Le pervers narcissique, vampire de l’âme

Nous avons tous été plus ou moins amenés à le rencontrer sur notre route. Il a même parfois détruit des vies, la vôtre peut-être…

Le Pervers Narcissique est porteur d’une maladie mortelle… pour l’autre !

manipulationNous retrouvons cette psycho-pathologie plus particulièrement chez les hommes, mais certaines femmes l’ont également. Parfois notre compagnon ou compagne, parfois notre mère, notre fils…. Parfois il est notre collègue, notre patron et même un « ami » qui nous veut tant de bien…

Il paraît souvent extrêmement sympathique, brillant, altruiste, timide… Il se trouve partout, tapi dans l’ombre de son sourire bienveillant. Il est prêt à fondre sur sa proie avec une telle habileté que la future victime ne s’en rend pas compte.

La « victime » Souvent c’est une personne intelligente, brillante. La victime sera sans doute dans une période de sa vie où elle est déstabilisée par une situation difficile et passagère, ou bien vivra une souffrance profonde et ancienne comme celles de l’abandon, la « solitude » émotionnelle, créant ainsi les failles indispensables dans lesquelles le Pervers Narcissique, qui a un flair hors pair, va instinctivement s’engouffrer. On reconnaît toujours un besoin légitime d’amour, de reconnaissance que ce rapace saura détecter dès le premier instant.

Il va doucement combler ces manques, par des démarches bienveillantes, valorisantes, prenant ainsi implacablement toute la place dans la vie de sa victime. Dès lors, tout tournera autour du PN et chaque acte, chaque pensée deviendra obsessionnellement centrée sur lui.

Il sait se rendre indispensable de telle sorte que la victime sera rapidement persuadée qu’elle ne peut plus vivre ou même respirer sans lui. C’est une sorte de danse macabre, une danse qui se rapproche d’une transe hypnotique qu’il induit chez sa victime.

La victime du PN perd rapidement la capacité même de penser en dehors de son bourreau. Elle perd toute individualité. Elle lui a vendu son âme ! C’est à ce titre que la victime devient complice involontaire de son bourreau. Nous avons ici un double lien, une double addiction.

Chacun est addicte de l’autre d’où l’immense difficulté qu’aura la victime pour sortir de ce piège mortel pour elle. Nous devons faire face à une addiction similaire à celle d’une drogue dure. Lorsque la victime tente de fuir, il la raccroche. Lorsqu’il veut partir, elle le recherche désespérément.

La victime est dans un amour irrationnel, total, allant même contre ses intérêts propres et ceux de ses enfants. Elle ne peut plus vivre qu’au travers de son bourreau, jusqu’à ce que mort s’en suive.

C’est pour cela qu’on voit des victimes ayant subi viols et violences, trouver encore des excuses pour amoindrir la responsabilité de son bourreau. La victime ne vit que pour lui, dans son ombre, n’existe que parce qu’il le veut bien.
C’est lui qui insuffle la vie et c’est lui qui l’enlève !

La victime va osciller entre des sensations d’immense bonheur et des moments de paniques mortifères. Les périodes de crise sont souvent déterminées par le résistance de la victime. On peut aussi rapprocher cela d’une technique particulière en hypnose pour renforcer la transe hypnotique: on plonge la personne en transe et on l’en sort pour mieux la replonger et ainsi de suite… Elle vit constamment dans un brouillard hypnotique.

La peur vient également paralyser les victimes qui n’oseront pas déposer plainte.

Elle se trouve encore dans cette contradiction entre amour et révolte qui sera interprétée par les autorités comme folie. Folie que le pervers narcissique va mettre en évidence pour retourner encore la situation à son avantage. La victime se trouve rapidement isolée de son environnement sécure: famille, amis, et même enfants. En l’isolant, le bourreau assure son emprise.

Il organise la dépendance financièrement, de telle sorte que, si elle tente de reprendre ses esprits, le manque total de revenu la garde sous son emprise. L’épuisement moral, émotionnel, et physique rend la victime incapable de s’en sortir sans l’aide de professionnels avertis.

Le fait que le PN oscille entre le « gentil » et le « pas gentil » fait que sa victime reste dans un stress constant et est obligée d’adapter en permanence son attitude pour tenter de préserver les moments agréables. Elle se sent responsable (coupable) de que que vit « son » PN.

La victime ressent une grande honte de la situation vécue. Après tout, qui peut comprendre que l’on reste apparemment « volontairement » avec celui qui nous détruit. Le Pervers Narcissique, est un manipulateur hors pair. Consciemment ou non, il sait endormir la vigilance naturelle de la victime potentielle.

C’est le trait principal du pervers narcissiques. Il sera toujours manipulateur, et s’adaptera parfaitement à la personne qu’il a en face de lui. Le PN navigue entre deux eaux, n’hésitant pas à adapter, à faire évoluer, et même à modifier son avis pour atteindre son objectif.

Le Pervers Narcissique n’a qu’une réalité, LUI. Il n’a pas la même vision du bien et du mal que la plupart des êtres humains. La seule et unique chose qui compte pour lui, consciemment ou non, c’est lui ! Pourtant, au début de la relation perverse, il saura donner le change par des gestes d’apparente bonté d’âme. Toute la perfection de son art de la manipulation est en application.

victime

Il est très rare que la victime s’en rende compte, et cela même si elle est avisée! Tout au plus elle verra des signes, ressentira des alertes, entendra des mises en garde, mais l’emprise est déjà trop présente pour qu’elle ai « envie » de réagir. Car c’est bien cela me semble-t-il, la victime, à ce moment là de la relation perverse, aura bien souvent le sentiment de maîtriser la situation, de pouvoir changer les choses par son amour, ou par son intelligence….C’est ce qu’il veut lui faire croire ! C’est déjà trop tard. Le piège s’est refermé sur la victime.

Le Pervers Narcissique est un expert dans l’art du mensonge

C’est un art qu’il a acquis dans sa plus tendre enfance, souvent pour tenter de correspondre à l’image que sa mère voulait de lui. En fait, c’est son mode d’expression et il peut fort bien ne pas s’en rendre compte et être « sincère » dans ses propos. Le rapport du PN à sa mère est fort intéressant à étudier.

Il excellera dans l’art des messages contradictoires, du discours paradoxal, de telle sorte que, très vite la victime ne saura plus où elle se situe, quoi penser, elle sera comme « engourdie » et se dira même bien souvent qu’elle est responsable de cette confusion. Il s’échappe ainsi habilement à toute opposition.

Il utilisera également des propos vagues, alambiqués et confusionnelles pour enliser l’interlocuteur et l’empêcher de réaliser la constante adaptation de ses propos. Le Pervers narcissique est incapable d’assumer la responsabilité de ses actes. Il retournera habilement la situation pour en rendre l’autre responsable. Et curieusement son habilité est telle que la victime doutera de son propre bon sens et même de sa raison mentale.

Le Pervers Narcissique évolue dans des affirmations, des menaces, des sous entendus suffisamment flous pour que la victime ne puisse récupérer quoi que ce soit pour le mettre en face de ses mensonges. L’art du manipulateur pervers trouve son paroxysme dans ses diatribes verbales qui ne laissent aucune chance à celui qui l’écoute et qui se retrouve noyé.

Et de toute façon, le Pervers narcissique est incapable de se remettre en question pour la bonne et simple raison qu’il n’a aucun problème (selon lui…). Le PN est particulièrement atteint par une paranoïa nécessaire pour assurer une hyper vigilance quand à la préservation de l’image qu’il a de lui. C’est devenu pour lui une nécessité de survie.

Sa mythomanie et sa mégalomanie font partie des caractéristiques prédominantes et il a bien souvent la capacité de vivre dans un double système de vie de type schizophrénique. Lorsqu’il sent une résistance de la part de sa victime il peut devenir dangereux, violent voir meurtrier.

Il va pousser la victime dans ses derniers retranchements en créant des situations compromettantes ou douloureuses n’hésitant pas a créer des mises en scènes qu’il retournera contre la victime. La victime risque alors de plonger dans la dépression qui peut aller jusqu’au suicide.

marionetteNous pouvons remarquer également que le PN crée des « dossiers », dans son esprit ou même plus concrètement, et cela bien avant qu’il n’y ai le moindre problème afin de pouvoir les utiliser en cas de besoin… Il semble qu’il anticipe instinctivement les résistances que la victime montrera un jour ou un autre.

Son mode de fonctionnement est totalement calculateur et de la manière la plus sombre qui soit. C’est un stratège de la pire espèce. Un traître pour qui tous les coups sont permis. Un sombre personnage qui continuera de détruire sa victime alors qu’elle est à terre en continuant de la détruire psychiquement, en la mettant parfois dans l’incapacité de se défendre par la ruine financière, en la laissant dans l’incompréhension sociale et donc totalement seule face à sa perte.

Un pervers narcissique qui se sent en danger devient imprévisible Sa violence n’est pas une perte de contrôle mais une PRISE de contrôle !  J’ai personnellement constaté qu’en dernier recours, lorsque le PN est définitivement démasqué, son acharnement à détruire le pousse à des actes insensés qui vont à l’encontre même de ses propres intérêts. Il s’acharne à détruire quitte à être détruit avec l’autre. Sa notion de l’honneur est particulièrement primaire.

C’est lorsque la victime trouve suffisamment de lucidité qu’elle devient « dangereuse ». Dès lors, la mise à mort semble irréversible. L’objet du problème n’existant plus, le problème n’existe pas.

Lutter contre ce fou est malheureusement pratiquement impossible car jamais la victime ne pourra exceller dans l’art de la manipulation, de la dissimulation, du mensonge, de la fourberie et autres procédures judiciaires. Bien souvent terrorisée, la victime sera contrainte de laisser le prédateur agir à sa guise.

Celui-ci est capable de continuer à détruire sa victime alors même qu’elle se trouve déjà à terre. Rien ne semble pouvoir l’arrêter et il trouvera des appuis complaisants dans ceux qui l’entourent et à qui il passera un message complètement faux, mais suffisamment convainquant.

Même la justice ne semble pas pouvoir à l’heure actuelle, définir le Pervers Narcissique et donc le contrer. Il n’est donc pas rare de voir ces fous continuer de vivre en toute quiétude, laissant derrière eux, le cadavre de ceux ou celles qui lui ont donné leur âme.

Extrêmement procédurier, le PN usera aussi de toutes les règles de « justice » pour atteindre son but, protéger son image. Les seuls droits et devoirs sont ceux qui vont nourrir son ego. A l’inverse, la victime évoluant le plus souvent sur le plan de la confiance, se retrouvera parfois au tribunal pour atteinte à l’image de son « meurtrier » !

Le Pervers Narcissique évolue dans une boue visqueuse qui fait partie intégrante de lui et qui a la particularité de digérer la victime pour se nourrir de sa substance. Je pense que c’est une personne particulièrement vide et qui possède la perfection sublime de l’art de la trahison pour vivre dans cette ombre nauséeuse.

Sans sa victime, le pervers narcissique reste insignifiant. Pourtant, il a bien souvent une position sociale importante, ce qui d’ailleurs tend à rassurer la victime potentielle qui aura l’impression d’être valorisée par cette rencontre pourtant mortelle. Bien souvent, il doit déjà son statut aux personnes qu’il aura manipulées dans le passé. Le PN est doué d’une intelligence particulière et d’une absence de morale.

La sexualité du pervers narcissique est très souvent déviante. Il arrive à obtenir de sa victime qu’elle consente à tous les sacrifices moraux. Il peut osciller entre domination extrême et soumission ponctuelle. On observe également de très nombreux cas d’inceste qui sont rarement reconnus par la justice… On retrouve là encore la problématique du lien à la mère qui n’est pas résolu.

La Victime:

  • Au sortir d’une relation avec un pervers narcissique, la victime se trouve dans un état de choc post traumatique extrêmement intense.
  • Elle est totalement morcelée, déstructurée.
  • Tout doit être reconstruit. La victime a perdu tous ses repères.
  • Son anxiété est au paroxysme et d’une manière constante.
  • Elle est dans un système de pensée exceptionnelle qui l’empêche de raisonner et de prendre du recul. Tout espace est « mangé par sa pensée ».
  • Bien souvent, elle veut se suicider car elle est dans l’incapacité d’imaginer même un avenir sans son bourreau.
  • Elle ressent le besoin viscéral de faire connaître son histoire, mais la plupart du temps n’est pas crue ou pire, est condamnée en diffamation par son persécuteur.
  • Elle ressent également le besoin que l’on mette avec elle le nom de « pervers narcissique » sur celui qui l’a détruite.
  • A ce stade, elle doit être acceptée dans le statut de « victime »
  • La plupart du temps, les dommages collatéraux sont immenses. Enfants, parents, amis, tout a été ravagé.
  • La victime se trouve au banc de la société, souvent dans une grande précarité.
  • Elle n’a plus la force de mettre en place ce qui pourrait l’aider et tourne en rond dans sa panique comme un oiseau devenu fou dans une bulle de verre.
  • L’épuisement n’est pas que moral. Des maladies ont pu se frayer un chemin dans ce corps laissé à l’abandon. Une fois la situation définie, la seule chance de la victime est de FUIR ! Fuir, oui… mais comment ?

Geneviève Schmit, Psychothérapeute – analyste, spécialiste de l’aide aux victimes de violence psychologique, pervers narcissiques ou manipulateurs pervers

36 réflexions sur “Le pervers narcissique, vampire de l’âme

  1. Bonjour, je vous ai nominée pour le very inspiring award, si vous l’acceptez à votre tour de choisir 15 autres blogs appréciés.
    Une petite procédure sur mon blog vous informe
    Amitié sincère
    Votre article est extraordinairement bien documenté, merci

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  2. Article très intéressant Elisabeth, j’ai reconnu certains traits communs avec la personne toxique avec qui j’ai récemment coupé les ponts. En lisant ton billet, je me dis que j’ai vraiment très bien fait parce que je ressentais cette angoisse vis-à-vis de ses réactions qui oscillaient entre ‘gentil’ et ‘pas gentil’. J’avoue que j’ai eu peur quand je l’ai fait parce que je craignais des représailles, qu’il insuffle son venin pour nuire à ma famille. Mais comme tu le dis bien, finalement malgré les risques il y a peu de solutions à part fuir…

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    • Heureuse que tu aies pu surmonter tes peurs, Biancat, surtout si ta famille était en jeu. C’est ainsi qu’ils arrivent à maintenir leur emprise et il faut un grand courage pour se décider à fuir ces personnes si toxiques.
      Félicite toi alors de l’avoir fait et merci pour ce commentaire qui prouvera aux autres qu’il y a tout de même moyen de s’en sortir

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    • Bonsoir Mélanie et merci pour ton lien. J’ai lu en traduction et exceptées quelques « perles » que le traducteur réserve, je trouve que ton article est d’une grande justesse et décrit bien la personnalité du pervers narcissique.
      Belle semaine à toi, amitiés sincères

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  3. Merci pour cette description élaborée. Je vois ce personnage à la télé dans certaines séries et aussi en réel. J’ai rencontré des personnes qu présentaient ces caractéristiques et heureusement j’ai pu me soustraire à leur influence par la fuite ou suite à des concours de circonstance. Mais je dois dire que votre conseil de fuir les personnes toxiques est particulièrement utile dans ce cas. En tout cas merci pour toutes ces explications détaillées.

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    • Merci à vous, Jean-Michel, le sujet de pervers narcissiques a été largement abordé, il existe tant de livres, d’études et d’articles, que nous n’avons que l’embarras du choix. Mais le conseil de les fuir est une constante et votre intuition vous l’a fait choisir.
      Je ne crois toutefois pas au hasard et même si c’est triste à dire, cette épreuve si dure, constitue pour les victimes une grande leçon de vie.

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  4. Bonjour Eisabeth !
    Quelle belle publication, dommage que le sujet le soit moins 😦
    Tu réponds à mon interrogation première, pourquoi devient-on pervers narcissique, aie aie aie encore une histoire de relation à la mère, que de responsabilités nous avons nous les femmes…
    Le PN aimerait avoir les qualités et l’intelligence de sa victime, car le PN se nourrit et s’approprie la personnalité de sa victime. En faite, je dirais qu’il est une personne de peu de personnalité, quelque peu fade qui se pense très intelligente, forte, oui sans soucis. Une personne qui se cache à elle-même, se ment…
    Rien n’est jamais de sa faute, il sait tout, a toujours raison et paradoxalement pense qu’on lui veut du mal, alors, il est dans sa propre hyper protection. Ce qui explique les mensonges et la manipulation extrême, afin de mieux manoeuvrer auprès de sa victime mais aussi afin qu’on ne puisse pas le définir, donc le toucher de quelque forme que cela soit.
    Qu’en penses-tu Elisabeth ?
    C’est une personnalité très interpellante, ou hélas, il n’y a rien à faire, sauf fuir….Il est bien triste d’être ainsi, je ne voudrais pour rien au monde vivre cela, car je ne suis pas certaine qu’un PN soit heureux.
    Grand merci Elisabeth pour ce partage très formateur et de compréhension très facile. Je te souhaite une bonne fin de semaine !
    Bisous tendres 🙂

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    • Merci à toi, chère Fanfan car ton commentaire est d’une justesse incroyable. Cela se voit que, même sans en avoir croisé, tu t’es fort bien renseigné sur le sujet. Il est difficile mais je trouve qu’il est bon de savoir reconnaitre les personnes toxiques et surtout ne pas tomber dans le piège d’un PN car, comme tu dis, il n’y a qu’une seule solution : fuir…
      Le PN est non seulement malheureux, même si dans la plupart de cas il refuse de le reconnaitre mais les origines de sa pathologie se situent dans l’enfance et surtout par rapport à la mère.
      Tu as raison, les femmes portent une grande responsabilité : entre les castratrices, schizophrènes et autres, elles peuvent faire de gros dégâts.
      Après, il faut voir leur propre histoire car souvent elles font de leur mieux et sont elles-mêmes malheureuses.
      Belle fin de semaine à toi, tendres bisous

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      • Pas vraiment Elisabeth, j’ai hélas une amie qui vit avec ce type de personne. Elle est dans un état de santé déplorable, elle fait face mais son corps souffre et transpire cette souffrance. Elle est incapable de le quitter, il faut dire que cela dure depuis plus de 20 ans, son emprise est totale. Elle vit dans la peur et souffre d’un manque de confiance en elle. Elle dit, je suis rien sans lui…
        C’est en cherchant le type de personnalité que son époux avait, que j’ai découvert sur le web le PN, je lui ai transmis le fruit de mes recherches. De suite elle m’a dit, c’est fou c’est moi, c’est ma vie. Depuis elle a vu une psychologue (qui a validé la personnalité de son époux) qui lui a donner des astuces pour mieux vivre, qui a tenter de lui soumettre l’idée de partir, mais il y a encore du chemin à faire…
        Je lui ai transmis ton billet Elisabeth, en espérant qu’il lui permettra encore de cheminer…vers la liberté…
        Elle est un peu mieux depuis qu’elle a mis un nom sur la personnalité de son époux, c’est déjà cela.
        Bon samedi Elisabeth, bisous tendres

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        • Vraiment très triste, Fanfan pour ton amie et pour toi qui la vois souffrir, sans vraiment pouvoir l’aider. Je comprends maintenant que tu as acquise tes connaissances en cherchant une solution à son dépendance.
          Elle doit être vraiment mal car si elle subit ce PN depuis vingt ans, les dégâts doivent être considérables et je comprends qu’elle n’ait pas confiance en elle.
          C’est bon tout de même qu’elle soit allée voir un psy et ton soutien l’aide certainement beaucoup.
          J’ai aussi pas mal d’autres articles mais l’essentiel est qu’elle trouve la force en elle même. Je vous souhaite du courage à toutes les deux.
          Je t’embrasse bien fort et bon dimanche à toi

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        • En réponse à fanfanvaconsin.
          Bonjour j ai vécu cette situation et j ai décidée de fuir avec mes trois enfants avant d y laisser ma peau mais il ne l a pas pris et il s est suicider c est pour vous dire à quelle point il ne pouvait pas vivre sans sa victime

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    • En réponse à fanfanvaconsin.
      C’est aussi un grand jaloux, qui déteste les gens plus brillants que lui, mais aussi quelqu’un qui teste sa victime, si celle ci se laisse faire  » dès le début  » il la vampirisera
      La victime a souvent un terrain  » masochiste  »
      ou une éducation qui laisse trop de place  » à la bonté « 

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  5. Bonjour Elisabeth,
    Un article intéressant, imprévisible quant à son contenu.
    Je n’en dirai pas davantage. Cela m’interpelle ayant déjà eu à faire à une amie PN, ce que j’ignorais et dont j’ai découvert le visage, trente ans après. Je ne me sens pas coupable. Toute seule j’étais parvenue à découvrir qu’elle était menteuse pathologique et ne pourrait jamais guérir elle-même. Entre manipulation et PN où se situent les différences ? Et la tyrannie domestique dans tout cela ?

    Merci pour cet éclairage, à relire.
    Je t’embrasse affectueusement
    Geneviève

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    • Bonsoir, Geneviève,
      Je me doute que dans ta vie difficile, tu as du en croiser plus d’un et que ta force et ton expérience t’ont permises d’y échapper et ne pas te sentir coupable. C’est cela qui est important car les PN et autres manipulateurs utilisent cette arme en premier.
      La différence est dans le degré de conscience du manipulateur car nous pouvons tous un jour ou l’autre manipuler l’autre, parfois inconsciemment, tandis que le vrai PN est un malade, une véritable pathologie clinique qui prend ses racines dans l’enfance.
      Et si nous pouvons nous défendre d’un « toxique » (décrit dans les deux articles précédents), le PN fait de nous une véritable loque humaine.
      Idem donc pour la tyrannie domestique, tout est question du « dosage » et ne peut s’évaluer que cas par cas.
      Merci pour ton passage, je t’embrasse tendrement…

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      • Bonjour Elisabeth,
        Suite à la lecture de cet article, de l’autre sur les personnes toxiques où je n’ai pas répondu, et te remerciant pour ta gentille réponse, j’ai fait cette nuit un rêve absolument affreux.
        Où deux personnes que je ne trouve pas PN, mais la première perverse dans un autre domaine et qui sait ? Il s’agit du père de mon fils. Dans mon rêve, il avait pris un regard qui me fait sourire en l’écrivant, vu que je suis rarement effrayée par les films de ce type, un regard comme décrit dans l’article – lien ci-dessus. Il y a un peu de cela, bref, un visage pas agréable. Et l’autre personne, me mettant mal à l’aise car se présentant devant moi le visage tout bronzé. Je connais les rêves et je peux de manière assez générale les analyser. Là j’ai souri aux parties de rêves, il y eut d’autres parties beaucoup plus chouettes 🙂
        Et je me suis dit que c’était la lecture de ces articles qui avaient dû remuer en moi des souvenirs inconscients bien cachés ou connus remontant à la surface, juste pour me faire une bonne blague et me rappeler au souvenir de ne pas oublier. Car je le prends comme tel. Ne pas oublier que ces personnes sont dangereuses, et comme par hasard je devrais absolument parler au père de mon fils lors d’un passage dans mon pays. Et comme cela me trotte dans la tête, que j’en parle à la maison de manière anodine….tient donc….pas si anodines que cela mes pensées, comme un signal d’alarme dont je tiens compte.
        Je vais devoir relire ton article, tant pis. Car il y a des choses importantes, mais je me suis tellement blindée contre les manipulateurs extrêmes, sachant que je puis être aussi manipulatrice puisque nous le sommes tous, que je suis entrée avec ton article dans un autre univers différent. Or je connais le pervers-narcissique, j’ai eu affaire à un personnage presque identique, que j’avais invité chez moi, et qui avait mangé avec nous.
        Heureusement que cette personne ne m’a jamais fait peur, mais quel harcèlement virtuel par la suite. Six mois qu’il est resté à mettre des commentaires sur mon blog, par la suite, jusqu’au jour où j’ai agi en téléphonant à son soi-disant ami psy. J’ai écouté la petite voix intérieure, fait des rapprochements, réfléchi. Et à partir de ce moment là, il s’est sans doute trouvé une autre victime. Il rentrait dans la catégorie de PN, mais avec de telles variantes. La perversion revêt tant de visages différents et ne sont pas toutes narcissiques. L’inceste fait-il partie d’une perversion narcissique ? Juste une question. Faudrait que je lise ce bouquin, la pulsion du viol.
        Quant au narcissisme, ma fille en est la bonne illustration. Elle n’a pas eu la vie facile ayant été rejetée par son papa et d’autres évènements qui ont fait qu’elle s’est construite comme cela. Maman l’a beaucoup gâtée. Moi, j’ai fait ce que j’ai pu, seule avec elle. J’ai commis des erreurs, oui, mais je ne me sens pas coupable de ce qu’elle est devenue et de certaines de ses réactions. Je me détruirais, et je dois m’en protéger.
        Si la mère est responsable d’un PN, je ne sais si elle entre dans ce cas de figure, mais est une grande manipulatrice, je ne comprends pas. Très sincèrement. Oui je sais ce que j’ai fait et que je n’aurais pas dû. Ex : lui donner la fessée.
        Elle nous a fait à mon mari et à moi-même des horreurs, alors que nous lui avions fait plaisir. Nous laisser après un retour de vacances, en la raccompagnant chez elle en voiture, tomber en panne, nous faire remorquer jusque chez elle, et puis prendre sa voiture rentrer chez elle avec ma petite fille et le petite fils de mon mari et puis nous dire qu’elle ne pourra pas revenir nous chercher et nous laisser dormir dans la voiture.
        Un jour j’ai compris ses dettes, chez son père, chez ma mère, chez moi. Je me suis interrogée, et j’ai entendu le mot « payer » et un jour, l’éclair de lucidité. Elle veut nous faire « payer » de quelque chose. Et là je ne comprends pas surtout pour ma maman qui s’est toujours coupée en 4 pour elle, contrairement à moi.
        Voilà quelques réflexions.
        Merci à toi de m’avoir lue.
        Je t’embrasse aussi Elisabeth et merci pour cet article tout de même. Il permet encore et encore de réfléchir en essayant de ne pas trop se laisser envahir, bien que j’aie envie pour le moment de fermer mon blog.
        Geneviève

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        • Merci Geneviève, je suis à la fois triste et contente. Triste, face à tous tes soucis mais contente car si la lecture de cet article a déclenché en toi ce rêve que tu sais bien analyser, tu peux prendre conscience que même, si extérieurement tu fais face, il reste une bonne dose de souffrance à l’intérieur. J’espère que tu pourras la libérer car c’est vraiment très douloureux.
          Je te souhaite beaucoup de courage, tu as un chemin difficile mais tu peux faire face, si tu puises dans ta force intérieure.
          Quant à ta question, oui, l’inceste fait partie du profil, le dernier paragraphe en parle.
          Je t’embrasse fort…

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          • Ne sois pas triste Elisabeth, tout va bien pour cela 🙂 je ne suis pas malheureuse, ni triste non plus par rapport à ce passé. Je préfère regarder aujourd’hui, et au jour le jour, rien de tel que de changer son fusil d’épaule, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Quant à l’inceste, j’ai vraiment zapper, d’où l’intérêt de la relecture, je le ressentais. Je souris à moi-même, sacré moi ! Un peu d’auto-dérision ne fait pas de tort.
            Je t’embrasse aussi et te remercie pour ta gentille réponse. Bon dimanche à toi.

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              • Bonjour Elisabeth,
                En relisant mes réponses et surtout la dernière, « zapper » n’est pas tout à fait le bon terme. Je voulais dire que jamais un tel acte ne s’oublie, que justement comme j’en parlais encore ce matin, j’en ai parlé même en étant très jeune à d’autres personnes adultes. J’ai pu rebondir avec la volonté que j’aurais. Ceci c’est ma psy qui me l’a dit. Je n’en ai aucune conscience. Donc le mot « zappé » voulait dire : Je m’en arrange, même si l’oubli ne vient pas, mais bien quelques formes de réconciliations étranges que mon mari ne comprend pas. Merci d’avoir repris le mot « zappons » 🙂 Merci.
                Bisous, je reviendrai 🙂

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  6. J’ai réalisé il y a peu qu’a 14 ans j’en avais connu une. Je sous-estimais totalement le pouvoir qu’elle a eu sur ma vie. Un jour j’ai été prête pour le voir. Même 20 ans après,ces gens là peuvent encore avoir du pouvoir sur nous si l’on ne se méfie pas.j’ai pleuré toute les larmes de mon corps en me rendant compte que longtemps après j’avais encore peur d’elle et avait voulu faire de moi une loque. Elle s’était engouffrée dans mes failles.
    Et lorsqu’on dit qu’un PN ne vous oublie jamais c’est totalement vrai,elle a voulu me recontacter en jouant les innocentes. Glaçant!
    Mais au final,je lui ai pardonné et me sort grandie de cette épreuve,même si elle a bien failli réussir à me faire croire que je n’étais rien du tout.

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    • Vous dites qu’elle s’est engouffrée dans vos failles, c’est ainsi que les PN procèdent, et en plus, toute jeune, vous étiez une proie idéale… Heureusement, entre temps vous avez mûri et cette emprise, si forte que vous auriez pu vous laisser prendre est revenue, comme un ancien schéma. Soyez fière de ne pas avoir succombée et être sortie grandie de cette épreuve…
      Et vous avez pardonné… ce qui montre que vous êtes une personne bonne, généreuse et consciente. En plus, par cet acte, vous avez rompu tous les liens qui pouvaient encore vous attacher.
      Merci Caro pour ce magnifique témoignage, votre vécu peut sûrement aider ceux qui se retrouvent pris au piège

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