Pourquoi nos relations se dégradent-elles ?

Beaucoup de relations se dégradent. C’est un fait. Il est tellement courant que c’en est devenu banal… Et pourtant. Pourquoi tant de relations fondées, au départ, sur de « bonnes relations » finissent-elles par se dégrader en conflits, tensions, frustrations, séparations, ruptures, licenciements ?

Par quel mécanisme insidieux et invisible nos relations s’abîment-elles ? Est-il possible, malgré tout, de reconstruire nos relations ? Ce sont les trois questions auxquelles tentera de répondre cet article…

maman tigre

Pour répondre à cette première question, il est nécessaire de remonter au fondement même de la plupart de nos comportements. Autrement dit, d’où vient le fait que nous agissions comme nous le faisons ? La réponse tient en un mot : de la peur. En effet, le moment de notre naissance nous a plongés dans un traumatisme qui, depuis lors, nous hante et nous conditionne…

La naissance est loin d’être l’événement heureux que l’on imagine avec un certain romantisme, de notre point de vue d’adultes. L’être qui s’incarne quitte un monde chaud, protecteur, relativement constant (en température, en nourriture, en niveau sonore, en lumière) pour être projeté dans un univers inconnu, agressant, en permanent changement.

Il perd la fusion avec la mère et se retrouve dans un espace beaucoup plus vaste, où il se sent seul, la plupart du temps. Ce passage du monde intra-utérin vers l’au-delà (le monde des êtres incarnés) est vécue comme une perte, c’est-à-dire comme une mort. Et cet événement est associé à de la souffrance, à de la douleur… Ainsi, nous avons inscrit au plus profond de nos cellules l’équation suivante :

naître = passer dans l’au-delà = mourir = perdre (la fusion) = changer = souffrir

Depuis ce moment initial, nous avons tout mis en œuvre pour ne plus revivre cette souffrance. Nous avons donc mis en place une multitude de stratégies inconscientes pour éviter la souffrance provoquée par le changement, lui-même synonyme de perte et de mort…

L’intention inconsciente de la plupart de nos comportements n’est pas d’atteindre nos objectifs, de construire la relation, de respecter l’autre ou de nous faire respecter… L’intention permanente, prioritaire de nos comportements est d’éviter les conflits pour ne pas perdre la relation ; elle est d’éviter de se remettre en question pour ne pas perdre l’image que nous donnons de nous-mêmes ; elle est de tout faire pour ne pas perdre le contrôle sur les événements.

La peur de perdre ou de mourir domine la plupart de nos comportements, mais nous n’en sommes pas conscients… Nous avons encore l’illusion d’être libres, l’illusion de pouvoir choisir en conscience nos actes, l’illusion que la peur nous est étrangère… Alors que depuis longtemps, la peur du changement, de la mort et de la perte est aux commandes de notre existence…

Comment nos relations se dégradent-elles en jeux de pouvoir ?

Comment cette angoisse fondamentale se manifeste-t-elle dans nos comportements ? Et quelles conséquences a-t-elle sur nos relations ? Autant le dire tout de suite : les conséquences sont innombrables. Ce sont elles qui définissent ce que l’on pourrait appeler la condition humaine, avec tout son chapelet de névroses, de maladies, de misère et de guerres… Dans le domaine des relations interpersonnelles, retenons quatre conséquences principales.

1. La distorsion entre le message explicite et le message implicite

Par peur du conflit et de la rupture, nous n’allons dire ni ce que nous pensons, ni ce que nous ressentons, ni ce que nous voulons, ni ce que nous ne voulons pas. Si vous entendez : « Il y a, dans vos tableaux, une recherche certaine qui m’échappe peut-être un peu, mais que je trouve tout à fait intéressante » (ceci est le message exprimé, explicite), comprenez que votre interlocuteur n’apprécie pas du tout votre œuvre (message sous-entendu, implicite)…

Parfois, cette distorsion est beaucoup plus subtile. Une phrase comme « Je trouve cela inacceptable » cache très souvent des sentiments non exprimés : « Je suis très fâché »… Ou encore des énoncés du type : « J’ai un gros problème, je ne sais pas quoi faire avec mes enfants ce soir » sous-entendent tellement bien un « Veux-tu garder mes enfants ce soir ? » que nous ne sommes même plus conscients de cette distorsion. Il est vrai que c’est le message non-dit qui est souvent le plus fortement perçu par l’interlocuteur…

L’avantage d’une telle distorsion ? Dans tous les cas, je ne suis pas confronté à la réalité… En effet, si mon message passe et est correctement interprété par mon interlocuteur, la réponse favorable obtenue ne résulte pas de mon initiative (je n’ai effectivement rien dit de tel ou rien demandé), mais bien de la sienne… Si mon message ne passe pas, si je n’obtiens pas satisfaction, je pourrai toujours prétendre que je n’attendais rien… Nous retrouvons donc bien cette angoisse d’être confronté à la perte (de la relation ou de l’image de soi)…

2. La non prise de responsabilité de sa propre réalité

Une deuxième conséquence de l’angoisse liée au changement et à la perte se manifeste dans le fait que, très rarement, nous prenons réellement la responsabilité de notre réalité dans notre façon d’agir ou de parler… Nous préférons souvent dire : « Il faudrait penser à sortir les poubelles ce soir » ou encore « On devrait faire ceci »… plutôt que dire : « Je te demande de sortir les poubelles ou de faire ceci… ».

Plus caractéristique encore, les phrases du type : « Tu n’as pas envie d’aller au cinéma ce soir ? » plutôt que « J’ai envie d’aller au cinéma. M’accompagnes-tu ? ». Quand nous sommes pris en défaut, nous prenons rarement la responsabilité de nos actes en nous justifiant, en niant les faits, en les atténuant, en les relativisant. En cas de problème relationnel, notre première tendance est de souvent rejeter la responsabilité sur l’autre, sur un tiers absent.

Quand nous devons exprimer notre mécontentement à quelqu’un, combien de fois n’utilisons-nous pas l’avis ou le malaise des autres pour justifier notre intervention… L’avantage inconscient de cette non prise de responsabilité ?

Encore une fois, je ne suis pas confronté ni à la réalité de l’autre, ni à la mienne. En jouant en permanence à cache-cache avec l’autre, en atténuant mon discours, en dissimulant ce que je ressens vraiment, en étant aux abonnés absents de la relation, j’ai l’illusion d’échapper au risque de perdre la relation, donc de mourir symboliquement.

3. L’exercice de pressions psychologiques sur l’autre

Tigres lutte

Par peur de perdre quelque chose dans la relation (le contrôle, l’amour, la reconnaissance, l’image de moi, etc.), nous exerçons sans le vouloir des pressions sur nos interlocuteurs pour être sûrs d’obtenir ce que nous voulons. C’est ainsi que nous recourons fréquemment au chantage affectif, à la culpabilisation, aux reproches.

Nous mettons également l’autre devant le fait accompli, nous lui faisons sentir que nous ne sommes pas prêts à recevoir une autre réponse qu’une réponse favorable. Nous jouons des scénarios de victimes ou d’incapables pour obliger les autres à nous prendre en charge. Nous jouons aux dames patronnesses ou aux boy-scouts en imposant nos services, nos coups de main, même à ceux qui n’en veulent pas. Tout cela toujours par peur de perdre…

4. Les projets ou les attentes implicites par rapport à l’autre

Quatrième conséquence, et non des moindres. L’angoisse de perdre le contrôle, liée à la peur du changement va faire que nous allons nourrir des projets ou des attentes par rapport aux autres, mais sans jamais le leur dire. En gros, nous attendons que les autres se comportent comme nous pensons qu’ils doivent se comporter.

Autrement dit, si nous parvenons à leur faire faire, à leur faire dire, à leur faire penser ou encore à leur faire ressentir ce que nous voulons, leurs comportements et leurs attitudes ne peuvent que nous sécuriser et nous conforter dans un statu quo par rapport au réel… Nous nous prouvons donc à nous-mêmes que nous sommes capables de contrôler les autres, ce qui nous affranchit définitivement de l’angoisse du changement et de la mort.

Ces quatre caractéristiques constituent ce que la Dynamique Relationnelle Systémique (Dynarsys en abrégé) appelle une tentative de jeu de pouvoir. Pour que ces tentatives se transforment en jeux de pouvoir proprement dit, il faut et il suffit que l’autre alimente ou renforce le jeu du premier. Si j’accepte de subir les brimades de quelqu’un, je l’encourage à continuer…

Par contre, plus je résiste aux mêmes brimades, plus je les renforce également, en vertu du principe d’action et réaction bien connu des physiciens… Nous sommes donc dans un cercle vicieux et infernal où l’acceptation du jeu a le même effet que la résistance. Comme si nous donnions le pouvoir à l’autre d’avoir encore plus de pouvoir sur nous…

La relation est donc un phénomène très complexe, se vivant à trois niveaux de réalité simultanément. À noter que les théories de communication classiques (comme l’Analyse Transactionnelle, la Méthode Gordon, la Méthode ESPERE de Jacques Salomé, la Programmation Neuro-Linguistique) travaillent sur les deux premiers niveaux, tandis que les approches plus systémiques (thérapies systémiques, Dynamique Relationnelle Systémique) apportent des éléments d’action sur le troisième niveau… D’où leur complémentarité indispensable.

Comment rendre nos relations constructives ?

Avant de répondre à cette question, quatre remarques s’imposent.

Premièrement, guérir nos relations ou les rendre constructives ne se fait pas une fois pour toutes, car les conditions inconscientes qui nous ramènent vers les jeux de pouvoir sont présentes en permanence chez l’être humain… Tout au plus, peut-on conscientiser certaines zones d’ombre en nous… Tout au plus peut-on nettoyer les charges émotionnelles associées à la mémoire des événements. Il ne faut donc pas croire que l’on peut guérir définitivement…

Deuxièmement, dans la vision systémique de la Dynarsys, nous ne sommes jamais une victime innocente des jeux de pouvoir que nous subissons, à partir du moment où ces jeux se répètent. Car, comme nous l’avons vu, pour qu’une tentative de jeu de pouvoir fonctionne, elle a besoin d’être alimentée, renforcée par nos réactions. Nous sommes donc, à tout le moins, des complices involontaires de ce que nous subissons…

Troisièmement, cette notion de complicité involontaire recèle une opportunité intéressante. Le pouvoir que quelqu’un a sur nous dépend du pouvoir que nous lui donnons d’en avoir. En d’autres termes, son jeu a besoin du nôtre pour exister, pour trouver une réponse, un équilibre. Par conséquent, ce jeu d’équilibre d’action et réaction peut être désamorcé par une seule personne ! Cela ne dépend que de nous de ne plus subir le pouvoir des autres…

Quatrièmement, la complexité des relations est telle qu’aucune recette n’est efficace, surtout si celle-ci est appliquée sans avoir appris à décoder et à lire les phénomènes relationnels… En outre, l’omniprésence des jeux de pouvoir (ce fameux troisième niveau de la relation) rend certainement moins efficaces un certain nombre d’approches classiques de communication, qui elles ne traitent que les deux premiers niveaux de la relation… Un travail spécifique est donc nécessaire pour nettoyer la relation de ses pièges avant d’appliquer les règles de la communication…

C’est ce que cet article propose au travers des quelques principes généraux qui suivent.

1. Prendre 100 % la responsabilité de sa réalité

Biche-lama

Ce premier principe consiste à apprendre à parler vrai, en toutes circonstances. Exprimer ce que je ressens mais en l’assumant; reconnaître ce que j’ai fait et dit; demander clairement ce que je veux; expliciter ce que je pense sans avoir peur de la réaction probable de l’autre… Énoncé comme tel, ce principe n’a l’air de rien. Mais il exige à la fois intégrité, alignement, courage, honnêteté et conscience de sa propre réalité…

2. Prendre 0 % responsabilité de la réalité de l’autre

Tout aussi difficile est de ne pas prendre la responsabilité de ce que l’autre vit.  En d’autres termes, il s’agit de ne plus prendre l’autre en charge, de vouloir le sauver à tout prix, de culpabiliser pour ce qui lui arrive. Mais il ne s’agit pas non plus de jouer l’indifférence. C’est plutôt une attitude d’écoute, de reconnaissance de ce que l’autre vit sans intervenir tant qu’il ne nous le demande pas. Ce qui implique d’avoir une grande confiance en son propre potentiel de guérison…

3. Ne plus avoir de projet ou d’attente implicites par rapport à l’autre

Ce principe nous oblige à clarifier d’abord pour nous-mêmes ce que nous attendons d’eux. En faisant l’exercice, on s’aperçoit très vite que nous sommes peu précis dans ce que nous attendons de l’autre. Nous en sommes même souvent inconscients. Cela exige que lorsque nous demandons quelque chose à quelqu’un, nous soyons prêts à recevoir un refus autant qu’un accord.

Cela veut dire également, ne plus laisser l’autre deviner ce que nous voudrions qu’il fasse et qu’il dise… À l’inverse, il s’agit de cesser de deviner ce que les autres attendent de nous et d’apprendre à le leur demander au travers de phrases aussi simples que : « Qu’attends-tu
de moi ? ».

4. Écouter ses malaises comme indicateurs des jeux de pouvoir

Les jeux de pouvoir mettant en œuvre des pressions psychologiques, cela engendre assez rapidement des malaises chez les deux personnes en présence. Écouter ses malaises comme des alliés, c’est-à-dire comme des indicateurs d’un dysfonctionnement, est une des stratégies les plus puissantes pour reconstruire nos relations. Il est d’ailleurs très utile d’exprimer à l’autre son malaise, et l’inviter à analyser ensemble ce qui se passe dans la relation entre les deux…

5. Oser les confrontations constructives

À la différence d’un conflit, les confrontations manifestent la volonté réelle et explicite de grandir à travers le processus, de se respecter tout en respectant l’autre… Ce principe nous amène à apprendre à « provoquer » des confrontations dès qu’un malaise est ressenti, plutôt que de laisser pourrir une situation, en espérant que le temps arrange les choses.

Le principe de base à respecter pour que ces confrontations deviennent constructives, c’est de ne parler que de soi-même en prenant 100 % responsabilité de ses faits et gestes, et de parler de l’autre en décrivant objectivement ses comportements, sans jugements…

6. Apprendre à se respecter et à poser ses limites

Notre éducation judéo-chrétienne ne nous a pas appris à nous respecter nous-mêmes. Pour arriver à cela, il est impératif d’apprendre à identifier nos besoins, à les nommer et à poser les actes dans le principe de réalité pour que ceux-ci aient une chance d’être satisfaits.

Une bonne mesure est de réfléchir aux limites à partir desquelles les besoins ne sont plus respectés, et de les signaler à l’autre. Complémentairement, explorer les limites de ce qui est acceptable pour l’autre peut se révéler très constructeur à long terme, car ainsi, nous sommes sûrs que l’autre ne donnera pas de coups de couteau dans le contrat dès qu’il sera signé.

7. Tirer des enseignements de toutes les expériences

Tant la pensée orientale que systémique nous a enseigné qu’il n’y avait, dans la vie, ni échec, ni réussite. Il n’y a que des expériences par rapport auxquelles nous recevons des feed-back agréables ou désagréables. À partir de là, l’intérêt est de pouvoir retirer des enseignements de toutes les expériences relationnelles que nous ferons, pour nous enrichir et devenir encore plus performants demain, par rapport à hier… C’est ainsi que même en cas de rupture, la relation peut encore être constructive à travers ce qu’elle nous aura appris…

En conclusion, vivre au quotidien des relations constructives est possible. Mais cela exige une discipline et une conscience constantes, car les embûches se présentent tous les jours sur notre chemin. L’équilibre à atteindre serait plutôt à l’image de ces bicyclettes qui ne tiennent debout que tant qu’on pédale. La relation est quelque chose à réinventer à chaque instant, jusqu’à la mort… Et qui sait, peut-être même au-delà.

 

38 réflexions sur “Pourquoi nos relations se dégradent-elles ?

  1. Pingback: La communication, retrouver son bien être | caféanim

    • C’est un très beau chemin que tu as emprunté, Claudia et tes prises de conscience sont salutaires.
      Garde bien le cap de ton désir de devenir un être authentique qui, débarrassé de tous les schémas imposés réalise enfin son potentiel.
      Bravo et belle route à toi

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  2. Merci pour ces magnifiques photos, mes préférées étant les félins 🙂 Depuis que j’ai découverts l’analyse transactionnelle et dernièrement la communication non violente, je fais des petits pas réguliers. Le chemin est long et bien épineux, mais je suis contente d’avoir pris conscience de la nécessité de changer mon fonctionnement et surtout d’ôter de moi toutes les phrases négatives que notre éducation nous transmet via la religion 😦 qui est à mon sens l’opium du peuple. J’essaye de transmette en échangeant cet acquis, mais je suis toujours à me demander jusqu’où j’ai le droit d’aller face à l’autre? L’un de mes fils partage cette vision, l’autre est plus récitant. J’ai beau changer mon approche, il perçoit mes mots comme des intrusions dans sa sphère personnelle. Alors que je ne souhaite que les donner les moyens de vivre plus sereinement. En fait le plus difficile pour moi, est quand l’autre ne comprend pas mon approche et qu’il pense que je veux le pouvoir. Alors que je ne pense qu’échange pour adoucir sa vie

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    • Ravie qu’ils te plaisent, Claudianim, j’ai aussi une passion pour les félins 😀
      L’analyse transactionnelle et la CNV sont de très bons outils qui nous apprennent beaucoup de choses sur nous et permettent une bien meilleure communication. Bien sûr, le chemin est long, il est même le travail de toute une vie mais tu vois déjà les progrès.
      Surtout pour voir et ôter toute cette négativité, dans laquelle nous baignons, par les conditionnements que nous avons reçus.
      Ta question : « jusqu’où j’ai le droit d’aller face à l’autre ? » est très légitime et c’est tout à ton honneur de te la poser.
      C’est un processus très fréquent, quand nous commençons à changer et voyons les premiers résultats de notre travail, nous sommes si enthousiastes, que l’envie de partager avec le monde entier nous emporte.
      Mais le principe est : ne donner qu’à celui qui demande et qui est prêt à recevoir. Je comprends très bien ta frustration car, savoir que nous pouvons aider, surtout s’il s’agit de nos proches, et nous heurter à un refus violent est très déstabilisant mais tu ne peux forcer personne.
      Il nous faut respecter ses choix, son chemin et son rythme. J’ignore l’âge de ton fils, peut-être est il simplement dans une phase de révolte et quoi que tu dises, il le prendra mal ou tout simplement, il vous faut du temps.
      Tu commences à l’appliquer, alors, ne te décourage surtout pas, la communication non violente est efficace mais l’apprentissage peut être long.
      Il y a peut-être aussi d’autres difficultés entre vous, qui font qu’il réagit mal.
      Je sais que tu ne veux que son bien mais c’est ça, le plus difficile à admettre : l’autre est libre et il nous faut le respecter.
      Là, je parle dans l’absolu car l’éducation des enfants est un sujet à part mais la question du respect des différences, se posera toujours.
      Courage, continue, reste bien centrée en toi et sur ton travail et les choses s’arrangeront… sinon, il faut beaucoup de patience et d’acceptation.
      Merci pour ce beau témoignage de ton vécu.

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  3. bonjour Élisabeth …
    Quel article merveilleux qui décrit bien le cheminement a faire pour en arriver a vivre des relations vrai et non basés sur des jeux de pouvoir ..1 la prise de conscience 2 prendre 100 % la responsabilité de ta réalité apprendre a parler vrai dire ce que je ressens mais en l’assumant .reconnaître ce que j’ai fait et dit à 100% . exprimer clairement ce que je veux ,
    Et savoir accepter un non …
    J’ ai aussi beaucoup aimer la vidéo .. qui nous explique si bien que nous pouvons dire tout simplement non . Ce qui me frappe le plus … c’est comment le pas qui entraîne un réel changement peut paraître difficile a faire … mais une fois le pas fait il nous semble si facile ….

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    • Bonsoir Jeanne,
      Abandonner les jeux de pouvoir, pour vivre les relations vraies, est notre souhait commun et effectivement, toutes ces étapes sont à conscientiser et à réaliser. Il me semble que tu es bien avancée sur ce chemin car ce que tu dis sent bien le vécu.
      Effectivement, ce qui nous terrifie et nous semble impossible, une fois fait, nous donne un tel sentiment de légèreté et de satisfaction.
      Bien sûr, il est préférable de commencer par des petites choses mais pas à pas, nous y arrivons.

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  4. Merci de me faire découvrir Mr Jean-Jacques Crévecoeur. L’article est assez long à assimiler, mais il analyse bien la situation car la peur est un aspect important de notre être. On l’a de la naissance jusqu’à la mort. Elle dicte sans doute une grande partie de nos comportements. Comment rendre nos relations constructives? L’analyse est très intéressante et apporte des bonnes réponses qui peuvent être de très bons guides. Je crois néanmoins que les réponses sont en nous intuitivement si on sait avoir le détachement nécessaire et et obéir à l’amour qui nous anime. Il est vrai que cela demande beaucoup de travail sur soi et de temps. Tout ce que propose Mr Jean-Jacques Crévecoeur est donc un moyen d’aboutir à ce que l’amour divin devrait nous amener spontanément. En tout cas, merci pour cet excellent article.

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    • Merci à vous, Jean-Michel, comme d’habitude, votre analyse est très fine. Toutes les réponses sont en nous, si nous établissons ce lien avec l’essence Divine et gardons le détachement face à ce qui nous bloque. Mais, comme vous dites, un travail sur soi est long et les guides qui sont à notre disposition peuvent être d’une aide précieuse.

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  5. J’adore l’idée de comparer une relation à faire de la bicyclette, toujours en mouvement, dynamique avec des ralentis, un peu de sur-place, quelques accidents, des accélérations, des moments de pur bonheur. Ahhhhhh, j’adore la bicyclette.

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  6. Bonsoir Elisabeth,
    C’est un article que j’ai lu en deux fois, hier et ce soir.
    Hier soir, j’ai trouvé la partie que j’ai lue un peu pessimiste et je me suis dit que toutes nos relations n’étaient sans doute pas telles qu’elles étaient décrites par l’auteur.
    Ce soir, j’ai repris ma lecture à partir du passage suivant : »1. Prendre 100 % la responsabilité de sa réalité » et j’ai beaucoup apprécié les principes généraux évoqués afin de nous responsabiliser dans toute relation.
    Très bonne soirée à toi.
    Bises.

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  7. Bonjour Elisabeth !
    Je découvre par ton biais Mr Jean-Jacques Crévecoeur, que te dire ? !
    Que j’adhère complètement à ses écrits, ta publications est dés plus précieuse Elisabeth.
    Mais pour te dire cela, maintenant, il m’a fallut passer par la case souffrance…
    Je pense que l’erreur de ma vie est le trop grand respect de l’Homme et la peur de perdre l’autre, ainsi tu peux comprendre que j’ai fais toutes les erreurs noté dans cet article. Il m’a fallut beaucoup de temps pour comprendre, beaucoup de souffrance et un grand courage pour modifier cela.
    Maintenant j’ose être moi, je n’ai plus peur et surtout je vais bien mieux. La perfection je n’y suis pas, je pense même qu’il n’est pas facile d’y venir. Car de mon point de vue, je ne veux pas être dans une trop grande discipline, en effet je souhaite continuer dans la spontanéité de l’échange 😉
    Et puis rêveuse que je suis, j’espère toujours que l’Homme trouvera ses limites de lui-même, ceci afin que nous n’ayons pas à faire le gendarme dans nos relations…
    Par contre, je découvre totalement les conséquences de la naissance, très intéressant, merci Elisabeth !
    Très bon mercredi à toi avec plein de bisous ensoleillés 🙂

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    • Je suis heureuse de t’avoir fait découvrir ces écrits, effectivement, ils nous enseignent les principes de la relation saine, en insistant sur le respect de nous. Et si tu as eu le temps d’écouter la vidéo, tu as pu constater que Jean-Jacques Crèvecoeur a du accomplir un long travail, et que son enseignement s’appuie sur son vécu. Il a vaincu un cancer, c’est tout dire.
      La vie est ainsi faite, quand nous ne voulons pas comprendre ses leçons, elle nous fait passer par la case souffrance, non pas pour nous punir mais pour que nous changions.
      Je compatis à tes expériences difficiles mais puisque tu as déjà faite toutes les erreurs, tu connais le prix à payer. Et je te félicite pour ton courage car il t’en fallait beaucoup… mais le changement est visible et si bénéfique.
      Ne cherche pas la perfection, elle n’est pas de ce monde, et c’est une quête illusoire qui nous égare souvent. Reste toi-même, avec ta spontanéité, ta joie de vivre et surtout, garde tes rêves car ce sont ceux qui croient à une humanité meilleure qui la font avancer.
      Moi aussi, je crois que la naissance est le plus gros traumatisme de nos vies, il y a un très bon livre à ce sujet mais bien sûr, j’ai oublié le titre 😀
      Mais nous nous en remettons et c’est ce qui compte.
      Merci, Fanfan, j’embrasse tendrement, j’espère qu’il y aura du soleil demain aussi, la Nature est si flamboyante sous ses rayons.

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  8. Qu’il est long le chemin ! C’est assez rare, mais je me suis mis un lien direct pour y revenir de temps en temps, tant ce billet est éclairant sur nos peurs, nos contradictions et nos espoirs.
    Merci Elisabeth 😉

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    • Merci à toi, Thiébault, je suis touchée que tu aies gardé ce lien. Nos peurs, nos espoirs et surtout nos contradictions font une partie inhérente de notre nature mais déjà, les conscientiser et y travailler ne raccourcit pas le chemin mais l’éclaire.
      Surtout, si nous savons prendre de la distance et garder notre capacité de ne pas nous prendre trop au sérieux et là, tu excelles 😀

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  9. C’est toujours un plaisir de lire ou écouter Jean-Jacques Crèvecoeur …
    Il explique tellement bien nos mécanismes de transfert …
    Merci Élisabeth de nous apporter chaque jour des clés qui nous permettent d avancer avec plus de conscience et de justesse.
    Tes articles arrivent toujours à point !!
    Beaucoup de douceur pour toi Élisabeth. ♥

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  10. article passionnant on revient toujours à l’expression des besoins et des ressentis…mais avant d’en arriver à l’expression encore faut-il pouvoir accéder à tout cela à l’intérieur de soi…et débuter ce travail , ce dialogue intérieur avant de le projeter à l’extérieur….ce n’est pas simple pour beaucoup de gens d’arriver à cela et pourtant c’est passionnant de réussir à le faire …..s’exprimer sans peur dire les choses en s’aimant suffisement pour accepter une réponse négative ….parler au  » je  » , devenir responsable …quel chantier …mais c’est un beau chemin….un chemin qui vaut la peine …

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    • C’est très juste, Sandra, avant d’exprimer ses besoins à l’autre, tout un travail d’introspection est nécessaire, pour être au clair avec nos émotions, nos ressentis, voire nos blessures et manques. Sinon, le dialogue sera toujours faussé par les projections, attentes et les filtres déformants. Si nous arrivons à maintenir ce dialogue intérieur, dans l’amour et le respect de soi, nous n’aurons plus peur de demander et le « non » ne nous blessera pas. Nous aurons aussi le courage de refuser ce qui ne nous convient pas.
      Un vrai chantier mais surtout, comme tu dis, un beau chemin qui vaut la peine…

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  11. Merci Elisabeth pour cet article. C’est clair et complet. Les 7 principes ainsi résumés sont à lire à relire…à imprimer même!!! L’un ne va pas sans l’autre, pas l’un plus important que l’autre. Je dirais que le 1 est le fondement pour suivre les autres car on a besoin d’être honnête, intègre, authentique avec soi-même et avec l’autre, être vrai.
    Petit à petit, tout cela s’intègre dans mon quotidien!!!
    Tendresses à toi.

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    • Être honnête, intègre, authentique avec soi, et avoir le courage de ses opinions est la base de toute communication véritable.
      Je ne crois pas que tu aies besoin d’imprimer, Marylaure, tu pratiques déjà ces principes 😀
      Bisous tendres

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      • Oh c’est gentil Elisabeth, j’essaye de les pratiquer et un petit rappel transcrit remet parfois les pendules à l’heure quand on se fait déborder par les émotions, par exemple!!!
        Passe une douce journée.

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        • Ce n’est pas pour te flatter, Marylaure, je suis sincère car au fil de nos échanges, je commence à te connaître. Certes, les rappels sont toujours utiles car, humains que nous sommes, nous pouvons nous décourager ou nous laisser déborder par nos émotions. L’essentiel est de garder le cap.
          Belle fin de semaine à toi, bisous

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