Jacqueline Kelen : La beauté est une manifestation privilégiée de Dieu

On connaît sa plume -elle a publié une trentaine d’ouvrages -, on ne connaît pas la femme. Le livre de Jacqueline Kelen, Divine Blessure, donne le prétexte pour passer de l’autre côté du rideau. Quelle femme se cache derrière cette « guerrière de l’absolu » ?

Nouvelles Clés : Quelle petite fille étiez-vous ?

Jacqueline Kelen : Je me retourne rarement sur le passé. Je n’ai, en particulier, aucune nostalgie ni de mon enfance ni de mon adolescence. Pour moi, l’existence commence à être intéressante à partir de trente ans. Avant, tout n’est qu’imitation et balbutiement. Je n’ai pas non plus l’esprit de famille, les liens du sang m’importent peu.

Dès l’enfance, je me sentais une ascendance non terrestre, beaucoup plus précieuse. Mes parents me confortaient en disant : « cette petite ne nous ressemble pas, ce n’est pas nous qui l’avons faite » ! (Rires). J’étais une enfant solitaire et heureuse de l’être. Je lisais énormément. J’annotais et commentais mes Babar !

Il me semblait que j’avais déjà mille ans, que je venais de bien plus loin que du jour de ma naissance. Cette sensation m’étonnait. Je suis également née avec la grâce de la foi, cette confiance totale dans la bonté de Dieu. Par chance, la religion ne me l’a pas fait perdre et, malgré de nombreuses épreuves, je n’ai jamais douté de cet amour total venant de la divinité. J’avais une passion pour l’étude.

C’est, du reste, le génie de la tradition hébraïque : les juifs interrogent inlassablement les textes, les commentant, car il en va de la liberté humaine. Il me semble que les catholiques devraient étudier et se cultiver davantage, au lieu de répéter des formules et de se contenter des réponses du catéchisme.

N. C. : Quelles relations aviez-vous avec vos semblables ?

J. K. : Grâce aux livres, j’ai très vite rencontré des personnages immenses comme Ulysse et Don Quichotte, des auteurs d’envergure tels Platon, Chrétien de Troyes, Dante ou Giordano Bruno. Je me suis dit : « Ma famille, ce sont les artistes et les philosophes, les grandes amoureuses, les personnages héroïques. »

Ce sont eux mes contemporains. Mais cela a créé une coupure irréversible : je me sens souvent éloignée des gens de notre époque. Adolescente, en regardant les humains marcher dans la rue, je me faisais cette réflexion étrange : « Il y a peu d’êtres vivants »… Pour ma part, je vivais avec le Christ, mais aussi avec les chats, les fleurs, les rêves, les poètes. Je me suis très tôt sentie oiseau de passage, exilée en ce monde.

N. C. : Comment et quand est née votre attirance pour les mythes ?

J. K. : J’ai suivi une formation de lettres classiques qui m’a permis de rencontrer très tôt les mythes fondateurs de l’Occident. Mais le chemin s’est fait progressivement et l’étude des mythes s’est accompagnée de la lecture incessante et passionnée des mystiques – égyptiens, tibétains, chrétiens, soufis ou juifs,… Tous me nourrissaient et m’éblouissaient. Tous parlaient d’une même saveur de Dieu et convergeaient au sommet.

J’étais attirée par cette pointe de la pyramide. Le langage des sages et des mystiques est universel dans sa diversité, contrairement au langage unique de la mondialisation qui réduit et appauvrit. À leur façon, les mythes sont inépuisables, éternellement jeunes, parce qu’ils sont reliés à la Source. Il en va ainsi de toute parole prophétique.

N. C. : Quels sont les premiers mythes que vous ayez rencontrés personnellement ?

J. K. : Je ne me destinais pas à l’écriture mais à l’enseignement. La vie en a décidé autrement. Deux sujets se sont imposés à moi, en songe : Salomé et Marie Madeleine. Je fus d’abord fascinée par les récits de David face à Goliath, de Judith et Holopherne ou encore de Salomé avec Jean Baptiste. Ce thème de la décapitation m’intriguait et me troublait, j’ai mis quelque temps avant de comprendre qu’il s’agissait d’un rituel d’initiation, avec passage du seuil, soumission du mental, coupure irréversible…

En travaillant sur ce sujet, je me suis retrouvée en plein mythe du Graal ainsi que dans la littérature alchimique : la tête coupée, caput mortuum (ou tête de corbeau), désigne en effet l’Œuvre au noir, première phase de l’œuvre alchimique… Pour me libérer de ces images, pour les éclairer aussi, je me suis mise à écrire, bien que ce projet soit resté inachevé.

N. C. : Vous avez écrit une trentaine d’ouvrages, dont certains sont traduits jusqu’au Japon ou en Corée. La femme, son mystère et sa vocation reviennent toujours…

J. K. : Mon second rendez-vous personnel avec les mythes s’est fait à travers le personnage de Marie Madeleine. Élevée dans la religion catholique, on me l’avait présentée comme une prostituée et une pécheresse repentie. Or, les poètes et les peintres la montraient comme une reine…

Je ne comprenais pas où avait eu lieu la scission et j’ai cherché du côté des Évangiles apocryphes, très difficiles à trouver à l’époque, car interdits par l’Église de Rome. Dans ces lectures, j’ai rencontré une femme de lumière, éveilleuse, une femme qui avait part à la Connaissance spirituelle.

Dans les Évangiles officiels, Marie de Magdala garde le silence, mais dans les Évangiles secrets, elle transmet une parole prophétique, c’est-à-dire impérissable, toujours verdoyante, une parole qui fait danser les montagnes… Alors jeune éditeur, Marc de Smedt a eu un véritable coup de cœur pour mon manuscrit et l’a publié en 1982. Je lui en garde une immense gratitude. Marie Madeleine a le rôle difficile, sans cesse contesté, d’éveiller le cœur de l’homme et c’est, pour moi, la nature profonde de la femme. Inlassablement, celle-ci doit parler et témoigner dans sa chair de l’amour. De cet amour qui se rit du temps et de la dégradation, qui est connaissance et ouverture à l’infini.

N. C. : L’amour, celui qui « élargit l’espace de notre tente », pour paraphraser Isaïe, est votre grand thème…

J. K. : C’est la question essentielle et la source de toutes choses !… Aujourd’hui, trop de femmes ne cherchent plus l’amour mais un homme dans leur vie. Aimer fait peur, c’est une expérience qui envahit tout l’être, le bouleverse, le déborde et le dépouille. Comme le disait Thérèse d’Avila : « L’amour est dur et inflexible comme l’enfer »…

Ainsi, Marie Madeleine croit absolument et aime absolument. Il n’y a pas ici de demi-mesure. Elle aime Jésus jusqu’au bout, même lorsqu’il est bafoué, trahi, agonisant et défiguré sur la croix. Elle est fidèle à cet amour, follement fidèle. Comme elle, j’ai le sens de l’amour total, donné une fois pour toutes. Si l’amour vient du cœur, s’il est mieux qu’un sentiment, un engouement et un désir physique, il dure par-delà le conflit, la séparation, le trépas. Aimer est une grâce et une gravité.

Mais prendre le risque de l’amour, ce « beau risque », comme le disait Socrate à propos du mythe, agrée aux cœurs libres.

Une femme, tout particulièrement, devrait inviter à cette aventure chevaleresque et à cette passion qu’est l’amour. Quand on considère le code de le Fin’Amor (parfait amour) des XXIe siècle, quand on lit les poèmes et les romans courtois du XIIe et XIIIe siècles ainsi que les récits mystique des Fidèles d’Amour persans, c’est toujours la Dame – une femme « sage et belle », autant dire éveillée – qui inspire et oriente chevaliers et troubadours dans leur quête.

La Dame est la manifestation d’un amour infini, céleste, elle en est aussi la médiatrice.

Toute femme devrait être consciente de ce rôle souverain. De nos jours, on a tendance à oublier que l’amour humain est d’abord une union mystique des âmes et des esprits. Ensuite seulement, et comme de surcroît, l’union des corps peut s’accomplir, tels un cantique et une prière.

En s’affairant uniquement dans le sexuel, notre époque a tout inversé et tout saccagé ! Selon le Fin’Amor, né en pays d’Oc, les amants courtois vivent le « long désir », une approche infinie où jouent les affinités du cœur et des rêves : ils ont tout le temps puisque l’amour est éternel ! Dans cet art d’aimer – qui n’est pas révolu – il y a toujours trois présences : l’homme, la femme et le mystère de l’amour. Il y va de notre honneur de nous rendre digne de ce mystère, de nous affiner, de nous élever jusqu’à lui. Pour ma part, je vais au combat sans relâche pour sauver la beauté et le mystère de l’amour. C’est ma tâche de « guerrière spirituelle » qui consiste à répondre de l’Amour en un monde qui le profane et le crucifie…

N. C. : Vous dénoncez la façon dont le monde abîme l’amour, mais vous allez plus loin : dans votre  ouvrage, Divine Blessure, vous faites un éloge de la blessure qui rend vivant. Le ton de votre livre est totalement à contre-courant de vos contemporains qui essaient, par tous les moyens, de se soustraire à la souffrance…

J. K. : Beaucoup d’auteurs ou de conférenciers parlent de réconcilier le masculin et le féminin. Les mythes me proposent autre chose, d’ordre vertical : l’union entre ma nature mortelle, humaine ; et ma nature immortelle, divine. Cette tâche qui nous est impartie ouvre une blessure en nous, nous rappelant une blessure ancienne, ontologique. Or, précisément, profondément, cette blessure est ce par quoi le fini peut s’ouvrir à l’infini. Aussi, je trouve beau de se sentir blessé, c’est-à-dire imparfait, en marche, empli de soif.

Aujourd’hui, par crainte d’être accusés de dolorisme, nous refusons tout sens à la souffrance et toute valeur à l’épreuve. Nous voulons être indemnes, protégés de tout. Nous oublions que nous sommes mortels, limités. Vivre est un risque permanent et passionnant, une aventure pleine d’imprévus. Tous les héros des mythes naviguent sur des mers déchaînées, traversent des forêts peuplées de brigands et de monstres, découvrent des territoires inconnus, hostiles… La vie nous demande confiance, ardeur et humilité. Il n’y a pas de chemin de maturité sans épreuves. Celles-ci sont autant de portes, autant de rencontres qui nous forgent et nous enseignent.

Pour moi, une « belle vie » ne consiste pas en une succession de bonheurs, de plaisirs ou de gratifications. C’est une vie remplie de toutes sortes d’expériences, de souffrances comme d’espérances, c’est une vie intense, entière. Avoir une « bonne vie », c’est tout embrasser, ne rien rejeter, c’est avoir envie de tout bénir, de tout serrer sur son cœur…

N. C. : Votre vision de la vie est à la fois passionnée et apaisée. Êtes-vous détachée de toute peur ?

J. K. : Je m’interroge peu sur la peur, probablement parce que, depuis l’enfance et grâce à une vie solitaire, j’ai développé mes qualités de courage et de vaillance. Cela permet de faire face aux épreuves et je n’en ai pas été dépourvue ! Je n’ai en particulier pas peur de la mort. Je l’ai frôlée de très près à trente-cinq ans. Cette expérience m’a allégée, délivrée. Devenir vivant me paraît bien plus important ! La planète se dégrade, le bateau coule. S’il est nécessaire que certains hurlent pour attirer l’attention sur le drame qui s’annonce, il est pour moi plus important de s’interroger sur « que sauver ? ».

N. C. : Quels désirs vous animent, vous tiennent debout ?

J. K. : Je suis un être de désir, portée par le désir lui-même ! Nicolas Flamel parlait du « désir désiré », qui est entièrement gratuit, sans objet, pure flamme. Notre époque est contradictoire : elle est partagée entre la satisfaction immédiate des désirs que nous propose la société de consommation et la méfiance à leur égard, dans le sillage d’un bouddhisme à l’occidentale. Aucune de ces deux attitudes ne me convient.

Je me sens une femme qui brûle et qui est brûlée – par l’amour, par l’étude, par la beauté et la douleur, par les rencontres aussi… Il est important de ne pas passer à côté des grandes rencontres, de ne pas s’y dérober, qu’elles s’avèrent heureuses ou pas. Elles sont peu nombreuses sur le chemin. C’est la raison pour laquelle, en amitié, je fais souvent le premier pas. La rencontre exige attention et disponibilité, elle est une élection. La petite fille que j’étais adorait les surprises et aujourd’hui encore, j’aime l’inattendu, tout ce qui peut surgir et surprendre.

N. C. : Henri Gougaud, qui fréquente les contes depuis des dizaines d’années, avoue avoir des « contes amis » auxquels il reste toujours fidèle. Avez-vous des « mythes amis » ?

J. K. : Certains personnages, comme la reine de Saba ou Shéhérazade, me sont chers, mais il est un mythe celtique du Moyen Âge qui contient tout pour moi, c’est celui de Mélusine.

Il y est question de l’amour et de son lien au mystère, au secret, à la dignité, à la solitude. C’est l’un des rares mythes qui évoquent l’histoire conjugale. En effet, le mythe s’intéresse à la quête de soi, non aux formes sociales et temporelles.

Ainsi, une fois le héros réalisé, libre à lui d’être ermite, marié ou en communauté. De même, les notions de maternité et de paternité sont rarement évoquées. La femme-fée Mélusine illumine l’existence de son époux, Raymond de Lusignan. Elle lui a promis de le rendre heureux et prospère, riche et respecté de tous, mais le mariage repose sur un pacte : elle demande une journée pour elle seule, le samedi.

Cette condition est judicieuse : l’amour n’est ni la confusion ni la promiscuité, et la vie conjugale doit respecter, et même révérer, le secret et la solitude de chacun des époux. Notre époque se déroule sous le signe de la collectivité, mais l’aventure de conscience, de la quête spirituelle, ne peut se vivre que sous le signe de la singularité.

Un jour, assailli par le doute, le seigneur Raymond de Lusignan rompt l’interdit du samedi et cherche à surprendre le secret de Mélusine. Un peu plus tard, il tiendra des propos insultants à son égard. Mélusine, qui veillait sur cette distance d’étrangeté, d’émerveillement entre eux, va déployer ses ailes et quitter Raymond pour toujours.

Leurs adieux, inépuisables, me font toujours monter les larmes aux yeux. Ils ne se combattent pas l’un l’autre ni ne se déprécient, comme on a tendance à le faire lors d’une séparation, mais, au contraire, ils se chantent et se remercient pour tout ce qu’ils se sont apportés l’un à l’autre. Les êtres nobles se séparent sans renier l’amour, ils se quittent mais l’amour ne les quitte pas…

Je me demande : si certains personnages des mythes se haussent à ce niveau de relation, pourquoi nous, au XXIe siècle, n’en sommes-nous pas capables ? La réponse est terrible : nous n’en avons pas envie ! La perfection, le perfectionnement nous effraient. Au début du XVIIe siècle, John Done, le grand poète métaphysicien anglais, s’interrogeait : « Pourquoi ne meurt-on plus d’amour ? » C’est la question que je me pose.

Nous sommes mendiants de l’amour et en même temps, nous sommes si avares de signes de tendresse, de gestes affectueux. L’amour ne paraît plus essentiel aux mortels. C’est peut-être pour cela qu’ils restent mortels !

Propos recueillis par Anne Ducrocq pour la revue Clé

Un site où vous trouverez de nombreux interviews audio et vidéo de Jacqueline Kelen :

http://spinescent.blogspot.fr/search/label/Jacqueline%20Kelen

40 réflexions sur “Jacqueline Kelen : La beauté est une manifestation privilégiée de Dieu

  1. Pour moi, c’est un ravissement de lire ce texte. Je retrouve le sujet qui me passionne, les grands mythes de l’humanité, envisagés sous une forme que j’aime beaucoup. Elle sait en tirer de la substance pour sa vision de l’être et de l’humain. Je partage aussi sa vision de l’amour dont j’ai fait une partie de la devise de mon blog: « l’amour c’est l’essentiel ». Bref, c’est une femme merveilleuse que je vais essayer de connaître mieux. Merci Elizabeth pour ce partage.

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    • Je connais votre intérêt pour les grands mythes de l’humanité, Jean-Michel, et vous en tirez aussi de belles leçons, surtout celle de l’amour qui est notre essence. Et Jacqueline Kelen sait le placer à son niveau le plus élevé.
      Merci pour votre ravissement.

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  2. « Toute femme devrait être consciente de ce rôle souverain. De nos jours, on a tendance à oublier que l’amour humain est d’abord une union mystique des âmes et des esprits. Ensuite seulement, et comme de surcroît, l’union des corps peut s’accomplir, tels un cantique et une prière. »
    J’extrais ce passage alors que tout résonne, tu t’en doutes bien Elisabeth 😉
    Il me faut vite lire la vie de Marie Madeleine…
    Je t’embrasse,
    Emmanuelle

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  3. Wow, quel personnage que cette Jacqueline Kelen ! Et quel discours franc et éclairé ! En tout cas je suis bien d’accord avec son assertion ‘Il n’y a pas de chemin de maturité sans épreuves’, ce n’est pas le confort qui fait avancer, j’en ai fait l’expérience 🙂

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    • Je le sais, Biancat, c’est ton parcours de vie, dont tu as fait le chemin de conscience, qui te permet de confirmer que la sagesse, la maturité et surtout la capacité d’aimer véritablement s’acquièrent par les épreuves surmontées.

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  4. merci pour cette belle découverte 🙂 j’ai découvert marie madeleine a travers un livre de jean-yves le loup et cette femme m’a transportée, son parcours, est une invitation à nous réconcilier avec un le féminin sacré ….un beau chemin …lumineuses pensées

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    • J’ai également redécouverte Marie-Madeleine à travers le livre et les vidéos de Jean-Yves Leloup et comme toi, j’ai été transportée par cette grande initiée, la personne la plus proche de Jésus, à qui il a légué son enseignement le plus secret.
      Elle fait partie de toutes ces figures féminines oubliées ou reléguées au second plan, alors que ce sont des gardiennes du sacré et les initiatrices de l’homme. Il est grand temps de leur rendre leur place véritable.
      Merci, Sandra, tu sauras marcher sur leurs pas…
      Bisous tendres

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      • merci ma douce elisabeth 🙂 tu vas me faire rougir ….tu aimeras peut-être ce livre  » les femmes mystiques  » de audrey fella chez robert laffont.ça fait du bien d’avoir des figures féminines si inspirantes ..;et je compte parmi elles aussi. des bises sandra

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        • Ce livre est sur la liste de mes lectures, merci de me le rappeler, Sandra. Je crois que nous, les femmes, avons un grand rôle à jouer dans la transformation de la société, pour toutes les raisons que j’ai évoquées.
          Merci de si bien remplir le tien, tu n’as pas à en rougir, puisque c’est une belle destinée, souvent difficile, tu le sais…
          Gros bisous, ma douce

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  5. Merci pour ce partage Elisabeth. Je rebondirai sur la dernière phrase. Une certaine forme d’amour a sans doute plus que jamais déserté notre monde lorsque l’on voit les différents groupuscules extrémistes de tous bords défiler pour manifester leur haine envers leur prochain. Il y a quelque chose qui gronde et qui est de cet ordre là. Seul l’amour tel qu’il est décrit ci-dessus permet d’aller vers l’autre et d’éviter dans cette peur de l’autre, les dérives dont nous sommes les spectateurs.

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    • Merci à toi, Gaïa, de souligner cet aspect important. Si le monde va si mal, c’est justement à cause de la peur de la différence de l’autre, qui peut très vite se muer en haine. Et comme elle est attisée par les extrémistes de tout bord, cela se termine dans les bains de sang.
      La notion de l’amour de son prochain est devenue une douce utopie, et même l’acceptation n’est plus de mise.
      Oui, il est urgent de changer cela et seul l’amour universel en est capable.

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  6. Merci Elisabeth ….Je suis heureuse de connaître une nouvelle auteure…
    J’aime son cheminement …et j’ai vibré à presque tous ses propos …
    Super intéressant ! Je vais poursuivre ma lecture grâce aux liens que tu nous a fournis …

    Belle soirée et nuit …
    Tendresse
    Manouchka

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    • Je savais que tu aimerais, Manouchka car cette femme parle de l’amour, tel que tu le conçois et surtout, que tu es capable de donner…
      Il y aura encore deux autres articles ici.
      Je t’embrasse tendrement et te souhaite une belle soirée

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  7. J’aime que tu nous présentes les auteurs. Parfois on connaît l’oeuvre, mais rarement on connaît l’auteur ou son cheminement. J’aime les portraits que tu nous dresses,
    Instructif et intéressant.
    Mes salutations

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    • Je l’adore aussi, et je dis souvent, que dans une véritable relation, nous sommes toujours trois… ce mystère ou bien quelque chose de Plus Grand que nous… Heureuse que cette lecture ait donné sujet à une belle méditation.
      Belle journée, Coquelicot

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  8. J’ai tellement vécu sur la flamme du désir! En ce moment, tout se ralentit. J’en avais besoin, j’étais fatiguée. Mais je m’interroge : car le désir me parait encore si désirable… Et ce bel interview ne risque pas de me détourner de ce questionnement!

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    • Je trouve les écrits et réflexions de Jacqueline Kelen si justes et passionnants, mettre le véritable amour au centre de sa vie est essentiel.
      Ta citation est magnifique, je ne la connaissais pas mais je retiens.
      Merci, Mélanie, gros bisous et douce semaine à toi

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      • Anne Hébert est une grande écrivaine et poète québécoise, RIP… j’aime bcp ses écrits et j’ai traduit qqs-uns de ses poèmes du français en anglais pour mon blog… ah, quant aux citations ou/et textes, je mets tjs des guillemets et je précise l’auteur, évidemment… bonne-nuit et bonne chance dans tout ce que tu fais… 🙂

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