Frédéric Lenoir : « Le message de Jésus est oublié »

Aucun débat médiatique sur les religions n’a lieu sans lui. Philosophe, sociologue et historien, Frédéric Lenoir est aussi l’un des auteurs d’essais et de romans historico-philosophiques les plus lus, et sa première pièce de théâtre a caracolée en tête des spectacles parisiens. Derrière ce succès, un homme de foi, profondément marqué par Socrate, Jésus-Christ et Bouddha, qui poursuit son cheminement spirituel loin des dogmes.

Christ en Gloire

Psychologies : Vous habitez rue de l’Abbaye, à Paris, le clocher de l’église Saint-Germain-des-Prés vous sert de paysage et votre appartement est l’ancienne bibliothèque d’un monastère : c’est une fixation, chez vous, le religieux !

Frédéric Lenoir : Non, je vous assure que c’est un pur hasard. Chaque fois que je cherche un appartement, je tombe sur ce genre de lieu. C’est le religieux qui me poursuit ! (Son téléphone sonne : un carillon monastique.)

Et ce choix de sonnerie, c’est aussi un hasard ?

C’est la seule que je trouvais supportable sur mon téléphone. Mais c’est vrai que j’aime le son des cloches.

Dans votre ouvrage, vous réunissez trois figures sans grand rapport entre elles, sinon qu’elles sont dans « l’air du temps » : Socrate, Jésus et Bouddha. Pourquoi ?

Parce que ce sont les trois maîtres de vie qui ont le plus marqué mon cheminement personnel. Ce sont trois rencontres que j’ai faites entre 13 et 20 ans, et auxquelles je dois d’être devenu celui que je suis aujourd’hui.

Comment les avez-vous découverts ?

Ma première rencontre a eu lieu avec Socrate, lorsque j’ai lu Le Banquet de Platon (Flammarion, GF, 2007). Je devais avoir 13 ou 14 ans. Cela m’a donné envie de lire d’autres œuvres de Platon, et c’est ainsi que je suis tombé sur le récit de la mort de Socrate. Qu’un homme puisse dire, au sujet de ceux qui le condamnent à mort : « Ils peuvent me tuer, mais pas me nuire », j’ai trouvé cela bouleversant.

Cela m’a fait réfléchir sur la grandeur de l’âme humaine et m’a incité à m’interroger sur ce qu’il y a de plus essentiel dans l’existence : est-ce l’argent, le plaisir des sens, la réussite sociale, la vie familiale, l’amitié, la liberté intérieure ? Dans un deuxième temps, j’ai été amené à découvrir le bouddhisme à travers diverses lectures. J’ai aussitôt été frappé par les enseignements très concrets du Bouddha, qui rejoignent ces mêmes questions fondamentales. Enfin, j’ai découvert Jésus vers 20 ans.

Pourquoi si tard ? Vous avez pourtant été élevé dans la religion catholique…

Oui, mes parents étaient croyants et pratiquants. Mais pour eux, la foi était surtout l’ouverture aux autres ; ils aidaient plein de gens, certains ont même habité un temps chez nous… Cela m’a donné une bonne image du christianisme, mais, en même temps, il y avait le catéchisme et ses définitions toutes faites qui me paraissaient absurdes. À l’âge de 10-12 ans, j’ai cessé d’aller à l’église. La philosophie et le bouddhisme ont pris le relais dans mes interrogations existentielles.

Jusqu’au jour où, ayant décidé d’aller méditer quelques jours dans une ancienne abbaye cistercienne en Bretagne, je suis tombé sur l’Évangile selon Saint Jean. Comme celles de Socrate et de Bouddha, les paroles de Jésus m’ont percuté. Mais plus encore : Jésus m’a touché au cœur. Ce fut une émotion foudroyante. J’ai pleuré pendant des heures sans savoir pourquoi. C’est pour cela que je peux dire : « Je suis chrétien. »

abbaye-cistercienne

Chrétien, mais dans un syncrétisme…

Pas au sens d’un mélange incohérent. Je parlerais plutôt de synthèse, c’est-à-dire que j’établis une hiérarchie entre ces différents messages. Le bouddhisme m’apporte une certaine philosophie de l’existence, il m’enseigne le détachement. Socrate est plutôt un éveilleur. Il m’apprend à rester humble. Quant à Jésus, c’est une présence qui m’habite.

Comment cette « synthèse » se pratique-t-elle ?

J’essaye de commencer ma journée par un quart d’heure de méditation. Cela procure un calme mental et une liaison du corps et de l’esprit qui m’aident, ensuite, à prier. Je fréquente peu les églises. Je suis esthète, et le manque de beauté dans la liturgie me heurte.

Puis, souvent, je ne ressens pas assez d’authenticité chez les prêtres et les fidèles ; j’ai l’impression que tout cela est très mécanique. Il n’y a guère que dans les monastères que je me sente bien. Il m’arrive d’y passer quelques jours, et c’est à chaque fois un vrai ressourcement. J’aime aussi les messes orthodoxes, plus vivantes. Les chants et la décoration me touchent : l’encens, les icônes…

Vous avez une approche très individualiste de la religion !

Que voulez-vous ? Je suis un fils de mon temps !

La religion a aussi une fonction sociale : comme le dit son étymologie, elle consiste à se « relier » – pas seulement à Dieu, mais aux autres croyants.

Je ne nie pas cette dimension collective, et je comprends que beaucoup de gens aient besoin de partager leur foi. Moi-même, quand il m’arrive d’être au milieu d’une assemblée où je me sens bien, j’en suis très heureux. Mais cette émotion collective, je peux aussi la ressentir en allant à un concert ou à un match de foot.

Elle surgit un peu partout dès que les individus sont reliés les uns aux autres par quelque chose qui les dépasse. Mais ce n’est pas cette émotion que je recherche. Comme la philosophie, la religion intervient dans ma vie dans le cadre d’une quête personnelle de sens et de mieux-vivre.

Entre certaines déclarations du pape et les conflits interreligieux, il semble plus confortable de s’afficher aujourd’hui « chrétien solitaire » plutôt que catholique pratiquant, non ?

Ce n’est pas du tout par facilité ! Si j’étais véritablement lié à l’Église et attaché à ses dogmes, j’affirmerais sans honte que je suis catholique… quitte à dire que je ne suis pas toujours d’accord avec le pape. Mais je ne me sens aujourd’hui catholique que par l’éducation que j’ai reçue – que je ne renie pas – et par ma fréquentation des grands mystiques, comme Maître Eckart, Jean de la Croix ou Thérèse de Lisieux.

Je suis sans doute davantage protestant dans ma manière personnelle de vivre la foi et orthodoxe dans ma sensibilité liturgique. Et j’essaye surtout d’être un disciple du Christ, même si je suis très loin d’arriver à mettre son enseignement en pratique !

Vous êtes-vous posé la question d’une vocation religieuse ?

La vocation de prêtre ne m’intéressait pas du tout, mais j’avais une attirance pour l’absolu. Tout en poursuivant mes études de philo, je suis allé vivre dans le monastère où venait de rentrer mon meilleur ami, et j’ai aussi vécu dans un ermitage pendant plusieurs mois. Ce fut une expérience aussi forte que difficile, dont je suis revenu en comprenant que je n’étais pas fait pour cela. J’ai besoin de moments de solitude, mais je suis aussi un être de communication qui a besoin de se relier aux autres par la sensibilité, l’affectif.

En fait, votre démarche est plus spirituelle que religieuse.

Tout à fait. Pour moi, toutes les grandes voies spirituelles et philosophiques conduisent à un but commun : arriver à vivre pleinement sa vie, sans fermeture. Nous sommes tous marqués par des peurs, des angoisses, des blocages émotionnels liés à notre histoire personnelle.

« Tout est souffrance », dit le Bouddha. L’essentiel est que ces souffrances ne nous incitent pas à nous replier sur nous-mêmes, dans la peur de l’autre et de la vie. Pour moi, l’essence de la vie spirituelle, c’est de nous apprendre à dire oui à la vie, à accepter tout ce qui vient, afin de vivre pleinement, plutôt que de survivre. Et tout le chemin de la vie, c’est de passer de la peur à l’amour.

On dirait que vous parlez de la psychanalyse…

J’ai fait une psychanalyse ! Il y a une quinzaine d’années, pendant cinq ans, suite à mon divorce. Ce travail a été un moment de prise de conscience important. Mais, sur le plan thérapeutique, ce qui m’a le plus apporté, ce sont les stages de gestalt-thérapie et de rebirth que j’ai effectués ensuite.

J’ai revécu des émotions douloureuses refoulées – y compris des épisodes de ma vie embryonnaire. Mais si j’ai fait tout cela, c’était toujours dans le cadre d’un travail socratique de connaissance de soi. J’ai toujours suivi ce chemin spirituel sans savoir où il me conduirait, mais en cherchant sans cesse à évoluer, à mieux me connaître et à me transformer. Avec un esprit critique très prononcé, mais sans jamais fermer la porte à l’intuition, au cœur, à l’imaginaire.

En quoi l’approche spirituelle que vous défendez pourrait-elle tous nous aider aujourd’hui ?

Messe ortodoxe

Deux systèmes sont en train de montrer leurs graves insuffisances : le système matérialiste mercantile et le système religieux dogmatique. Le premier peut se renouveler, notamment par des actes de consommation plus modérés et solidaires.

Quant à la seconde crise, elle invite non pas à inventer une nouvelle religion, mais, je pense, à revenir aux sources. Par exemple, les Évangiles sont un trésor qui n’a pas pris une ride, alors que le discours de Benoît XVI est usé jusqu’à la moelle et ne répond pas aux vraies attentes spirituelles de nos contemporains.

N’est-il pas risqué de se lancer seul sur ce chemin ?

C’est une question d’équilibre. Il est important d’avoir des guides et parfois de s’inscrire dans une communauté. Mais il me semble aussi important de savoir quitter la sécurité des certitudes, du clan qui nous rassure… Il faut prendre de la distance vis-à-vis de ce qui nous a été inculqué afin de s’approprier la religion au fil d’un discernement personnel. Sinon, on risque de s’endormir dans la reproduction de gestes religieux extérieurs qui n’aident en rien l’individu à aller au bout d’un travail sur soi.

Cela fait de l’individu le fabricant de sa propre spiritualité…

Je dirais plutôt l’auteur ou le créateur de sa propre vie. Exister est un fait, vivre est un art. J’ajouterais que si l’individu est fondamentalement seul dans sa quête, il a toujours besoin des autres pour avancer, partager, communier. La spiritualité doit surtout nous permettre d’apprendre à aimer, et cela ne peut se faire sans les autres.

Mais on s’est tellement habitués pendant des siècles à penser qu’être chrétien, c’est être baptisé et aller à la messe, que l’on en a presque oublié le cœur du message universaliste de Jésus, qui est l’amour d’autrui et la recherche personnelle de la vérité. Peu importe, ensuite, la culture religieuse à laquelle on appartient.

Chacun de vos livres, essais ou romans, se vend à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires dans le monde, votre pièce de théâtre affiche complet… Quelle est la clé de votre succès ?

Peut-être est-ce tout simplement parce que la quête que je mène depuis plus de trente ans est en phase avec les attentes actuelles. Nombreux sont ceux qui recherchent autre chose que ce que la société mercantile ou les institutions religieuses leur proposent. Il y a la recherche d’une vie bonne et juste, qui peut passer par un travail psychologique ou différentes rencontres philosophiques et spirituelles.

Vous êtes donc plutôt optimiste…

Je suis un optimiste tragique. L’être humain se comporte souvent de manière égoïste, voire cruelle, mais chaque individu a en lui des forces de bonté qui ne demandent qu’à s’exprimer. Je crois vraiment que nous pouvons aller vers une civilisation qui accepte la richesse de la diversité, dans un humanisme profond. Le vrai clivage n’est pas entre les croyants et les incroyants, ou entre le monde occidental et le monde musulman. Il est entre ceux qui respectent l’être humain et ceux qui ne le respectent pas.

Anne Laure Gannac pour le magazine Psychologie

http://www.fredericlenoir.com/

46 réflexions sur “Frédéric Lenoir : « Le message de Jésus est oublié »

  1. Bonsoir,
    C’est par le blog de Manouchka qui me suit et que je suis aussi, que je parviens ici à vous lire, et cet interview avec les questions de Psychologie Magazine et réponses de Frédéric LENOIR m’interpellent quand à l’aspect religieux et celui de la spiritualité que je rejoins par la foi, une foi vivante et vibrante, par l’Amour de Dieu qui remplit tout et est en tous.

    Je partage simplement ceci : Dieu n’est pas une religion, IL EST vivant, éternel, sans commencement ni fin, Alpha et Oméga, et c’est l’Évangile qui vient nous le révéler dans Son incarnation par Jésus-Christ Lui-même, manifestant l’Amour par un acte que personne tant philosophes que sages et autres n’ont jamais égalé : Dieu mourant sur la croix en sacrifice pour prendre la dette du péché de l’humanité sur Lui, en faisant la réconciliation avec Lui-même par le sang de Jésus-Christ, ouvrant ainsi Le Chemin, nous révélant La Vérité, et nous offrant Sa Vie..

    Il peut y avoir beaucoup de « jésus » dans le monde, de maîtres, guides, prophètes, etc, ayant une certaine « spiritualité », cependant un seul est Dieu, un seul se donne en sacrifice, un seul accepte ces souffrances indicibles et l’abandon et rejet de tous par Son obéissance à Dieu alors qu’Il est pur et parfait, sans péché, et ainsi offre à l’humanité la possibilité de recevoir le pardon et de se réconcilier avec Dieu, Jésus-Christ mort crucifié, Jésus-Christ Ressuscité, Jésus-Christ glorifié, et Jésus-Christ Seigneur qui est vivant et possède tout pouvoir dans les cieux, sur la terre, sous la terre, dans les lieux infernaux et bien au delà et au dessus de tout.

    Je suis disciple de Jésus-Christ, je l’ai rencontré le 07 Mars 1987, voyez cela fait bientôt 27 ans dans quelques jours, Il m’a touchée et c’est révélé à moi dans un moment de ma vie de très grande détresse, dans un moment de perte, de deuil…
    C’est à ce moment là qu’Il m’a parut le plus proche, très clairement dans mon extrême sensibilité et souffrance, cependant à ma portée, m’ouvrant les yeux le coeur l’âme et l’esprit à Sa présence, à Sa divinité et à Son Amour.

    Je ne puis pas tout écrire maintenant ici, le miracle opéré en moi par Sa paix qui surpasse toute intelligence humaine, et, l’intime conviction que je suis une chrétienne vraie et authentique de mon temps, à ma place et à mon époque, pourtant je ne suis pas une femme religieuse, ni d’aucune obédience religieuse, ni catholique, ni protestante, ni évangélique, ni d’aucune religion dogmatique de ce monde, légaliste, lois, dogmes, traditions religieuses ne sont pas pour moi, des lois qui placent l’Être dans la mort au lieu de la vie, n’ajoutent rien à l’avancement de la foi dont le coeur humain dans toute son essence a besoin, et je puis par la grâce de Dieu qui se manifeste à ma vie témoigner de cela, au présent, et dans tout le cheminement de vie de mon Être.

    C’est pourquoi je le partage avec vous tous et toutes, sans crainte, car véritablement Jésus-Christ est La Réponse à toute l’humanité, et sa vie l’a démontré sans faille dans le respect de chacun qui s’est laissé rencontrer par Lui, de Son Vivant, comme depuis Sa mort et Sa résurrection.

    Que La Paix soit avec vous!
    Très sincèrement bien à vous,

    ANNIE

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    • Chère Annie,
      Je suis si touchée par votre message, rempli d’un amour immense, d’une foi profonde, vivante et vibrante, et de la confiance que vous mettez en notre Seigneur. Vous en parlez d’une manière si émouvante…
      C’est merveilleux, ce signe de grâce où Il est venu vous trouver, dans un moment sombre de votre existence… Cela me fait penser à sa descente aux enfers car, dans son immense miséricorde il vient consoler ceux qui souffrent, afin de leur redonner l’espoir et les soutenir par son amour.
      Il a d’ailleurs dit dans les Évangiles : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades ».
      Comme vous, je me définis comme une chrétienne, et seul le message des Écritures, non déformé par les dogmes des religions me parle et il n’apporte que l’Amour, la Paix et la Liberté.
      Merci pour ce beau commentaire, j’ai vu votre blog et j’y reviendrai avec joie…
      Bien à vous, dans la paix et la reliance

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      • Chère Elisabeth,

        Je vous remercie pour ce retour si merveilleux de votre part sur mon commentaire et témoignage de vie.

        Je suis ravie de trouver votre témoignage qui me rejoint aussi très profondément, et lire comme Jésus-Christ et Sa Parole sont Esprit et Vie au delà de toute frontière que l’homme peut dresser à quelque niveau que ce soit.

        Oui, Jésus est venu pour les affligés, les malades, les blessés, les rejetés, les abandonnés, hommes femmes et enfants, veuves et orphelins, mal-aimés, séparés et divorcés, égarés de ce monde, marginaux , drogués, homosexuels, en crise sans repères d’identité, et Il entend le malheureux lorsqu’il crie, Il répond à toutes nos détresses, Il ne dédaigne pas un coeur contrit et meurtri, Il ne juge pas ni ne condamne comme les religions le font, Il voit le fond du coeur et connais tout de notre vie, avant même que nous ne soyons nées et formées Il nous aime déjà depuis toute éternité : comment accepter une telle grâce, un tel don immérité?
        Comment accueillir Son Amour si ce n’est par Son toucher et Sa révélation dans notre coeur?
        Comment accueillir et aider notre prochain si ce n’est par cette même vision de l’autre qu’Il a su approcher bien avant nous et nous communiquer par les Écritures?
        Lui La Parole faite chair, Le Logos, qui s’abaisse pour nous sauver et nous relever dans qui nous sommes c’est-à-dire l’Être et non pas enfermés dans des rôles et clichés.
        IL nous rend Libre!

        A très bientôt de continuer à partager ensemble sur la foi en Jésus-Christ!

        Bien à vous, que la Paix soit avec vous! 🙂

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  2. j’ai grandit dans la religion catholique …celle-ci en était une héritée, mais tout comme lui j’ai découvert le Jésus qui m’as touchée a l’âge de 33 ans et celui que j’ai découvert a fait de moi une chrétienne dans mon cœur et dans mon âme , ««celui qui a dit le royaume des cieux est en vous »et moi aussi celui qui m’as touché je l’ai rencontré dans l’évangile surtout celle de Jean .
    Et non parles sermons ,
    avant j’étais une catholique plus jeune une pratiquante (par peur ) ensuite une non pratiquante , je crois que les religions avec tous leurs dogmes et leurs règlements on n’ entend vraiment plus le si beau message et pour moi il n’appartient a aucune religion autre que celle que chacun vit avec son Dieu et le contact conscient qu’il établit avec lui.
    voici un poème qui est monté quand j’ai fait cette rencontre.
    Ton trésor.
    Tout le monde cherche le chemin.
    Toi si tu crois que tu l’as trouvé.
    Et que de tout ton cœur.
    Tu acceptes que l’autre prenne un autre chemin.
    Continu sur ton chemin tu as trouvé tes yeux.

    Tout le monde cherche l’amour.
    Toi si tu crois que tu l’as trouvé.
    Et que de tout ton cœur.
    Tu acceptes que l’autre soit aimé aussi.
    Ce que tu as trouvé se nomme charité.

    Tout le monde cherche la vérité.
    Et si tu crois que tu l’as trouvé.
    Et que de tout ton cœur.
    Tu accepte que l’autre la possède aussi.
    Ta vérité elle a été prouvée

    Tout le monde cherche la justice.
    Si tu crois que tu l’as trouvée.
    Et que de tout ton cœur.
    Tu accepte que l’autre soit justifié.
    Ta justice elle te libèrera.
    Quand tu auras trouvé en toi le pain qui apaise toutes les faims, l’eau qui apaise toutes les soifs.
    Et que tu seras convaincu que chacun le possède aussi au fond de lui.
    Ce que tu as trouvé c’est peut-être ton christ intérieur.
    Et ton plus grand trésor.
    Jeanne D’Arc.
    Écrit en 1982 dans un des plus grand tournant de ma vie.
    Un de 360 degrés.
    A une croisée de chemin.
    Il est monté en moi comme une inspiration.
    Je n’en avais gardé à ce moment-là aucune copie mais ces mots sont toujours restés gravés en moi.

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    • Toujours émerveillée par cette rencontre que tu as faite avec Jésus, à l’âge très symbolique de 33 ans…
      Tu sais que Christ est mort à cet âge et en numérologie, 33 est un Maître Nombre qui symbolise l’amour christique… immense mais marqué par la souffrance.
      Et tu étais à un de plus grand tournant de ta vie où tout a basculé.
      L’église ne nous inspire plus depuis longtemps, ses dogmes trop rigides, les sermons qui nous menacent des feux de l’enfer et toutes ces notions des péchés qui nous plombent, au lieu d’élever l’âme.
      Le royaume des Cieux est en nous et il suffit d’ouvrir son cœur à cet amour immense, qui n’appartient à aucune religion… puisque le Divin nous habite, si nous établissons un contact conscient.
      Merci, Jeanne D’arc pour ton magnifique poème, un véritable trésor que tu partages avec nous… comme toujours, il fait monter en moi une émotion si intense

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  3. Merci Elisabeth, car grâce à toi j’ai découvert cet homme dont j’ai acquis un des ouvrages récemment. Je ne l’ai pas encore lu, mais son titre, « L’Âme du monde », et les quelques passages que j’ai lu en le feuilletant m’ont convaincue de l’acheter. En lisant cet interview j’ai la confirmation que c’était un bon investissement. Je me retrouve beaucoup dans son cheminement et ses « mentor », jusque dans l’âge de ses compréhensions et sa vision de l’humain et de la spiritualité! 😉
    C’est bon de voir que d’autres ont également confiance dans l’humain et en sa capacité à faire les bons choix.

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    • C’est un beau livre et tu seras sûrement contente de l’avoir acheté, Sophia. Et quelle belle synchronicité qui m’émerveille toujours, d’autant que tu te retrouves dans le parcours de Frédéric Lenoir. Dis, tu étais drôlement précoce aussi 😀
      Tu connais la signification de ton prénom : la sagesse…
      Oui, c’est bon de se retrouver parmi les gens qui croient aux mêmes valeurs… merci à toi

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  4. Vous dite «  Mais cette émotion collective, je peux aussi la ressentir en allant à un concert ou à un match de foot.«  J`ai été une 15 ans impliquer dans la religion à faire du bien autour , sens croire vraiment en Dieu, Mais a croire que les gens que je fréquanteaint étaient bon. et c`était vrai, ils était bon.
    Pourtant les gens qui mon donner la vie , surtout l`homme, pratiquait la messe…….
    Haujourd`hui, … je crois qu`il y a de bonne personne, Mais les animaux sont les plus sur…
    Une phase que j`ai entendu si souvent ,que le diable voulait même pas de moi, imaginé Dieu.
    Désolé c`est aller me chercher ma peine . désoler mais j`avais le gout de me dire

    Damoiseau56

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    • En réponse à damoiseau56.
      Si le diable ne veut même pas de toi, c’est sûrement que tu portes en toi trop de bien pour lui!! 😉
      Je ne connaissais pas l’histoire de Frédéric Lenoir, et ai juste un livre de lui que je n’ai pas encore lu. Mais apparemment son cheminement ressemble au mien et ce que j’en ai appris, c’est que comme lui je suis persuadée que chaque être « a en lui des forces de bontés qui ne demandent qu’à s’exprimer », et c’est le dénigrement qui nous empêche de les exprimer qui nous fait souffrir. Vois-toi avec bienveillance et compassion, et guéris-toi en transformant avec patience et amour tes souffrances et tes faiblesses, en t’appuyant sur tes propres forces. Le problème de la religion c’est qu’elle nous pose en victime et nous culpabilise, implorant le pardon et attendant le sauveur. La spiritualité et la philosophie nous pose en auteur de notre propre vie, et nous permet d’évoluer car chacun est alors son propre sauveur. Il découvre alors les ressources inestimables dont il dispose pour cela, et c’est très motivant! 😉

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  5. Il y a beaucoup d’espoir dans cette façon de vivre sa spiritualité. J’ai le sentiment depuis quelques temps, qu’un basculement est en oeuvre et cela se clarifie vraiment ces derniers mois. Il n’y a pas si longtemps lorsque je parlais religion avec des amis, il y avait très vite des antagonismes, du mépris et des raccourcis faits de part et d’autre. Et depuis un certain temps, j’observe que de plus en plus de personnes tempèrent leurs propos et se ré-approprient la spiritualité en tant que savoir être mais surtout en tant qu’expérience plus individuelle, et quelque part une expérience plus profonde et authentique. Bien sûr, il n’y a pas de spiritualité sans partage, sans mise en pratique dans nos relations quotidiennes..mais il y a un rapport à soi qui est en train de changer. Peut-être que mon entourage me ressemble aussi…mais je ne sais pas, j’ai vraiment le sentiment que ça bouge et que ça bouge vite ! De l’enfant qui a besoin d’être pris par la main, d’avoir des repères pour vivre sa foi, on entre dans une forme de maturité où l’on devient des êtres spirituels plus conscients et en recherche active du Christ en nous. Bref je pourrai dire 1000 choses sur cette interview, j’aime tant cette façon qu’il a d’associer ensemble ces 3 sages, grâce à lui j’arrive à faire la synthèse, car bien qu’élevée dans la religion protestante je me sens proche des 3 par différents aspects.. et je me suis beaucoup éloignée des dogmes dans lesquels j’ai été élevée…enfin voilà, merci pour cette belle interview que j’ai dévoré d’une traite 😉

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    • Comme toi, Minosoa, j’ai le même ressenti…
      Peut-être, effectivement, nos entourages nous ressemblent mais je sens aussi que les gens sont dans une recherche plus profonde et que ce basculement des consciences est en train de se produire.
      Nous nous libérons des dogmes qui nous pèsent et faisons le retour aux sources des sagesses anciennes pour : « se ré-approprier la spiritualité en tant que savoir être mais surtout en tant qu’expérience plus individuelle, et quelque part une expérience plus profonde et authentique ».
      Et la base de tous les enseignements authentiques coule de la même Source.
      Et comme tu dis, nous arrivons à une sorte de maturité, qui nous permet de choisir les vérités qui nous font avancer en toute liberté, conscience et justesse.
      Oui : « Il y a beaucoup d’espoir dans cette façon de vivre sa spiritualité »…
      Très touchée par ton beau témoignage, merci

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  6. Très bel interview. Le problème avec la plupart des religions, c’est qu’elles ont mis la quête du divin à l’extérieur de nous…avec des représentations et des images, pour bien nous embrouiller l’esprit, et nous endormir!!! On s’est beaucoup éloigné de l’enseignement de Jésus, dont le coeur est pour moi l’amour de soi d’abord, puis d’autrui.
    Tendresses.

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    • Merci, Marylaure, d’évoquer cet aspect si important de la foi. Oui, cela fait longtemps que les religions nous égarent, pour mieux nous tenir sous leur pouvoir et nous faire croire, que sans elles, nous n’atteindront pas le Divin, qui effectivement, est à l’intérieur de nous, depuis toujours.
      Cela me fait penser à cette belle légende hindou où les dieux se demandent comment cacher le Divin, pour que l’homme ne le trouve pas…
      tu la connais sûrement.
      Mais vu, que les églises se vident, tandis que les gens sont plus que jamais à la recherche de leur propre spiritualité, nous revenons aux bases et au vrai enseignement de Jésus, qui a toujours parlé de cet amour que tu évoques.
      Tendres bisous

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      • Oui Elisabeth, je connais cette belle légende hindoue, elle m’est venue à l’esprit quand j’ai écrit mon commentaire….nous avons tous un trésor caché au fond de nous.
        Je te souhaite de belles fêtes de fin d’années dans la douceur, la tendresse et la sérénité.
        De coeur à coeur.

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  7. Elisabeth…J’ai vraiment aimé beaucoup…beaucoup…beaucoup, cet article …
    C’est comme si ma propre âme m’avait parlé …
    Des mots qui touchent le fond de l’Être …
    Qui prennent le Coeur …et le réchauffent ..!

    Merci
    Tendresse
    Manouchka

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  8. Je l’ai tout d’abord découvert tout à fait par hasard par un de ses romans (sur le Mont St Michel), puis par un deuxième…et de fil en aiguille j’ai lu tout ce que je trouvais de lui. C’est un homme de bien, une belle âme.

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  9. Frédéric Lenoir est un auteur que j’aime beaucoup…je vois que nous avons les mêmes lectures !
    Je souhaitais publier quelque chose sur lui dans les prochains temps…et tu m’as devancée…(tu as bien fait !).

    Bonne journée !

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    • Mais, chère Licorne, tu as vu que nous sommes souvent synchrones et publions les articles semblables… alors j’espère que cela ne t’empêchera pas de le faire. Nous avons les mêmes lectures mais des approches différentes et je serai heureuse de te lire.
      Belle journée 😀

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  10. C’est vrai, la religion dogmatique n’est plus de notre temps. C’est à cause d’elle et de l’intolérance qu’elle engendre que les athées considèrent aujourd’hui les croyants comme des grenouilles de bénitier sans cervelle. J’ai lu récemment sur facebook un statut qui disait que croire en Dieu était à peu de choses près comme croire au Père Noël et j’ai trouvé cela extrêmement méprisant. Alors que vraiment croire en Dieu est bien autre chose qu’assister mécaniquement à des offices et ne pas se poser de questions. C’est quelque chose que l’on ressent, un peu comme quand on tombe amoureux. Est-on stupide et idiot lorsqu’on tombe en amour ? Tiens, ça m’a donné envie d’en faire un prochain billet… Douce soirée à toi Elisabeth.

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    • Ton commentaire est d’une grande justesse, Biancat, merci. Lors de mon passage parmi les journalistes, j’ai souvent entendu, que je devais être vraiment paumée et malheureuse pour s’accrocher à de telles bêtises.
      Il y a effectivement beaucoup de mépris, du jugement et de l’intolérance dans de tels propos et les gens ne font plus la différence entre « des grenouilles de bénitier sans cervelle » et ceux, animés d’une foi profonde.
      Je crois aussi, que nous sommes tous à la recherche du « plus grand que nous » mais qu’aussi bien les déviances des églises, que la perte de toutes les valeurs, font que ceux qui l’ont perdue dénigrent les personnes en recherche.
      Et ta comparaison avec le fait de tomber en amour (ou je dirais s’élever) est belle… j’attends ton billet avec impatience.
      Douce journée à toi

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  11. J’aime le chemin de Frédéric Lenoir. Je me retrouve beaucoup dans ce qu’il dit. Comme il le dit, on peut faire le chemin tout seul. Eviter les gourous et autres prêcheurs est indispensable. Mais le risque de s’égarer est grand c’est comme pour la science il faut avoir ses propres de vérité et accepter quand la petite voix dit « attention »! En tout cas, j’aime sa démarche qu’il dit individualiste, mais qui est empreinte d’honnêteté et de sincérité.

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    • Je crois, Jean-Michel, que même si nous nous faisons accompagner sur le chemin par différentes personnes et que nos croyances nous influencent, le véritable travail ne peut être effectué que par nous-mêmes, dans la profondeur et la sincérité de nos cœurs.
      Certes, nous nous égarons et cela peut même faire partie du cheminement mais justement, si nous apprenons à écouter cette petite voix de notre âme, elle nous « recadrera » toujours. Et Frédéric Lenoir a beaucoup expérimenté, en s’imprégnant des différentes sagesses, avant de définir les fondement de sa foi. Et je comprends que vous vous retrouviez dans ses paroles car vous avez toujours cherché et continuez encore.
      Sa démarche n’est individualiste, que dans le sens de l’affranchissement des dogmes, sinon il demeure dans l’ouverture, l’honnêteté et la sincérité.

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  12. J’ai bien aimé ce texte.
    Le temps avance et les idées avancent,
    est-ce toujours dans le bon sens ?

    « Lorsque nous sommes présents à chaque instant,
    le passé s’enroule doucement derrière nous
    et l’avenir se déroule lentement devant nous. »

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  13. Je l’ai découvert par le livre  » Petit traité de vie intérieur  » et je le retrouve ici, cohérent avec ce qu’il est : une personne ouverte à l’autre, à la vie et à la spiritualité. Il semble plus profondément ancré dans la religion que ceux qui suivent les dogmes à la lettre, ceux qui agissent par automatisme. C’est assez  » drôle  » qu’il tienne des propos proches de ceux de Tarik Ramadan ( dont j’avais aussi parlé ). Tarik et Frédéric tiennent le discours d’un retour aux sources, à la spiritualité qui est la base de la religion. C’est donc à travers ce regard que leurs discours et leur vision s’ouvre à l’autre, à quiconque, car ils ne se formalisent pas. C’est une foi personnelle emprunt d’une grande spiritualité avec un amour de l’Homme, du pacifisme et du cheminement qu’est la vie.

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    • C’est une bien belle description du personnage, merci, Samuel. La cohérence et l’intégrité sont les valeurs essentielles, comme vivre en accord avec sa foi et sa justesse intérieure. Les dogmes sont devenus si sclérosants, qu’il est difficile d’y adhérer et ceux, qui les suivent à la lettre ne doivent pas beaucoup se questionner au quotidien.
      D’ailleurs, beaucoup de gens qui se cherchent, retournent aux sources des religions, aux bases, telles qu’elles étaient, avant d’être déformées par les institutions. Tarik Ramadan en est un des exemples.
      D’ailleurs, je préfère les non-croyants, qui agissent avec amour, compassion et le non jugement, aux fameuses « grenouilles du bénitier ».
      Et de nos jours, le cheminement personnel est bien plus important que ce que l’on essaye de nous imposer car il demande beaucoup de force intérieure, de justesse et de discernement.

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