Le conte de la femme en marche vers sa propre vie

« Il était une fois une femme qui, après avoir traversé toute une vie de femme, habitée par différents amours, puis par une relation essentielle avec un homme qui fut son mari, après avoir porté et élevé des enfants et exercé une profession passionnante, se retrouva au bord de l’existence, devant l’immense vide de sa solitude, celle de sa rencontre manquée avec elle-même.

Comment est-ce possible ? Comment se retrouver ainsi en solitude au mitan de sa vie, vide de projets, dévitalisée d’avoir trop donné, dépossédée de tous ses rêves car ils avaient été déposés en vain et à fonds perdus chez ceux qu’elle avait tant aimés ?

Comment continuer le chemin en se sentant habitée par une immense fatigue d’être, une profonde lassitude à simplement se réveiller le matin, à ouvrir les yeux, à respirer, se laver, s’habiller, affronter le regard aveugle de tant d’inconnus ? Comment avoir l’énergie d’esquisser des gestes qui n’ont plus de sens, de commencer quelques phrases avortées en imaginant tout de suite que demain est déjà périmé ?

Cela est plus fréquent qu’on ne peut l’imaginer dans le monde des femmes et des hommes d’aujourd’hui.

Au début elle manqua de vaciller devant la béance du désert de sa vie, la violence de la solitude, le vide de l’incompréhension qu’elle sentait tout autour d’elle.

Souvent par la suite elle désespéra, quand des pensées malignes infectaient son corps, quand des douleurs tenaillaient son dos, déchiraient son ventre, harcelaient son cœur, quand son mal-être était si fort qu’elle imaginait ne pouvoir tenir debout, qu’elle aspirait à se coucher et mourir de lassitude et de désespoir de vivre.

femme en marche

Elle ne savait pas encore que sa vie n’attendait que ce moment pour se rappeler à elle. Une émotion, qui contenait tout un monde à elle seule, s’éveilla, remonta, chemina par des chemins secrets de sa sensibilité, jusqu’à sa conscience, vint éclore dans ses pensées pour devenir lueur, lumière, soleil avant de se transformer en énergie vivifiante.

Un matin, une petite phrase scintilla dans sa tête, dansa sous ses paupières, fredonna à ses oreilles : « Prends soin de ta vie, prends soin de ta vie, prends soin de ta vie… »

Mais d’autres voix, celles des vieux démons, des habitudes anciennes, vexées de se voir délogées par un courant de vie nouveau, tentèrent de prendre le dessus, de recouvrir la petite phrase par leur propre rengaine.

– Fais attention, en osant t’aventure sur le chemin de tes désirs, en voulant te découvrir toute seule, tu prends le risque de te perdre, de révéler des aspects de toi inacceptables.

-Tes désirs sont trompeurs.

– Tu crois avoir tout, tu n’as rien, tu n’es rien, tu n’as pas été capable de retenir ton mari, de garder tes enfants près de toi, de maintenir ton statut de femme aimée…

– Tu es en transformation, chantait la petite voix du début.

– Tu es affabulation, répétaient les voix d’une ancienne vie.

– Je peux m’aimer et me respecter.

– Pas du tout, tu as besoin d’être aimée, tu ne dois donner ton amour que si tu es aimée en retour!

– Je sens que je peux m’aimer et aimer sans avoir nécessairement un retour… pour le plaisir d’être.

– Non, ton cœur n’est pas suffisamment ouvert pour aimer, simplement aimer. Réfléchis bien, tu sais combien ton égo ne supporte pas de vivre le seul bien-être, le plaisir partagé. Il te faut ses sentiments, des serments, du solide, du durable à toute épreuve…

– Je ne suis ni dans le manque, ni dans le besoin, je suis dans le plein !

– Tu te montes la tête et bientôt tu regretteras, tu verras.

– Je suis musique, je recherche et je trouve mes accords.

– Tout est dérisoire, temps perdu, illusions trompeuses. Ne recommence pas à espérer ce que tu n’atteindras jamais.

– J’existe, j’existe enfin pour moi.

– Non, tu survis, tu végètes. Accepte ton sort sans révolte, sans rêve inutile, tu es sur la pente descendante de ta vie, reste tranquille ! Tout est joué, tu as perdu, tu mérites le repos.

– Je me rencontre… J’ai lâché le superflu.

– Tu vas manquer de l’essentiel : la sécurité !

Face à l’impuissance j’apprivoise des forces secrètes, face à l’urgence je fais confiance à mes états intérieurs, face au chaos j’écoute ma propre voix. Je suis sur ce chemin là.

Étonnée, elle n’entendit plus les autres voix, alors elle décida de s’écouter. A partir de ce jour-là, elle ne fut plus seule. Le dialogue qui l’accompagna l’ouvrit à de multiples rencontres. »

Jacques Salomé, extrait de Contes à S’aimer.

67 réflexions sur “Le conte de la femme en marche vers sa propre vie

  1. C’est très beau, très émouvant et tellement vrai. Notre ego nous fat vivre et évoluer dans une illusion et nous empeche de voir l’amour, d’etre amour. Nous sommes des âmes qui expériment la vie humain. We are love.
    Merci Elizabeth.
    Claire

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  2. Ce texte me touche énormément , il me parle de moi en quelque part a une étape de ma vie, il nous arrive de ces croisées de chemin.
    nous nous laissons aller dans ce désespoir….et tout a coup , <>( que cette histoire résonne en moi si fort que j’en frissonne ) , puis dans un murmure notre voix si petite soit-elle la notre se fait entendre au fond de nous J’existe <>
    Les voix intérieures qui sont celles a qui nous avons donnés toute notre approbation , depuis notre enfance. pas facile de les faire taire .certaines sont si tenaces. parfois je croyait entendre ma mère , qui elle entendait sa mère et ainsi ,,, de suite , j’entendais aussi la voix de la religion dans laquelle j’ai grandie. toutes ces voix que j’avais laissés me conduire….
    en moi il y a eu des grands combats ..
    face a l’impuissance j’apprivoise des forces secrètes.
    quand je lis des textes tel que celui-ci les larmes de joie me viennent car je me dis je suis loin d’être seule sur le chemin ….
    merci pour ce texte
    Jeanne

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    • Non, Jeanne, non seulement tu n’es pas la seule sur le chemin mais nous sommes si nombreuses à s’être reconnues dans cette histoire.
      Comme moi, je résonne à chacun de tiens, en me disant que tes textes me parlent et m’émeuvent tant.
      Je sens que tu as mené des grands combats et que tu es sans cesse en pleine alchimie intérieure…
      Mais tu connais maintenant le conditionnement dans lequel nous avons été éduquées, puis la force qu’il a fallu pour ne plus écouter ces voix.
      Merci à toi, on dit que nos plongées si profondes dans l’ombre, sont à la mesure de la Lumière que nous sommes capables de rayonner.

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  3. Nos petites voix intérieures sont là pour nous rappeler à l’ordre.
    Il nous suffit de les écouter… de nous écouter également.
    Il y a des repères que même le phare par moment ne peut voir pour cause de brouillard mais une fois le brouillard passé… L’on voit que l’on peut se faire confiance et s’écouter.

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    • Effectivement, nos petites voix qui nous parlent de ce qui il y a de meilleur en nous, peuvent parfois être occultées par des perturbations trop fortes. Alors, comme tu le dis, Marie, se faire confiance est essentiel car si nous nous écoutons bien, nous allons leur donner la priorité

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  4. « Cela est plus fréquent qu’on ne peut l’imaginer dans le monde des femmes et des hommes d’aujourd’hui. » Une affirmation discrète, au coeur du texte, qui laisse à penser, suggère que les hommes ont aussi à découvrir leur voie, écouter leur voix, peut-être accompagner et se faire accompagner par celle qui a souvent, tout pris en charge. Je repense à cette phrase « on ne naît pas mère, on le devient » (S. de Beauvoir). En complément, on ne naît pas « homme », mais la société exige de vous que vous le deveniez et, souvent, pour le pire et non le meilleur.

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    • Très juste observation, Frédérique, surtout dans cette société en perte de repères, où on demande aux femmes d’assumer tous les rôles, d’être une épouse et une mère, tout en s’épanouissant dans leur travail, ce qui met la barre trop haut, les frustre ou leur donne de complexes.
      El les hommes sont perdus aussi car les images traditionnelles n’ayant plus cours, ils se cherchent mais souvent dans la mauvaise direction, comme vous le dites.
      Je crois, que sans revenir en arrière, de nombreuses choses sont à repenser pour l’épanouissent de chacun

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  5. Quel beau texte, j’y vois un écho à celui que je viens de publier…comme souvent il y a quelque chose de proche quand je viens ici.. Merci beaucoup pour ce récit qui nous rappelle qu’on ne doit pas perdre de vu ce que l’on est et ce que l’on peut accomplir. 🙂

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  6. oups!..Lu chez Yveline et pas fait attention que c’était du reblog. Mais je suppose que tu as compris Elisabeth.
    Donc merci pour ce partage Elisabeth. Il fonctionne bien puisque c’est vraiment son sens qui touche .
    Je t’embrasse.

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  7. Pas facile de ne pas entendre ces maudites petites voix qui vous hurlent sans cesse aux oreilles.
    On doit souvent être très forte pour ne pas les écouter. Il faut beaucoup de volonté et quand on va mal, elle fait souvent défaut.
    merci pour ce texte Yveline.
    Bises.

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    • Bonsoir Marie-Hélène,
      Elles hurlent ou elles chuchotent, ce qui est encore plus pernicieux…
      Apprendre à les neutraliser, surtout quand on va mal, effectivement, c’est très difficile. Mais dans ces moments-là, il est bon de se reposer, accepter, sans subir et se dire que l’on continuera le chemin, malgré tout…

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  8. Bonsoir,
    Aussi dans « Et si nous inventions notre vie » Jacques Salomé rappelle que la vie est finalement une succession de naissances. Que nous passons l’essentiel de notre existence à nous mettre au monde, à permettre la mise à jour de nos potentialités à travers des errances et des choix de vie parsemés de découvertes, de rencontres et de séparations.

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  9. C’est étonnant de lire cet article alors que je viens juste d’entamer le livre « femmes qui courent avec les loups ». Il a un écho très particulier dans ma vie et manifestement dans la vie de as mal d’autres, vu le nombre de réactions.
    Merci chère Elisabeth pour la finesse, la justesse de tes choix.

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    • Ce sont ces belles synchronicités qui m’émeuvent toujours, Annick…
      J’ai beaucoup aimé ce livre et je ne suis pas étonnée qu’il résonne en toi.
      Merci pour ta venue et pour l’émotion que j’éprouve grâce à tes magnifiques photos

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  10. Quel plaisir de retrouver Jacques Salomé dans ce conte si émouvant. On sent dans ses mots qu’il aime tellement les femmes! Cette femme il l’a soutient, il l’a rassure… Il l’a comprend! Il comprend sa quête au bonheur, sa soif d’amour, sa soif d’amour éternel…Parce que le bonheur, le vrai bonheur, n’est pas de ce monde, mais que seul l’amour y conduit…Sa recherche est essentielle! Que ferait-elle sur terre à part aimer? Mille couleurs prendra son amour tout au long de sa vie.
    C’est un bel hommage qu’il rend à la femme, à l’amour…et à la liberté!
    La photo est belle.

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    • C’est merveilleux, un homme qui aime et comprend les femmes, surtout leur quête d’Amour.
      Ton commentaire, chère Myriam, est aussi un magnifique et si émouvant hommage que tu rends à la vraie féminité. J’adore la phrase : »Mille couleurs prendra son amour tout au long de sa vie ».
      Merci, tu exprimes si bien notre essence…

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  11. Pingback: Un grand merci à une amie et à ma mère aussi ◕‿◕ Nos enfants… « Je veux être heureux. J'agis.

  12. Le déchirement est parfois naissance, le vide nous emplit de créativité et nous ouvre poumons et coeur.
    Le nous-même se transforme en soi-même à mesure que le va-et-vient ( pas toujours régulier ) entre solitude et vie avec d’autres avance. L’âge devient mûr …
    mais bon …, je t’embrasse Elisabeth

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  13. Cette histoire parlera forcement à tout le monde… Parce qu’elle est belle, vraie, universelle. Elle résonne chez tous. Elle fait du bien à retrouver. Inspirant.
    Merci pour tes écrits, ils font du bien !

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  14. Cette histoire n’est pas un conte, c’est une histoire vraie. Nous, les femmes avons été éduquées pour nous dévouer aux autres, et nous donnons tellement qu’un jour nous nous rendons compte que nous ne savons plus ce que nous désirons, car les désirs des autres passent avant les nôtres. Nos choix ne se font qu’en considérant les vœux des autres, car ce qu’on veut c’est le bonheur des nôtres. Cela n’a rien d’un sacerdoce, ni d’un sacrifice, ça vient naturellement, et cela suffit à nous réjouir.
    Et puis un jour, on réalise, on craque…….et ça étonne !
    Un jour, mon mari, mes 2 enfants et moi-même, nous sommes préparés pour des vacances en Tunisie. Belle ironie, ce « nous sommes préparés »: J’ai fait les valises, j’ai veillé à toutes les formalités, fait refaire les pièces d’identité, j’ai veillé à ce que tout le monde ne manque de rien, pour ne pas gâcher nos futures vacances……
    Roissy, 4h du matin, nous arrivons au comptoir d’embarquement……Revêche, la personne en charge du comptoir prend et examine les billets et papiers d’identité. Aussitôt me regarde et me pose la question: « Etes vous sérieuse ? ». Comment moi, pas sérieuse ? Sa question me déstabilise mais en même temps je me dis qu’elle doit blaguer……
    Non, elle ne blaguait pas. Tous les papiers étaient en règle….sauf, les miens………………..
    Je suis restée sur le tarmac, sonnée, abasourdie.
    Les autres sont partis en vacances.
    Et là, là, ça craque, ça se fissure, ça se brise, ça se délite…………Ca fait poser des questions.
    J’en ai bavé………..

    10 ans après……
    Divorcée depuis 4 ans. A l’aube d’une nouvelle carrière que j’aborde à 57 ans (!) je me dis que l’avenir est à moi, mon avenir perso, celui que j’ai crée, décidé…..Je suis pleine de rêves de projets et il est plus que temps que je m’y applique.
    Courage les filles, rien n’est jamais fini. La tête haute, faisons taire la vilaine voix intérieure et écoutons nous!!!!
    Amitiés

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    • Chère Nadine,
      Touchée au cœur par ton témoignage, ces affirmations sur le dévouement extrême des femmes, appuyé par ton vécu personnel.
      Quel choc de lire : « Je suis restée sur le tarmac, sonnée, abasourdie. Les autres sont partis en vacances ». Sans se retourner, je présume…
      Acte manqué dans toute sa splendeur.
      Je présume la traversée du désert que tu as du vivre après… elle aurait pu te détruire, si tu n’avais pas eu la force de décider d’affronter cette nouvelle vie, consacrée à tes rêves et projets.
      Peu importe l’âge, si tu sais faire taire cette vilaine voix, si tu crois en toi, tes créations seront magnifiques et ta vie aura enfin le sens que tu lui donnes.
      Je te rends grâce pour ton courage et merci pour ce post qui prouve si bien que rien n’est impossible et que ce conte a bien été vécu.
      Toute ma tendresse…

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    • Bel exemple, qui prouve qu’il n’est jamais trop tard et que nous pouvons trouver un sens à notre vie, même tardivement.
      Si touchée par ton commentaire, si plein d’humanité et de compassion pour ceux « qui n’ont plus la force »…
      Merci, Yveline, tu es très belle sur ta nouvelle photo

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      • Merci Elisabeth pour tout. J’aimerais rebloguer ton article et ajouter que je partage l’avis de Chris. Je crois qu’il faut garder à l’esprit, que malgré l’amour que nous donnons aux autres, enfants, mari, femme…l’autre ne nous appartient pas. A ce moment là, nous sommes alors capables d’aimer vraiment, d’accompagner et cela est encore plus vrai lorsqu’ils s’agit de nos enfants, sans nous oublier et en mettant quelques limites. Vraiment très heureuse de ton article. Allez, je me montre impatiente et je reblogue.
        Bises.

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        • Merci à toi, chère Yveline, je suis très touchée que tu veuilles partager cet article…
          J’apprécie aussi beaucoup la réponse de Chris et comme toi, je sais que l’autre ne nous appartient pas. L’amour donne mais laisse libre.
          Certaine que tu es une excellente mère car tu sais, comme dit Khalil Gibran :

          « Vos enfants ne sont pas vos enfants.
          Ils sont les fils et les filles de l’appel de la Vie à elle-même,
          Ils viennent à travers vous mais non de vous.
          Et bien qu’ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.

          Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées,
          Car ils ont leurs propres pensées.
          Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes,
          Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter,
          pas même dans vos rêves.
          Vous pouvez vous efforcer d’être comme eux,
          mais ne tentez pas de les faire comme vous.
          Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s’attarde avec hier.

          Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés.
          L’Archer voit le but sur le chemin de l’infini, et Il vous tend de Sa puissance
          pour que Ses flèches puissent voler vite et loin.
          Que votre tension par la main de l’Archer soit pour la joie;
          Car de même qu’Il aime la flèche qui vole, Il aime l’arc qui est stable ».

          Très heureuse de tes commentaires, bisous

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  15. Qu’ajouter à cet article si pertinent et véridique à tous points de vue…sinon …que  » Le chemin le moins fréquenté  » ….est le seul qui conduit à notre propre vérité intérieure et qui sache faire taire ces petites voix auto-destructrices …Oui….nous sommes rendues là …!
    Magnifique Elisabeth …

    Tendresse
    Manouchka

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    • Qu’ajouter à ton commentaire, chère Manouchka à part un grand MERCI…
      Tu le connais bien, ce « chemin le moins fréquenté » et tu y avances, en dépit de ces voix auto-destructrices, que tu as apprise à pacifier.
      Tendresses, chère Amie

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  16. Cette pauvre femme ne devait ni savoir lire, ni avoir des passions personnelles telles que la musique, la photographie, l’écriture, jouer, rêver, observer… ni avoir appris à converser avec les gens qui l’entourent…
    Mais que signifie donc « s’être occupée des autres » si elle n’a pas appris à vivre pleinement chaque instant?
    Même lorsque je fais la cuisine pour les autres, moi qui déteste absolument cette activité, je trouve de quoi vivre en chantant, rêvant, réfléchissant au moment d’avant ou à notre futur…
    Le devoir n’a jamais empêché de se réaliser en tant qu’être pensant!

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    • Je te félicite, Véro, tu as su te préserver mais je ne la jugerais pas si sévèrement cette femme, symbole du dévouement par l’abnégation de soi.
      J’en ai vu beaucoup, qui se sont tellement investies dans leur vie de famille qu’elles en ont oublié leur propre personne.
      Certes, les femmes sont de plus en plus libérées et épanouies mais à quel prix, parfois ?
      Et ce conte est beau car la prise de conscience, même tardive, est là et lui permet de vivre enfin sa propre vie…

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  17. c est le fait de tout donner aux autres n ayant plus de vie personnelle qui entraine vers la solitude
    si on vie pour les autres l essence même de notre vie n est pas la pour nous faire avancer , de gouter à cette dernière on a pas d existence- propre

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    • Oui, Chris, tu as souligné l’essentiel. Nous sommes tellement conditionnés à vivre en fonction ou au service des autres, que nous en oublions nos propres besoins. Et quand ils s’en vont, il ne reste qu’un vide immense. Heureusement, il n’est jamais trop tard pour changer.

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  18. Pingback: Ne paniquez pas avant d’avoir mal ou l’#art de manier les #énergies planétaires | L'actualité de Lunesoleil

  19. que dire sinon que je suis parcourue de frissons à la lecture de ce texte ! il est d’une grande force, d’une grande beauté ! ce dialogue intérieur est si courant…faire le tri entre ces voix demande de la concentration et du silence…c’est un chemin que d’apprendre à écouter la voix de l’âme, la voix de l’intuition. Pour la reconnaître c’est simple : elle ne dit de nous que des belles choses ! merci elisabeth de ce merveilleux partage

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    • Merci à toi, Sandra, effectivement, nous sommes souvent déchirés par ces voix intérieures contradictoires : celles qui nous « plombent » et celles qui nous encouragent. Apprendre à faire le tri, parcourir ce chemin pour pour entendre la voix de l’âme, n’est jamais évident, puisque nos réflexes de dévalorisation sont si puissants.
      Et comme tu le dis, si merveilleusement, il est facile de reconnaître la vraie car elle nous encourage et nous montre notre potentiel.

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