Le vieux samouraï et le guerrier impatient

Cadeau d'insultes

Près de Tokyo vivait un grand samouraï, déjà âgé, qui se consacrait désormais à enseigner le bouddhisme Zen aux jeunes. Malgré son âge, on murmurait qu’il était encore capable d’affronter n’importe quel adversaire.

Un jour arriva un guerrier réputé pour son manque total de scrupules. Il était célèbre pour sa technique de provocation: il attendait que son adversaire fasse le premier mouvement et, doué d’une intelligence rare pour profiter des erreurs commises, il contre-attaquait avec la rapidité de l’éclair.

Ce jeune et impatient guerrier n’avait jamais perdu un combat. Comme il connaissait la réputation du samouraï, il était venu pour le vaincre et accroître sa gloire.

Tous les étudiants étaient opposés à cette idée, mais le vieux Maître accepta le défi.

Ils se réunirent tous sur une place de la ville et le jeune guerrier commença à insulter le vieux Maître. Il lui lança des pierres, lui cracha au visage, cria toutes les offenses connues – y compris à ses ancêtres.

Pendant des heures, il fit tout pour le provoquer, mais le vieux resta impassible. A la tombée de la nuit, se sentant épuisé et humilié, l’impétueux guerrier se retira.

Dépités d’avoir vu le Maître accepter autant d’insultes et de provocations, les élèves le questionnèrent :

– Comment avez-vous pu supporter une telle indignité ? Pourquoi ne vous êtes-vous pas servi de votre épée, même sachant que vous alliez perdre le combat, au lieu d’exhiber votre lâcheté devant nous tous ?

– Si quelqu’un vous tend un cadeau et que vous ne l’acceptez pas, à qui appartient le cadeau? demanda le samouraï.

– À celui qui a essayé de le donner, répondit un des disciples.

– Cela vaut aussi pour l’envie, la rage et les insultes, dit le Maître. Lorsqu’elles ne sont pas acceptées, elles appartiennent toujours à celui qui les porte dans son cœur.

 

Origine inconnue –

Trouvé sur le blog :  http://facile-a-lire.fr/

66 réflexions sur “Le vieux samouraï et le guerrier impatient

  1. Je continue notre conversion sur une autre branche parce qu’on nous rend pilier :s Je préfère les étendues vaste pour m’y sentir si petit et ainsi éprouver en moi la grandeur qui paradoxalement me grandit =D

    Tuer l’égo est quelque chose que je n’ai jamais su comprendre … il doit y avoir une sorte de mépris pour soi là dedans qui ne me tente pas. Quant à l’égo « spirituel », je n’y crois pas non plus. Pour reprendre le lexique des cabalistes, l’égo est en Briah, pas en Atziluth (l’égo est en l’esprit, pas dans le « Divin », lui il vient après, chacun sa place). Par contre, j’ai une vision un peu particulière de la chose, un ressentit. Je crois que toute chose à sa racine dans ce que j’appelle le Potentiel (ce point duquel tout émane, l’origine de la création, lorsqu’elle n’était pas encore manifestée). Et je crois aussi que, sans perdre l’égo (ce qui n’aurait aucun sens, sinon pourquoi existerait-il, pourquoi existerions-nous?) il doit être possible de « projeter » un peu plus de ce potentiel initial, de cette nature la plus profonde, en l’égo afin de l’y « reconnecter » durablement …pour le reste, l’égo à sa place en l’être comme beaucoup d’autres instances en toutes les couches, et je doute qu’il y soit le plus important, en là il faut, je le pense, avoir grande humilité, et plutôt chercher à connaître son rôle véritable dans ce petit monde 🙂 Enfin, c’est ma vision des choses, et elle me fait parler avec tout ce qui fait partie de ce petit monde comme je parlerais avec de bons amis, ou plutôt des membres de ma famille, ou plutôt plus. Par exemple, d’autres voient leur corps comme un prison qui un jour les lâchera, moi je vois qu’il me soutient et me permet d’interagir avec le monde, un qu’un jour il devra s’éteindre et ca me rend triste. Enfin, j’ai une vision assez particulière des choses x) Sinon, à ceux qui font de drôles de choses avec leur égo je rappelle juste ceci : « spiritualiser le corps, corporifier l’esprit » … donc exit l’égo « spirituel », ca fait pas partie de l’Oeuvre ;D

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    • Elles sont si belles tes réflexions, Nebarha et me réjouissent par leur justesse. Tuer l’ego, comme s’il était notre pire ennemi, est un extrême, comme celui de considérer son corps comme une prison.
      Si les deux nous ont été donnés, ce qu’ils ont leur utilité, pour l’ego il faut juste le mettre « au service » et lui accorder cette juste place, comme je le disais précédemment.
      Quant au corps, voire au mépris de la matière tout court, cette attitude est l’apanage de ceux que je nomme « les flottants au plafond ».
      « Prends soin de ton corps pour que ton âme ait envie d’y rester », dit le proverbe indien, et encore une fois, il n’y a qu’à travers la matière que nous pouvons réaliser la quête.
      Ton rappel de « spiritualiser le corps, corporifier l’esprit » est une démarche juste et correspond à ce que les Arcanes du Tarot nous enseignent, l’Impératrice matérialise l’Esprit dans la matière et l’Empereur la spiritualise.
      Je partage ton ressenti « que toute chose à sa racine dans ce que j’appelle le Potentiel (ce point duquel tout émane, l’origine de la création, lorsqu’elle n’était pas encore manifestée) » et nous sommes appelés à rendre ce Potentiel vivant et opératif en nous.
      Ta vision me correspond bien… amitiés sur le chemin

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      • Les « flottants au plafond », c’est excellemment bien trouvé, très visuel qui plus est =D C’est sûr que cette approche finira par s’y heurter, elle ne vaut guère mieux que le matérialisme aveuglé (la science étudie l’observable, mais ca y aura toujours des Stephen Hawking et autres illumniés pour l’oublier).

        Gros bisous, et encore merci pour cette enrichissante conversation 🙂

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        • Contente que l’image te plaise… Entre les déconnectés et les accrochés à la matière, soyons tels des arbres, les racines profondes dans la Terre et les feuilles qui s’élèvent vers le Ciel. Et les scientifiques sont de plus en plus nombreux à avouer leur foi et confirmer par leurs découvertes, ce que les écrits millénaires ont déjà révélé.
          Merci à toi, c’est toujours une joie de te lire. Bisous, Nebarha 🙂

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  2. J’ai redécouvert les contes il y a quelques années ! Leçons, richesses et vérités qui servent mon écriture notamment sur les nouvelles ! J’ai pris plaisir à lire non seulement le conte là mais aussi les commentaires : c’est mon côté « ouverture » ! Vrai que c’est, vers quoi l’on doit tendre afin d’atteindre la paix en soi et par voie de conséquence avec autrui, le monde, l’univers, etc.. Un long chemin ou malgré tout l’on trébuche, car si les mots sont aisés à composer les vivre c’est parfois plus compliqué où l’on se voit alors face à soi… ! Ne pas nier tout de même que toutes attaques en paroles, en actes ou pires nous laissent indifférent(e)s…Il y a des graduations, des échelles, des actes sublimés et d’autres que l’on découvre qui nous touchent puisque nous sommes toujours en chantier, à jamais inachevé… La route étroite et sinueuse est longue et semée d’embuches ! Pas de boulevard, pas d’artère principale, la voie royale celle qui mène à la « neutralité » pas très beau, la « maitrise » serait plus judicieux est escarpée, pas droite, avec des retours sur ses pas lorsqu’on est perdu, des avancée énormes et des arrêts sur place, des esquives et des balayages aussi ( J’aimais bien l’aïkido..j’aime toujours, il y a des fondamentaux qui sont gravés ad vitam æternam en moi ! Merci pour cette plongée parmi toutes les âmes ici présentes, belle soirée à vous,
    Marie de Cœur

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    • Soyez la bienvenue, Marie de Cœur, vous avez une grande ouverture, beaucoup d’empathie et une si belle plume. Les difficultés du cheminement, vous ne les ignorez pas et les décrivez si bien, c’est un sentier étroit, sinueux et le moins fréquenté aussi.
      Mais vous connaissez certainement ma citation préférée de Sören Kierkegaard : « Ce n’est pas le chemin qui est difficile, mais le difficile qui est le chemin. »
      Je reviens de votre beau blog où vous avez mis la légende du colibris et cette belle conclusion : « juste faire sa part »… et aussi, faire de son mieux.
      Bien évidemment, les attaques que nous subissons nous affectent, d’autant si elles touchent à nos blessures profondes.
      « Puisque nous sommes toujours en chantier, à jamais inachevé… » cela nous permet aussi d’avancer, en surmontant ces épreuves, et en sachant que le travail ne sera jamais fini.
      Et nous avons droit à toutes les erreurs, les évitements les découragements, à condition de ne pas nous voiler la face et vivre en conscience. Juste ne pas nous mentir. Ces fondamentaux que vous évoquez.
      Merci pour votre passage et ce beau et lucide témoignage. Belle soirée, également

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  3. Ce n’est pas forcément toujours évident d’aller contre son orgueil tant il est le représentant de l’intégrité de notre égo (de notre estime de nous-même, la fierté). Et réagir à l’insulte n’est pas une preuve autre qu’une mauvaise estime de soi à la base, sinon pourquoi se sentir obliger de prouver notre valeur? « Qui se sent morveux se mouche » ne dit-on pas? Et je repense à ces gens très fort (physiquement ou autre) qui au contraire reste toujours très doux et indulgents face aux petites agressions … mais c’est parce qu’ils n’ont justement rien à prouver aux autres et eux sont déjà convaincus. Donc voilà un texte important sur lequel il faudrait méditer longuement! Merci 🙂

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    • Merci, Nebarha, pour la justesse de votre commentaire. Bâtir une saine estime de soi, nous rend imperméable aux insultes et agressions de toute sorte car nous n’avons rien à prouver aux autres, et ces situations nous donnent l’occasion de nous affirmer.
      Vous me faites penser aux chiens (que j’aime et respecte beaucoup) il n’y a que les petits roquets qui aboient très fort 🙂
      Bon dimanche à vous

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      • Ouiiii les petits roquets =D C’est une image que je reprends beaucoup aussi =D On me reproche souvent de faire dans la caricature, mais c’est parce que les gens ont trop été conditionnés à voir dans toute caricature quelque chose de malsain, perdant alors de la subtilité dans leur analyse. Enfin, là je m’égare x) Pour le reste, reste à savoir comment bâtir une juste estime de soi. J’avoue que pour ma part, j’ai énormément de mal. J’ai l’impression d’être un métronome qui n’arrive pas à s’arrêter au juste milieu et continue perpétuellement à battre la mesure :/

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        • La caricature est souvent une sorte de métaphore ou bien, en grossissant les traits, elle devient plus parlante et saisit l’essentiel.
          Tu sais, Nebarha, bâtir sa personnalité et développer l’ego sain, qui est une juste estime de soi, c’est un travail de toute une vie, parfois.
          Certains n’y arrivent jamais, tandis que toi, tu te cherches et c’est l’essentiel…
          Ton image de métronome est une belle métaphore et rassure toi, nous sommes tous ainsi, déjà conditionnés pas notre nature duelle, puis, oscillants entre l’ombre et la lumière.
          Je vois la vie comme une éternelle danse des émotions et du mental, du yin et de yang qui s’attirent et se repoussent. L’équilibre arrive par les noces alchimiques entre les deux. L’existence est mouvement perpétuel et les moments d’arrêts, quand nous touchons à la paix et au calme intérieur sont rares et précieux.
          Alors, tranquillise toi, puisque non seulement tu vis en conscience mais tu aspires à cette estime… juste « quelques » années de travail, et je ne parle pas que pour toi 🙂

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          • Et souvent, il n’y a qu’en grossissant les traits qu’on ne peut que les remarquer. Que ce soit parce qu’on refuse de voir les détails, ou parce qu’on arrive pas à distinguer les choses entre elles (comme des couleurs qui se mélangeraient trop pour qu’on ne distingue les limites de chacune), parfois seule la caricature nous ouvre les yeux :/

            « Les noces alchimiques », ce ne sont pas des mots de profanes que je vois là =D

            Dans la voies que je parcours, j’ai appris à comprendre une bonne partie de ce qu’il y avait à comprendre (la base donc) sur la construction de sa personnalité, et plutôt que de jongler malgré moi avec les personnalités (comme on le fait sans s’en rendre compte juste en passant d’une personne à une autre -> on n’est pas pareil avec ses parents qu’avec ses amis, qu’avec un inconnu), j’en ai construit une que je qualifierai plutôt de dynamique : c’est toujours la même peu importe les personnes (ce qui n’est pas toujours très heureux cela dit XD), mais qui à la fois s’imprègne de la personnalité de l’interlocuteur (pour faciliter la communication -> traduire mon monde dans le langage du sien), et des personnalités m’étant propre (car nous avons toutes les personnalités possibles en latence -> c’est ce qui fait notre adaptabilité même face à l’inconnu) qui seront le plus à même de convenir à la situation (pour que l’expression de moi soit la plus satisfaisante tout en étant efficace) … bon, là cela semble être la panacée, mais ce n’est bien évidemment pas le cas, disons que je me suis trouvé un modèle mais qu’il reste beaucoup de travail, mais là où je veux en venir, c’est que je n’ai pas l’impression que ce seul travail suffise : il faut aussi travailler sur ce qui se trouve derrière le masque : le paradigme (au sens globale : représentation du monde, pondération sémantique/émotionnelle des évènements et objets du monde, travail des mémoires [mémoire au sens commun, mental, imagination] pour ne plus en être le prisonnier [cheminement vers le plus de réalisme possible], etc.), et là le travail devient encore plus compliqué mais ô combien nécessaire ! Pourquoi d’ailleurs travailler son comportement alors qu’en fait c’est sa manière d’interpréter le monde qui ne va pas ? Je pense que si certains n’y arrivent pas, c’est parce qu’on met trop l’accent sur l’apparence (attitude) [par la critique p-ex], et pas assez sur la profondeur (paradigme), parce que, et c’est également de là que vient ma « guerre intérieure » (pas juste de l’estime de soi), c’est que pour faire partie de la société, il faut laisser celle-ci (à travers ses modes, ses normes, etc.) construire notre paradigme à notre place (d’ailleurs n’est-ce pas la société qui après les parents « construisent » le plus notre surmoi? [désolé de reprendre des termes freudiens même si sont modèle est trop simpliste et incomplet -> même pas fichu de lire la kabbale jusqu’au bout … en même temps je le comprends, il y a des alchimies bien meilleures :p]). Bon ceci étant dit, je ne serais pas étonner qu’après le paradigme, ce visage derrière le masque, je m’aperçoive qu’en fait ce visage n’était qu’un autre masque (je le ressens déjà en fait XD).Et c’est là effectivement qu’on peut comprendre à quel point, comme vous le dites, il y a cette sorte d’opposition entre intellect et âme … l’intellect tyrannique et l’âme impétueuse qui n’écoute rien ou presque … et en buttant ce constat, tout en sachant ce qui cause cette opposition (pathétique n’est-ce pas), je n’arrive pas à cette noce … les deux époux sont trop auto-centrés … et c’est amusant parce que cette image m’est terriblement familière même en dehors de moi. Une autre image qui me vient, est celle du moi qui ayant peur de se noyer dans la mer de l’âme (alors qu’il flotte très bien et peu plongé quand il le veut) cherche à tout prix à s’expulser dans les arts à travers n’importe quelle « science » (alors qu’il flotte très et qu’il a de fichue ailes imperméables) :s

            Bon, bientôt il faudra que je te paye la consultation XD Non mais comme sur mon blog et partout ailleurs, à la manière d’une certaine amie, je parle de moi pour mieux m’interroger aussi sur les autres. Et ce genre de discussion devient très vite passionnante 🙂

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            • Ne t’inquiète pas pour les « noces alchimiques », Nebarha, au fait, il s’agit d’intégrer sa part de féminité chez l’homme et celle du masculin chez la femme pour que notre être soit plus complet. Jung nommait cela animus et anima.
              Pour ce qui est de la personnalité, je dirais qu’il est préférable de n’en garder qu’une, en sachant qu’elle a des différentes facettes, qui apparaissent en fonction de la situation ou de la personne avec qui nous sommes en contact, pour faciliter l’échange et mieux entrer dans son monde.
              Comme nous sommes en constante évolution, cette expression de nous change aussi et, comme tu le dis, il est nécessaire de travailler aussi sur tout ce qui est caché et qui influence tant notre comportement : nos schémas de pensée, nos mémoires, voire l’inconscient, pour ne plus en être prisonnier.
              Résister aux pressions de la société qui nous veut tous uniques et obéissants, en nous imposant ses valeurs de « valoir, pouvoir, avoir » est difficile mais nous permet non seulement de nous bâtir sur l’Être mais impulser aussi une autre façon d’agir.
              Ton ressenti est juste, en creusant de plus en plus profondément, nous enlevons les différentes couches pour découvrir notre véritable Soi, c’est un peu comme éplucher l’oignon et cela peut faire pleurer. Mais, quand l’exigence de l’âme se fait impérieuse, nous nous engageons dans un cheminement de toute une vie.
              L’opposition n’est pathétique que dans le sens de la « passion ».
              Merci de si bien parler de toi et de ton cheminement, c’est passionnant et tu es une personne passionnée par ta recherche.
              L’échange est si riche et je t’en remercie.

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              • C’est une première interprétation, mais pas la seule. C’est un peu comme l’image du pélican, on peut y voir autant la notion de don de soi, que le fait que le rouge succédant au blanc c’est entrer plus profondément encore en soi pour y découvrir sa nature profonde, ce point que l’on fera soleil, et il y a encore tant d’autres interprétations possibles … « c’est un peu comme éplucher l’oignon et cela peut faire pleurer » image magnifique et si vraie 🙂 Je me sens en grande partie alchimiste. Hermétisme d’abord, taoïste juste après, et le microcosme, le mien et celui des autres, me passionne tout autant que le macrocosme, et les relations que ces « deux » là entretiennent ensemble. L’art du modélisme bien plus que du symbolisme 🙂

                En tout cas nous sommes tous les deux d’accords, et cela me rassure. C’est un peu comme une confirmation que je ne me suis pas totalement perdu en chemin, que la voie que j’empreinte n’est pas la mauvaise. Mais je voulais aussi ajouter que par facilité de parler j’ai été un peu snob que de dire que c’est moi qui chemine, alors qu’en vérité, même s’il y a une part de volonté, c’est plutôt le non-moi en moi qui m’y transporte. Ce n’est pas le chercheur qui avance avec sa lampiotte dans le sombre labyrinthe, mais plutôt la lampiotte qui nous guide activement au point de nous faire marcher. Les bonnes étoiles ont comme un champ gravitique qui mènent les astres qui se cherchent à rejoindre leur centre 🙂

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                • C’est très touchant, ce que tu écris, Nebarha, merci. Il y a autant de façon d’interpréter, que des moyens de cheminer et la quête est toujours personnelle et unique, même si nous cherchons la même chose. Tu puises dans les belles sources et quant au lien entre le micro et le macrocosme tu connais certainement la phrase d’Hermès Trismégiste « Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas », tirée de la Table d’émeraude,, un trésor de la littérature alchimique et hermétique.
                  Confirmée d’ailleurs par la physique moderne qui a prouvé que l’infiniment petit et l’infiniment grand ont la même structure.
                  S’il est normal, lors du cheminement de se ressourcer auprès de ceux qui pensent comme nous, seule la justesse de ton cœur validera ta quête.
                  J’adore cette métaphore de la « lampiotte qui nous guide activement au point de nous faire marcher », cet appel des Étoiles.
                  Heureuse de te connaître, tu es un jeune homme surprenant… dans le meilleur sans du terme, bien sûr 🙂

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                  • Oui, je cite de temps à autres des passages de la table d’émeraude dans mes articles, ces axiomes sont pour moi les plus important : Il y a des vérités en ces mots qu’il sera bientôt important que tous nous sachions. C’est ce que je crois 🙂

                    La justesse de mon cœur … mais comment en être sûr? Si j’abandonne toute crainte dans une confiance aveugle, je laisse l’opportunité à tout et n’importe quoi d’affirmer, et si je maintiens ne serait-ce qu’un soupçon de suspicion, alors je tombe dans l’irrespect et le non amour de ce qui vit en moi … j’aimerais juste pouvoir accepter toutes les expressions sans porter le moindre jugement, puisque de toute façon si une chose existe c’est qu’elle a une utilité et sera forcément bonne un jour pour un contexte donné, mais il faut une sorte de rayonnement à la fois paisible, autoritaire et pourtant entraînant que je n’ai malheureusement pas encore : l’image de la trinité : l’enfant – l’homme – le vieillard (il ne faut pas y voir du sexisme, de toute façon ils ont tout trois leur complémentaire féminin ;D) … c’est une configuration qu’il m’est encore difficile d’établir. C’est surtout le zénith qui me pose problème en réalité. L’enfant, bon, je suis comme beaucoup d’homme ou de femme, un enfant qui a grandit mais reste un enfant x) Le vieillard … avoir un regard paisible et chaleureux, compréhensif sur les choses, je le peux de plus en plus, mais c’est vraiment pour le médian qu’il est difficile de trouver un juste milieu :/ Enfin, je ne désespère pas, la route continue de me faire marcher ^o^ (je devrais plutôt utiliser l’image d’une rivière, une rivière où il ne faut surtout pas nager mais juste se laisser porter).

                    Tout le plaisir est pour moi. C’est rare de pouvoir parler librement, et donc précieux 🙂

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                    • Alors, continue à y croire car ce qui était caché et réservé aux seuls initiés, est accessible à tous, à présent. L’important est d’avoir envie de plonger dans cette vérité, sans l’arranger à sa manière ni la transformer en pure utopie car elle ne peut être vécue et expérimentée que dans nos corps de chair.
                      La justesse du cœur s’acquière lors du chemin et se tromper, faire les erreurs, contribue à notre enrichissement. La confiance vient par la reliance à la Source et si tu t’égares, c’est la Vie qui te recadrera. Le discernement vient ainsi…
                      L’acceptation de tout ce qui arrive et le non jugement sont effectivement la clé mais pour cela aussi cette maturité est nécessaire.
                      Tu es sur la bonne voie car tu poses des questions justes, et si doute il y a, qu’il te soit bénéfique mais sans t’empêcher de poursuivre la route.
                      Ne dis pas « malheureusement », personne ne peut sauter les étapes, nous n’avançons que dans le respect de notre temps et l’espace intérieurs et nous sommes humains, donc duels et imparfaits et c’est juste ainsi.
                      Préserver sa part de l’enfant joyeux, insouciant, qui peut s’émerveiller devant les choses simples me semble essentiel, pour garder le cœur pur et ouvert.
                      Le juste milieu… comme l’amour de soi, la chose la plus difficile à atteindre, déjà « aller vers » est louable.
                      Ce n’est pas une course, tout vient en son temps, déjà, tu as compris que nager à contre courant est bien plus difficile que de se laisser porter par le fleuve de la Vie.
                      Tu as une belle et grande exigence mais si je peux me permettre, accepte que la véritable transmutation est un travail de toute une vie, jeune impatient 🙂
                      Merci d’exprimer ta pensée, ne prends surtout pas mes réflexions comme une vérité, à chacun la sienne, tu la trouveras. Comme toi, je chemine, avec un peu plus de patience, due à l’âge 🙂
                      Cet échange m’est précieux aussi, merci, Nebarha

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                    • C’est vrai que je suis encore trop impatient et fougueux ^o^ Et c’est vrai aussi, je le réalise par ce que tu me dis, que peut-être j’ai encore cette crainte de la douleur qui succède au recadrement par la vie et que du coup, par une sorte de refoulement, j’en viens à douter de la possibilité d’être juste ou « réaliste » (objectif). C’est encore une belle preuve que mon égo se débat pour garder le contrôle, comme s’il craignait de disparaître, pour je suis encore là après toutes ces délégations.

                       »
                      Pilier de rigueur je te fait trop gros, trop imposant, je le vois lorsque je prends recul en montant sur la berge du flux. Il me faut t’enlever un peu de matière pour peaufiner les autres bien maigrelets en comparaison. Et un jour peut-être, je poserai sur vous trois un toit sur lequel pourront reposer les astres, et faire de nous un pont entre ciel et terre.
                       »

                      Allez, soyons fous, je me permet le bisou =D

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                    • Que tu sois fougueux et passionné, c’est une bonne chose et l’impatience est le propre de la jeunesse 🙂
                      La douleur est un élément inévitable, même l’amour apporte sa dose de souffrances et tu sais, que plus tu crains quelque chose, plus tu l’attires.
                      Dans les quêtes mythiques, le héros est toujours confronté à un danger à combattre et il est impossible de se lancer dans la vie, sans récolter quelques blessures. Tu n’es pas une mauviette, alors, vas y 🙂
                      L’histoire de l’ego revient la vie durant et comporte plusieurs pièges. Il y a ceux qui veulent le tuer (pure utopie) ou d’autres qui tombent dans le piège d’un ego prétendument « spirituel » et soit, se déconnectent de la matière, soit en tirent une sorte d’orgueil malsain, se croyant supérieurs aux simples mortels, comme une sorte d’élus. Là encore, cela n’engage que moi mais je prône « un ego sain » qui est la reconnaissance de notre juste valeur, surtout en tant que créature du Divin.
                      N’aies crainte, tu ne disparaîtras pas.
                      Très belle, l’intention que tu énonces, l’équilibre en toute chose pour être ce à quoi nous sommes appelés, le pont entre le Ciel et la Terre.
                      Pour faire des fous, toujours partante, bisous, Nebarha 🙂

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  4. Très belle leçon de sagesse, d’humilité et de grandeur de la part du vieux samuraï. L’envie, la rage, les insultes…de même que la colère et el ridicule ne tuent pas…les mots ne tuent pas, ce sont les gestes que nous laissons portés qui engendrent le mal que font les mots si souvent. Merci de ce beau partage mon amie, gros bisous et bon dimanche. delvi.

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    • Toutes ces émotions destructrices ne nous atteignent que si nous les prenons de façon personnelle et réagissons de la même manière, tandis que le détachement nous en préserve. Effectivement, c’est une belle sagesse que de le comprendre et surtout l’appliquer.
      Merci à toi, Delvi et passe un doux dimanche.

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  5. Pingback: Le vieux samouraï et le guerrier impatient | Mes coups de coeur

  6. Belle leçon! je suis admiratif, car la tentation est forte de réagir à l’insulte par l’insulte. Je crois qu’avec le temps et l’expérience et les lectures, ça devient plus facile pour moi. C’est bon que ce conte soit beaucoup lu. Merci Elizabeth.

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    • Non seulement la tentation est forte mais dans nos sociétés, celui qui ne réagit pas à l’insulte est considéré comme un faible.
      Cela vous est plus facile car vous grandissez en sagesse tous les jours…
      Je suis aussi très contente qu’il soit lu car les contes véhiculent une belle sagesse, facilement assimilable.
      Merci à vous, Jean-Michel

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  7. Chère Elisabeth, tu perpétues la série « Kung Fu » avec David Carradine. J’aime beaucoup les histoires de sage comme celle-ci et celle aussi du sage répondant à deux voyageurs entrant dans une ville et qui y trouveront ce qu’ils y apporteront.
    Toujours ces fameuses initiations. Comme dans Star Wars. « Qu’y a t’il dans cette grotte ? je suis glacé dit Luke. C’est un endroit envahi par le côté obscur dit Yoda. Tu y trouveras ce que tu y apporteras. Star Wars n° 5.
    Toujours cette part d’ombre en nous. Intégrer notre part d’ombre et de lumière est la solution. Toujours rester centré, n’est pas, « Petit scarabée » ?

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    • Cher Constellation, toujours très touchée par tes commentaires…
      Les fameuses initiations, c’est bien cela : affronter nos parts d’ombre et les transmuter par la Lumière. Rester centré et voir avec les yeux du cœur. Comme dans cette petite vidéo, très touchante

      Le « petit scarabée » salue le Grand Chef, que la Force soit toujours avec toi

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      • Plus nous avançons dans le temps et la société moderne, plus nous perdons nos sens, notre relation avec le corps et l’esprit.
        Notre société réussit très bien à nous placer sur la voie de la séparation avec nous-même.
        La « Théorie du genre » qu’ils veulent enseigner aux jeunes enfants va continuer à déstabiliser les êtres.
        Lumière et ombre s’affrontent tout le temps mais il n’y a aucun vainqueur. Nous seuls devons être capable de les maîtriser. Tout est équilibre.

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        • Ton triste constat est bien juste mais sommes nous obligés d’y adhérer ? Parmi les moutons obéissants et peureux, il reste tout de même des résistants et nous en faisons partie… Toujours « Le centième singe »…
          La lumière ne peut exister sans ombre et l’inverse, chacun a son utilité à condition de tendre vers l’équilibre.
          Allez, songe à notre soucoupe 😀 et en attendant, fais des doux rêves… bisous

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  8. Une belle leçon de courage. Il est plus difficile de résister à la colère. Finalement, cela me fait penser aux 4 accords toltèques de Miguel Ruiz dont un est de ne pas faire une affaire personnelle de ce que dit ou fait l’autre.
    Merci Elizabeth pour ce conte.

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  9. Cette légende est porteuse d’une bien belle sagesse. Trop souvent on se rend malheureux en « réagissant » aux autres… On s’approprie le laid qu’ils déversent. On peut apprendre à ne pas s’en imbiber…à ne pas faire soi ce qu’on n’aime pas dans nos rapports avec les autres.

    J’aime ce vieux samouraï…;-)

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    • « On s’approprie le laid qu’ils déversent », c’est si merveilleusement dit, Kleaude… C’est exactement cela, nous prenons sur nous la laideur, la colère, les frustrations des autres, et elles réveillent nos émotions, en nous faisant réagir au quart de tour pour le regretter après…
      Ces émotions qui nous gouvernent…. J’aime aussi ce vieux samouraï et j’espère arriver à atteindre une partie de sa sagesse… tu le dis bien, nous pouvons apprendre à ne pas faire aux autres ce que nous ne voudrions pas qu’ils nous fassent.
      Merci pour ta sagesse

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  10. Superbe. J’ai toujours pensé que les insultes ne salissent que celui qui les profèrent. Mais j’ai plus d’une fois cédé à ce type provocation. Bref, toujours en chemin malgré les heures passées sur le tatami auprès de mon maître d’Aïkido. Merci pour ce rappel sur la voie. Domo arigato…

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    • Votre maître vous a certainement dit, Stéphane, que le chemin ne se termine jamais… Et moi, je ne cesse de me répéter : « mille fois sur le métier tu remettras l’ouvrage ». Vous viviez en pleine conscience et faites de votre mieux, alors ?
      Domo arigato à vous (même si je ne pratique pas l’Aïkido 😀 )

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