Entre corps et esprit, une science du lien

Les émotions, qu’elles soient positives ou négatives, ont-elles un impact sur notre corps et notre santé ? Le Docteur Thierry Janssen attire notre attention sur le lien, si souvent négligé, entre le corps et l’esprit.

Nous empruntons parfois de longs détours avant d’accepter certaines évidences remplies de bon sens. Et pour cause : de vieilles croyances nous empêchent d’envisager la réalité sous un angle neuf. Aveuglés par nos réponses toutes faites, nous sommes alors incapables de nous poser de nouvelles questions et, sans nous en rendre compte, nous vivons à la lumière de dogmes bien obscures.

Pessimisme

Songeons qu’au XVIIème siècle des philosophes comme John Locke affirmaient : « la négation de la nature est la voie du bonheur ». Curieux siècle des Lumières où l’homme s’attribua la mission d’influencer, de contrôler et de dominer la nature considérée comme une ennemie. Redoutable croyance qui, trois cents ans plus tard, nous incite encore à nier cette nature dont nous sommes constitués et dont nous faisons partie.

C’est pourtant grâce à cette posture « en dehors du monde » que la science occidentale a connu ses plus grands développements. Réduire la réalité à ses constituants les plus infimes a permis la description de nombreux mécanismes du vivant. Malheureusement, à force d’analyser les détails, le réductionnisme scientifique est privé de la vision globale nécessaire pour reconstituer l’ensemble du puzzle.

« La vie ne réside pas dans les molécules mais dans les relations qui s’établissent entre elles », faisait remarquer Linus Pauling, lauréat des prix Nobel de chimie et de la paix. Le tissu du vivant est fait de liens. Ce sont précisément ces liens que la science du XXIème siècle va devoir étudier si elle veut rester au service de la vie.

Loin des concepts cartésiens ayant abouti à la séparation du corps et de l’esprit, notre expérience quotidienne nous offre la preuve de la relation constante qui s’établit entre nos pensées, nos croyances, les émotions suscitées par celles-ci et les réactions de notre corps.

Pour s’en convaincre, il suffit d’imaginer qu’au moment où vous lisez ces lignes, vous apprenez que vous avez gagné une importante somme d’argent. Dans l’instant, vous sentirez grandir en vous une immense énergie, la vie vous paraîtra merveilleuse, vous échafauderez toute une série de projets, vous serez joyeux, vous aurez envie de bouger, de courir ou de danser. Les autres vous percevrons « lumineux » et « en pleine forme ».

Imaginons, au contraire, que vous apprenez le décès de votre meilleur ami. Immédiatement, vous aurez l’impression de vous videz de toutes vos forces, l’existence vous semblera absurde, vous vous sentirez confronté à un mur sombre, vous serez envahi pas une immense tristesse, vous serez prostré, fragilisé. Les autres vous trouverons « gris et terne » et, le lendemain, peut-être, vous serez cloué au lit avec une forte fièvre.

Au laboratoire de neurosciences de l’université du Wisconsin, Richard Davidson et son équipe ont montré que le simple fait de visionner des images déclenchant des émotions négatives comme la peur, l’anxiété ou la colère provoque une stimulation de la partie antérieure du cerveau droit, le cortex préfrontal droit.

Automatiquement, le système nerveux sympathique est stimulé. Celui-ci prépare notre
« réponse au stress ». Il en résulte une augmentation de la production d’adrénaline et de cortisol par les glandes surrénales. Le corps mobilise son énergie, ses forces musculaires et ses défenses immunitaires pour réagir par la fuite ou le combat.

La démonstration est faite : une pensée négative génère une émotion négative qui active le système nerveux du stress et met le corps en état d’alerte. Il existe donc une véritable continuité entre nos états psychiques et physiques. De la même manière, lorsque les images projetées par l’équipe de Davidson provoquent des émotions positives comme la joie ou l’enthousiasme, c’est le cortex préfrontal gauche qui s’active préférentiellement, entraînant une stimulation du système nerveux parasympathique.

Il s’en suit un relâchement des tensions corporelles, la mise en route des mécanismes de réparation et de récupération de l’organisme, et la stimulation des défenses immunitaires, en particulier les cellules NK (natural killer), sorte de gendarmes qui circulent dans le corps en permanence à la recherche de cellules « anormales », infectées ou cancéreuses.

Un fait paraît évident : la mise sous tension du corps engendrée par les pensées et les émotions négatives représente un atout pour notre survie. A condition toutefois que cette tension ne dure pas trop longtemps car, à la longue, des taux trop élevés d’adrénaline abîment le cœur et les vaisseaux sanguins, et un accroissement de la production de cortisol finit par provoquer un dérèglement du système immunitaire pouvant aboutir à l’emballement des réactions inflammatoires à l’origine de certaines maladies auto-immunes.

Sans compter que la mobilisation de l’énergie en vue de la fuite ou du combat empêche toute une série de fonctionnements normaux du corps et, à terme, fragilise l’organisme, le rendant plus sensible à la maladie.  Ainsi on estime que le stress chronique est impliqué dans l’apparition de 75 à 90% de toutes les pathologies.

Pathologies dont on se rend compte aujourd’hui qu’elles sont pour la plupart le résultat d’un déséquilibre de l’organisme engendré par un ensemble de facteurs : prédispositions héréditaires, mauvaise alimentation, toxiques de l’environnement, divers traumatismes et certaines tensions émotionnelles.

Ce qui est admis pour une maladie comme l’ulcère gastrique (causé par la présence d’une bactérie et un terrain défavorable dû au stress et à de mauvaises habitudes alimentaires en relation avec les tensions psychiques) commence à être envisagé pour de très nombreux autres troubles.

Ainsi les maladies rhumatismales, les pathologies cardio-vasculaires, la fragilité face aux infections (plusieurs études montrent que le fait d’être stressé prédispose à « attraper » plus facilement un rhume ou une grippe), et même le cancer. En effet, bien que l’on ne dispose pas encore de preuves formelles d’une relation de cause à effet entre les tensions psychiques et le cancer, certaines études attirent notre attention et invitent à la prudence.

Ainsi, des résultats publiés en 2004 dans la prestigieuse revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences indiquent qu’un stress chronique provoque un raccourcissement des télomères – sorte de capuchons protégeant l’extrémité des chromosomes – et, par conséquent, entraîne un vieillissement prématuré des cellules.

L’impact négatif du stress sur la santé incite de plus en plus de chercheurs à s’intéresser aux bienfaits des émotions positives. Apparues plus récemment dans l’évolution, celles-ci constituent sans doute un avantage évolutif pour les animaux que nous sommes.

En effet, si la peur et la colère sont indispensables pour notre survie, ces émotions négatives ne sont utiles que pour répondre à un danger réel ou prévoir certains risques à long terme. En revanche, des émotions positives comme le contentement, la joie ou l’enthousiasme permettent de se projeter dans un avenir serein et, du coup, économiser de l’énergie et préserver une meilleure santé.

Mains fleur

Plusieurs études, parfois réalisées sur des périodes de vingt à trente ans, le prouvent : les gens optimistes ont tendance à vivre plus longtemps et en meilleure santé que ceux qui se laissent envahir par le pessimisme. Apprendre à vivre dans le présent, ne pas se faire du souci inutilement pour des choses qui ne se produiront sans doute jamais, être capable de se réjouir du verre à moitié rempli au lieu de se lamenter à propos du verre à moitié vide.

Ce sont les propositions du courant de la « psychologie positive », actuellement encouragée par l’American Psychological Association. Car, la capacité de raisonner du cortex préfrontal (en particulier le gauche, impliqué dans la gestion des émotions positives) permet de prendre le recul nécessaire et, du coup, d’éviter de sombrer dans le piège de l’anxiété, du stress et de l’épuisement physique.

C’est tout un apprentissage. S’exercer à cette attitude positive semble provoquer de véritables remaniements du cerveau dans le sens d’une gestion émotionnelle plus équilibrée et, du coup, protège la santé psychique et physique des individus.

On sait aujourd’hui que le cortex préfrontal gauche est plus récent dans l’évolution du système nerveux que le cortex préfrontal droit. Or, le développement de l’embryon, du fœtus et du bébé retrace les différentes étapes de cette évolution. Il n’est donc pas étonnant que l’enfant doive attendre la maturation, plus tardive, du cortex gauche pour acquérir la capacité de relativiser ses émotions négatives.

Plus tard, devenu adulte, il développera sa réflexion, élaborera une philosophie, voire même des croyances religieuses, pour garder l’espoir face à l’adversité. Car c’est l’une des particularités de notre condition humaine, nous avons besoin d’échapper à l’absurde pour continuer à vivre.

« Avoir l’espoir ne veut pas dire que nous pensons que les choses vont se produire bien, mais que les choses auront un sens », a écrit Vaclav Havel. Attribuer un sens aux évènements de notre vie paraît essentiel à notre survie. Ainsi, de nombreuses études mettent en évidence un accroissement de la qualité des défenses immunitaires en fonction des croyances positives des individus. L’humour, la propension à se réjouir et la capacité de faire confiance.

Ce sont là autant d’atouts en faveur de la guérison, intervenant notamment dans cet effet étrange que l’on appel « placebo ». Une capacité d’autoguérison qui repose avant tout sur la suggestion et l’autosuggestion positive face à la maladie et à son traitement.

Source : Inrees

 

49 réflexions sur “Entre corps et esprit, une science du lien

  1. Je suis d’accord sur cette vision du corps et de l’esprit et sur le rôle des émotions qu’il ne s’agit pas de supprimer mais d’utiliser positivement dans l’harmonie avec la nature. Effectivement curieux siècle est ce siècle des Lumières où l’homme s’attribua la mission d’influencer, de contrôler et de dominer la nature considérée comme une ennemi. C’est bien ce que je constate dans mes articles (« notre existence a-t-elle un sens? »). La science a désacralisé le monde, mais elle a atteint ses limites. En effet, dans l’article que je rédige, on voit qu’entre science et religion on peut trouver les éléments d’un rapprochement. Mais la folie technologique et la soif du pouvoir, en particulier sur la nature ne seront-elles entièrement destructrices? Nos émotions qui font de nous des êtres humains seront-elles balayées par l’instrumentalisation de l’homme? Je pense qu’une apocalypse est proche, c’est à dire une révélation où la raison découvrira que l’essentiel c’est l’amour (de avec une nouvelle compréhension de la science, de la nature et de l’être. Je rêve ou je délire?

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    • Ni l’un ni l’autre, Jean-Michel, puisque dans vos articles, si bien documentés, vous démontrez non seulement les limites de la science mais surtout le fait qu’elle n’a plus peur de s’approcher du sacré et de le confirmer par les nouvelles découvertes.
      Bien sûr, les dangers de la folie technologique et de la soif du pouvoir sont entièrement destructrices et nous constatons leurs dangers tous les jours. Beaucoup d’hommes sont déjà instrumentalisés et vivent sous l’emprise de la peur et d’autres émotions négatives.
      Mais devons nous perdre l’espoir pour autant ? Vous parlez de cette révélation, que nous sommes nombreux à espérer, en contribuant à son avènement. Les consciences se réveillent et le changement est inévitable car nous sommes allés vraiment beaucoup trop loin…

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  2. Très bel article Élisabeth, je suis d’accord car je pense aussi que le corps et l’esprit sont très liés, et également que la pensée positive agit sur notre corps et santé. J’ai été malade pendant une période un peu longue et lorsque je me suis remise, je retombais malade fréquemment, cela enlevait beaucoup de ma joie de vivre et un jour un ami m’a dit de ne pas penser à la maladie mais de plutôt penser et croire à la guérison. Depuis ce jour lorsque je ne me sens pas bien, je pense positivement et cela fonctionne et je trouve que je me rétablie plus rapidement dans ce genre de cas, donc oui je confirme que la positivité est très nécessaire à notre survie.

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  3. Ma chère Elisabeth …
    Je témoigne personnellement sur la vérité de certains propos de ton article …
    En 1979 j’ai été diagnostiquée de la Maladie de Crohn(Beaucoup de cas du côté de ma mère )
    Une maladie inflammatoire du système digestif…Pour ma part l’inflammation se trouvait au niveau de l’iléon..Mère de jumeaux de 9 mois, c’était pas évident de gérer et la famille et la maladie pour laquelle j’étais hospitalisée aux 6 mois…En 1981, ce fut la dernière visite chez mon médecin. Je me plaignais à l’époque d’être toujours fatiguée et il m’avait dit :  » Vous ne serez plus jamais comme avant…..Comme les autres femmes…etc…  » … » La maladie prend votre énergie …etc… »….
    Ce fut le coup d’envoi pour me prendre en main complètement …
    J’ai arrêté les médicaments ( cortisone, antispasmodiques…etc. ) après un sevrage adéquat( très important )…J’ai changé mon alimentation. J’ai lu des bouquins sur la pensée positive. J’ai lu Marie-Lise Labonté …etc….et tous ces livres qui encouragent à l’auto-guérison…J’ai fait du yoga, taï-chi …etc…Je me suis disciplinée à la pensée positive quotidienne…et j’en passe …je pourrais écrire un bouquin …
    Il y a quand même eu des périodes difficiles, très difficiles …J’ai prié …Le frère André ( conseil de ma mère ) en autres, qui a guéri des milliers de personnes à l’Oratoire St-Joseph …:
    http://archives.radio-canada.ca/societe/religion_spiritualite/dossiers/1431/
    J’ai eu besoin de sentir qu’il me supportait ….

    Et depuis ce temps …Aucun signe de cette maladie …
    Je ne suis plus jamais retournée voir mon gastro entérologue jusqu’à l’année dernière…Par simple curiosité et parce que ma soeur a eu un cancer du rectum .. J’ai passé une endoscopie du colon et une partie du grêle ….
    Résultat ? ….Tout est magnifique …en santé …Ne reste que les cicatrices des ulcères …

    Voilà ….Je ne sais plus quoi dire d’autre que…. La Foi…est une puissance qui dort en chacun de nous, il faut l’utiliser…elle est là ….bien présente…
    Merci pour ton écoute …

    Tendresse

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    • Un immense merci à toi, pour la puissance de ce témoignage, effectivement, je crois que tu pourrais écrire un livre pour donner de l’espoir à ceux qui l’ont perdu. Un magnifique parcours d’auto guérison et un beau pied de nez à ce médecin qui t’a bien « cataloguée ».
      Et ton refus de rester dans cet état, ainsi que ton parcours de combattant forcent vraiment le respect le plus profond.
      J’admire surtout la profondeur de ta Foi qui t’a grandement aidé, j’ai visité le site du frère André qui est réellement une belle âme.
      Plus je te découvre, plus je suis émerveillée par toi, ton parcours, semé de tant d’épreuves et la force que tu en tires.
      Toute ma gratitude, chère Manouchka pour ce message de Vie et d’Espoir : « La Foi… est une puissance qui dort en chacun de nous, il faut l’utiliser…elle est là …. bien présente… » Ne l’oublions jamais.
      Ma tendresse la plus profonde

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  4. Synchronicités…j’ai lu cet été un livre absolument passionnant sur le sens psychologique et énergétique des maladies : « Anatomie de l’esprit » de Caroline Myss. A travers ce livre, on comprend que toute notre biographie est inscrite dans notre biologie, que la santé est un pouvoir individuel, et que l’on est le seul artisan de notre guérison ( ses 3 principes de base). Elle construit tout son livre sur le lien entre le judaïsme (les sefirôt), le christianisme (les sacrements) et l’hindouisme (les chakras). C’est un livre très enrichissant que je lis et relis.
    Merci Elisabeth pour ce choix de texte.♥

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    • Les synchronicités, ça commence à nous connaître :D. Merci à toi, Marylaure, je n’ai pas entendu parler de ce livre et je vais me le procurer d’urgence car je suis plus que d’accord avec les thèses que Caroline Myss avance. Et faire les liens entre ces trois sagesses est passionnants, encore une preuve que tout se recoupe.
      Bisous et grand merci pour ce conseil de lecture si passionnante.

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          • Oui, Elisabeth, j’ai lu ce matin un article, qui va t’intéresser. Dans la revue trimestrielle « Inexploré », une doctoresse en pharmacologie fait le lien entre le corps et l’esprit, et parle de la biologie des émotions. Très intéressant ces preuves scientifiques, dont certains ont besoin!, du lien entre le corps et l’esprit….
            Passe une belle journée.

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            • Je me réjouis, Marylaure car le nombre de scientifiques qui avancent ces thèses augmente, et aussi bien leur notoriété que les preuves qu’ils apportent confirment toutes ces hypothèses. Alors, il devient de plus en plus difficile de les nier, et ceux qui s’y opposaient farouchement sont privés de leurs arguments. Et comme tu dis, les personnes qui ont besoin de preuves pour y croire peuvent les trouver facilement.
              Merci et belle semaine à toi

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  5. S’exercer au positivisme, voilà une notion vraiment très intéressante, notamment pour les personnes pour qui penser positif n’est pas naturel. Je vais m’y mettre de ce pas… et reprendre plus sérieusement le yoga ! 🙂

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    • Heureuse pour tes bonnes résolutions, Biancat, effectivement, changer sa manière de penser, surtout pour ceux qui ne le font pas pour une raison ou une autre, est un exercice difficile qui nécessite la vigilance de quasiment chaque seconde…
      Mais rien n’est impossible, surtout si on le désire vraiment 😀

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        • La pensée est créatrice, aucun doute là dessus. Juste parfois, nos désirs conscients sont parasités par les choses enfuies dans l’inconscient, d’où l’utilité de découvrir ces blocages. Mais avec la volonté et le courage, nous arrivons toujours à nous reconnecter à nos forces intérieures et nos ressources.

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  6. Bonjour Elisabeth !
    Je suis certaine effectivement du lien du corps avec l’esprit.
    Il y a tant de maladies psychosomatique, qui passe inaperçu, qu’on traite à grand coup de médicaments alors qu’il faudrait traiter l’esprit. Je crois que nous sommes loin de savoir combien notre esprit est puissant !
    Tes billets sont très intéressant, merci Elisabeth, cette fois-ci je ne mets aucune objectif 🙂
    Très bon mercredi à toi Elisabeth !
    Bisous tendres

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    • Je dirais même, Fanfan, que toutes les maladies sont psychosomatiques car le corps ne fait qu’envoyer les signaux d’un mal-être et si ceux-là ne sont pas compris et traités, il est obligé de se manifester de plus en plus fort.
      Et comme souvent il est difficile de saisir la raison, qui peut être très profonde ou lointaine (comme la psychogénéalogie, dont je parle dans la réponse à Kleaude), la guérison est lente à venir.
      Et bien évidemment, dans nos sociétés, on commence à peine à admettre ce lien si étroit entre le corps et l’esprit et on continue à soigner l’effet et non pas la cause. Une chose est certaine, quand nous comprendrons cette énorme puissance de nos esprits, nous pourrons tous nous guérir car nous avons cette possibilité en nous.
      Merci à toi, gros bisous et belle fin de semaine.

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  7. Au-delà du sujet passionnant ici développé, j’aime beaucoup les illustrations associées au texte. Quand au sujet lui-même, je crois que ce n’est ni totalement l’un ni totalement l’autre. Par contre, je crois effectivement qu’une attitude positive et sereine aidera à guérir ou se rétablir plus vite. Je pense aussi dans une certaine mesure que cela peut non seulement être très curatif, mais aussi préventif. par contre, je ne pense pas qu’on puisse tout ramener à la pensée positive. Je crois qu’il y a aussi des cas inéluctables, des cas du sort ou des maladies tout simplement, qui viennent perturber une vie, peu importe l’attitude qu’on a. Mais on a toujours le choix dans l,attitude à adopter pour affronter tout ça. J’ai toujours cru qu’au delà de l’attitude, il y a une forte dose de chance en tout….
    Un sujet passionnant ici présenté!
    Amitiés

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    • Effectivement, Kleaude, l’article présente des choses d’une manière pas assez nuancée. Votre remarque quant à la possibilité de prévenir les maladies par une attitude positive et sereine est très juste mais quant au facteur chance, je serais plus dubitative.
      Bien sûr, des gens négatifs ne tombent pas systématiquement malades et les optimistes subissent ce que l’on pourrait appeler « les coups du sort ».
      Mais plus que la chance ou notre manière de nous comporter consciemment, il y a nos croyances profondes, souvent enfuies, voire méconnues qui provoquent ce que je nommerai les épreuves de la vie. Ces schémas de pensée peuvent être les nôtres ou provenir des héritages familiaux, de la psychogénéalogie, comme dans certaines familles, dont les membres répètent, même sans le savoir les mêmes maladies que leurs ancêtres au même âge.
      Bien sûr, nous avons toujours le choix quant à la manière de réagir mais là, encore, nos conflits psychologiques, nos blessures ou ce que Freud appelait « la pulsion de la mort » peuvent faire pencher la balance, même si apparemment nous faisons tout pour aller bien.
      Vous le nommez « la chance », je dirais plutôt la nécessité de résoudre nos conflits intérieurs, une chose est sûre, la pensée positive sans le profond travail sur soi et l’acceptation que nous ne comprendrons jamais tout ce qui nous arrive, sont les facteurs non négligeables dans nos vies.
      Merci d’aimer les images et d’apporter votre contribution à l’échange.

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  8. Il est vrai que depuis que je fais du Yoga, je sens beaucoup plus le lien entre mon mental et mon corps. A quel point il m’est difficile de lâcher physiquement la tête dans telle ou telle position par exemple.
    D’ailleurs, j’ai pris l’habitude après chaque cours de noter dans un cahier mes ressentis et questionnement qui en découlent…

    Mon rhume de ce jour qui m’a bloqué chez moi me pose donc question. Surtout parce que pour le moment, je n’ai pas la réponse… Mais je cherche.

    Merci à toi !

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    • C’est une très belle démarche, Mau et effectivement, le yoga est l’un des arts qui nous fait bien prendre conscience des blocages dans notre corps, qui souvent sont liés à nos difficultés psychologiques. Tu fais bien de les noter car cela te met sur les pistes intéressantes.
      J’ai aussi eu des difficultés avec ma tête et ce n’est pas pour rien… par exemple, bien que techniquement, je pouvais très bien effectuer la posture sur la tête, j’ai eu des blocages et j’ai su qu’ils étaient liés à « faire le Pendu », donc le lâcher prise…
      Intuitive, comme tu es, tu devrais trouver, bien sûr, il y a tous ces livres de décodage biologique mais peut-être, c’est justement un nettoyage du cerveau ou encore des sinus, vu que dans le yoga la respiration est primordiale.
      Merci pour ton beau témoignage…

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  9. ah, une belle analyse, de belles images. Cela semble tomber sous le sens que l’optimisme nuit moins à la santé que le pessimisme, mais parfois il est raisonnable de voir la réalité des choses pour être mieux armé pour les affronter.
    Que de fois on part à un rendez-vous sans crainte, et que des difficultés inattendues surviennent, et le choc est violent.
    Je ne crois pas non plus qu’on puisse gérer toutes ses émotions, mais qu’il faut parfois les laisser éclater, car le processus interne du corps régule. Celui qui n’éprouverait plus aucune émotion vivrait un enfer : je crois qu’il y a un cas, pour cause de destruction d’une partie de cerveau lors d’un accident.
    Il faudrait peut être aussi mieux connaître le cerveau, ces différents parties, et savoir où stimuler, je crois que c’est ce qui est fait avec l’électro-magnétisme.
    bonne journée

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    • Oui, entre l’optimisme et le pessimisme, le choix et apparemment vite fait mais, comme tu dis, il vaut mieux ne pas vivre dans la croyance béate que tout ira toujours bien. Juste savoir voir le bon côté des choses, même si c’est difficile par moment.
      Faire sortir ses émotion et ne pas les étouffer en soi (pour qu’elles ne nous étouffent pas à leur tour) est aussi une façon de les gérer.
      Un être sans émotions ne serait effectivement pas humain, il ne s’agit pas de s’en débarrasser mais juste de les vivre en conscience et les apprivoiser.
      Bien que les travaux scientifiques sur le cerveau sont très avancés, je crois qu’il y a une partie qui nous écharpera toujours et ce n’est pas plus mal, cela fait partie des possibilités des êtres humains qui dépasseront toujours la science.
      Merci, Ava et belle journée à toi

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