Federico Jôkô Procopio : « Le bouddhisme permet d’être en paix dans une société malade »

Moine bouddhiste zen, Federico Jôkô Procopio est aussi psychanalyste, philosophe et homosexuel engagé. Rencontre avec un homme de combats, mais d’une grande sérénité.

En Occident, le bouddhisme séduit de plus en plus. Pour Federico Jôkô Procopio, il constitue l’une des meilleures réponses à la crise actuelle, offrant à l’homme liberté et sérénité. 

Oiseau

Psychologies : Beaucoup de personnes souffrent dans notre société, comment l’expliquer ?

Federico Jôkô Procopio : Les gens sont déconnectés d’eux-mêmes. Ils subissent leur vie, agissent comme des automates, ce qui les rend tristes, nerveux, inhumains, même. Mais cette souffrance n’est que le symptôme d’une insatisfaction permanente.

Nous avons tout en abondance – quand d’autres personnes cherchent encore de l’eau potable de l’autre côté de la terre-, et pourtant, nous sommes tout le temps insatisfaits. Nous avons grandi dans une société qui nous a éduqués à des plaisirs cosmétiques.

Et nous avons fini par croire que le bonheur était là dedans. Alors comme des singes qui sautent d’une branche à une autre, nous passons sans cesse d’un bonheur à un autre.

Comme certaines branches sont plus ou moins durables, nous nous agrippons vite à d’autres, à la recherche d’un bonheur absolu, qui en fait, n’existe pas et devient donc la cause de nos souffrances. Mais en réalité, il n’est écrit nulle part que la vie doit être heureuse. En elle-même, elle n’est ni bonheur, ni malheur. Elle est juste la vie, traversée d’instants de félicité et d’autres, moins joyeux. 

Faut-il renoncer à chercher le bonheur alors ?

Federico Jôkô Procopio : Le bonheur est en réalité sous nos pieds, là où nous sommes assis. Il est là lorsque nous sommes pleinement avec quelqu’un, lorsque nous goûtons un bon repas, lorsque notre enfant nous fait un dessin, lorsque nous réussissons à faire quelque chose de bien pour d’autres… On pourrait dresser ainsi des listes infinies. Mais tous ces bonheurs apparaissent et disparaissent. Notre illusion, c’est que nous pourrions les retenir.

D’où vient cette illusion ?

Federico Jôkô Procopio : Elle est liée au fait que nous vivons au mauvais endroit. Nous vivons sans cesse dans le passé – qui n’existe plus mais auquel nous repensons constamment – ; ou dans le futur – qui n’est pas encore, mais dont nous pensons qu’il sera meilleur -. Sauf que rien n’existe en dehors de l’instant présent, qui, à peine nommé, a déjà disparu. Et c’est justement dans ce présent qu’il y a tout un festin de l’existence à savourer. 

En vivant en pleine conscience ?

Federico Jôkô Procopio : Oui. Et cela implique un travail d’approfondissement de soi, de réconciliation avec son histoire, son corps, son esprit, sa vie, ses racines. Cela demande un vrai effort de générosité, d’humilité, d’acceptation, d’ouverture…

Il est donc beaucoup plus simple, dans une société où nous sommes habitués à avoir tout, tout de suite, de zapper la vie et de rester à la surface de soi.

Et d’essayer de construire son bonheur en prenant des choses ça et là, un peu comme au supermarché. Nous trouvons beaucoup d’excuses pour rester à la surface de nous-mêmes. Mais ce faisant, nous passons à côté de la vie, et nous nous éloignons de notre nature véritable, profonde.

Quelle est-elle ?

Federico Jôkô Procopio : C’est celle d’un être éveillé, d’un Bouddha. Une bonne image peut être celle d’un miroir. A l’origine, il n’a ni forme, ni couleur. Si je mets quelque chose de rouge devant, il devient rouge. Mais il n’est pas rouge. Le jour où notre vie devient comme le miroir, nous sommes profondément libérés.

Des malheurs, comme des bonheurs. Tant que notre vie dépend tantôt des uns, tantôt des autres, elle va être une courbe épuisante psychiquement et spirituellement. Le jour où, grâce à cet éveil, elle ne dépend plus d’eux, elle est alors beaucoup plus vaste. Un peu comme le ciel : quand l’oiseau passe, il n’emporte pas le bleu du ciel.

Lac

Quand le nuage passe, le ciel ne devient pas un nuage. Cette nature du Bouddha est comme un vaste ciel. Parfois, il y a des nuages gris, de l’orage, un avion, un oiseau… mais ce ciel peut tout accueillir dans son envergure sans n’être rien de tout cela.

Quand nous devenons comme cela, la vie ne va pas changer : les factures seront toujours dans la boîte aux lettres, les imbéciles seront toujours sur le chemin, mais également ceux qui nous aiment et nous aident à grandir. Mais notre vie sera profondément en paix et sereine car elle ne dépendra plus de cela. Il n’y aura plus rien à chercher, juste à vivre. 

Finalement, l’enjeu est de se libérer du bonheur, comme du malheur ?

Federico Jôkô Procopio : Oui. C’est pour cela que l’enseignement du Bouddha est pour moi l’une des réponses les plus valables aux questionnements de notre société. C’est une voie de grande liberté. Les hommes ont besoin de comprendre qu’ils sont beaucoup plus que ce qu’ils croient.

Difficile de se sentir libre dans une société qui souffre, et contre laquelle de nombreuses personnes se battent…

Federico Jôkô Procopio : Dans la vie, on mène beaucoup de combats qui sont moralement et physiquement épuisants. Mais il est difficile d’aller à contre-courant d’une société qui fonctionne mal.

En revanche, on peut faire en sorte que notre vie ne soit pas contaminée par elle. Et il n’y a que la liberté de l’esprit qui le permette. Quand une tuile nous tombe dessus, quand quelqu’un nous calomnie, la force du sage est de penser que ce n’est pas notre problème.

Ce qui compte, ce n’est pas ce qui se passe autour de nous ou ce que les autres pensent de nous, mais qui nous sommes en vérité. Mais y arriver nécessite de travailler sans cesse sur ce que nous sommes de plus beau en profondeur. Ce qui implique de porter un regard positif sur nous-même, empli d’amour et de confiance, et capable d’oublier nos erreurs. Pour ensuite avoir ce même regard envers les autres.

Qu’apporte le bouddhisme dans notre société actuelle ?

Federico Jôkô Procopio : Le bouddhisme, comme d’autres voies, est une philosophie de vie qui peut ramener l’homme sur un chemin spirituel sans lui demander de pré requis, d’appartenir à un clocher, ou de correspondre à un modèle. Alors que la société ne cesse de lui demander d’être comme ceci, comme cela…

Là, il s’agit juste de dire venez pratiquer et voir que vous êtes plus grands que tout ça. Avant d’être bouddhiste, j’étais chrétien. C’est cette largesse qui ne discrimine pas, qui ne juge pas, qui ne demande pas un retour, qui m’a séduit dans le bouddhisme.

Le bouddhisme mènerait alors au bonheur ?

Federico Jôkô Procopio : Notre vie est comme la page blanche d’un carnet, dont nous sommes le seul écrivain. A n’importe quel moment, nous avons le pouvoir et la grâce d’y écrire, d’y peindre, l’éternelle insatisfaction ou la parfaite plénitude. C’est toute notre splendeur.

Dans cette largesse, cette immensité, il y a le vrai bonheur. Pas des bonheurs cosmétiques mais un bonheur qui s’installe. Qui n’est pas fait de moments de folie, mais qui est égal, paisible. Comme le fond d’un océan, qui reste calme, même les jours de tempête. C’est à ça que mène la pratique bouddhiste : à être au fond de l’océan, empreint d’une sérénité inouïe.

Propos recueillis par Margaux Rambert

A lire : Le Chemin de la sérénité, de Federico Jôkô Procopio, (Eyrolles, 2013).

http://www.lamontagnesanssommet.com/index.php/qui-sommes-nous/lenseignant

 

52 réflexions sur “Federico Jôkô Procopio : « Le bouddhisme permet d’être en paix dans une société malade »

  1. Bonsoir chère Elisabeth,
    Je vais garder ce passage que je copierai dans un de mes documents : »Tant que notre vie dépend tantôt des uns, tantôt des autres, elle va être une courbe épuisante psychiquement et spirituellement. Le jour où, grâce à cet éveil, elle ne dépend plus d’eux, elle est alors beaucoup plus vaste. Un peu comme le ciel : quand l’oiseau passe, il n’emporte pas le bleu du ciel.
    Quand le nuage passe, le ciel ne devient pas un nuage. Cette nature du Bouddha est comme un vaste ciel. Parfois, il y a des nuages gris, de l’orage, un avion, un oiseau… mais ce ciel peut tout accueillir dans son envergure sans n’être rien de tout cela.
    Quand nous devenons comme cela, la vie ne va pas changer : les factures seront toujours dans la boîte aux lettres, les imbéciles seront toujours sur le chemin, mais également ceux qui nous aiment et nous aident à grandir. Mais notre vie sera profondément en paix et sereine car elle ne dépendra plus de cela. Il n’y aura plus rien à chercher, juste à vivre. »

    Je suis très heureuse que tu aies partager ce texte. Il est précieux.
    Bises.

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  2. Le premier livre sur le sujet je me souviens bien ce fut pour moi : plaidoyer pour le bonheur de Matthieu Riccard… il m’a beaucoup beaucoup aidé celui-là. belle journée

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  3. Se libérer du bonheur, voilà un concept que je trouve extrêmement fort. Le défi est immense mais en effet, c’est là qu’est notre salut, lorsque nous apprenons à ne plus rien attendre…

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    • Je dirais plutôt, se libérer de la course effrénée ou de l’attente d’un bonheur illusoire, pour se tourner vers la recherche de la paix intérieure et de la sérénité. Et ne plus rien attendre de l’extérieur car les réponses sont en nous

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  4. Je suis d’accord, c’est une bonne recette de vie qui me convient très bien. Mais la flamme qui m’anime réclame plus de moi que le seul bonheur. Elle m’attire vers la lumière de l’amour et le désir de m’abandonner à une divine présence (difficile à expliquer et partager!). Mais cet amour donne évidemment un résultat équivalent aux préceptes bouddhistes.

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  5. Je ne pense pas qu’une religion, plus qu’une autre, puisse posséder  »LA » recette du bonheur ,,,
    Oui…le parcours suggéré ici peut convenir ….ainsi que beaucoup d’autres …

    Pour moi, le bonheur est un jardin que l’on cultive…: il faut choisir les bonnes semences, celles qui nous conviennent personnellement, si on veut en récolter ce fruit précieux …
    Labeur de tant d’années de soin…de patience…d’accueil…..de lâcher prise….d’espérance….de foi…d’amour…!
    Et puis vient le temps …ce moment inexplicable où on se surprend à être heureux….beaucoup plus souvent…Que le moment présent est aussi précieux qu’un trésor….alors…
    Saisi (s) d’une paix, d’une assurance, d’une sérénité où on commence à comprendre que finalement, la vie a un sens…La Lumière est là ….Elle a toujours été là …

    Merci pour ce partage Elisabeth…
    Tendresse
    Manouchka

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    • Entièrement d’accord avec toi, chère Manouchka, comme je l’ai déjà dit tant de fois, toutes les religions ont une source commune et prônent le même message d’amour, de liberté, de tolérance et de non jugement. Et cela me ravit à chaque fois de constater, combien de voies, différentes en apparence, mènent à la même Source.
      Enchantée par ta description du chemin, comme d’un patient travail du jardinage, avec tout ce que cela implique, pour arriver à « ce moment inexplicable où on se surprend à être heureux…. beaucoup plus souvent ». Et j’aime ce « beaucoup plus souvent », puisque personne ne demeure dans un état de béatitude permanente. Mais nous apprenons à goûter la joie de vivre au présent, et le plus important, nous avons donné un sens à notre vie, celui qui est personnel à chacun. Et il demeure notre trésor si précieux, comme cette Lumière qui nous guide et la fulgurance de la découverte que nous avions déjà tout cela en nous.
      Merci ma douce pour ta merveilleuse compréhension et tes mots, toujours si pleins de sens et de beauté.
      Toute ma tendresse à toi

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  6. Je ne comprends pas mes semblables, ils sont incapable de trouver leur chemin en eux, toujours a vouloir s’approprier la pensé d’autrui, se moine c’est un charlatan, se dire philosophe et être croyant et incompatible, il n’y a pas le recul nécessaire.
    Le bouddhisme n’est pas une meilleure philosophie de vie qu’une autre religion, on oublie le génocide perpétré au Cambodge par des gens de culture bouddhiste, au Sri Lanka la même chose pendant 25 ans des bouddhistes on massacré des hindouistes, non la  » philosophie bouddhiste n’est pas meilleure.

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    • Je comprends ta révolte, Orepuk car malheureusement, on tue trop souvent encore au nom de Dieu, d’une religion ou tout simplement, parce que l’autre est différent. Alors, qu’à la source de toute vraie croyance il n’y a que l’amour, le respect et la tolérance.
      Bien nombreux sont ceux qui ont besoin d’être guidés et ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose, à condition de garder son discernement. Cela dit, il y a des philosophes croyants et cela ne me semble pas incompatible.
      La personne qui prétendrai qu’une religion ou philosophie est meilleure qu’une autre, verserai dans l’intégrisme,et c’est celui là que tu décris.
      Personnellement, je présente des écrits de sagesse de tout bord, afin de montrer leurs ressemblance, et aussi pour que chacun puisse trouver ce qui lui convient, et je me garde de tout jugement.
      Je respecte aussi ton opinion et je te remercie de l’avoir exprimée

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  7. « Comme le fond de l’océan, qui reste calme, même les jours de tempête ». J’aime cette image, pleine de sérénité, on y accède, petit à petit, quand nos blessures de l’enfance sont « purgées » et que le quotidien ne nous impacte plus, ou moins…Un cheminement de jour en jour, avec foi et courage…
    Merci Elisabeth pour ce texte profond.
    De coeur à coeur.

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    • Cet océan, dont nous sommes les gouttes, qui parfois se croient séparées, tant qu’elles ne retournent pas dans cette immensité. Ses images nous aident effectivement, dans ce cheminement de guérison et du développement. Acceptation, accueil, foi et courage…
      Merci à toi, Marylaure, toujours de cœur à cœur.

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  8. Bonjour Elisabeth,
    Voilà un article qui me parle, voilà déjà quelques années que je me plait à apprécier la sagesse des bouddhistes, leur sérénité et leur capacité a accueillir ainsi que leur paix intérieur.
    Je t’avouerai que si j’avais l’occasion, j’aimerais en savoir un peu plus sur cette religion, non, je ne trouve pas ce statut juste, je mettrais plus le statut de philosophie. Car c’est avant toute chose une façon de penser il me semble 🙂

    Bonne journée Elisabeth, plein de tendres bisous

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    • Oui, Fanfan, si le bouddhisme est parfois qualifié de religion, effectivement, cela n’en est pas une car il ne prône aucune croyance en un Dieu quelconque, ce qui te correspond bien. Si tu as envie d’approfondir, les livres, sites et autres publications ne manquent pas.
      Après, il y a plusieurs formes, le bouddhisme tibétain, avec différentes « branches », le zen japonais, et autres pratiques assimilées.
      Je te conseillerai le livre que j’adore, écrit par un Lama qui a longtemps vécu et enseigné à l’Occident et qui sait comment transmettre cette sagesse, parfois un peu hermétique. Le Livre tibétain de la vie et de la mort de Sogyal Rinpoché est une merveille.
      Sinon, il y a le lien vers le site de l’auteur de cet article, j’aime bien aussi Fabrice Midal, dont j’ai publié les articles et en mettrai d’autres.
      Merci pour cette paisible musique sur les magnifiques images et toute ma tendresse.

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  9. J’ai une amie qui traverse une grande épreuve dans la maladie et elle m’a raconté que lire des livres sur le bouddhisme l’aide à tenir le coup. Etre dans le présent et apprécier chaque moment est sans aucun doute la clé. C’est tout un cheminement…
    Bise et bonne journée.

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    • Merci, Agathe, de me faire remarquer cet oubli. Je donne toujours les liens vers les sites des personnes dont je publie les articles et le sien a du être coupé lors du copier/coller 🙂 Je le connais bien et j’y vais souvent, il est passionnant.
      Grâce à toi, l’erreur est réparée ❤

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    • Merci à vous, c’est exactement cela. Et peu importe le nombre de fois où nous sommes tombés, c’est celui où nous nous sommes remis debout et avancé, en tirant des leçons qui compte.
      Soyez le bienvenu, votre blog est en construction ?

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  10. Apprendre que nous pouvons avoir du pouvoir sur le déroulement de nos vies est réellement un message fortifiant. Ce billet nous donne l’espoir d’avoir le courage de changer les choses qui doivent être changées! Merci Élisabeth!

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    • Si nous ne pouvons pas avoir de l’influence sur tout ce qui nous arrive, notre réaction devant les événements nous appartient.
      Comme dans cette magnifique Prière de la Sérénité, attribuée soit à Marc Aurèle ou à Saint François d’Assise : « Dieu, donne moi le courage de changer les choses que je peux changer, la sérénité d’accepter celles que je ne peux pas changer, et la sagesse de distinguer entre les deux ».
      Merci pour ton passage Rose-Line ❤

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  11. « Ce qui implique de porter un regard positif sur nous-même, empli d’amour et de confiance, et capable d’oublier nos erreurs. Pour ensuite avoir ce même regard envers les autres. »
    Tu sais Élisabeth je ne sais pas si tu connais Jacques Salomé que j’ai lu il y a trois décennies et dont je me suis inspirée longuement ! Il a un écrit qui me revient que j’ai positionné il y a peu : « Être un bon compagnon pour soi-même » Là aussi une autre vision faite envers soi-même pas dure mais tenir compte des « erreurs » si parfois du reste elles en sont…mais surtout et me revient à te lire aussi Louise Bourbeau (écoute ton corps ) lue il y a quelques années et plus récemment dans un vide-grenier j’ai trouvé d’elle :  » Je suis Dieu, waouuuuuuuu  » ! Ce que chantait Gérard Manset, peut-être les plus de trente ans se souviennent de lui, peu médiatique mais profond ! Je voulais dire par ces exemples-là de s’aimer quoi qu’il arrive, quoi que l’on aie pu vivre, faire, dire, subir, partager, car s’aimer pas se « nombriliser » non plus mais être un bon compagnon pour soi-même et au besoin rectifier mais dans la douceur et l’acceptation pleine et entière de ce qui fut toujours, de soi, de son temple et de l’âme qui l’anime c’est primordial et on nous l’apprend pas ainsi, dommage ! Un article que j’ai pris plaisir à lire ou le mot « bonheur » sous différents écrits était là sur ma route ce jour.. douces pensées♥

    Ha ha ha je cherchais un texte j’ai trouvé une vidéo et une réponse pour moi dedans une et il dit ce que j’ai un peu soulevé, ce fut longtemps un de mes maitres à penser ! Je souris, c’est toujours ainsi…. merci mes guides 😉

    Marie

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    • Merci, Marie, pour ce beau témoignage et cette vidéo que je revoie avec plaisir. Jacques Salomé a été une de mes premières lectures et j’ai posté plusieurs de ses articles ici. Je connais bien évidemment Lise Bourbeau, d’ailleurs, Salomé a ajouté une sixième à ses cinq blessures.
      Nous nous connaissons depuis peu, alors, cela ne nous a pas encore donné assez de temps pour explorer nos blogs respectifs mais si je parle du bouddhisme, c’est pour présenter sa similitude dans cette approche bienveillante et aimante envers soi. Car, elle n’est pas l’apanage de cette sagesse, toutes les autres la préconisent aussi.
      Gratitude aux Guides et à la Vie qui nous a mises en lien, je me retrouve dans tes paroles, excepté peut-être « je suis Dieu », bon, juste une parcelle 🙂
      Belle soiré ❤

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      • Gratitude oui moi aussi Elisabeth et j’ai osé partager « je suis Dieu wow ! » ou consciente de son audace, Lise a choisi ce titre surprenant pour publier son autobiographie afin de démontrer, en utilisant son cheminement, la réalité du divin en soi ! C’est pour elle le moyen audacieux par le titre d’aider le plus grand nombre de personnes afin de reprendre contact avec son Dieu intérieur, ou n’importe autre nom que l’on préfère et je la cite en 4e de couverture :
         » Pour moi l’affirmation  » Je suis Dieu » n’est prétentieuse que si je refuse d’accepter que tout ce qui vit peut affirmer « JE SUIS DIEU » citation de Louise Bourbeau

        ♥ Belle fin de soirée Elisabeth et à tout le monde ♥

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  12. Bonjour Élisabeth et merci pour cet article qui tombe à point. Parallèle à ma réflexion du moment. malheureusement, je suis peut être trop « écorché » où a vif pour être bouddhiste enfin je ne sais pas. « approfondissement de soi, de réconciliation avec son histoire, son corps, son esprit, sa vie, ses racines. Cela demande un vrai effort de générosité, d’humilité, d’acceptation, d’ouverture… « je suis dans cette optique, sauf peut être pour l’humilité et la générosité… mais quand j’y réfléchis, je serais un bien piètre ambassadeur du bouddhisme, je ne colle pas tout à fait à l’emploi. pff, si je peux même pas être bouddhiste alors je boude.

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    • Ça commençait si bien, pourtant 🙂 Ne boude pas, Sébastien, même ou je dirais surtout, les écorchés vifs, peuvent se tourner vers cette sagesse qui propose justement un apaisement des tourments intérieurs. Personne ne te demande d’être un ambassadeur, il y en a suffisamment 🙂 et puis, toutes ces valeurs ne sont pas uniquement propres aux bouddhistes, elles sont profondément humaines tout court.
      Tu dis que ta réflexion du moment est parallèle et que tu es dans cette optique alors ? Ne cherche pas la perfection, elle n’existe pas et si tu veux bien, cesse de te dénigrer…

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      • non point de dénigrement Élisabeth, seulement, je me connais, j’ai étudie la question du bouddhisme et j’ai un mode de vie qui s’en rapproche sur de nombreux points. sauf que voilà, je picole ! Enfin attention hein que du bon vin 🙂 (pas souvent non plus). quand j’étais mome, vers 13 ans, je me suis intéressé à la philo car je n’aimais pas la religion et il fallait bien croire en quelque chose. à l’époque j’ai basé « éducation spirituelle » sur le cynisme (pas au sens moderne – Antistene Diogene tout ça) ce qui m’a valu pas mal de « il est con ce gosse » tu vas me dire : aucun rapport ! Si dans les fondements. depuis, je me suis quand même un peu adapté au modernisme… (désolé pour le langage hachure j’écris avec un telephone)

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        • Nobody is perfect, Sébastien, et tu as le droit de vivre ta vie. Nous avons tous nos béquilles qui nous aident à supporter ce qui nous pèse tant mais nous pouvons les remplacer par autre chose, voire vivre avec, cela n’empêche pas la recherche, qui chez toi est drôlement précoce.
          Celui qui se permettrai de te juger, ne serait nullement dans l’acceptation d’un esprit éveillé. Et tu n’as pas à te juger ni à te justifier non plus. A ma connaissance, les Lamas sont des bons vivants et il y en a même qui cultivent leurs vignes et profitent de leurs fruits, sous forme liquide 🙂 Alors ?
          Sous les allures que tu te donnes, tu es une belle personne sensible, en quête de Soi, et se ne sont pas les violons 🙂
          Merci pour ce si touchant témoignage.

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            • Me soupçonner de si basses intentions ? Je suis indignée car je suis toujours sincère, sinon, je ne dis rien 🙂
              Pas besoin de m’épargner, j’adore rire de moi et je préfère l’effet surprise, alors, ne te prive pas…
              Cela dit, je ne t’ai toujours pas envoyé l’histoire mais j’y pense

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  13. Bonjour Elisabeth!
    J,aime l’apporche de cet article.L’essentiel que j’en retiens est dans ce paragraphe:

    « D’où vient cette illusion ?

    Federico Jôkô Procopio : Elle est liée au fait que nous vivons au mauvais endroit. Nous vivons sans cesse dans le passé – qui n’existe plus mais auquel nous repensons constamment – ; ou dans le futur – qui n’est pas encore, mais dont nous pensons qu’il sera meilleur -. Sauf que rien n’existe en dehors de l’instant présent, qui, à peine nommé, a déjà disparu. Et c’est justement dans ce présent qu’il y a tout un festin de l’existence à savourer.  »

    C’est tellement vrai…on regrette ce qu’on a plus… On espère ce qu’on aura et on oublie d’apprécier ce qu’on a…..

    Encore une bonne lecture.

    Amitiés

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    • C’est cet essentiel que tous les sages nous enseignent depuis toujours, si vrai et juste, et pourtant si difficile à vivre pour un être humain.
      Perdus entre les souvenirs, les regrets ou tendus vers un futur illusoire, nous ratons ce  » festin de l’existence ». Tentons au moins de nous arrêter pour un moment de contemplation, de paix, de sérénité et l’émerveillement devant la beauté de la Vie.
      Merci, Kleaude, toutes mes amitiés et belle semaine à toi.

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