Le bouddhisme est-il une thérapie ?

La philosophie bouddhiste prône le retour sur soi et l’acceptation inconditionnelle de nos émotions. Peut-elle pour autant nous guérir de nos névroses ? Enquête.

« Le bouddhisme m’a réconciliée avec l’idée de la mort et du néant. Je vis davantage chaque seconde pour ce qu’elle m’apporte, sans craindre le lendemain. C’est une grande leçon de sagesse d’accepter la vieillesse, la mort, la maladie et vivre simplement dans le souffle de l’instant présent », raconte Florence, 51 ans, à la sortie d’une conférence du dalaï-lama. Avant de conclure de manière lapidaire : « Pour moi, cela a eu certainement autant d’effet qu’une psychanalyse. »

Combien sont-ils, sur les six cent mille personnes se revendiquant bouddhistes en France à considérer que cette « religion » – lointaine, non violente et non dogmatique – peut être une formidable thérapie ?

Une souffrance universelle

Rochers lune

Bouddhisme et psychanalyse, le lien n’est pas nouveau. Dès les années 1950, de grands psychologues et psychanalystes anglo-saxons, comme l’Américain Erich Fromm ou la Britannique Nina Coltart se rapprochaient des grands principes de cette philosophie orientale.

Les « quatre nobles vérités » énoncées par Bouddha enseignent en effet que la souffrance est universelle, qu’elle vient de nos propres illusions, qu’on peut la guérir et que pour y parvenir, il existe une voie. De quoi séduire les psys, eux qui aspirent à faire cesser la souffrance intérieure de l’homme.

« Il ne s’agit pas de comparer deux doctrines, mais deux discours pratiques s’adressant à l’homme en prise avec ce que Freud appelait “malaise dans la civilisation”, explique Fabrice Midal, philosophe et bouddhiste. C’est tout l’apport du bouddhisme que de mettre au cœur de son enseignement, avant même une promesse de salut, une écoute de la souffrance et de l’angoisse. Par cette écoute, ouverte et sans jugement, il propose de transformer notre existence et de nous libérer de la confusion qui l’entrave. »

Ainsi, Marie-France, 54 ans, est venue au bouddhisme après une grave dépression traversée à la mort de sa mère : « La pratique bouddhiste m’a permis d’apaiser la colère que j’avais à son égard, de voir qu’elle avait fait ce qu’elle avait pu. En grande partie grâce à la pratique de la méditation, qui nous permet de faire l’expérience de l’agitation dans laquelle nous vivons, d’arrêter notre cinéma intérieur et de nous retrouver là, simplement à respirer, ici et maintenant. »

Des réponses en soi

Comme la psychanalyse, le bouddhisme professe que nous possédons toutes les réponses, pour peu que nous sachions les chercher, à l’intérieur de nous. Nous sommes nos meilleurs alliés pour nous transformer. Pour faire face aux émotions négatives, l’adepte du dharma – la loi universelle régissant l’ordre des êtres et des choses – est censé prendre conscience de ce qui le bouleverse, par des méditations au cours desquelles il laisse passer ses émotions sans s’y arrêter.

Le patient en psychothérapie ne fait pas autre chose : il se concentre sur ses émotions. Simplement, au lieu de les laisser passer, il tente de comprendre, dans son histoire, ce qui les a fait naître et ce qui les réactive.

Ainsi, la méditation et la cure analytique se rejoignent-elles dans l’écoute de ce qui vient, sans le moindre jugement. Martin, 38 ans, bouddhiste depuis sept ans, raconte : « Il m’a fallu des années de pratique avant que la méditation ne m’ouvre réellement à moi-même.

Aujourd’hui, elle me permet de me concentrer sur ce que je ressens profondément, elle m’apprend à lâcher prise et à laisser passer mes émotions, elle me recentre au sens littéral du terme, c’est-à-dire qu’elle rétablit mon vrai centre, en me plaçant dans une position juste par rapport à moi-même. Du coup, elle me réconcilie avec le monde. »

La guérison de surcroît

Alors, le bouddhisme, nouvel outil à ranger sur l’étagère « développement personnel » ? Pas si simple. « Je pense qu’il y a une véritable inadéquation entre la demande de certains Occidentaux, qui cherchent à s’accomplir, et ce que propose réellement le bouddhisme, tempère Frédéric Lenoir, philosophe et sociologue des religions (auteur de La Rencontre du bouddhisme et de l’Occident, Albin Michel, “Spiritualités vivantes”, 2001).

Le développement personnel auquel nous invite notre monde moderne, à travers ses injonctions du type “Réalisez-vous, exprimez votre créativité…”, est l’idéologie la plus opposée qui soit au bouddhisme ! Car le but ultime du bouddhisme, c’est le détachement, l’absence de désir.

Donc, si s’acheter un coussin de méditation, de l’encens, une statuette de Bouddha peut contribuer à une forme d’apaisement intérieur, pourquoi pas ?  Mais alors, ne parlons pas de bouddhisme. » Et ne parlons pas non plus de thérapie active : « L’objectif de la psychothérapie est de transformer “Je souffre” en “Je vais bien”, explique Christophe Fauré, psychiatre et bouddhiste pratiquant.

Celui du bouddhisme est de remettre en question le “je” qui fait l’expérience de la souffrance. Pour les bouddhistes, ce “je” n’a pas d’existence propre. Le “je” est une illusion, et de là découle la souffrance. C’est une question métaphysique qui n’a rien à voir avec la thérapie.

En revanche, la pratique bouddhiste peut avoir des effets secondaires thérapeutiques, car sa pratique permet une meilleure gestion de ses émotions par la méditation, une pacification des relations à autrui, aide à prendre de la distance par rapport à ses problèmes. L’erreur consiste seulement à faire de ces effets secondaires l’objectif du bouddhisme. Car pour soigner ses névroses, mieux vaut consulter un psychothérapeute. »

Compréhension et lâcher-prise

Carine, 34 ans, raconte comment elle conjugue les deux : « J’ai une histoire personnelle lourde, car j’ai été abandonnée à la naissance, adoptée par une famille puis ramenée à la Ddass, avant d’être de nouveau adoptée par une famille très aimante.

Mais à l’âge adulte, j’étais dans une souffrance insupportable. Comme je ne désirais que le silence et le recueillement, j’ai éprouvé le besoin d’aller dans un temple bouddhiste. Évidemment, pour pouvoir gérer mon lourd passé, c’est la psychothérapie qui m’a le plus aidée. Parce que quand tu souffres atrocement, tu ne peux pas t’asseoir et méditer.

La compréhension de mon histoire personnelle vient de ma psychothérapie. Mais le “lâcher-prise” au niveau de mon “je”, c’est par le bouddhisme que je l’ai atteint. La psychothérapie, je l’arrêterai quand j’irai mieux. Mais je continuerai le bouddhisme : accepter ma condition d’être humain, c’est le travail d’une vie. »

Une expérience qui répond, sans le savoir, aux préconisations du philosophe et psychologue américain John Welwood (Pour une psychologie de l’éveil, La Table ronde, 2003). A mi-chemin entre spiritualité et prise en charge thérapeutique, ce dernier prône une « psychologie de l’éveil » associant bouddhisme et thérapie. Le processus thérapeutique, parfois trop rigide, serait ainsi adouci dans une vision du monde profondément spirituelle. A méditer.

 Méditer, c’est risquer…

Méditation

Nombre d’Occidentaux attirés par la pratique de la méditation, qu’ils considèrent à tort comme une technique de relaxation, sous-évaluent les risques qu’ils courent à soigner leur dépression en se contentant d’adopter la position du lotus.

Selon Jean-Pierre Schnetzler, psychiatre et disciple du maître bouddhiste Kyabdjé Kalou Rinpoché (1904-1989), les mauvais usages de la méditation peuvent s’avérer dramatiques : « On peut vouloir méditer pour de nombreuses mauvaises raisons qui provoqueront des détournements du processus méditatif à leur profit.

Un sujet timide, introverti, cultivera solitairement un moi soigneusement protégé d’autrui. Un autre, idéaliste, au surmoi rigide, y trouvera une occasion d’écraser ses désirs et de s’imposer, avec encore meilleure conscience, un ascétisme farouche.

Un sujet narcissique s’épanouira dans la culture grandiose de ses qualités et développera une arrogance caractérielle égocentrique, difficilement supportable pour ses voisins. Cette forme de “maladie du zen” n’est pas rare, d’où la nécessité d’un maître vigilant. »

A lire également :

Quel bouddhisme pour l’Occident ? de Fabrice Midal.

Comment le bouddhisme a-t-il pu s’implanter dans nos sociétés occidentales, et comment, peu
à peu, il change celles-ci. Par un philosophe et pratiquant bouddhiste (Seuil, 2006).

Trouver refuge, récit et photographies de Bruno Garcia.

Un photographe voit sa vie prendre sens lorsqu’il entre en contact avec la force du bouddhisme. Un livre comme un voyage… intérieur (Altess, 2004).

Nina Coltart, de l’ego à l’éveil
Décédée en 1997, la psychanalyste anglaise Nina Coltart a passé une grande partie de sa vie à esquisser les rapprochements qui, selon elle, pouvaient être faits entre le bouddhisme qu’elle pratiquait assidûment et la psychanalyse. Les éditions Payot ont publié son dernier ouvrage.

Dans celui-ci, remarquablement éclairé par le philosophe Fabrice Midal, elle expose sa thèse première, selon laquelle psychanalyse et bouddhisme ne sont pas interchangeables, mais complémentaires.

La psychologie nous permet de trouver un moi fort et structuré qui rend alors possible le cheminement sur une voie spirituelle, sans lequel on pourrait s’égarer. Faute de ce moi structuré, « le détachement risque de mener à une forme d’inflation spirituelle névrotique ».
Un livre clair, intelligent et fort.

Coltart (Payot, 2005 Bouddhisme et Psychanalyse de Nina).

Olivia Benhamou Violaine Gelly

 

54 réflexions sur “Le bouddhisme est-il une thérapie ?

  1. bonsoir a tous je viens me joindre a vous . Ce lâcher prise qui créera la paix intérieure pour favoriser la paix extérieure je le recherche profondément…

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    • Bonsoir Lisa et soyez la bienvenue. Nous tous ici sommes engagés dans la même recherche, alors si vous désirez vous exprimer, participer aux échanges, sentez vous libre, le respect et la bienveillance sont préservés dans cet espace.

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  2. Tu vois, je savais que j’aurais plus de réponses à l’article suivant. La philosophie bouddhiste qui permet d’appréhender « Le soi » différemment, le rapport aux évènements, au monde et à la réalité. De ce regard différent peut découler le détachement, l’apaisement.
    Mon point de vue est que peu importe notre culture, il est heureux d’être ouvert et curieux des autres, de leur propre expérience, savoir et sagesse. Nous sommes un tout qui formons l’humanité.

    Bonne soirée Elisabeth. Bises.

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    • J’en suis heureuse, Yveline, et tu as si bien résumé l’essence de ce texte. Et je partage ton point de vue, l’ouverture aux autres est si enrichissante dans tous les domaine de la vie et plus encore sur un chemin vers Soi. Rester enfermé dans ses croyances est sclérosant, tandis que l’accueil de toutes les sagesses nous apprend tant. Déjà, toutes les religions ont la même source et en plus, comme tu le dis si bien : « Nous sommes un tout qui formons l’humanité ».
      Belle fin de la semaine, je t’embrasse fort.

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  3. Religion ou presque, étiquette ou autres.
    J’avoue je n’ai jamais cherché à étiqueter ceci. Tellement le contenu n’a pas de nom.
    J’aime ce qui est vrai et c’est tout.

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  4. Bonjour, je rebondis sur « se saisir » … enfin je crois … pour moi se saisir passe aussi par l’ancrage et la confrontation à la réalité, tant extérieure , qu’intérieure ( celles qui nous permettent de nous nous remettre à notre place, de nous limiter, de nous cerner au mieux, de nous « former » – « forme » et « formation- ),un point pour nous permettre d « s’envoler » à la source. Le pragmatisme est pour mon tempérament un garde-fou sinon je partirais je ne sais où, mais pas loin de la divagation. Les textes bouddhiste que j’ai rencontrés m’ont toujours apporté quelque chose. Je reste toutefois ancrée dans la tradition du lieu de ma naissance parce que pour moi plus, abordable et plus facile à explorer avec l’intellect, mais surtout avec le cœur, … plus facile à « comprendre également ( « intégrer », mais aussi « entourer »en esprit )… bon je me tais je commence à m’emberlificoter comme d’habitude. Bises tendresse Elisabeth, mes réponses pour tes interventions sur mon blog viendront …

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    • Heureuse de te lire, Prunelles, j’ai aussi compris le « se saisir » dans le sens que tu évoques et décris si bien. Effectivement, le danger de nous « déconnecter » est grand et il est nécessaire de bien veiller à son ancrage.
      Comme toi, bien que les sagesses bouddhistes m’ont beaucoup apporté, je reste fidèle à la spiritualité chrétienne, délivrée des dogmes rigides du catholicisme. Je l’ai d’ailleurs écrit dans une autre réponse, le Dalaï-Lama conseille également de demeurer près de ses racines.
      Certaines notions du bouddhisme sont un peu hermétiques pour nous, d’ailleurs, j’ai aussi besoin de ressentir et intégrer avec le cœur.
      Tu ne commences pas à t’emberlificoter », tu dis de belles choses, pleines de sagesse.
      Ne t’inquiète pas pour les réponses, notre lien est toujours préservé ❤
      Toute ma tendresse et passe une douce semaine.

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      • Heureuse de te lire, ce matin. J’ai moi aussi lu Matthieu Ricard, une recherche spirituelle via d’autres sources depuis que je suis adolescente, des moments avec et des moments « sans » quêtes particulières ou vécues tout simplement, car il est vrai que le coussin et les paroles prononcées, pardon je suis crue mais réaliste, sans comment dire « ouverture du cœur » ne sont alors que pure perte et probablement ce qui fait que sans saisir le pourquoi du comment et sans une fervente émotion, rien ne peux se produire et surtout croire que prier ou méditer nous absout de tout et nous place au dessus de la mêlée est pure chimère dont parle l’article du reste sur les dérives possibles et elles nous guettent toutes et tous, et moi aussi ! Je reviens à plus d’un demi-siècle, après un parcours disons plus « actif » à cette envie, ce désir, cette force ou plutôt cette soif de spiritualité chrétienne, donc mes origines, ou je découvre, j’apprends guidée je le sens avec une vision ô combien différente, si belle, et si intense, de ce que j’ai pu répéter sans rien comprendre avec tous les mystères et autres nébuleuses qui entourent l’essence divine de notre être ! Toutes les options sont possibles, il n’y aura jamais rien d’imposé (en principe, je n’argumente pas…) en ce qui concerne notre vie puisqu’il appartient à chacun de venir à … et peu importe le nom que l’on puisse donner alors puisque nous avons en nous cette graine d’éternité qui ne demande qu’à croître et germer uniquement si nous le désirons ! C’est compliqué et pas toujours facile à entendre si je dis que nous avons tout en nous ! Une parole qui va à l’envers du discours prôné qui veut que l’on doive se référer à un maitre ou à un gourou ! Il y a des êtres plus avancé sur le chemin et je, nous, nous inspirons d’eux c’est évident et remarquez bien que nous allons vers X…et non-vers Y… plus facilement… Pourquoi ? Là sont les mystères que nous ne pouvons pas toujours élucider ici, sur Terre, puisque nous sommes aveugles mais les yeux du cœur, eux , sentent et savent ! La voix du cœur, la philocalie du cœur (prière du cœur si simple, trop simple justement pour l’humain et j’en suis croyez bien …) que je connais depuis peu, enfin le terme disons, une étrange découverte que mes pas l’an passé sur un vide-grenier, que ce petit livre, certes ascétique, mais dans lequel je me plonge parfois et qui fut comme un trésor. J’en ai remercié vivement mes anges, eux savent et guident toujours il suffit simplement de leur demander, ils répondent par des voies et des canaux variés mais ils répondent toujours ! Le fameux  » Frappez et l’on vous ouvrira  » ! Et j’ajouterai ils ne demandent que cela nous aider ! Pas simple me direz-vous quand on a une vie active, toujours à courir et pas le temps de faire un peu de « lâchez prise » voire pas du tout en ces vies ou l’humain court tout le temps, pressuré, abimé, usé, ne comprenant pas la finalité, le comment du pourquoi et justement toujours tous ses « pourquoi » qui n’en finissent pas de nous questionner voire nous ronger ! Et je répète encore je suis comme vous…! Pardon j’ai dit les anges mais on peut aussi dire les lumières…des icônes ou de simples disparus qui comptèrent pour nous également ! Peut-être alors se laisser aller humblement à faire une demande et laissez venir une réponse qui arrivera toujours par un biais ou un autre (lecture, réponse d’un ami, une écoute de soi, la voie (chemin) du cœur, le sixième sens qu’on écoute si peu, si peu…et pourtant ! Et quand c’est trop lourd ou sans réponses ou difficile à accepter, vous me direz, hein c’est bien joli tout cela mais on fait comment ? Alors, je ne vais pas vous rassurer, car je suis comme vous encore une fois, des questions j’ai, des réponses j’ai attendu…à l’automne de ma vie j’ai fini par « lâchez prise » et accepter surtout ce que je ne saisis pas, ce qui ne dépend pas de moi, ce que je ne comprends pas, ce qui parfois m’irrite aussi même s’il y a des degrés dans chaque situation, car nous sommes humains faibles et forts en même temps et il est normal et souhaitable de ressentir nos émotions, de les vivre aussi et de les accepter dans leurs pleines dimensions, en acteur passif ! Le « moi » fut une aide, le « moi est l’entrave… Bonne journée Élisabeth, bonne journée tout le monde, au plaisir,
        Marie de ♥

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        • Heureuse également de lire ton beau et si juste témoignage, Marie. Nous revenons encore à cette spiritualité du cœur qui ne peut se vivre que de façon personnelle.
          Que nous ayons été éduqués dans une religion ou une autre, seule notre adhésion pleine et entière compte. Nous pouvons puiser dans tant de sources, plus disponibles que jamais mais, sans un véritablement engagement, toute pratique n’est que répétition stérile et mécanique.
          Et parfois, les vrais moments de grâce viennent d’une façon la plus inattendue, lors d’une contemplation, de connexion avec la Nature dans un simple moment d’émerveillement.
          Comme tu dis, souvent, après un long cheminement, nous revenons à nos origines que nous ne vivons plus pareil. Pour toi, comme pour moi, ce sont les sources du christianisme, débarrassées de toute la « pollution » du catholicisme déviant.
          Je crois aussi que le désir d’un Plus Grand que nous sommeille en chaque être et lui seul peut décider de le cultiver ou non. D’aucuns choisissent leurs maîtres, cela peut être utile mais si celui-là est un vrai, il nous poussera toujours à penser par nous-mêmes et ne prendre pour vérité que ce qui résonne dans nos cœurs.
          Les Guides et les Anges sont toujours là, et ils ne demandent qu’à nous aider… à nous de choisir d’entendre leurs messages et voir les signes qui sont partout.
          Certes, nos vies sont une course effrénée mais c’est à nous aussi d’établir nos priorités et nous pouvons méditer même au milieu d’une foule…
          Et appliquer ce fameux lâcher-prise, certes, difficile mais qui aide tant, comme cette acceptation de tous les questionnements auxquels nous n’aurons jamais de réponse, des événements, qui ne prennent sens que souvent longtemps après, et celle de nos dualités, de nos forces et faiblesses… notre condition humaine.
          Accepter, jusqu’à l’inacceptable, comme l’enseignait K.G. Dürckheim
          J’aime beaucoup : « Le « moi » fut une aide, le « moi est l’entrave » car effectivement, entre la construction d’un ego sain et un trop fort attachement à ce « moi », l’équilibre est difficile.
          Merci encore pour tes paroles de sagesse vécue et à bientôt, Marie de ♥

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  5. Article très intéressant en effet…selon moi le boudhisme n’est pas une religion mais sa philosophie globale apporte un nouveau regard sur soi ce qui permet de mieux par la pratique de la méditayion d’être mieux dans son corps physique et mental. Très bonne semaine à toi et gros bisous, Delvi.

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  6. Le contenu de cet article convient assez bien à ma façon de voir. Je trouve que l’occidentalisation du bouddhisme ne le reflète pas bien par cette transformation en thérapie. Je suis plutôt d’accord avec Frédéric Lenoir quand il dit: « Je pense qu’il y a une véritable inadéquation entre la demande de certains Occidentaux, qui cherchent à s’accomplir, et ce que propose réellement le bouddhisme » en particulier le détachement et la remise en question de l’illusion du « JE ». C’est pour ça que même si je pense que le bouddhisme a une source similaire à la vision chrétienne des évangiles, ma culture est sans doute plus adaptée pour moi à cette vision. Ce qui ne m’empêche pas de partager la vision boudhhiste ainsi que les bienfaits thérapeutiques qu’elle peut avoir sur moi.

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    • Vivre selon les préceptes du bouddhisme pur me semble difficile pour nous, les Occidentaux, d’où peut-être cette adaptation qu’il a subi.
      Et je partage votre désir de rester proche de nos racines, qui sont les Évangiles, ainsi que le christianisme de la Source. Ce qui n’empêche pas de s’enrichir par les autres sagesses et profiter des leurs bienfaits.

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  7. Jamais je n’ai vu autant d’étagères avec des livres de « développement personnel » dans les librairies qu’aujourd’hui, preuve que les personnes vont mal. Cela dit, comme dans toute thérapie, je pense qu’il faut vraiment « ressentir » en profondeur le besoin de changement : se contenter de lire les lignes bouddhistes ne suffira pas à faire « écho » en notre être…

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    • Les gens vont mal, c’est une certitude… et la profusion des bons livres n’est pas mauvaise en soi. Mais, comme tu dis, très justement, Polina, se contenter de lire, sans mettre en pratique ne mène nulle part.
      D’ailleurs, la réussite de toute thérapie ne peut résulter que de ce besoin et accord intérieurs car nous ne faisons que « déléguer » au thérapeutes la possibilité de déclencher la guérison qui ne dépend que de nous

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  8. Comme toujours, ça me fait du bien de revenir chez toi Elisabeth. J’ai eu très peu de temps à moi ces derniers jours… Je trouve très intéressant dans cet article le fait de souligner qu’il faut distinguer le courant actuel du ‘réalisez-vous’ et le détachement prôné par le bouddhisme (et pas que, dans la voie que je suis également). Tel que je vois les choses, il est important de se réaliser afin de ne pas traîner toute sa vie des désirs trop lourds et obsédants. Une fois le désir réalisé, on peut ensuite plus facilement s’en détacher. Aussi quelque part les deux visions ne sont pas antinomiques mais complémentaires, enfin il me semble. En tout cas c’est comme ça que je conçois désormais ma vie, d’où ma philosophie 2014 du no limit ^^

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    • Je suis très heureuse de ton passage, Biancat, et j’espère que tu ne travailles pas trop. Tu l’as très bien analysé, on ne peut dissoudre que ce qui est construit, et notre travail doit passer par l’affirmation de soi, la construction d’un ego sain, pour ensuite l’offrir au Plus Grand que nous. Les désirs non réalisés, comme des blessures à vif nous empêcheront toujours d’atteindre l’état de paix et de sérénité.
      Alors, comme tu dis : « les deux visions ne sont pas antinomiques mais complémentaires ».
      Nous pouvons aussi garder nos passions, à condition de ne pas devenir leurs esclaves, et je pense bien sûr à celles qui nous font avancer et grandir.
      J’adore ta philosophie du « no limit » 🙂 Bisous…

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  9. pardon, voulais rajouter… que l’expérimentation philosophique existentialiste spirituelle a le don… de nous ouvrir à tout notre être…. car, l’hermétisme… conservatisme… religieux… rend prisonnier la Fleur en « Soie »…. aussi s’offrir le « plaisir » sur l’avancée en musique, peinture , écriture… sont autant de moyens prodigieux à nous nourrir autant qu’une méditation profonde… mais trop cloisonnée… l’Ouverture de l’Etre passe par sa maturité à vivre l’évènement spirituel le plus naturellement du Monde…. et de le partager…. fraternellement… tant qu’on le peut…..
    en tout cas… ça fait cogiter .. et élever l’Esprit…donc le bien de l’âme….. ;-)))))))

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  10. a wonderful read this morning for me as I await the sunrise…
    I have never been able to sit and meditate…in a womens reading circle I was in once upon a time, Sister Dorthy listened to my thoughts and told me to change my definition of meditation, to what moment I was in a state of quiet…my gardening, my Faeire gardens, my Natures art is that for me, there is no time when I slip into the whispers of nature, and I am always amazed when I come back, that the day has usually passed … 🙂
    so now I meditate in my own way, I feel comfortable in …
    a wnderful post as always Elisabeth, I enjoyed it very much
    Take Care…You Matter…
    )0(
    maryrose

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    • It is a beautiful testimony, thank you Maryrose. Meditation is not just to sit in the lotus position, it can take so many different forms. To each his own to find: contemplation, connecting with nature, art … the key is to feel that state of calm and connection. Sister Dorthy has understood, and you too. How wonderful to contemplate the sunrise …
      Continue on your way, and you are connected to is what counts. Gentle and quiet weekend, take good care of you ❤

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  11. un article bien passionnant et n’importe quelle religion ne guérit pas elle peut aider à nous trouver un chemin de vie mais si on veut être guérie il faut se tourner vers les personnes compétentes en médecine

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  12. Bonjour Elisabeth,
    Je considère le bouddhisme plus comme une philosophie de vie qu’une religion. C’est du moins la perception que j’en ai. Je pense aussi que sa pratique permet en quelque sorte de se recentrer sur soi et de puiser en soi les réponses à certaines quêtes….

    Je pense aussi que certains fondements du bouddhisme ont été « adaptés » à divers degrés à bien des courants philosophiques ou thérapeutiques. Et comme il est dit dans le texte…déjà si en méditant on apprend à relaxer et mieux respirer…c’est déjà bénéfique en soi!!!

    Mes salutations sincères

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    • Le bouddhisme est en effet une philosophie, voire une sagesse millénaire, Kleaude, puisqu’il ne fait référence à aucun Dieu et invite, comme tu le dis à : « se recentrer sur soi et de puiser en soi les réponses à certaines quêtes ». Il ne diffère d’ailleurs en cela de toute forme de spiritualité personnelle que nous évoquons souvent.
      Et il inspire, de nombreuses façons car, même sans y adhérer totalement nous pouvons nous appuyer sur ses pratiques si bénéfiques.
      Amitiés et excellent week-end à toi.

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  13. Il me semble que toute religion portée par la spiritualité, toute spiritualité, « soignent » au delà de la thérapie. La thérapie s’adresse à un certain niveau d’existence, mais la blessure, elle, est plus vaste.
    Tu cites Fabrice Midal, à la fin de ton article, j’ai écouté deux interviews de lui. Il m’a touché plus qu’aucun autre philosophe avant lui. F.Midal, mieux qu’un philosophe!

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    • Tandis que les thérapies soignent le psychisme, la spiritualité peut guérir l’âme. Cette blessure plus vaste, pourrait être à mon avis, celle de la séparation d’avec la Source, et notre quête est de renouer ce lien.
      Oui, Fabrice Midal est bien plus qu’un philosophe, heureuse qu’il t’aies touché, Coquelicot

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  14. bonsoir Elisabeth
    un bel état d’esprit en effet qui fait bien avancer … une lecture très intéressante que je découvre ce jour après avoir passé 2 jours en bord de mer pour me ressourcer 🙂 – les bouddhas sont mes alliés puisque j’en ai une belle collection chez moi ; je poursuit mon cheminement dans l’amour et la paix et c’est un pur bonheur que de lire tous ces articles – merci Elisabeth, bon we bisous

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    • Bonjour Fab,
      C’est un pur bonheur d’accueillir tous ces témoignages, merci pour le tien. Heureuse que tu aies passé ces deux jours à te ressourcer, cela aide à poursuivre le chemin dans l’amour, la paix et la sérénité.
      J’adore les bouddhas et j’en suis entourée aussi, ils sont si souriants, bienveillants et nous invitent à vivre dans la joie.
      Doux et paisible week-end à toi, bisous

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  15. le bouddhisme…. est une Foi en Soi…. en Respect de l’Autre….
    un enseignement empreint de responsabilité, d’observation, d’humilité .. de son intériorité… à se défier en son égo….
    un retour sur sa nature… face à la Nature…
    un passage de réflexion…. dans le monde de l’illusion….
    une Voie…. d’apaisement par la Connaissance ….. sur la naissance de sa propre Conscience….

    elle est née avant une autre…. et s’entrecroisent en Loi Spirituelle…. et sans l’obligation de la vivre en austérité… est une grande Liberté…. de se retrouver…
    en force …. d’être Sage…. dans cet apprentissage…. en message… et c’est bon cette Harmonie ;-))
    merci Elisabeth…
    de nous faire vivre … ce courant de Pensée…

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    • Chère Sarah,
      Comme tes réflexions sont belles et profondes… elles me ravissent à chaque fois. Ton don de la parole qui exprime la pensée juste et si harmonieuse, ne peut que susciter un élan du cœur attiré par cette Connaissance.
      Un grand merci à toi

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  16. Chacun doit trouver ses propres réponses dans son coeur.
    La spiritualité est au-dedans…

    Passe un doux week-end. !

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  17. Aucune religion ne m’attire , le bouddhisme en tant que philosophie de la vie plus , mais à vrai dire non plus Élisabeth : tu sais toi quelle est ma religion …la musique, qui elle seule soigne mes névroses !
    bon j’exagère encore …
    Bise

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