Être en lien pour être heureux

Nous avons besoin les uns des autres, et tous les sondages le montrent : développer l’entraide est l’une de nos principales aspirations. Pourtant, au quotidien, c’est souvent le règne du chacun pour soi. Normal, nous a dit Freud, la fraternité a ses limites.

« Un bébé n’est rien hors des bras de sa mère », aimait répéter le pédiatre et psychanalyste britannique Donald Woods Winnicott. Biologiquement, psychologiquement, affectivement, nous naissons dépendants. Si les autres mammifères se débrouillent très tôt de manière autonome, nous arrivons « prématurément », disait Jacques Lacan : incapables de survivre seuls avant presque deux décennies.

Et si les chattes ou les lionnes chassent leurs rejetons quelques semaines après leur naissance, les mères humaines chérissent généralement les leurs toute leur vie. Car si les animaux se reproduisent, nous, humains, créons des familles, des liens de filiation, des relations symboliques, qui permettent à chacun de se situer dans la succession des générations et de savoir qui il est : « Je suis fils ou fille de, père ou mère de… »

Nous savons que nous appartenons à telle famille, issue de telle ville, telle région, tel pays, pratiquant telle religion. Le passé de notre « tribu » s’inscrit dans une histoire – où, le plus souvent, réalité et fiction sont inextricablement liées – qui construit la personne que nous sommes.

Bien sûr, nous avons parfois la sensation enivrante d’être totalement indépendants. Ce sentiment, grisant pour les uns, angoissant pour les autres, nous permet de nous croire tout-puissants, sans besoin de l’autre. Il s’agit d’une illusion : « Nous ne sommes que liens.

Avec notre famille, nos amis, notre environnement », écrit le psychanalyste et philosophe Miguel Benasayag (In Abécédaire de l’engagement de Miguel Benasayag – Bayard, 2004). « Après des années de conflits avec ses deux filles, une mère a fini par me confier un jour qu’elle ne les aimait pas. Elle a compris ce que je lui ai expliqué alors, que cela n’était pas grave puisque cela ne touchait pas aux liens, et qu’elle restait responsable du devenir de ces liens-là. »

Si l’autre est vital à notre survie physiologique, il l’est tout autant pour la construction de notre moi. Sans un adulte qui, désignant notre reflet dans le miroir, déclare : « Regarde, c’est toi » (le fameux stade du miroir découvert par Jacques Lacan), nous ne prenons jamais conscience de notre image corporelle et de notre être.

Selon la théorie de la réalliance, l’hyper-individualisme qui caractérise parfois notre société serait aujourd’hui mis à mal par un nouveau modèle d’individus, plus collectifs et responsables dans leurs comportements sociaux. Si, de la crèche à la maison de retraite, nous avons besoin de nouer des liens, ce n’est pas seulement pour nous sentir moins seuls, pour avoir d’autres humains avec qui passer le temps, jouer à la pétanque ou aller au cinéma, mais parce que, grâce à eux, nous oublions ce sentiment d’incomplétude, de déprime, qui nous tient trop souvent.

Nous nous découvrons les mêmes goûts, les mêmes valeurs, et cette similarité les valide : « Si un autre pense comme moi ou presque, c’est donc que je suis normal. » Voilà pourquoi les ados sont si fiers d’annoncer qu’ils ont neuf cents amis sur Facebook, pourquoi les délinquants forment des gangs, ou pourquoi nous intégrons la franc-maçonnerie ou le Rotary Club…

Voilà aussi pourquoi la sensation d’isolement est si douloureuse : elle nous renvoie à notre vulnérabilité, à la peur de ne pas réussir à faire face aux épreuves de la vie. À en croire les sondages (Baromètre TNS Sofres 2010 des valeurs des Français (BVF), notre aspiration clé du moment est la « reliance », concept forgé par le sociologue Edgar Morin qui signifie faire lien avec soi (en apprenant à se connaître, à penser juste, en comprenant où est son devoir) et avec les autres.

D’ailleurs, il n’a jamais été autant question de réseaux sociaux, d’économie solidaire, les rayons des librairies sont remplis de livres célébrant le devoir d’être attentifs les uns aux autres. L’ambiance serait donc à la fraternité…

ronde

En réalité, la véritable implication sociale et la décision d’entrer dans une relation d’entraide demeurent le fait d’une minorité. Selon le psychiatre et psychanalyste Gérard Pommier, nos désirs contemporains de liberté, de jouissance sans entraves, foncièrement égoïstes, nous font généralement détester les exigences de l’engagement collectif. Grâce à l’ami, au frère, nous avons le sentiment de nous épanouir.

En revanche, l’autre abstrait, inconnu, est l’objet de méfiance. Il est un obstacle : ses désirs nous contraignent à refouler les nôtres, à refréner nos pulsions. Il suffit de passer une demi-heure dans le métro parisien pour constater à quel point le désir de l’un de parler dans son téléphone portable à haute et intelligible voix frustre l’envie de lire de son voisin. Lequel se sent mortellement agressé par tant de décibels, d’autant qu’il doit déjà subir les « boum boum » qui s’échappent du casque de l’ado assis en face de lui…

L’appel vers l’autre, un besoin universel

Selon Freud, un courant d’amour englobant l’humanité relève d’ailleurs de la pure utopie. « Il n’est manifestement pas facile aux humains de renoncer à satisfaire cette agressivité qui est la leur; ils n’en retirent alors aucun bien-être. […] Il est toujours possible d’unir les uns aux autres par les liens de l’amour, une plus grande masse d’hommes, à la seule condition qu’il en reste d’autres en dehors d’elle pour recevoir les coups (In Le Malaise dans la culture de Sigmund Freud – Flammarion, “GF”, 2010) »

C’est la logique du « bouc émissaire ». Nous voyons comment, dès l’école primaire, des bandes d’enfants se constituent en désignant une bête noire pour qui les récréations seront un calvaire. Pourtant, au-delà du conflit perpétuel, demeure entre les hommes un lien à la fois biologique et psychologique : un « appel » vers l’autre, qui est reconnaissance de l’universel en soi, mais que nous ne sommes plus capables d’entendre dès lors que nous vivons coupés de la nature, de notre être animal. Rien – ni la compassion, ni la culpabilité – ne peut nous convaincre de venir en aide à autrui, explique Miguel Benasayag. Seule notre pulsion de vie le peut.

Isabelle Taubes  pour le magasine Psychologies

 

20 réflexions sur “Être en lien pour être heureux

  1. A reblogué ceci sur !! Ô RaRe !! and commented:
    Publications remarquées, Remarquables, et Re-Marquées… A faire savoir, connaître, suivre, etc… + si affinités 😉 Bonnes Découvertes et Continuations à Nous TOUS ^O^ ++ _(*)_ NAMASTE _/\_

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  2. Trouver le juste équilibre entre appréhender son propre moi, se connaître et vivre en accord avec ses aspirations,ses faiblesses et ses forces et vivre en faisant lien avec les autres: là est la difficulté. J’aime le concept de Reliance d’E. Morin ! L’individualisme tue son propre moi en même temps qu’il opère sur nos propres faiblesses. La force du lien est de se sentir soi, en tant qu’individu unique et singulier et en appartenance avec un groupe partageant des valeurs communes, ce qui est rassurant et toujours enrichissant. L’homme seul est vulnérable et s’il pense faire route stimulante sans faire lien social avec autrui alors il se leurre.
    Je viens de découvrir votre blog et suis séduite par vos articles interessants et enrichissants sur les relations humaines!

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    • Bonsoir, Ninie et soyez la bienvenue ici. Votre commentaire est si bien réfléchi et porteur d’une grande justesse. J’aime aussi beaucoup Edgar Morin et le concept de la reliance m’est très cher.
      Merci d’aimer ce blog, je suis allée voir le vôtre, j’aime beaucoup aussi

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  3. Que dire qui n’a déjà été dit ?
    Mais personnellement ….une forme de solitude me sied assez bien …elle me laisse ce temps nécessaire à la réflexion …, je suis fatiguée parfois des flots de paroles , souvent pour ne rien dire, …j’aime les livres parce qu’ils sont « silencieux » , ils sont des liens invisibles qui nous relient avec ceux qui les écrivent d’une certaine manière …on peut les rejoindre par la pensée si on adhère à leurs propos , poésies ou autre…
    Les réunions de famille m’épuisent ….je ne suis pas friande de tout cela , même si j’aime ceux-ci …
    Serais-je une ermite qui s’ignore ? je ne sais pas …lol
    Mais je pense qu’il y a plusieurs genre d’humains …et certains sont heureux dans la solitude si celle-ci est choisie bien-entendu …enfant je préférais déjà jouer seule …courir par les champs , les forêts …la compagnie d’autres petites amies de mon âge était occasionnelle …et ne me manquait aucunement quand il n’y en avait pas…car je n’ai jamais eu l’impression d’être totalement seule …
    Aujourd’hui nous sommes assaillis par la publicité qui nous vante les bienfaits (?) de toute cette technologie sensée nous relier les uns aux autres …ça me fait un peu rire tout ça …, savez-vous que des enfants d’un même village …ne vont plus jouer à faire des cabanes ensembles après 16h …, mais vont se « connecter » …pour se « parler » et « jouer » …..(idem les adultes ) …est-ce bien là ce que nous appelons … »Être ensemble » ? je crois au contraire que cette technologie fausse pas mal les rapports …et ne fait que renforcer l’individualité …, et les réseaux « dits »sociaux , les blogs (déjà cette expression fait froid dans le dos ) sont souvent un bel exemplaire d’égocentrisme…, les gens trouveront normal de consoler …une « amie » virtuelle ….mais se désintéresseront totalement d’une personne voisine en difficultés …ou d’un mendiant assis à l’entrée de leur supermarché …

    Maintenant je ne veux pas paraître extrême , c’est vrai que le virtuel m’a également permis de rencontrer des gens intéressants , posés , réfléchis …( et des cons aussi , hum )

    Heureusement il y a des exceptions …, comme ton espace ici Elisabeth …et quelques autres également que je chéris particulièrement (mais Facebook ! ah la la ! il n’y a rien de plus individualiste que ce réseau !!! c’est néant ! le nivellement par le bas ! le serpent qui se mange la queue ! )

    Dans ma « solitude » …je me sens parfois davantage reliée au Monde …aux autres …à tout ce qui vit …qu’en société …
    Cherchez l’erreur …
    Bien le bonjour à tous , et bonne journée …
    Bisous Elisabeth et merci d’être ce que tu es…

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    • Chère Maïa,
      Touchée par ton passage ici, j’apprécie énormément ton témoignage. Certes, la solitude, surtout si elle est choisie est une belle source de reliance à Soi, à la Nature, au silence si précieux.
      Comme toi, je l’adore et j’en ai un besoin vital. Mais en même temps, je suis un « animal » très sociable, qui s’épanouit en compagnie de ses semblables. D’ailleurs, si nous nous ressourçons dans la solitude, nos expériences nous les faisons face à l’autre.
      L’essentiel est de trouver l’équilibre et être bien, ce qui est ton cas.
      Très triste d’apprendre que les enfants ne jouent plus ensemble, d’ailleurs je crains pour cette génération du virtuel.
      Quant à FB tu as raison, un défilé sans fin pour ne rien dire et les seuls sujets intéressants qui restent sans réponse.
      Le grand mérite du virtuel est de permettre de se lier avec de personnes que l’on ne connaitrait pas autrement… comme toi.
      Il n’y a pas d’erreur, Maïa, tu te sens relié au monde car nous les sommes tous, sauf que ceux qui ne veulent pas en prendre conscience ont besoin d’être entourés, faire du bruit et s’attrouper, pour ne pas s’affronter eux-même.
      Merci, Douce Belette, c’est si bon de te lire. Merci pour ce que tu es et pour cet échange, jamais interrompu, malgré les grandes pauses…
      Toute ma tendresse

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  4. Rien à ajouter ! Entre le texte très riche, et les commentaires… tout a été dit 😉
    De mon côté , je dirai que j’ai appris ces derniers temps deux choses essentielles :
    L’une, nous ne devons pas chercher à tout prix chez l’autre ce que nous pouvons régler nous-même grâce à un travail d’introspection sincère. Des moments de solitudes sont indispensables à notre équilibre, et plutôt que d’angoisser quand ils arrivent, il faut les accepter. Beaucoup de gens s’entourent constamment par peur d’être seul et de vivre leur vie d’individu.
    L’autre, nous sommes liés les uns aux autres en permanence. Il y a une sorte de noyau, d’essence, qui se retrouve partout autour de soi… Si on s’observe avec le coeur alors on réalise cette essence commune, et c’est assez troublant.
    Enfin, je réalise que ma famille, mes amis sont tous sur ma route pour une bonne raison. Que ces liens soient sources de souffrance ou non, ils ont forcément quelque chose à nous apprendre sur nous.
    Pendant une période j’ai souhaité me construire seule, m’éloigner des gens que je trouvais globalement décevants…mais j’en reviens à présent. Je réalise au travers d’internet, des blogs et des réseaux que le besoin de créer du lien prend toujours le dessus. D’ailleurs, le regard de l’autre est toujours un excellent moyen de savoir où on se situe et de mettre à l’épreuve ce qu’on a cru acquérir dans l’introspection !
    Voilà voilà 😉 Merci pour le partage ! des bisous!

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    • Chère Minosoa, ton commentaire est parfait. Tu as tellement bien saisi les vérités fondamentales, que j’en reste ébahie, vu ton jeune âge.
      Merci à toi de grandir en conscience de jour en jour, cela est merveilleux.
      Merci de partager tout cela, je t’embrasse très fort…

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  5. bonjour ma chère Eliza,

    Avec quelques exceptions, l’être humain n’est pas fait pour vivre seul, mais pas pour autant vivre en bande comme des troupeaux non plus !
    Donc oui, libre, mais pas seul, non plus !
    bon week-end mon Eliza – des gros bisous – lili

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    • Bonsoir, chère Lili,
      Effectivement, le mot troupeaux évoque des moutons que bien de personnes sont devenues.
      Restons libres mais liés, comme je le suis à toi, depuis le temps que nous échangeons.
      Excellent week-end, ma Lili, porte toi au mieux, gros bisous….

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  6. Tout simplement : heureuse des liens si enrichissants tissés ici, avec tous ces témoignages si profonds, touchants et parfois très intimes et tes réponses, Elisabeth, toujours si bienveillantes, riches, sincères et pleines d’amour.
    Bon week-end ♥

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  7. Bonjour Elisabeth ! Cela faisait un moment que je n’était pas venue !
    Alors pour une fois je ne suis pas vraiment d’accord avec cet article. Evidemment que nous sommes différents des animaux, évidemment que le petit homme à la naissance ne peut survivre seul contrairement à la plupart des autres êtres vivants, mais il y a aussi une différence à prendre en compte : la durée de vie. Un animal ne vivra jamais aussi longtemps qu’un homme, il est donc normal que ces repères soient différents. Et puis, la plupart des bêtes vivent en « meutes », rares sont celles qui sont réellement isolées … Et que sait on réellement de leur rapports entre eux ensuite ? Bon, après je ne veux pas faire d’anthropomorphisme, et je n’y connais pas grand chose au monde animal donc peut être que je me trompe largement …
    Le dernier paragraphe me laisse un peu sceptique également, je n’ai pas bien saisi comment se positionne l’auteur ? Est elle d’accord avec l’analyse de freud ? parce qu’il va sans dire que je ne le suis pas ! Tout est une question d’éducation et je suis persuadée que l’on peut arriver à vivre en ayant du lien et sans avoir de bouc émissaire dans la vie …

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    • Bonsoir Élodie,
      Idem, j’ai un gros retard dans la lecture de tes articles que je vais rattraper.
      Je ne crois pas que tu te trompes concernant les animaux, effectivement, leur durée de vie est bien inférieure à la notre et ils doivent éprouver quelque chose envers leurs congénères. N’y connaissant rien non plus, je ne peux me prononcer, excepté peut-être pour les éléphants, connus pour leur attachement qui avoisine la tendresse, et le soin qu’ils prennent de leur progéniture. Ils sont les seuls, d’ailleurs à aller honorer leurs ancêtres au cimetière des éléphants.
      Cela dit, ces comparaisons contenues dans l’article le sont juste à titre d’exemple…
      Quant à la position de Freud, on ne peut pas lui enlever une certaine justesse, l’autre, surtout s’il est différent et inconnu reste toujours un étranger, souvent craint et combattu.
      Certes, personnellement tu aurais tendance à rassembler mais quand tu regardes autour de toi, tu vois tous les jours les exemples de la haine, qu’elle soit raciale, religieuse ou simplement dirigée contre celui qui déplaît car il sort du lot, alors on essaye de le rabaisser en faisant de lui un « bouc émissaire ». Si nous voulons changer la société, c’est aussi pour que ce rejet disparaisse mais en attendant, il est présent tous les jours et partout.
      Je ne cherche pas bien sûr à te convaincre, il serait heureux que plus de gens pensent comme toi.

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  8. Bonsoir Elisabeth.
    Certains que nous sommes des êtres de liens , nous sommes conçus par le lien entre un homme et une femme .
    nous naissons dans un lien du cordon ombilical , voila nous coupons ce lien physique a la naissance , mais nous restons en lien par nos gènes et notre a .d . n
    Puis viennent les liens psychologiques et émotionnels.
    tout au long de ma vie je me suis créé des liens , amitié en personne ou virtuel.
    des liens aussi avec des personnes ressources , des thérapeutes et des médecins.
    des médecins pour mon corps ,des médecins pour ma tête et mon cœur et un guide pour mon âme
    des liens par des livres ou des écrits.
    Des liens qui certains ne durent que l’espace d’un instant , mais qui ont laissés en moi des richesses , je ne vois plus certaines rencontres .
    d’autres qui durent presque une vie…
    Des liens sont plus intimes,
    certains sont des liens pour me conduire vers d’autres liens .
    ma croyance est que tout est relié ….ce que j’ai besoin me sera révéler qu’importe le nombre de liens( ou canal ) dont il faudra.
    J’aime beaucoup la devise de Sandra libre , mais ensemble .
    bon weed-end
    Jeanne

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    • Tu as construit de beaux liens, Jeanne, ceux qui t’ont aidé, soutenu et nourri de différentes façons. Je suis aussi intimement convaincue que tout est lié et qu’il y a des rencontres que nous faisons au moments opportuns, surtout si nous restons à l’écoute de nos ressentis et de notre intuition.
      Peu importe la durée, parfois juste une phrase, entendue au bon moment ouvre des horizons insoupçonnés.
      Et en créant ces liens tu deviens pour d’autres celle qui le touchera à ton tour, comme tu m’as touchée depuis que je te lis.
      Merci et bon week-end, Jeanne

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  9. ah elisabeth cet article me parle fort. je suis heureuse d’avoir créer des liens ici ! d’en créer encore via nos blogs , le lien c’est ce qui nous nourrit. l’être humain n’est pas fait pour vivre seul. le groupe étouffant du passé a été remplacé par un individualisme qui a permis à chacun de se découvrir et d’^petre soi. Ma devise aujourd’hui serait : libres ! mais ensemble 🙂 des bises

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    • Magnifique devise, Sandra, effectivement, si nous avons besoin de nous construire et nous ressourcer dans la solitude, le lien est essentiel car l’homme est un être de relation et sans celles-ci il serait comme un vase qui est peut-être plein mais s’il n’échange pas, pour se remplir ou remplir l’autre, l’eau ne sert à rien.
      Alors nous formons des rassemblements qui nous enrichissent et puis, ensemble, nous sommes tellement plus forts.
      Moi aussi je suis heureuse de tous les liens, y compris ceux noués ici.
      Bisous 😀

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