs raisons: l’écriture est limpide, accessible et tout prend du sens, car les descriptions comportementales des archétypes nous renvoient à des attitudes que nous avons expérimentées ou observées chez d’autres. Ayant deux adolescents, j’ai en particulier identifié complètement l’un des archétypes ou étapes dans laquelle se trouvait l’un de mes enfants. Bien sûr, par respect et discrétion, je ne me risquerai pas à dévoiler l’archétype, mais les parents d’adolescents n’auront sans doute pas de mal à le détecter 😀
    Cela étant dit avec sourire, car je reste positive et confiante, il faut passer par ces différentes phases, paliers, y être confrontés, en faire peut-être le tour, pour avancer.
    J’aime tes articles qui sont loin d’être simplistes, mais qui ont la grande qualité d’être accessibles. Les mots simples sont les plus beaux, car ce sont ceux de la vie, du coeur et de la sincérité et pour moi ceux qui sont les plus proches de la vérité et donc du savoir.

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    • Je te remercie infiniment, chère Yveline car tu as trouvé en cet article une résonance vécue et applicable à la vie réelle. C’est cela qui donne de la valeur aux écrits, le fait de les rendre opératifs et agissants dans notre quotidien.
      Ton opinion m’est si précieuse car je sais à quel point ton attitude positive, ton désir d’aller de l’avant et la confiance que tu mets dans la Vie et dans l’Homme te tiennent à cœur.
      Ta remarque : « il faut passer par ces différentes phases, paliers, y être confrontés, en faire peut-être le tour, pour avancer » est si juste, il n’y a que le vécu qui apporte une véritable expérience, et avant de devenir « sage », nous avons souvent besoin de nous confronter à des situations parfois limites, dans certains cas…
      Je tâche de transmettre les messages accessibles, sinon, quelle serait leur utilité ? Se perdre dans les méandres de la pensée trop abstraite a rarement fait avancer quiconque.
      Tu fais d’ailleurs la même chose, ton dernier article en est un merveilleux exemple.

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  2. Bonsoir Elisabeth
    Ton article m’a intéressée vivement et saisie au-delà, par sa justesse et parce que j’ai côtoyé beaucoup de martyrs(res), restées coincées à ce stage de souffrance volontaire. La souffrance envahit parfois tellement les êtres humains que leur vision se ferme, et le poids extrême des cultures et des habitus peut achever en sus de fermer ce qui ne devrait jamais devenir un cercle.
    J’ai partagé ton article, parce que je crois sincèrement qu’il peut ouvrir de vraies pistes de réflexion et de conscience.
    Merci

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    • Merci à toi, très chère, ces mots, venant de toi, me touchent particulièrement car tu sais à quel point j’apprécie l’Être que tu es.
      Il y a beaucoup de martyrs(res), « restées coincées à ce stage de souffrance volontaire ». Après, sans jugement aucun, c’est une histoire personnelle de chacun… ceux qui se complaisent et s’enferment dans le rôle de la victime, d’autres, influencés par la culture du sacrifice mal compris ou bien encore ceux, qui tout simplement sont effrayés par le changement et préfèrent demeurer dans le connu, même douloureux.
      Le bonheur peut faire peur à celui qui n’est pas prêt et c’est un long chemin d’arriver à cette conclusion.
      Je suis si touchée par ton commentaire, toi, l’exploratrice incomparable de la psyché humaine.
      Merci de tout cœur.

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  3. C’est… c’est passionnant ! Mais cette nuit je dois admettre que pour tout saisir je devrais relire avec des heures de sommeil accumulées (sourire) alors je relierais. Ah que tu nous pousses à réfléchir toi, le sais-tu ? J’aime tes lignes, l’analyse que l’on peut y faire. La profondeur également que l’on y trouve pas seulement en lisant mais en soi après lecture.

    Tu es une grande dame Elisabeth.

    Je vous tire ma révérence chère dame,

    Amitiés,
    Marie

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    • Chère Marie,
      Je suis si touchée par tes appréciations mais n’exagérons pas…
      Entre mes propres réflexions et le partage de celles, qui m’ont marquée, je propose juste des pistes de travail, après, chacun est libre d’y adhérer ou pas…
      Ce qui me touche, c’est justement cette profondeur que « l’on trouve en soi », comme tu dis car, si elle était absente, ces lectures ne t’apporteraient rien, alors que chez toi, elle tombent sur une terre si fertile.
      Tu liras tranquillement, quand tu pourras, je sais combien tu es prise par tes propres blogs que j’adore également.
      Toutes mes amitiés, Marie et repose toi bien

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      • J’avoue que j’ai délaissée quelque peu mes blogs me concentrant un peu sur celui d’écriture et les préparations de Noël ainsi que tout le reste me prend beaucoup de mon temps, ce que j’aime est de prendre le temps de lire, comme cela je peux prendre ou ne pas prendre les mots. Mais je dois être tranquille, les enfants couchés je trouve plus facile pour faire ma lecture. Et ce temps que je me consacre est un bon moment. Ainsi, je crois que certains articles me touchent plus particulièrement et c’est très bien ainsi. Il est bon de réfléchir sur soi, je crois que pour s’épanouir pleinement, il faut bien se connaître. Mais j’ai aussi appris que le temps joue pour beaucoup. Ainsi il vaut mieux parfois ne pas trop se questionner et abdiquer sans tout accepter.

        Prends ce qui te reviens de droit lorsqu’une personne te dis qu’elle aime ce que tu écris car je ne commenterais jamais pour rien. Bien que trop souvent, je lis sans commenter sourire

        Sur ce, je te souhaite un beau vendredi et un bon weekend.

        Amitiés

        Marie

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        • Celui où tu publies souvent est magnifique et je comprends qu’il est difficile d’en suivre plusieurs à la fois.
          Dans notre vie, si trépidante, il est effectivement difficile de trouver du temps propice au calme, à la lecture et à la réflexion.
          Comme tu dis, pour pouvoir s’épanouir, il est préférable de bien se connaître, et le temps, effectivement, nous donne les moyens de mûrir et mettre en perspective certaines expériences, que nous n’avons pas toujours comprises sur le coup.
          Merci, Marie, je prends donc tes compliments, qui me vont droit au cœur et je te remercie de me lire.
          Bon week-end à toi et toutes mes amitiés.

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  4. Pour le « voyage du Héros » cela me fais penser, aux 12 Travaux d’Hercule, tu as dû en entendre parle Élisabeth ?. Par contre je pense que l’auteur Carol Pearson est entrain de créer de nouveaux mythes qui peuvent devenir réel dans la mesure que le lecteur s’y identifie
    « Les stades du développement masculin => Orphelin – Guerrier – Vagabond – Martyr – Magicien
    Les stades du développement féminin => Orphelin – Martyr – Vagabond – Guerrier – Magicien »
    Celui ou celle qui a conscientisé ces démons, il n’a pas besoin de s’identifier à l’un de ces archétypes, bien au contraire il doit s’en libérer en devenant lui-même un personnage « unique »
    Ce sont des étapes où tout un chacun va s’exercer dans son apprentissage avant de devenir un être authentique en se libérant des modèles établis.
    Pour moi les mythes font remonter à la mémoire des nœuds psychologiques sinon ils n’auraient pas traversés les âges et n’aurait pas leurs utilités que l’on pourrait leur attribuer. Les mythes ce sont des clés envoyés par les « Dieux » aux hommes, faut-il employer les bonnes serrures pour en être délivré du sortilège qui nous emprisonne depuis la création de l’humanité…

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    • Je préciserais que j’ai lu de Pierre Daco , je ne sais pas si tu connais Élisabeth => Psychologie et liberté intérieure et Les Voies étonnantes de la Nouvelle psychologie. Ce dernier livre m’avait beaucoup inspiré et j’en avais gardé une impression très forte sur ma psyché … 🙂

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    • Bien évidemment, Lune, je connais les 12 travaux d’Hercule, un archétype très puissant, légué par la mythologie.
      Il y a un livre magnifique, écrit par Isoline Agenet-Pagni, spécialiste de la mythologie et astrologue confirmée, dans lequel elle présente ces douze travaux et leur rapport avec les signes du zodiaque. « Héraklès, ce héros en nous » est une merveille de finesse, qui nous invite à parcourir notre chemin initiatique.
      Quant à Carol Pearson, elle emprunte bien davantage à la PNL et élabore ces « modélisations » non pas pour nous y enfermer mais justement, reconnaître lequel de ce « personnage » nous sommes en train d’incarner, pour nous en affranchir.
      Il est difficile de se libérer de ses démons, sans les avoir bien regardé en face et ils sont souvent nichés dans les coins les plus sombres de notre inconscient. Et bien entendu, nous sommes tous appelés à devenir les êtres authentiques et uniques mais pour y parvenir, il est souvent bon et nécessaire de se faire aider par une thérapie qui nous convient, celle-ci étant une de dizaine d’autres, tout aussi efficaces.
      L’important est le travail de conscientisation et qu’il se fasse à travers la mythologie, l’astrologie, le Tarot ou bien une autre forme de thérapie est secondaire car, comme je le répète toujours : « tous les chemins justes mènent à Soi » et à chacun de choisir celui qui lui convient.

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      • Je suis d’accord avec toi Élisabeth , ah ces démons intérieurs , j’ai fait un gros travail avec l’astrologie et j’acquière chaque jour de nouvelle expérience comme tous ceux sur le chemin du développement personnel …
        Ensuite chacun ces outils, j’ai les miens et toi tu as les tiens …
        A propos des travaux d’Hercule j’en avait rédigé un article => http://lunesoleil23.wordpress.com/2012/06/28/lasteroide-heracles-en-phase-retro-du-22-juin-au-24-octobre-2012-dans-le-signe-des-poissons/
        Sur la Radio ici et maintenant il y a une vidéo avec Luc Bigé que je t’ai déjà présenté sur ton blog et qui présente à sa manière en référence de son livre les 12 Travaux d’Hercule. Si tu as le temps , je pense que ça devrais te plaire., c’est passionnant
        On y retrouve aussi plusieurs PDF en faisant une recherche sur Google , choisi celle de Alice A. Bailey, très riche sur les 12 signes du zodiaque avec comme moteur les 12 Travaux d’Hercule … 🙂

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        • Au fait, Lune, mes démons, j’ai fini par les aimer 😀 car ils font partie intégrante de moi, ont leur raison d’être et détiennent la clé de la guérison, si nous les sortons à la lumière de la Conscience. Justement, tel le Cerbère, le denier travail d’Hercule, un chien monstrueux, gardien des Enfers, qui terrifiait tout le monde, une fois sorti à la lumière du jour est devenu inoffensif.
          Il est donc préférable de ne pas les tuer mais, comme Michaël, l’Archange ou Saint George, les terrasser, ce qui signifie les mettre à la Terre.
          Je vois que dans ton article tu as aussi fait la comparaison avec les signes du zodiaque…
          Les lectures sont innombrables et à un moment il faut faire des choix, parfois, tout simplement celui de vivre…
          Tous les outils, employés en cœur et Conscience se valent, l’important est juste de faire ce travail, en sachant qu’il ne se terminera jamais 😀

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  5. Bonjour Elisabeth,

    Je trouve cet article vraiment passionnant. J’attendais la suite et ne suis pas déçue par son très riche contenu. Le parallèle homme /femme que je trouve très juste.
    Le côté négatif, la part d’ombre ainsi expliquée, permet de se reconnaître ça ou là. J’ai encore bien du chemin à parcourir….
    J’aime bien aussi la notion « nouvelle carte du monde ». Je ne suis pas capable ce soir de dire ce que cela évoque en moi mais j’y reviendrai.
    Un billet à lire et à relire….
    Merci de le partager avec nous.

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    • Bonsoir Marie-Hélène,
      Ravie que la suite ait été à la hauteur de tes attentes. Nous avons tous un chemin à parcourir, c’est un travail de toute une vie mais l’essentiel est de s’y être engagé en conscience.
      Je ne parle jamais du négatif, juste du mal-vécu et cette part d’ombre nous apprend souvent bien plus sur nous, que les côtés « positifs ».
      Elle fait partie de nous et détient la clé de la guérison, une fois mise à la lumière de la conscience.
      Je parle de la « carte du monde » dans la réponse à Sandra, dans la première partie mais je te laisse libre de la définir à ta manière.
      Merci à toi de venir lire mes partages, c’est ma plus grande récompense d’échanger avec vous.

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  6. Bonjour Elisabeth,
    je vois dans ce résumé que quelques traditions se rejoignent bien sûr, je ne peux parler que de celles que je connais un peu, des croisements de lectures et du vécu personnel.
    Dans cette « forêt », le pragmatisme et l' »incarnation » de l’enseignement ( l’intégration aux corps, puis la mise en pratique, ce que j’appelle aussi le travail d’alchimie qui s’enclenche ) sont pour moi primordiaux pour qu’il se passe quelque chose qui va dans le sens du vent, c’est à dire selon mes prises de conscience successives.,
    Je suis également d’accord avec l’itinéraire spiralaire, les trois niveaux selon ce qui est prédominant ( abdomen-corps-ego, poitrine-coeur-psyché, tête-raison-esprit ) mais ces trois niveau passent et repassent simultanément, en résonance ou se suivant parfois pour épuration, avec un petit degré franchi à chaque passage
    Gardons-nous bien d’essayer d' »étiqueter » soi-même ou autrui de l’un de ces trois niveaux dont il est question ici, les apparences peuvent se révéler bien trompeuses et cela pourrait avoir pour effet de nous … « pétrifier », nous empêchant d’avancer, .ou même de nous faire reculer bien en deçà.
    Lorsque l’on croit que l’on est au centre, on se retrouve souvent en périphérie et vice-versa.
    A mon avis, nous sommes tous en chemin et il y a moyen de s’accompagner, mais ce n’est qu’une opinion parmi d’autres, comme tout ce commentaire d’ailleurs.
    Bien à toi Elisabeth,
    Bien à vous.

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    • Bonsoir Prunelles,
      Il est évident que nous ne pouvons vraiment témoigner que des choses que nous avons apprises par notre propre vécu et les prises de conscience.
      Les lectures et les enseignements sont fort précieux mais tant qu’ils ne sont pas passés par notre corps, à travers ces trois niveaux que tu évoques, ils demeurent lettre morte. Et je sais que tu t’exprimes en conscience de celle, qui effectue ce travail alchimique, à travers les épreuves de ta vie.
      Je parle toujours de la spirale ascendante car, souvent, dans la vie nous avons l’impression de passer par les mêmes leçons, donc ne pas évoluer mais si les épreuves semblent pareilles, nous les vivons à un autre niveau de conscience, avec ce « petit degré franchi à chaque passage », comme tu le dis.
      Merci de reprendre la mise en garde contre toutes les tentatives d’étiquetage ou bien du fait de mesurer son évolution, jouer aux comparaisons ou se croire arrivé.
      Ces pièges, que nous nous mettons souvent nous mêmes sur la route sont pernicieux car « ce n’est pas le but qui compte mais le chemin » et celui qui se croit avancé est au fait en plein égarement.
      Les modélisations peuvent être utiles, tant qu’elles ne deviennent pas enfermantes et sclérosantes.
      Je suis entièrement d’accord avec ton avis que : « nous sommes tous en chemin et il y a moyen de s’accompagner » mutuellement par les partages, les échanges ou bien l’aide, que nous pouvons nous apporter mutuellement.
      Je te remercie pour ce beau commentaire, plein de ta subtilité habituelle et surtout appuyé par ton vécu.
      Bien à toi, Prunelles

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    • Chère Lune,
      Que les Archétypes immémoriaux ont été traités en profondeur par Jung, c’est l’évidence même mais je trouve que l’on peut commencer là où on le désire et surtout de le faire d’une manière vivante, qui donne envie de lire, de se poser des questions, voire faire ce petit travail d’identification, auquel beaucoup se sont prêtés avec intérêt et profit. Sinon, autant ouvrir une encyclopédie ou les livres de Carl Gustav Jung.
      Mon vif désir et l’intérêt de ce blog est de présenter les sujets d’une manière la moins rébarbative possible, pour inciter ceux qui me font l’honneur de me lire à s’investir ou à se retrouver dedans.
      D’ailleurs, j’ai prévu les articles sur Jung, à qui je voue une admiration inconditionnelle mais je le ferai dans l’esprit évoqué.
      Si tu désires « compléter » mon article, j’aurais préféré que tu le fasses d’une manière personnelle, en dialoguant et échangeant, comme le font les autres, à ma grande joie.
      As tu au moins pris la peine de lire cette très longue page, à laquelle tu nous renvoies ?
      Mes amitiés

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