C’est quoi le bonheur ?

Le mot est employé à toutes les sauces. L’idée fait rêver tout le monde. Mais que sait-on vraiment du bonheur ? Sur quoi se fonde-il ? Etudes et livres récents offrent de nouveaux éclairages sur l’état heureux. Pour vous aider à avancer dans votre quête, le point en neuf découvertes fondamentales.

C-est-quoi-le-bonheur

Une « science du bonheur » serait-elle en train de naître ? Ces dernières années, d’innombrables travaux ont été menés dans les départements de « psychologie positive » aux États-Unis, mais aussi en sociologie, en neurosciences, en génétique ou en économie. De nombreux experts tentent de décrypter, de quantifier, de qualifier notre bonheur… et les résultats de leurs recherches bousculent nos idées reçues.

1. Le bonheur est une réalité

Première bonne nouvelle : le bonheur existe ! Et il est fréquent : sondage après sondage, environ 90 % de la population française se dit « heureuse de sa vie ». Le bonheur, quand il survient, semble se moquer de l’âge, du sexe, du quotient intellectuel, de l’apparence physique ou du niveau d’éducation, voire des revenus financiers.

Il est aussi observable, et les signes par lesquels il se manifeste vont bien au-delà de la simple contraction des muscles zygomatiques, qui tirent la bouche vers les oreilles quand on sourit. L’imagerie cérébrale, par exemple, a montré que les émotions positives se traduisaient par un surcroît d’activité de notre cortex préfrontal gauche.

2. Le bonheur ne saurait être standard

S’il existe, il est cependant difficile de s’entendre sur une définition générale du bonheur. Dans un livre plein d’humour faisant appel à de nombreuses études scientifiques, le psychologue Daniel Todd Gilbert, professeur à l’université américaine Harvard, montre en effet à quel point nous nous illusionnons dès qu’il est question de bonheur.

ReeveLa première raison tient de l’évidence : comme tout sentiment, être heureux est d’abord une expérience subjective, qui ne survient pas forcément là où l’on s’y attendrait. Les exemples ne manquent pas : des stars que tout le monde envie se suicident ou détruisent leur vie.

A l’inverse, des sœurs siamoises se disent heureuses de l’être et refusent contre toute attente d’être séparées. Christopher Reeve, l’interprète de Superman devenu hémiplégique après une chute de cheval, se félicitait parce que cet accident l’avait « ouvert aux autres ».

« Gardons-nous donc d’appliquer au bonheur nos propres critères », recommande Daniel Todd Gilbert. Les chercheurs eux-mêmes se basent toujours sur l’opinion personnelle des individus étudiés pour vérifier leurs mesures.

3. Le bonheur est victime de notre imagination

Malheur, cette opinion personnelle n’est pas fiable non plus ! Car pour nous, le bonheur se distingue du bien-être ou du plaisir, qui sont des ressentis physiques. Pour le concevoir, nous utilisons notre cerveau préfrontal, « machine à anticiper » spécifique aux humains, siège de la pensée consciente mais aussi de l’imagination. Or celle-ci nous joue des tours. Comme nous ne disposons pas d’une mémoire d’ordinateur, elle retisse en permanence les souvenirs sur lesquels nous nous basons pour penser notre bonheur, nous poussant à omettre des détails essentiels.

Ainsi, nos premières histoires d’amour sont souvent magnifiées parce que nous avons oublié nos peurs de débutants. Idem pour l’avenir : là, ce sont les faits qui manquent, et l’imagination comble les absences. Résultat : nous croyons être rationnels pour envisager ce qui nous rend heureux, alors que nous sommes sous l’influence d’une pensée chaotique. Autre piège : plus un événement est loin dans l’avenir, plus nous le considérons sous l’angle du « pourquoi » plutôt que sous celui du « comment ».

Exemple : nous pensons que vivre à la campagne nous satisfera parce que nous adorons la nature. Mais nous n’envisageons pas de quelle manière survivre aux hivers froids, aux coupures de téléphone, à l’absence de vie culturelle. C’est aussi la raison pour laquelle nous prenons souvent des engagements que nous regrettons ensuite.

Nous avons accepté de garder le chien de la voisine parce que nous aimons les animaux, mais deux jours avant, nous réalisons qu’il faudra le sortir et ramasser ses déjections sur le trottoir ! Nous avons été enthousiasmés par l’objectif, mais plus l’échéance approche, plus nous réalisons ce que cela impliquera comme contraintes.

4. Le bonheur s’invente au présent

Tout cela se fait inconsciemment, démontre, expériences à l’appui, Daniel Todd Gilbert, notamment parce que nous ignorons notre tendance à projeter dans l’avenir nos ressentis du présent. Notre imagination « bouche les trous » pour dessiner notre idée du bonheur, là encore, mais en se servant des matériaux d’aujourd’hui.

Ainsi des ados se font tatouer des têtes de mort en pensant que ce sera toujours un emblème attirant ; de jeunes mères abandonnent une carrière prometteuse, persuadées que s’occuper des enfants fera leur bonheur, ce qui est loin d’être toujours le cas ; ou plus simplement, on n’imagine pas son appétit futur lorsque l’on sort de table. « On suppose que nos émotions ressenties en imaginant l’avenir seront les mêmes quand celui-ci sera là, explique Daniel Todd Gilbert, mais elles ne sont qu’une réaction à l’événement présent. »

Avantage : cela est également vrai pour le malheur. Certains drames nous paraissent insurmontables (deuil, handicap…), mais quand ils arrivent, nous les supportons, après quelque temps, parfois mieux que prévu.

5. Le bonheur est secrété par notre cerveau

Environ 12 % de nos pensées quotidiennes sont des projections dans l’avenir, et la majorité d’entre elles sont positives. De même, la plupart des gens, surtout jeunes, pensent qu’ils seront plus heureux dans cinq ans. Les sondages à long terme révèlent le contraire, bien sûr. Le nombre de personnes se disant heureuses n’augmente pas vraiment dans les pays occidentaux, et plusieurs enquêtes ont montré combien nous surestimions nos bonheurs futurs, de la joie escomptée lors de notre prochain anniversaire à celle d’une brillante carrière ou d’une retraite paisible.

Pourtant, même si rien ne se passe comme prévu, notre cerveau trouvera toujours des ressources pour nous faire voir le bon côté des choses et des lendemains meilleurs. Ainsi a-t-on pu constater que les rescapés d’un tremblement de terre qui ont tout perdu retrouvent des raisons d’espérer quelques jours après la catastrophe, et certains patients atteints de cancer peuvent être plus optimistes sur leur avenir que des personnes en bonne santé.

6. Le bonheur est nécessaire à notre survie

fille papillonLe bonheur – tout au moins son idée – nous serait-il indispensable ? Oui, toutes ces illusions sont là pour notre bien, car le bonheur est vital. Qu’arriverait-il si nous cessions de croire qu’avoir des enfants rend heureux, comme la plupart des études nous y invitent ? Ces dernières montrent que la satisfaction des couples, très élevée au début du mariage, baisse ensuite par à-coups jusqu’à atteindre son plus bas niveau à l’adolescence des enfants, ne remontant à son niveau initial qu’après le départ du dernier d’entre eux. Selon une autre enquête, qualitative celle-là, s’occuper des enfants rend les mères de famille moins heureuses que toutes leurs autres activités (seul le ménage leur coûte encore plus).

Le bonheur est vital pour notre espèce, donc, mais également pour l’individu. « Les hommes veulent être heureux et le rester », écrivait Freud. Il est aussi une affaire de santé : quand on vit un moment heureux, la chimie du corps s’améliore, la tension et le rythme cardiaque diminuent. A conditions de vie égales, les gens heureux vivent plus longtemps, ont un meilleur système immunitaire et plus de chances de bien se remettre après une opération.

7. Le bonheur nous motive

« Normal, dirait le psychologue Paul Diel, la vie veut vivre de mieux en mieux. » Précurseur de la psychologie positive, il en fit, dès les années 1950, le principe de sa psychologie de la motivation. Car le bonheur motive. Plus encore que la satisfaction qu’il apporte, sa première qualité est de nous stimuler. Si nous n’avions pas une vision du bonheur, que ferions-nous ?

Il sert d’étalon de mesure à nos désirs, à nos projets et à nos actes, même les plus inconscients. Une expérience comportementaliste primaire (réagir à l’aide d’une manette à des mots défilant sur un écran) a ainsi montré que nous tendions naturellement à attirer vers nous les mots qui évoquent le bonheur et à repousser les mots désagréables, et qu’il était très difficile de résister à cette tendance.

Même pour de simples mots, notre soif de bonheur ne connaît pas de limites. Et cette motivation paye. Selon une autre étude, les gens les plus motivés pour devenir autonomes, avoir de bonnes relations, s’accepter et progresser sont aussi les plus heureux.

8. Le bonheur repose sur l’équilibre

Serait-ce là encore une preuve que l’argent ne fait pas le bonheur, comme dit l’adage ? On dit aussi qu’il y contribue… Les Français le confirment  : il n’est que leur septième source de satisfaction (après la famille, les enfants, la santé, l’amour, les amis et les loisirs), mais l’emporte comme la chose leur manquant le plus pour être « encore plus » heureux (devant « davantage de temps libre », « un enfant », « l’amour », « se rendre utile » ou « un meilleur logement »).

Il en va presque de même au niveau mondial. Certes, les pays très pauvres sont les plus malheureux, tout comme le sont, dans les autres pays, les personnes les plus défavorisées. Mais dès qu’un seuil de revenu est franchi – seuil relatif à chaque pays –, l’argent compte de moins en moins comme source du bonheur. La perte d’un tiers du revenu diminuerait le bonheur individuel quatre fois moins qu’une séparation amoureuse. Celui-ci repose plutôt sur une satisfaction équilibrée de nos besoins vitaux, affectifs et moraux.

9. Le bonheur souffre de la comparaison

amour gloirePourquoi, dès lors, continuons-nous à penser en premier à l’argent comme pouvant nous rendre plus heureux, alors que nous le sommes grâce à d’autres facteurs ? Parce que nous sommes prisonniers d’un système de valeurs dépassé, plaide sir Richard Layard, lord anglais et professeur à la London School of Economics, dans un autre livre décapant, largement nourri d’études scientifiques.

Selon ce mode de pensée, qui fonde nos politiques économiques, le bonheur ne peut venir que de l’élévation de notre niveau de vie. Qui propage cette idée reçue ? Les médias, bien sûr, et la télévision en tête, quand elle diffuse à outrance un modèle de bonheur lié à la richesse, à la beauté et à la jeunesse, qui rehausse nos standards de comparaison. En nous bombardant d’« amour, gloire et beauté », elle perturbe les normes que nous avons l’habitude de prendre pour juger.

Conséquences : notre niveau de vie paraît moins reluisant, et notre conjoint moins séduisant. « En diminuant le plaisir que nous tirons de ce que nous avons, la télévision a un impact négatif sur la perception de notre situation et nuit donc à notre bonheur », écrit en conclusion le lord anglais.

Résultat : nous quêtons sans fin un bonheur toujours inaccessible. Après Daniel Todd Gilbert et nos illusions psychologiques, sir Richard Layard dénonce donc nos illusions sociales. Il ne nous reste plus, individuellement et collectivement, qu’à inventer de nouvelles pistes pour construire un vrai bonheur. Le nôtre.

Des prédispositions génétiques

Notre aptitude au bonheur serait programmée dès notre naissance. La première preuve a été rapportée il y a dix ans par David Lykken, de l’université du Minnesota, aux Etats-Unis, qui s’est intéressé aux jumeaux séparés à la naissance. D’après ses recherches, le niveau de bien-être ressenti face à l’existence reste similaire chez des vrais jumeaux, alors qu’ils ont été élevés dans des milieux différents.

Pour ce professeur de psychologie, cela ne signifie pas qu’il existerait un seul gène du bonheur, mais plutôt des prédispositions génétiques, certaines personnalités étant plus enclines que d’autres à vivre avec le sourire.

« L’inactivité enrichit l’existence »

D’après le psychiatre Patrick Lemoine, auteur de S’ennuyer, quel bonheur ! (Armand Colin, 2007), ne rien faire serait une occasion idéale de travailler à être heureux.

Psychologies : L’ennui fait le bonheur, dites-vous. Alors pourquoi le fuit-on ?

Patrick Lemoine : Parce qu’il est pénible et qu’il faut du temps pour en cueillir les fruits. L’ennui est avant tout un sentiment douloureux et angoissant, né du fait que nous nous trouvons dans une inaction forcée.

Comment cet état peut-il devenir propice au bonheur ?

Le bonheur, selon moi, c’est la capacité à être en harmonie avec soi-même. Ainsi, le bonheur d’un nourrisson n’est pas  le même que celui d’un polytechnicien, qui est différent de celui d’une personne souffrant de la maladie d’Alzheimer. Tous peuvent être heureux, mais à leur façon, dès lors qu’ils créent les conditions en accord avec ce qu’ils sont.

Or, je pense que, chaque fois qu’il y a souffrance dans l’inaction, nous entrons dans un processus d’élaboration et de création de soi : nous pouvons réfléchir, nous fabriquer, développer nos centres d’intérêt… On s’« autoengendre » chaque fois que l’on s’ennuie. C’est pour cela que ça rend heureux.

Comment dépasser l’angoisse de l’ennui et parvenir à rendre ce moment fécond ?
Je crois qu’il faut parvenir à considérer l’ennui comme l’une des preuves de la pulsation de la vie, et non comme un instant morbide. Accepter que l’inactivité fasse partie de l’existence et, mieux, qu’elle l’enrichisse, c’est la seule façon de transformer ce moment pénible en instant fécond.

L’important c’est d’aimer la vie

Lancé par Martin Seligman dès son arrivée à la présidence de l’Association américaine de psychologie en 1998, le mouvement dit de « psychologie positive », mène de nombreuses recherches afin de dresser un portrait de l’homme heureux. Son profil ? Il vit avec engagement (dans ses activités, dans ses relations…) et « en donnant un sens fort à ses actions », assure Martin Seligman.

Mihaly Csikszentmihalyi, psychologue au Claremont College, en Californie, renchérit en parlant « d’expérience optimale » : le bonheur se vivrait lorsque nous sommes concentrés et entièrement tournés vers la réalisation de tâches qui mobilisent toutes nos compétences. Mais cet épanouissement personnel ne saurait suffire s’il n’était nourri par des relations sociales, familiales et affectives denses, assurent tous les psychologues.

Ces conditions réunies, nous aurions toutes les raisons « d’aimer notre vie », ce qui, selon Ruut Veenhoven, sociologue spécialiste du bonheur à l’université de Rotterdam, est le trait commun aux gens heureux.

Attention au bien-être de synthèse

anttidépresseursToujours conçues comme des médicaments, nombre de molécules affectant le fonctionnement cérébral sont devenues, depuis le Valium il y a plus de quarante ans, des « pilules du bonheur » largement consommées dans la société. On en est aujourd’hui aux Prozac, Deroxat ou Effexor, « améliorateurs » de l’humeur à la fois rapides et efficaces, mais peut-être pas sans danger – le Seropram, par exemple, est accusé aux Etats-Unis de favoriser le passage à l’acte suicidaire chez l’adolescent. Et demain apparaîtront des psychotropes encore plus performants, des neuroprothèses issues des nanotechnologies.

Deviendrons-nous, à terme, accros à un bonheur standardisé ? « Il est temps de nous interroger, préconise Hervé Chneiweiss, directeur de recherche au CNRS, sur la valeur d’une sensation de bonheur obtenue en sachant qu’il n’existe pas de raison réelle à ce bonheur autre que la molécule absorbée. C’est alors un vide existentiel, au sens propre du terme : un bonheur halluciné. »

Sylvain Michelet pour le magazine Psychologies

A lire

Le Prix du bonheur de sir Richard Layard. Un plaidoyer pour une nouvelle politique économique plus égalitaire, visant le bonheur de tous (Armand Colin, 2007).

Et si le bonheur vous tombait dessus de Daniel Todd Gilbert. L’auteur montre que nos rêves de bonheur ne sont que des mirages de notre imagination, mais que cela est finalement bénéfique (Robert Laffont, 2007).


 

 

 

 

 

 

37 réflexions sur “C’est quoi le bonheur ?

  1. J’aime bien cet article Elisabeth sur le bonheur, l’idée qu’il soit « relatif », propre à chacun. Je suis moins d’accord avec l’enquête qui révélerait que les femmes sont « malheureuses » en s’occupant de leurs enfants. En ce qui me concerne, j’ai adoré ces moments là, mais c’est sûr qu’il y a moment pour tout et qu’il est important de pouvoir faire des choix. J’aime bien aussi l’idée qu’il faut faire dépendre le bonheur de notre intériorité et beaucoup moins des événements extérieurs…mais cette idée n’est pas vraiment de moi, puisqu’elle est d’Epictète.
    Bises Elisabeth.

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    • Oui, Yveline, le bonheur ne peut être que relatif et propre à chacun, sinon, nous tomberions dans la standardisation.
      Je ne crois pas non plus que les femmes soient malheureuses en élevant leurs enfants, du moment où c’est un choix librement fait.
      L’idée est, certes d’Épictète, faut il encore la faire sienne, en la mettant en pratique et c’est ce que tu fais tous les jours…
      Bisous et bon après-midi

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  2. Bonjour Elisabeth
    Je ne sais pas si c’est symptomatique de notre siècle, cette obsession du bonheur ? Je t’avoue que c’est un truc qui m’est étranger, dans le sens où ce n’est pas du tout une question qui m‘habite et que je ne peux pas non plus faire de cette quête là une fin en soi. Etre heureux participe pour moi des mille et un états dans lesquels je puis être et que certes, je peux contribuer à susciter. Mais y mettre une aune, un diktat, ou une forme d’idéalisation me paraît inutile, voire néfaste, car après tout, à quels critères nous référerons nous ? A partir de quand jugerons-nous que nous bénéficions de la quantité de bonheur jugée acceptable et qu’est-ce que cela veut dire au fond ?
    Je me demande parfois si cette obsession de bonheur qui caractérise notre siècle, (peut-être en riposte à un matérialisme acharné qui a beaucoup détruit) n’est pas une forme d’échappatoire à la condition humaine, laquelle me semble-t’il, soumet tout être à des aléas. De ce fait, le bonheur durable est peut-être une utopie à la façon de l’écologie du même nom ?
    Ou bien alors, et beaucoup plus simplement, notre système de jugement nous permet-il vraiment de savoir quand nous sommes heureux ? Je suis frappée de voir que souvent, c’est la remémoration de temps que nous avons vécu sans les sentir vraiment, sans avoir le sens de l’instant plein, et sans avoir la liberté de laisser filer, de ne pas vouloir figer dans le marbre quelque chose, qui de fait reste intemporelle, qui est l’instrument de cette appréciation.
    De ce fait, je n’ai quant à moi aucucne réponse à cette question et cela ne me pose aucune difficulté. Je vis, intensément et avec intentionnalité, et c’est tout !
    Amitiés

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    • Merci, chère Colette de venir poster ce commentaire qui est, à ton habitude, riche, complexe et plein de sagesse. Je suis entièrement d’accord que notre société impose une course effrénée au bonheur, cela dit, elle met en avant celui qui vient par « l’avoir », alors que le seul valable ne peut être acquis que par « l’être ». Le terme « bonheur » serait à mes yeux plutôt indicatif et engloberait tout un ensemble d’états : la paix, la sérénité, le contentement, l’équilibre et quelque part, il est bon que l’on l’évoque, après des siècles de mortification judéo-chrétienne et du sacrifice au nom de Dieu, des autres ou des idées.
      La fin en soi, serait plutôt un état d’acceptation de ce qui nous arrive dans la vie et le travail que nous faisons pour voir dans les épreuves le moyen de progresser. Une sorte de stabilité émotionnelle, d’équilibre et de conscience.
      Après, chacun définit le bonheur selon ses propres critères, en sachant que la plupart du temps, ce sont les petites joies de la vie quotidienne qui nous comblent ou bien, nous nous apercevons d’avoir été heureux, une fois le bonheur parti.
      Je ne possède aucune réponse, sinon la mienne, être en accord entre ce que je suis à l’intérieur, mes aspirations, mes idéaux, mes pensées et mes actes. Vivre intensément et avec intentionnalité, c’est déjà beaucoup…
      Toutes mes amitiés

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  3. « Notre aptitude au bonheur serait programmée dès notre naissance. »
    ‘est une évidence qu’il y a des individus programmé au bonheur comme les Jupitérien contrairement au Saturnien
    Un beau Soleil , ou une conjonction Lune/Vénus , Lune/Neptune, Lune/Jupiter peut favoriser un comportement fabriquant l’art d’être heureux. Le bonheur ça se mérite aussi, sinon on peut l’attendre toute sa vie … 🙂

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  4. Le bonheur, la grande question.
    Si l’on bâtissait la maison du bonheur, la plus grande pièce serait la salle d’attente. jules Renard.
    En philosophie je conseillerais de lire « propos sur le bonheur » Alain, en livre de poche.

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  5. Le bonheur, je le retrouve régulièrement dans les plus simples gestes. Tel embrasser et câliner mes enfants, regarder un coucher de soleil, dans mes souvenirs, mes projets futurs, le bonheur se retrouve là où l’on veut, il ne suffit que d’ouvrir nos yeux et notre âme.

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      • J’ai souris quand j’ai lu, Merci d’en parler. Car tu ouvres les portes aux paroles et aux pensées.
        Ton site, ton espace est tellement diversifié, moi qui croyais faussement au départ que c’était seulement du tarot.

        Ohhhh que non !!!! Je suis heureuse d’avoir continuée ma route et mes lectures sur tes chemins que tu ne cesses de nous faire découvrir. C’est tellement enrichissant ici. C’est ce que j’aime de ta personne, de ton endroit bien à toi. Tu écris, tout est clair, diversifié sur les sujets qui touchent souvent les esprits et les coeurs.

        C’est à moi de te remercier car ici c’est un doux refuge qui nous porte à réfléchir sur soi, sur les autres également.

        Tu fais partie des p’tits rayons de soleil que cette grande terre à.

        Mes amitiés,
        Marie xx

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        • Je suis si touchée par ton commentaire, Marie et heureuse que tu aies trouvé un refuge et un endroit pour réfléchir ici. Comme je le dis dans l’accueil, tout ce qui touche au développement psycho-spirituel a sa place ici, d’ailleurs, le Tarot ne parle que de cela également.
          Ne me remercie pas ou remercions la Vie de nous avoir mises en lien, selon le principe qu’il n’y a pas de hasard, juste des rencontres.
          Sur ton beau blog, je trouve tellement d’émotions, des textes qui parlent à mon cœur, de la poésie que je suis incapable d’exprimer, juste de ressentir. Et c’est mon rayon de soleil…
          Toute mon amitié

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  6. L’écrivain Mario Benedetti a dit dans une interview: je n’ai jamais pensé qu’il y avait tant de bonheur dans la tristesse ».

    Je pense que vaut aussi pour lui-même, parce qu’il semblait toujours ambivalente (sans ambiguïté) qui a été un heureux et triste. Ces combinaisons se produisent seulement quand il ya une certaine sagesse existentielle, quand on a vu et a erré loin, quand il a trouvé sa place dans le monde, leurs jours jeunes et les plaisirs, et pourtant, refuse d’oublier tout le mal.

    En outre, il n’ya pas de bonheur sans conquête, les chemins raides et sans effort de la douleur.

    Carlos

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    • Merci, Carlos pour cet exemple. Belle idée que de trouver du bonheur dans la tristesse, grâce à l’apprentissage de toutes les expériences de la vie, qui apporte cette sagesse existentielle.
      Et vous avez raison, le véritable bonheur est le résultat d’une victoire sur soi

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  7. Bonsoir,
    Il est vrai que le question du bonheur intéresse tout un chacun.
    Seulement chaque fois qu’on remarque la présence du bonheur en nous, on a souvent le réflexe de chercher à le commenter, en parler à qq’un au lieu de le vivre. Comme si c’est nécessaire qu’on le valide de l’extérieur. Du coup le bonheur n’est en fait, plus là.
    Le bonheur, je pense qu’on ne peut que le vivre chaque fois u’il se manifeste, dans l’ici et le maintenant.
    Si des préparatifs ou études sont à faire à son sujet, elles ne peuvent être hors de nous mais en développant notre capacité à être en harmonie avec soi-même qui nous permettra de l’accueillir en tout instant.

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    • Merci, Hassan pour ce beau commentaire. Effectivement, chercher à « valider » son bonheur par l’extérieur est un signe d’un manque de confiance car au lieu de le vivre « ici et maintenant » on essaye de s’en assurer, ce qui peut avoir pour conséquence sa dévalorisation.
      Et cette capacité dont vous parlez est effectivement essentielle pour vivre le bonheur en toute conscience

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  8. Bonsoir,
    « bonheur nécessaire à notre survie »,
    nous sommes encore là donc nous connaissons sans aucun doute le bonheur.
    Le sentir, le pétrir, le rendre conscient pour être et exister, le remercier aussi, telle est ma tâche du moment.
    bien à toi chère Elisabeth.

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  9. Pour moi le bonheur c’est d’avoir enfin accès à ma propre Vérité …et je crois que c’est au plus intime de moi qu’elle se situe …ensuite ….danser avec elle, un pas de deux en totale symbiose…
    au-delà des apparences et des jugements ….!

    Avec toute ma tendresse
    Manouchka

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    • Chère Manouchka,
      J’ai eu tant de beaux commentaires qui prouvent à quel point vous avez tous compris l’essentiel. Et tu arrives pour ajouter une si belle note, la danse avec Soi. Vraiment, c’est un bonheur de te lire…comme toujours
      Toute ma tendresse.

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  10. Certes on progresse dans la compréhension du bonheur amis j’ai peur que cela soit encore trop de l’ordre du discursif et de l’analysable. Il ne faudrait pas passer à coté de la signification de la vie et et de l’amour du créateur pour la création et donc de l’amour de soi (être et non d’abord ego).

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  11. Ne cherchons pas le Grand Bonheur avec une majuscule.

    Le bonheur peut être là, tout près,
    dans les petits moments quotidiens,
    mais il faut bien regarder pour le voir.

    « Carpe Diem ! »

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    • Oui, Flo, tu as parfaitement raison, tout le monde recherche le Grand Bonheur, alors qu’il y a tant de petits moments quotidiens à savourer.
      Faut-il encore les voir et en profiter.
      Je t’embrasse tendrement, tu sais de quoi tu parles…

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  12. C’est quand le bonheur ?

    Le bonheur c’est déjà être heureux(se) de se lever le matin. Avoir des projets. Se sentir aimé(e). S’aimer. Aimer faire ce que l’on fait.
    Le bonheur recherché, se sentir comme avant. Quand on était heureux et qu’on ne s’en rendait pas compte.

    Bises.

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  13. Bonjour Elisabeth et merci pour cet article intéressant qui explore de nombreux aspects du bonheur et qui permet de se poser pas mal de questions…
    Je ferais cette fois-ci un commentaire sous la forme d’un court texte ci-dessous que j’ai écrit juste comme ça il y a quelques temps et où je considère la vie comme une promenade en barque (j’aime les métaphores) avec ses moments heureux et moins heureux:

    « Si je devais comparer la vie à une promenage en barque sur la mer, je dirais qu’une vie heureuse c’est une promenade-vie avec des tempêtes, avec la barque qui manque parfois de chavirer mais qui maintient le cap.

    Mais c’est aussi une promenade sur une mer d’huile, qu’on aprécie d’ailleurs d’autant plus après la tempête…

    Ce sont aussi les beaux paysages que l’on voit au cours de la promenade, les falaises magnifiques, ce sont les personnes avec nous dans la barque ou celles que l’on rencontre ponctuellement lorsqu’on acoste dans un port d’ancrage.

    Le tout est de ne pas tomber à l’eau, au cours de la longue promenade ou le cas échéant d’avoir la force de savoir nager pour remonter dans la barque, épuisé, tout mouillé mais en vie, renforcé par la prouesse de s’en être sorti, pour repartir vers d’autres horizons…  »

    Qu’en pensez-vous?
    Finalement, le bonheur, ça peut être aussi de surmonter les épreuves de la vie, épreuves qui peuvent aussi permettrent de découvrir d’autres horizons, sources de nouveaux bonheurs.
    D’ailleurs, le passage concerant l’acteur de Superman dans votre texte peut surprendre (qu’il se félicite de l’épreuve qui lui est arrivée) mais il semble qu’il ait trouvé un nouveau bonheur par rapport aux autres.
    Mais je me suis demandée en quoi cette épreuve, qui a entres autres, brisé sa carrière d’acteur, du moins en tant que superman, a pu l’ouvrir aux autres…Comment l’expliquez-vous?

    Merci et A bientôt de vous lire
    Une lectrice
    L……………..

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    • Merci à vous d’être revenue avec cette belle histoire, qui est effectivement une très juste et sage métaphore d’une vie réussie. Je constate également que vous gagnez en maturité à chacun de vos passages et cela me ravit.
      Quant à votre question, vous donnez une partie de la réponse en disant : « Finalement, le bonheur, ça peut être aussi de surmonter les épreuves de la vie, épreuves qui peuvent aussi permettre de découvrir d’autres horizons, sources de nouveaux bonheurs ».
      Christopher Reeve a toujours été un être sensible aux malheurs des autres, en visitant notamment, lors de sa carrière les hôpitaux pour enfants. Après sa chute de cheval, devenu tétraplégique il a traversé des moments de désespoir et a même songé au suicide. J’aime à croire que l’amour et le dévouement de sa femme l’ont sauvé et encouragé à vivre, pour donner l’exemple d’une vie brisée mais pleine. Il a crée avec son épouse la fondation Christopher and Dana Reeve Paralysis Resource Center afin de développer la recherche sur la réparation de la moelle épinière : leur combat contre le handicap a duré plus de dix ans. L’extrême humilité et la ténacité de celui qui incarnait autrefois Superman a su émouvoir et rassembler des milliers de personnes. Il s’est donc trouvé un but, celui d’aider les autres, ce qui a pu être bien plus gratifiant que d’incarner un héros invincible. Un magnifique symbole de celui qui a surmonté la plus dure des épreuves.

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  14. « Le bonheur c’est la capacité à être en harmonie avec soi-même ». Je ferai mienne cette « maxime »! Le bonheur vient de l’intérieur. Quel chemin passionnant. Trouver la sérénité, le calme intérieur en acceptant tout ce qui se présente à nous avec honnêteté, même si ce n’est pas toujours facile de faire face à ce qui est douloureux. A chaque pas c’est une petite victoire qui nous fait grandir. Il y a une force de vie très puissante en chacun de soi à redécouvrir cachée derrière nos blessures. Une force d’amour magnifique…J’ai une grosse émotion en exprimant cela….
    Merci Elisabeth!

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  15. Je cite le philosophe espagnol Miguel de Unamuno: «le bonheur est une chose qui se vit et se sent, et non qui se raisonne et se définit. »… Ce qui a poussé certains à nier même l’existence du bonheur.

    Dans la langue chinoise, il n’y a pas de mot pour désigner le bonheur. Il y a une foule d’idéogrammes ; chacun représentant une situation heureuse. L’idéogramme le plus global donne une image d’harmonie entre ce que l’on ressent, ce que l’on pense et ce que l’on fait.

    Christian Robin à trouver le sens du bonheur en écoutant Bach, il a écrit je cite : « : le bonheur, ce n’est pas une note séparée, c’est la joie que deux notes ont à rebondir l’une contre l’autre. Le malheur c’est quand ça sonne faux, parce que votre note et celle de l’autre ne s’accordent pas. La séparation la plus grave entre les gens, elle est là, nulle part ailleurs : dans les rythmes. »

    Le bonheur est donc le simple accord entre un être et l’existence qu’il mène. En ajoutant avec prudence : « le bonheur est quelque chose qui se multiplie quand il se divise », ou bien ce que croient certains philanthropes : « Le bonheur est de faire celui des autres. »

    Je conclue par cette belle formule d’Alain : « le bonheur est une récompense qui vient à ceux qui ne l’ont pas cherchée. »

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    • Bonsoir Bati,
      Je suis si heureuse de votre passage et ravie par ce commentaire, si riche et plein de sagesse. Bien évidemment, je suis d’accord avec tous les énoncés. Le bonheur est effectivement quelque chose à vivre, à ressentir et non pas à mentaliser, bien que cet article tente de le définir.
      Il est d’ailleurs plutôt impossible à vivre en permanence et souvent, on ne s’en rend compte qu’après l’avoir perdu.
      J’ignorais pour les idéogrammes mais ils prouvent encore la grande sagesse de ce peuple et l’image : « d’harmonie entre ce que l’on ressent, ce que l’on pense et ce que l’on fait » me parle beaucoup.
      Ainsi que celle de l’accord musical et la suite, ce sont vraiment des magnifiques définitions.
      Je vous remercie d’avoir apporté cette contribution qui est encore plus belle que l’article.
      Toutes mes amitiés

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  16. dire oui au bonheur, le laisser entrer, dans le moment présent, le célébrer quand il est là, lâcher prise quand il se fait attendre. Choisir. Grandir. S’ouvrir. Merci elisabeth 🙂 douce journée à toi

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