Frédéric Lenoir : Pourquoi le bouddhisme nous attire

Sans Dieu ni dogme, il séduit de plus en plus de Français. Ils le considèrent comme une philosophie et le trouvent mieux adapté à la vie moderne, explique le philosophe Frédéric Lenoir, auteur du Bouddhisme en France.

Le bouddhisme et les Français

En Occident, la France est le pays où le bouddhisme a pris l’essor le plus spectaculaire. Pourtant, si le nombre de ses sympathisants ne cesse de croître, ses pratiquants se limitent à quelques milliers. Un des nombreux paradoxes que tente d’expliquer Frédéric Lenoir dans son livre, Le Bouddhisme en France (Fayard).

Son enquête – sans doute la plus fouillée menée auprès de tous ceux que touche le bouddhisme – a nécessité sept ans de travail. Au cœur de sa réflexion : les individus. D’où viennent-ils ? Pourquoi le sourire du Bouddha les a-t-il séduits ? Quels bénéfices tirent-ils de leur pratique ? Le bouddhisme peut rénover en profondeur nos systèmes de croyances, explique l’auteur.

Temple bouddhiste France

Psychologies : Peut-on mesurer l’ampleur prise par le bouddhisme en France, ainsi que le nombre réel de pratiquants et sympathisants ?

Frédéric Lenoir : Si l’on excepte les deux à trois cent mille réfugiés du Sud-Est asiatique, c’est très difficile. La première chose à faire est d’établir diverses catégories de personnes plus ou moins impliquées dans le bouddhisme.

J’ai donc été amené à distinguer sept grandes familles de bouddhistes français par ordre d’implication croissante. Les « sympathisants » représentent, d’après le sondage le plus récent, environ cinq millions de personnes.

Ce sont, pour la plupart, des gens qui s’intéressent au bouddhisme, se sentent en affinité avec le dalaï-lama ou tel aspect des enseignements du Bouddha, mais ne sont pas impliqués dans une pratique.

Ensuite, ce que j’appelle les «  proches » représentent entre cent et cent cinquante mille personnes à travers trois groupes très divers : les chrétiens qui pratiquent la méditation zen dans un contexte explicitement chrétien ; les bricoleurs spirituels qui ont appris à méditer, mais qui font leur propre religion en kit sans se sentir engagés dans le bouddhisme ; des intellectuels, le plus souvent agnostiques, qui se sentent très proches de la philosophie bouddhiste.

Enfin, il y a la catégorie des gens les plus impliqués et qui fréquentent les centres de méditation, que j’appelle les « pratiquants ».

On peut les classer en trois catégories : les distants, les fidèles et les assidus. Ils représentent au total entre dix et quinze mille personnes en France, ce qui est finalement très peu.

Vu le petit nombre de pratiquants réels, ne peut-on parler d’une aura plus que d’une implantation du bouddhisme ? Pourquoi jouit-il d’une si bonne image en France ?

Il y a effectivement une distorsion spectaculaire entre sa notoriété et le nombre d’individus qu’il touche en profondeur. Cet écart tient beaucoup à la médiatisation survenue en France depuis 1993. Les médias se sont emparés du bouddhisme, qui progressait discrètement dans l’Hexagone depuis une trentaine d’années, le présentant comme une sorte de sympathique alternative au catholicisme intolérant du pape et à l’intégrisme religieux qui inquiète.

Cela dit, les raisons de l’intérêt croissant des Français pour le message du Bouddha n’est pas sans fondement. Il apparaît ainsi à beaucoup, à l’inverse du catholicisme, comme parfaitement compatible avec le monde moderne.

En quoi le bouddhisme, pourtant plus ancien que le catholicisme, est-il si moderne ?

Cette image de modernité tient à plusieurs facteurs. Tout d’abord le caractère non dogmatique des enseignements du Bouddha, lequel affirmait que chacun de ses disciples ne doit suivre ses préceptes qu’après les avoir lui-même éprouvés.

L’expérience individuelle est donc au cœur du bouddhisme. A l’inverse, le catholicisme apparaît comme un discours dogmatique sur ce qu’il faut croire et ne pas croire, faire et ne pas faire.

D’autre part, la philosophie et les techniques du bouddhisme élaborées au cours des siècles, notamment dans la tradition tibétaine, intéressent des scientifiques qui travaillent sur l’esprit humain ou des psychologues qui travaillent sur les émotions.

Le bouddhisme constitue une véritable science du sujet qui n’existe pas en Occident. Les Occidentaux ont privilégié l’action sur le monde et la connaissance des phénomènes extérieurs, tandis que les sages bouddhistes ont appris à observer, dans une démarche quasi scientifique, l’esprit, la psychologie, le corps humain. En ce domaine, ils ont beaucoup à nous apprendre.

L’image personnelle du dalaï-lama explique-t-elle aussi l’intérêt pour le bouddhisme ?

Dalai-lama

Bien évidemment. Depuis qu’il a reçu le prix Nobel de la paix en 1989, le chef exilé des Tibétains a acquis une formidable notoriété en Occident, qui tient sans doute avant tout à son statut de représentant d’un peuple pacifique victime d’un terrible génocide, mais aussi à son charisme personnel et à son discours particulièrement ouvert et tolérant qui en fait une sorte d’«antipape».

Bien qu’il ne soit que le représentant du bouddhisme tibétain, il est devenu, dans l’esprit des Occidentaux, le porte-parole de l’ensemble du monde bouddhiste, pourtant d’une extrême diversité.

Pour quelles raisons vient-on au bouddhisme ? Pour quels bénéfices y reste-t-on ?

J’ai posé la question à plus de neuf cents pratiquants du bouddhisme zen et tibétain dans un questionnaire. Les résultats font apparaître six facteurs d’attraction : les valeurs – compassion, liberté, respect de la vie, non-violence, tolérance – arrivent en tête (28 %).

Viennent ensuite les bénéfices de la pratique (20 %) – travail sur le corps et les émotions, aide psychologique, sérénité. Les réponses ayant trait à la rationalité et au pragmatisme – religion sans Dieu ni dogme, place centrale de l’expérience, appui sur la raison – suivent de près (18 %). La philosophie et la doctrine – impermanence, karma (loi universelle de causalité selon laquelle chaque acte produit un effet.

Appliquée au plan de la destinée individuelle, elle stipule que certains événements de la vie présente sont des effets d’actes commis dans des vies antérieures), réincarnation, interdépendance, etc. – arrivent en quatrième position (14 %), avant le caractère traditionnel et ancien du bouddhisme, qui rassure et séduit par la présence de maîtres spirituels expérimentés (13 %).

Enfin, le côté exotique et esthétique du bouddhisme ne recueille que 5 %. En ce qui concerne les bénéfices de la pratique, les pratiquants soulignent tous qu’ils ont le sentiment de progresser humainement et spirituellement grâce à des techniques psycho corporelles. Des mots comme sérénité, paix intérieure, unité reviennent le plus souvent.

Quelles ont été les évolutions marquantes du bouddhisme en France ? Quelles formes peut-il prendre à l’avenir ?

Le bouddhisme a des adeptes en France depuis la fin du siècle dernier. Alexandra David-Neel en est un bon exemple. Depuis les années 70 toutefois, on a assisté à un phénomène nouveau : celui de l’implantation de nombreux centres de méditation sur le sol français – plus de deux cents. Mais au fond, le nombre de personnes engagées dans une pratique est encore très restreint.

Pour l’avenir, il y a deux scénarios possibles : soit le flot des sympathisants va fortement grossir celui des pratiquants, faisant du bouddhisme la plus grande religion de l’Occident avec le christianisme ; soit le nombre des sympathisants ne va pas se convertir dans la catégorie des pratiquants, laquelle continuera de progresser de manière très lente.

Je penche plutôt pour cette seconde hypothèse. Même en Orient, très peu pratiquent la méditation, et la voie bouddhique a toujours été réservée à une élite. Prise à la lettre, elle est très rigoureuse et exigeante.

La plupart des Français touchés par le bouddhisme sont finalement peu impliqués ; ils sont surtout touchés par certains aspects simples et universels du message du bouddhisme, comme le karma et la transmigration (loi selon laquelle le karma d’un individu continue d’agir après sa mort et crée les conditions d’une renaissance. Le processus ne s’arrête que lorsque le karma est épuisé. L’individu atteint alors le nirvana et cesse de renaître), non d’ailleurs sans de nombreux malentendus.

Vous dites dans votre livre que la diffusion du bouddhisme en France est un excellent laboratoire des métamorphoses de la religion dans la modernité. Pourquoi ?

Disons, pour aller très vite, que l’on peut observer deux grands mouvements à l’œuvre dans la modernité religieuse : un courant de décomposition, lié à l’individualisation et à la mondialisation, se traduisant par une « subjectivisation » et un bricolage des croyances et des pratiques qui minent la cohérence et l’autorité des grandes religions.

Le deuxième mouvement, bien plus restreint, concerne des individus qui tentent de réagir contre cette individualisation en agrégeant leur parcours spirituel solitaire à une lignée croyante, à une tradition ancienne. Or le bouddhisme active ces deux mouvements : par sa souplesse, sa fluidité et son caractère non dogmatique, il se prête merveilleusement bien au bricolage et à la religion en kit.

En même temps, il offre des gages d’ « authenticité » et d’ancienneté, ainsi que des maîtres spirituels expérimentés, qui rassurent un certain nombre d’individus peu tentés par une quête spirituelle solitaire.

Quelle est cette « pédagogie bouddhiste » dont vous parlez ?

Tandis que la plupart des dogmes chrétiens, comme l’Incarnation ou La Trinité, sont présentés comme des mystères qui échappent à l’entendement, la plupart des croyances bouddhistes sont présentées comme des solutions logiques.

Par exemple face à la question du mal, le christianisme invoque le mythe du péché originel, tandis que le bouddhisme parle de la loi de causalité du karma, ce qui apparaît plus crédible et rationnel aux Occidentaux.

meditation

D’autre part, les bouddhistes incarnent tout précepte dans une pratique corporelle. Ainsi, lorsqu’il est demandé à un adepte de pardonner à quelqu’un, son maître spirituel lui apprendra des techniques psycho corporelles qui l’aideront à gérer l’émotion négative et à la transformer positivement.

C’est pourquoi on peut dire que la méditation bouddhiste est une véritable alchimie des émotions… assurément l’une des plus grandes lacunes de la civilisation occidentale, qui tend à nier le corps et les émotions.

Profil : les pratiquants français

L’enquête menée par Frédéric Lenoir auprès d’un millier de pratiquants français du bouddhisme zen et tibétain –les deux traditions présentes dans l’Hexagone–, permet de se faire une idée précise de leur profil.

Le bouddhisme zen attire surtout des hommes (60 %) – beaucoup y sont venus par les arts martiaux –, tandis que les femmes sont majoritaires dans le bouddhisme tibétain (60 %). Les adeptes de cette tradition étant plus nombreux, on obtient pour l’ensemble une dominante féminine.

Ce sont en majorité des citadins de 35 à 50 ans, cadres supérieurs, professions libérales, enseignants et, de manière générale, professions intellectuelles ou médico-sociales. Le niveau d’études est très élevé : 39 % des sondés ont un bac + 4 et 64 % un niveau bac + 2 et plus. Leur sensibilité politique se divise en trois grands blocs : 32 % sont écologistes, 24 % à gauche et 26 % affirment ne se sentir proches d’aucune famille politique.

La méditation est au cœur de leur pratique. Celle-ci peut avoir lieu de manière collective dans un centre tibétain ou un dojo zen, ou bien seul chez soi. La méditation assise silencieuse, qui apporte le calme mental en se concentrant sur sa respiration et en observant ses pensées avec détachement, est celle que préfèrent les Français.

Pièges à éviter

Idéaliser sans discernement cette nouvelle sagesse. Opposant le bouddhisme à la religion de leur enfance, de nombreux disciples occidentaux abandonnent tout esprit critique sous prétexte qu’ils ont affaire à des lamas tibétains ou à des maîtres zen.

De nombreux scandales ont ainsi éclaté, autour notamment de questions d’argent, de sexualité et d’abus de pouvoir, qui révèlent tout autant une profonde immaturité de ces disciples que des pratiques assez douteuses de certains « maîtres » renommés.

Se forger un bouddhisme ajusté aux besoins de son ego. Ce deuxième piège est davantage lié à la manière dont les Occidentaux « consomment »la spiritualité, ce que le lama tibétain Chogyam Trungpa appelait le « matérialisme spirituel ».

Au lieu de suivre la voie exigeante proposée par le Bouddha et d’abandonner ses dernières illusions, le nouvel adepte ne fera que renforcer les penchants narcissiques de sa personnalité. On rencontre cela chez certains adeptes du bouddhisme tibétain qui collectionnent les « grandes initiations» auprès des plus « grands maîtres », se donnant ainsi le sentiment illusoire d’atteindre un « haut degré d’élévation spirituelle », sans que cela ne s’incarne réellement dans leur vie quotidienne.

Se concentrer uniquement sur sa progression spirituelle personnelle, à travers la pratique de la méditation, en se détournant de plus en plus d’une véritable ouverture à autrui, faisant ainsi fi du message d’amour et de compassion qui donne un sens ultime aux enseignements du bouddhisme du Grand Véhicule (Bouddhisme qui s’est développé dans le nord de l’Asie à partir de l’ère chrétienne).

 

31 réflexions sur “Frédéric Lenoir : Pourquoi le bouddhisme nous attire

  1. J’ai envie d’en lire plus… alors, je passe à l’article suivant sur le même thème. J’ai été plus sensible à la partie « Pour quelles raisons vient-on au bouddhisme ? Pour quels bénéfices y reste-t-on ? »
    L’important, c’est sans doute les bénéfices que l’on peut retirer de toute pratique, le bien-être, le développement de soi, le fait de se trouver…
    Je continue ma lecture, car en fait, je n’ai pas une connaissance suffisamment étendue de la pratique du bouddhisme.

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    • Merci pour ton intérêt, Yveline. Ceux qui ont une connaissance suffisamment étendue du bouddhisme, ce sont des Lamas ou les personnes qui l’étudient et le pratiquent depuis des années, avec un véritable engagement. Je ne l’ai pas non plus, et bien que j’ai souvent puisé à cette source de sagesse, je pense comme toi, que ses pratiques peuvent nous apporter des nombreux bienfaits, et que nous pouvons les concilier avec notre propre chemin car cela n’est pas contradictoire mais complémentaire.

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  2. Pour ma part j’ai été élevée dans une double tradition, catholique et on va dire orientale, pas spécifiquement bouddhiste, et ce qui m’a fait pencher vers le côté oriental est en effet cette capacité à présenter le monde comme un grand système logique, avec le concept de karma notamment, alors que la religion catholique est incapable, enfin à mes yeux, ne serait-ce que d’expliquer l’origine de la souffrance (pourquoi devrions-nous pâtir d’un soit-disant péché ‘originel’ ??). Les spiritualités orientales permettent de mieux comprendre le monde tel qu’il est et de se sentir plus acteur de sa vie, aussi le désamour des religions traditionnelles au profit du bouddhisme ne m’étonne pas du tout. C’est même plutôt un signe positif, quelque part un frémissement vers une nouvelle spiritualité basée sur l’expérience personnelle et non pas sur l’acceptation de dogmes non (é)prouvés. Personnellement ça me rend optimiste pour le futur de l’humanité 🙂

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    • Le grand problème de la religion catholique n’est pas seulement le manque de réponse quant à l’origine et la finalité de la souffrance
      mais ce « péché originel » est tellement mal compris et si culpabilisant, d’autant, que nous sommes censés expier les hypothétiques « fautes » de nos ancêtres bibliques. Bien sûr, les esprits éclairés, comme Annick de Souzenelle et Jean-Yves Leloup en donnent la lecture juste mais la religion de nos enfances est si lourde à porter, par ces notions de faute et de culpabilité.
      Alors que celle du karma a du sens, même si je trouve aujourd’hui, qu’elle ne doit pas être déterminante car, même le karma le plus lourd peut être aboli, comme je l’ai déjà écrit.
      Toutes les religions sont belles à l’origine mais comme elles ont été déformées, il n’est pas étonnant que les gens s’en détourent.
      Et que ce soit par la voie bouddhiste ou celle du christianisme originel, l’important est, comme tu le dis cette spiritualité personnelle, acquise par le vécu et le cheminement, au delà des dogmes rigides.
      Et oui, je m’en réjouis aussi car seul l’homme libre, acteur de sa vie peut participer à l’éveil de l’humanité.
      Merci, Biancat pour ton beau témoignage

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  3. Coucou à tous
    le bouddhisme m’a attiré car je recherchais la paix, la sagesse, le bonheur incondistionnel et en effet j’ai trouvé tous ces bienfaits en qq mois … par la méditation, la respiration profonde, la nature et toutes ces beautés je me suis « redécouverte » – une « Moi » que j’aime et qui aime sans condition et sans retenue, laisser venir sans attendre et apprécier la vie chaque jour et le moment présent ❤ merci à ma vie et merci pour toutes ces belles lectures – Bisous

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  4. Je fais partie des curieux qui restent sur le seuil, le cou tordu pour voir ce qui se passe. Très attirée par le bouddhisme et le rapport avec le corps au travers de la méditation, mais rebutée par ce karma culpabilisant, finalement assez proche des concepts judéo-chrétiens. Cet article me donne pourtant envie de faire les quelques pas qui me séparent du dojo le plus proche. Merci pour ce partage.

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    • Je vois plutôt le karma comme une loi de cause à effet, qui fait que nos actions nous reviennent, sous une forme ou une autre et pas au même moment. Cela ne serait donc pas une punition, seulement le juste retour des choses. En plus, pour moi, même le karma le plus lourd peut être aboli, par un pardon sincère, à soi et aux autres ou bien dans un moment de grâce et de reliance.
      Si vous avez envie de faire ces quelques pas, essayez, d’ailleurs vous n’êtes pas obligée d’adhérer entièrement au bouddhisme pour profiter des bienfaits de la méditation. Merci à vous, Elisatixen

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  5. Pour moi tout est dans les tout premiers mots de l’introduction: « Sans Dieu ni dogme!… Je crois que le bouddhisme paraît moins « restrictif » ou moins « punitif » que bien d’autres religions. De plus il laisse une plus grande place à l’individualité….à la spiritualité personnel de chaque individu…
    Et de plus… il est à la mode d’être zen et de méditer… On a tant besoin de relaxer et de prendre le temps de respirer profondément avec les vies effrénées que l’on mène dans nos civilisations contemporaines.

    Salutations sincères

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    • Nous sommes toujours d’accord, Kleaude, sur l’importance du cheminement personnel, en dehors des dogmes rigides, surtout pour ceux qui ont été éduqués dans la religion catholique, avec ses notions du péché et des punitions.
      Que la méditation soit « à la mode » est une excellente chose car, comme tu dis :  » On a tant besoin de relaxer et de prendre le temps de respirer profondément avec les vies effrénées que l’on mène dans nos civilisations contemporaines ».
      Quant à moi, je la pratique avec des nombreux bienfaits, qui vont au delà de la relaxation mais à chacun sa voie 🙂
      Amitiés sincères

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  6. C’est une très intéressante enquête Les pensées bouddhistes sont effectivement plus proches de la rationalité scientifiques, de ses méthodes et de ses résultats. Je pratique volontiers la méditation et la pensée bouddhiste permet certainement de bien faire face aux questionnements du monde moderne. Mais il me manque cette flamme du christianisme et des évangiles, le mystère du Dieu personnel chrétien, le mystère de la trinité homme Dieu-vivant qui fait la volonté du père par la médiation de l’Esprit, le mystère de la résurrection. Je vois le déferlement du matérialisme, dans un monde dominé par l’ego,et la performance au lieu de l’amour et pour lequel la pensée la pensée boudhhiste ne m’apporte pas ce que je trouve dans ma foi chrétienne et évangélique (la mienne, celle qui vient de mon coeur et pas celle d’un dogme imposé). Je sens en fait la pensée bouddhiste trop impersonnelle, mais elle est parfaitement compatible et apporte de bonne choses.

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    • Je suis époustouflée, Jean-Michel, par cette ressemblance dans notre quête. Et dans ce commentaire, vous avez exprimé exactement ce que je ressens.
      Si je puise volontiers dans cette sagesse et me ressource par la méditation, seule cette foi ardente et vivante abreuve mon âme.
      Un immense merci pour ce témoignage

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  7. je tenterai , et oserai dire : qu’en Soi tout est présent….tout au long de notre vie.. …. et que l’enseignement de Bouddha ou du Christ… sont des cheminements qui vont vers la lumière, et les Unis pour ma part… comme beauté du Langage, et de l’Acte….
    après tout enseignement, connaissance est à appliquer selon son Moi….avec leur Richesse de promesse… d’humilité…..
    et qu’entre autre… Tout est Vérité… une fois…. qu’on a trouvé la Voie, ou Voix…..à nous guider… en ces Maîtres…de Sagesse….
    puis à continuer d’édifier notre Harmonie… du Moi avec le Soi….en notre Univers….

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  8. Bonsoir Elisabeth,
    Grand merci pour cette publication très intéressante et complète. Celle-ci permet d’éclairer ma modeste personne, et je dois bien avouer que cela me parle fort. La maitrise du corps et de l’esprit 😉
    Bonne soirée à toi !
    Bisous doux

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  9. Bonne fin de journée Elisabeth,

    Du temps où toutes les religions étaient abordées sur Fr2 le dimanche matin, je n’en ratais aucune sur le Bouddhisme où j’ai beaucoup écouté.
    Au préalable, j’avais eu une forme d’appel grâce à cet homme,
    http://zen-nice.org/gyobutsuji/taisen-deshimaru-roland-yuno-rech/#yuno
    dont j’avais vu un reportage alors que j’habitais encore à Bruxelles, et dont les détails du comment et du pourquoi de la voie qu’il s’était trouvée avait été, à l’époque abordée.
    Une démarche qui lui a été personnelle et qui m’avait beaucoup interpellée. A ce jour, j’ai toujours envie de me rendre dans le Dojo de Nice. C’est un de mes rêves nombreux que j’ai au fond de moi, et qui sait, se réalisera un jour. J’ai toujours cet appel en moi. Je ne sais pas pourquoi ni où elle pourrait aboutir dans la mesure où je décide de bouger.
    Mon fils et moi sans nous concerter faisions la même démarche chacun à notre manière. Il a appris le shiatsu voulant le pratiquer, mais il n’a pas continué.

    J’espère un jour fouler de mes pas, le dojo de Nice.
    Je t’embrasse
    Geneviève

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    • Mais « Les chemins de la foi » passent toujours sur France 2, Geneviève, et il m’arrive de les suivre car toutes les religions y sont abordées d’une manière passionnante. Ravie de découvrir ton intérêt pour le bouddhisme zen et si je ne connaissais pas l’homme, grâce à qui tu as eu cet « appel », par contre j’ai lu Taisen Deshimaru et je pratique la méditation selon sa méthode.
      Effectivement, le chemin ne peut être que personnel, et je te souhaite de réaliser ton rêve, tu n’es pas bien loin de Nice, tu voyages pas mal et tu gardes encore cet appel. Après, tu verras où il te mène.
      Et c’est une belle synchronicité entre toi et ton fils.
      Merci pour ce beau témoignage, je t’embrasse fort.

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  10. Elisabeth,
    Quand tu fais des articles aussi complet, aussi fourni, précis intéressant, (comme c’est souvent le cas d’ailleurs), je le sens…tout petit avec les petites lignes que je poste de temps en temps….bravo et merci Elisabeth…:-)

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    • Alors là, Patrick, avec tout le respect que je te dois, tu sors une bêtise, grosse comme une montagne 🙂
      Cet article est signé Frédéric Lenoir et je l’ai juste partagé, comme je le fais souvent, pour les lectures qui me touchent et m’enrichissent.
      Sommes nous dans une compétition quelconque ? Comment comparer ce qui est différent ? Ton blog contient beaucoup de sagesse et des réflexions personnelles, ce qui me fait penser d’ailleurs, que je devrais écrire davantage sur le Tarot et la numérologie.
      Tu nous donnes à nous deux une très belle leçon, merci…
      Ravie d’apprendre ton prénom 🙂

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  11. Bonjour Elisabeth,
    après lecture (passionnante) de ton billet, je me situe tout naturellement dans la catégorie des sympathisants 🙂

    facile en effet d’être séduite par cet philosophie religieuse et par les valeurs qu’elle renferme…de la à passer le pas vers une pratique plus responsable, je n’en suis pas là

    bonne soirée
    amicalement

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    • Pareil que toi, Marie 🙂 Je pratique la méditation et j’ai beaucoup puisé dans cette sagesse mais j’ai du mal avec certains termes, un peu hermétiques à nous, les Occidentaux. D’ailleurs, le Dalaï-Lama lui même, conseille de garder ce qui nous est plus proche et surtout il dit : « Peut importe que l’homme soit croyant, l’important est qu’il soit bon ».
      Toutes mes amitiés…

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  12.  » Au lieu de suivre la voie exigeante proposée par le Bouddha et d’abandonner ses dernières illusions, le nouvel adepte ne fera que renforcer les penchants narcissiques de sa personnalité. On rencontre cela chez certains adeptes du bouddhisme tibétain qui collectionnent les « grandes initiations» auprès des plus « grands maîtres », se donnant ainsi le sentiment illusoire d’atteindre un « haut degré d’élévation spirituelle », sans que cela ne s’incarne réellement dans leur vie quotidienne.
    Se concentrer uniquement sur sa progression spirituelle personnelle, à travers la pratique de la méditation, en se détournant de plus en plus d’une véritable ouverture à autrui, faisant ainsi fi du message d’amour et de compassion qui donne un sens ultime aux enseignements du bouddhisme  »

    J’ai plus souvent rencontré des gens qui se disaient bouddhiste , avec ce profil …que je cite….

    J’aime énormément la sagesse et le détachement que propose cette religion …
    Par contre, je n’achète pas leur vision de la réincarnation …

    Merci pour cet article…des plus éclairants …

    Tendresse
    Manouchka

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    • Je te crois bien volontiers, Manouchka, cela me rappelle ce conte tibétain que j’ai publié il y a quelque temps, et il n’y a pas que les bouddhistes à se refermer ainsi sur leur « élévation », en oubliant l’amour et la compassion pour tout ce qui vit.
      Comme Frédéric Lenoir est bien l’homme qui vit sa spiritualité au quotidien et dans une grande ouverture, je suis aussi touchée par la lucidité de ses réflexions.
      Merci et toute ma tendresse à toi ❤

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