Comment transformer ses émotions en intelligence

Étymologiquement, émotion signifie « mettre en mouvement ». Capacité de différer la satisfaction de ses désirs, de se montrer socialement responsable, de rester maître de ses émotions et d’être optimiste.

Feu et eaux

Les pulsions constituent le moyen d’expression des émotions ; à l’origine de toute pulsion se trouve un sentiment qui cherche à se traduire en acte. Quiconque est esclave de ses pulsions – autrement dit, quiconque ne sait se maîtriser – souffre d’une déficience morale.

La capacité de conserver son sang-froid forme le fondement de la volonté et du caractère. De même, la source de l’altruisme est à rechercher dans l’empathie, cette capacité de lire dans le cœur d’autrui – être insensible aux besoins ou au désespoir d’un autre, c’est ne pas savoir aimer. Et s’il est deux attitudes morales qu’exige notre époque, ce sont précisément celles-là : la retenue et la compassion.

Toute conception de la nature humaine qui ignorerait le pouvoir des émotions manquerait singulièrement de perspicacité. L’expression même Homo sapiens, l’homme pensant, est particulièrement malheureuse si l’on considère le rôle majeur que, selon les scientifiques, les émotions jouent dans notre vie.

Comme nous le savons tous d’expérience, en matière de décision et d’action, l’intuition compte autant, sinon plus, que la pensée. Nous exagérons la valeur et l’importance de la raison pure, que mesure le QI, dans la vie humaine. Notre intelligence est inutile quand nous sommes sous l’emprise de nos émotions.

Nous possédons deux esprits : l’un pense, l’autre ressent.

« La vie est une comédie pour ceux qui pensent, une tragédie pour ceux qui sentent », Horace Walpole.

L’une des raisons pour lesquelles les débordements de nos émotions sont si déroutants, c’est qu’ils trouvent souvent leur origine au tout début de notre vie quand tout nous étonnait et que nous ne disposions pas des mots nécessaires pour décrire les événements. Nous sommes envahis par des sentiments tumultueux, mais les mots pour expliquer les souvenirs qui les ont suscités nous échappent.

Les cinq principaux domaines de l’Intelligence Émotionnelle

1 – La connaissance des émotions

La conscience de soi – le fait de pouvoir identifier ses émotions est la clé de voûte de l’intelligence émotionnelle. Cette capacité est essentielle à la compréhension de soi et à l’intuition psychologique. Quiconque est aveugle à ce qu’il ressent est à la merci de ses sentiments. Par contre, les personnes qui en sont capables conduisent mieux leur vie et perçoivent plus clairement les répercussions intimes de leurs décisions personnelles, qu’il s’agisse du choix d’un conjoint ou d’un métier.

2 – La maîtrise de ses émotions

La capacité d’adapter ses sentiments à chaque situation dépend de la conscience de soi. Il est possible de pacifier son esprit, se libérer de l’emprise de l’angoisse, de la tristesse ou de la colère, et les conséquences négatives d’une incapacité à y parvenir. Les personnes qui n’ont pas cette aptitude psychologique fondamentale sont en lutte constante contre des sentiments pénibles. Ceux qui la possèdent supportent incomparablement mieux les revers et les contrariétés que leur réserve la vie.

3 – L’auto-motivation

Il faut savoir canaliser ses émotions pour se concentrer, se maîtriser et s’auto-motiver. Le contrôle de ses émotions – le fait d’être capable de remettre à plus tard la satisfaction de ses désirs et de réprimer ses pulsions – est la base de tout accomplissement. La capacité de se placer dans un état de « fluidité » psychologique permet de faire des choses remarquables. Les gens qui possèdent cette aptitude sont en général extrêmement productifs et efficaces dans tout ce qu’ils entreprennent.

4 – La perception des émotions d’autrui

L’empathie, une autre faculté fondée sur la conscience de soi, constitue l’élément fondamental de l’intelligence émotionnelle. Les personnes empathiques sont plus réceptives aux signaux subtils qui indiquent les besoins et les désirs des autres. Ces individus sont doués pour l’enseignement, la vente, la gestion, et les autres métiers où l’intérêt pour les autres est primordial.

5 – La maîtrise des relations humaines

Savoir entretenir de bonnes relations avec les autres c’est en grande partie savoir gérer leurs émotions. Les personnes qui savent se rendre populaires, qui savent diriger et conduire efficacement leurs relations avec autrui les possèdent au plus haut point. Elles réussissent dans toute entreprise fondée sur des rapports harmonieux.

Les trois catégories d’individus selon leurs rapports avec leurs émotions

1 – Ceux qui ont conscience d’eux-mêmes

Ces personnes font naturellement preuve d’une certaine subtilité dans leur vie affective. La connaissance de leurs propres émotions sous-tend parfois d’autres traits de personnalité : ce sont des gens indépendants, en bonne santé psychologique, qui ont le sens de la mesure et, en général, une conception positive de la vie. Lorsqu’ils sont de mauvaise humeur, ils ne la remâchent pas à n’en plus finir et sont capables de s’en défaire rapidement. Leur caractère attentif les aide à maîtriser leurs émotions.

2 – Ceux qui se laissent submerger par leurs émotions

Ils ont souvent l’impression de ne pas pouvoir échapper à leurs émotions, comme si elles prenaient le commandement. Ils sont versatiles et n’ont guère conscience de leurs sentiments, de sorte qu’ils s’abîment en eux et perdent toute distance. En conséquence, ils ne font pas grand-chose pour se défaire de leur mauvaise humeur et ont souvent le sentiment de ne pas contrôler leur vie affective.

3 – Ceux qui acceptent leurs dispositions d’esprit

Tout en ayant souvent conscience de ce qu’ils éprouvent, ils ont tendance eux aussi à ne rien faire pour y remédier. Il semble que cette catégorie se subdivise en deux : d’une part, les personnes généralement de bonne humeur et donc peu enclines à modifier leur état ; d’autre part, celles qui, tout en ayant conscience de leurs sautes d’humeur, les acceptent et ont tendance à s’y laisser aller et à ne rien faire. Cette tendance se rencontre souvent chez les dépressifs, résignés à leur désespoir.

A suivre…

La synthèse du livre de Daniel Goleman Comment transformer ses émotions en intelligence
par Emmanuelle Fiton-Hellier, coach à http://www.saphirme.com/

Je vous recommande aussi son très beau et riche blog où vous trouverez quotidiennement des citations inspirantes : http://louvertureducoeur.wordpress.com/

 

 

48 réflexions sur “Comment transformer ses émotions en intelligence

  1. très intéressant comme sujet, transformer ses émotions en intelligence, rien que le titre laisse à méditer, c’est le genre de sujet qui nous apprend vraiment à vouloir mieux nous connaitre

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  2. Elisabeth,

    Très intéressant interprétation sur ce sujet…
    Il ´y a quelques points vraiment remarquables ici… à prendre en compte 🙂

    Merci beaucoup d´avoir partagé,

    Bisous, Aquileana 😀

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  3. Bonjour Élisabeth, tu as le don de trouver des articles qui nous font réfléchir, ressentir et nous remettre quelquefois en question.
    J’ai lu tous les commentaires et ils résument ce que pense l’ensemble des humains, enfin je crois.
    Il y a un mot qui revient et avec lequel je ne suis plus en accord, c’est ‘’gérer’’ ses émotions. Qui dit ‘’gérer’’ dit ‘’autorité’’ ou ‘’rationaliser’’. Gérer est très différent de ‘’maîtriser’’. Maîtriser ses émotions se fait sans autorité, sans rigueur et de ce fait cela permet à l’émotion de s’exprimer avec fluidité sans frustration tandis que gérer l’émotion oblige la libre expression de cette même émotion. Cela engendre une frustration ou de l’indifférence qui tôt ou tard remontera à la surface comme un volcan.
    Il est question ici de 2 esprits, soit le cerveau gauche et cerveau droit.
    L’un est relié à l’intuition entre autre et l’autre est relié au rationnel.
    Il faut savoir que l’émotion est le langage de l’Âme. Il y a 2 sortes d’émotions, on se sent bien ou on se sent mal.
    C’est la seule façon qu’a notre Âme de nous faire savoir si nous sommes dans le bon chemin ou non, si notre façon de penser est adéquate ou non et ainsi de suite.
    Si l’on se sent mal c’est que quelque chose n’a pas sa place et c’est là ou la maîtrise intervient. Comme une personne l’écrit plus haut, nous la regardons passer. De cette façon nous laissons cette émotion circuler et passer son chemin.
    Concernant la pensée, il est dit que ‘’Nos pensées ne sont pas nos pensées’’.

    http://lephareeclaireur.wordpress.com/2014/06/22/vos-penses-ne-sont-pas-vos-penses-important-message-de-lady-nada-matre-ascensionne/

    Si l’on comprend ceci, toutes les pensées que nous ne désirons pas, comme l’émotion, nous la regardons passer.
    De cette façon, beaucoup moins d’émotions à regarder passer.
    Mais ce n’est pas si simple, si j’ai une émotion récurrente, je me dois de l’étudier afin de pouvoir régler une vielle mémoire. Par contre, si je conscientise cette émotion, je ressens à quelle situation elle est relié, alors je peux dès cet instant décider de mettre fin à ce schéma de vie. Dans le fond j’en reviens à regarder passer l’émotion à la différence près que j’en ai pris conscience avant de la laisser passer. C’est d’après moi ce qu’on appelle la maîtrise de l’émotion.
    Il en va de même pour la pensée.
    La pire chose à faire est d’être indifférent, ça c’est à l’opposé de la maîtrise.
    Ceci dit, je n’y suis pas encore arrivé à 100% et maîtriser ses émotions ne veut pas dire de tout faire pour ne plus en avoir. Pas d’émotion, pas de vie.
    Voilà ou j’en suis à l’heure actuelle.
    Je ne sais pas si je suis clair, ni si je suis cohérent. Je ne me suis pas relu par manque de temps, veuillez m’en excuser si c’est le cas.
    Merci à vous toutes et tous par vos commentaires et un gros merci à toi Élisabeth pour tous ces articles plus intéressants les uns des autres.
    Bonne et douce semaine.
    Bernard

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    • Merci, Bernard, pour ce commentaire et l’attention que tu as accordée à l’article, ainsi qu’aux commentaires. Je suis d’accord avec ton raisonnement, sauf que justement, nous ne mettons pas la même signification sur les mots.
      Je les interprète différemment que toi car, dans mon esprit, tout ce qui est « contrôle » et « maîtrise » s’apparente au fait de forcer, et cache toujours une peur, tandis que « gérer » implique plusieurs étapes nécessaires : conscientiser, accueillir, accepter et justement « gérer », comme nous gérons nos affaires, voire notre vie…
      Mais bon, nous sommes d’accord sur le fond, alors…
      Juste que la libre expression des émotions me semble vitale car celles que nous étouffons, finissent par nous étouffer, comme les mots non dits qui se transforment en « maux ».
      Bien sûr, il ne s’agit pas de le faire n’importe comment mais de vivre nos émotions et sentiments « en conscience », savoir les identifier et faire face d’une manière appropriée.
      Bien d’accord avec l’influence de deux cerveaux mais là encore, les chose ne sont pas si simples, il n’y a pas que les droit et le gauche mais toutes les nuances, en passant par le reptilien, le limbique (néo et paléo) et le plus évolué, le préfrontal. Il y aurait une nécessité de faire tout un article là-dessus car ce fonctionnement est bien complexe mais pour moi, les émotions ne sont pas le siège de l’âme…
      Comme dans l’Arcane du Chariot, c’est juste un de chevaux, qui avec le mental demande à être mis au service de celle-ci, justement, car sinon, nous serons toujours tiraillés entre les deux et n’avancerons jamais.
      C’est aussi un peu simplifier les choses que de dire que : « on se sent bien ou on se sent mal », il y a tout une palette des états intermédiaires, voire ceux de la confusion totale.
      Il est fortement recommandé, en effet de demeurer dans l’observation permanente de nos pensées et émotions, afin de les identifier et les laisser passer, comme les nuages dans le ciel mais encore, non seulement, c’est un travail de chaque minute mais comme je l’ai écrit aussi dans un de commentaires, il restera toujours une part de mystère qui nous échappera.
      Je suis bien d’accord avec le passage où tu dis : « Mais ce n’est pas si simple, si j’ai une émotion récurrente, je me dois de l’étudier afin de pouvoir régler une vielle mémoire. Par contre, si je conscientise cette émotion, je ressens à quelle situation elle est reliée, alors je peux dès cet instant décider de mettre fin à ce schéma de vie. Dans le fond j’en reviens à regarder passer l’émotion à la différence près que j’en ai pris conscience avant de la laisser passer. »
      Je crois que seuls les grands maîtres arrivent à bien gérer leurs émotions et pensées et encore, ils ont besoin des années de médiation et de pratique, alors, nous, les simples humains, faisons juste au mieux, en sachant aussi que sans émotions pas de vie, comme tu le dis justement…
      Je passe sur la canalisation que tu mets en lien car je t’avoue ma méfiance extrême devant toutes ces personnes qui reçoivent des messages de toute sorte, il y a bien trop d’histoires d’ego, des interférences et… de fautes d’orthographe 🙂
      Je retiens juste la phrase qui sonne juste : « choisissez celles qui vous nourrissent et non celles qui vous rongent ou vous hantent ».
      Voilà, ma pensée, en gros, le sujet étant bien trop vaste pour le traiter en une seule réponse. Ce sont mes opinions personnelles, je ne détiens aucune vérité, à chacun la sienne… Merci encore et belle semaine à toi

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  4. Merci Elizabeth pour ce texte qui permet une analyse de ce qui fait de nous des être humains si complexes. Les sciences neurologiques aussi permettent l’analyse des mécanismes et pensent pouvoir les maîtriser ou les modifier mais il me semble qu’elles restent dans le domaine du mécanisme en expliquant le comment des phénomènes. Il y a certainement quelque chose de profond pour lequel une vision et une pensée holistique est indispensable.Vous avez certainement mis l’accent sur un point essentiel: « Nous possédons deux esprits : l’un pense, l’autre ressent ».Comme le dirait Lévinas, il y a dans chaque être un infini que toute explication et toute analyse ampute même si celles-ci sont utiles.Oui, « ’l’ intuition compte autant, sinon plus, que la pensée. Nous exagérons la valeur et l’importance de la raison pure, que mesure le QI, dans la vie humaine. Notre intelligence est inutile quand nous sommes sous l’emprise de nos émotions. » Il y a peut-être un secret à chercher de pensées comme la pensée bouddhiste ou la foi telle que je la découvre dans les évangiles. Cela permet de ne pas rester dans un système mécaniste où la raison est surpuissante ni dans l’obéissance aveugle aux émotions. En fait, c’est un long chemin semé d’embûches.

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    • Merci, Jean-Michel, pour cette belle réflexion et cette citation de Lévinas, si juste. Effectivement : « il y a dans chaque être un infini que toute explication et toute analyse ampute même si celles-ci sont utiles ». Face à la complexité, souvent contradictoire de l’humain et de son fonctionnement, toutes sortes d’approches tentent de la décrypter, et même s’il y en a beaucoup de justes, il reste toujours un mystère, quelque chose qui nous dépassera toujours.
      Ce qui est certain est que le règne de l’intelligence rationnelle, qualifiable par le QI est justement remis en cause et que l’intuition, l’Intelligence Émotionnelle et cette part insaisissable de notre nature, reliée à un Tout reprend sa juste place.
      La vision holistique que vous évoquez, me semble nécessaire, ainsi que l’acceptation que nous ne comprendrons jamais tout, et que c’est très bien ainsi, même si cela inclue ce long chemin semé d’embûches.

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  5. Bonsoir Elisabeth et merci pour ce très bon lien
    j’ai pu constater ma progression depuis ces dernières années en lisant ces lignes
    je sais maintenant maitriser mes émotions, les canaliser, les laisser s’exprimer sans qu’elles amputent ma vie 😉
    j’ai beaucoup avancé et le mot conscience est maintenant très fort dans mon esprit
    prendre conscience de tout ce que j’ai vécu, pourquoi j’en suis là aujourdhui et regarder ce que je vis chaque jour comme une nouvelle opportunité
    les leçons tirées de ces enseignements me permettent de dire que je suis heureuse dans cet amour inconditionnel et que mes désirs ne sont pas des pulsions puiqu’ils sont là mais que je les acccepte et les maitrise pour mon bien être et pour ne pas retomber dans les vieux pièges
    j’ai revu F. et nous pouvons échanger de manière simple et vraie, en ce qui me concerne je l’ai toujours fait mais elle le fait elle aussi maintenant … c’est avec le sourire que je la vois partir et que je la revois mm 15 jours plus tard (avant j’étais triste et je ne pensais qu’au jour suivant où j’aurais envie de la revoir) – aimer sans condition que c’est bon 🙂 je profite de chaque moment de bonheur que nos échanges procurent et ça c’est tout nouveau dans ma vie
    les sujets qui fachaient entre nous sont source de discussion posée, d’écoute mutuelle, je sais que je l’écoute beaucoup plus et avec une autre attention, celle d’un amour profond pour elle, une empathie certaine qui me permet de la regarder avec des yeux différents 🙂 mes yeux qui la font encore un peu craquer puisque ma séduction est là mais n’a pas de but précis … se sentir bien et laisser les sourires s’exprimer entre nous alors que nous avons versé tant de larmes chacune de notre côté … plus de souffrances et l’avancée de mon projet professionnel puisque je commence mon activité de magnétisme avec confiance et sérieux
    je suis dorénavant seule dans ma maison, le départ de mon fils m’a permis de me retrouver, de retrouver cet autre Moi qui manquait à ma vie 🙂
    et de suivre tous tes liens qui m’apportent souvent beaucoup de bien être et d’intérêt
    à très bientôt, je t’embrasse affectueusement ❤
    Fabienne

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    • Très heureuse de lire ce témoignage, merci Fabienne, tu as fait un gros travail sur toi, et tu en récoltes les fruits à présent. Je suis vraiment ravie que tu puisses revoir ton amie, discuter en paix, être bien en sa compagnie et ne plus être dans l’attente mais dans le don et l’empathie.
      Cela confirme bien le fait, que quand nous changeons, les autres le font aussi, comme par magie…
      Continue à garder cette attitude confiante et sereine et que la Vie t’apporte le meilleur.
      Je t’embrasse tendrement

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  6. Ca me rappelle ce que nous disait une enseignante de yoga, qu’il fallait observer l’émotion et la regarder passer comme si nous regardions passer un bout de bois sur une rivière. Le fait est qu’adopter ce regard extérieur sur l’émotion est un excellent moyen pour la maîtriser, mais bien sûr c’est très difficile 🙂

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  7. Bonsoir Elisabeth,
    Très intéressant comme article. Sans pouvoir ainsi aussi bien l’expliquer, j’ai souvent perçu les types de « personnalité » ici décrites. Je visualise très bien la gestion des émotions telle que décrite ici. On a tous nos manières à gérer ces fameuses émotions, mais je trouve réaliste les regroupements faits dans cet article pour décrire les manières de gérer ou se laisser submerger par nos émotions.
    Par contre, je n’avais pas fait le rapprochement avec l’intelligence proprement dite…. Je n’avais jamais associer l’intelligence au fait de savoir gérer ses émotions Pour moi la gestion des émotions est beaucoup plus « instinctive » que rationnelle… quoi que je comprends très bien qu’on doit apprendre à les rationaliser pour mieux les comprendre… Par contre je conçois beaucoup mieux où l’on veut en venir si on qualifie cette intelligence « d’émotive »… De là la nuance que je perçois.
    Je continue d’apprendre à lire les articles que tu nous proposes.
    Merci et mes salutations sincères.
    p.s. Savoir faire preuve d’empathie devrait être un but à atteindre chez chaque être humain. Avec de l’empathie, on comprendra plus qu’on jugera… on respectera sans mettre nos propres attentes à l’avant… L’empathie c’est de s’ouvrir à l’autre en lui permettant d’être lui-même.

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    • Comme d’habitude, cela ne m’étonne guère, Kleaude 🙂 car je t’ai toujours dit mon admiration devant ta fine connaissance de la nature humaine, et ta capacité à saisir toutes sortes d’émotions, avec leurs nuances les plus ténues.
      Certes, toute classification demeure toujours réductrice mais elle a le mérite de clarifier les choses pour ceux qui « se noient » un peu dans la confusion de leurs ressentis, leur permettant ainsi de mieux les gérer.
      Que tu n’aies pas fait le rapprochement avec l’intelligence, vient, à mon avis du constat, que cet article ne parle pas de celle que nous évoquons habituellement mais fait la différence entre celle, définie par le QI et l’Intelligence Émotionnelle, de plus en plus prise en compte car elle est bien plus utile et subtile, quand il s’agit d’aborder nos sentiments, émotions, intuitions et tous les phénomènes que l’intelligence rationnelle n’est pas en mesure de gérer. Les émotions n’étant pas « rationnelles », le mental se trouve souvent impuissant car il cherche à comprendre ce qui lui échappe.
      Bien évidemment, il est utile aussi car le début des prises de conscience passe par lui mais ensuite, c’est l’intelligence du cœur ou celle que tu nommes « émotive » qui fait cette nuance que tu perçois bien.
      Merci à toi, ta définition de l’empathie est si belle et juste…

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  8. Bonsoir Elisabeth,
    Enfin, me revoilà sur ton blog. Quel bonheur ! Je n’ai pas été présente, mais j’ai souvent pensé à toi. Pour en revenir au sujet, la maîtrise de nos émotions et de nos pensées est importante. Elle est source de liberté envers les autres par le contrôle. Elle nous libère également lorsque nous acquérons la capacité de ne pas nous laisser envahir par des pensées et sentiments négatifs.
    « Il paraît que je reste calme dans beaucoup de situations »… mais pas toujours.
    Un petit rappel à l’aide de la publication de ton article, est toujours très utile.
    Bises Elisabeth.

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    • Si heureuse de ton retour, Yveline, je pense à toi souvent aussi, tu devais être très occupée, alors merci de prendre le temps de passer.
      La bonne gestion de nos émotions est effectivement source de liberté, aussi bien pour nous car nous ne sommes plus leurs esclaves, comme envers les autres. Nous devenons moins dépendants de l’influence qu’ils peuvent avoir sur nous, savoir nous positionner fermement, tout en demeurant dans l’ouverture à travers la compréhension et l’empathie.
      Je sais que tu continues à travailler sur toi, et même si tu n’arrives pas à rester toujours calme, ce qui me semble normal et humain, je crois que tu ne te laisses plus envahir par des pensées et sentiments négatifs. Et que tu demeures toujours vigilante, en sachant que le cheminement ne s’arrête jamais.
      Bisous tendres…

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  9. je vais aller voir son blog ; en allant sur wikipédia, je me souviens avoir lu son livre d’entretien avec le dalai lama. c’est un livre intéressant que tu conseilles … et je vais voir si je le trouve à la médiathèque. Bonne journée.

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  10. C’est un bien long travail pour arriver à gérer des émotions! Et puis quand on y arrive avec soi, encore faut-il faire avec celles des autres, et là, tu réalises que dans ta vie, certaines personnes sont toxiques et doivent rester loin, loin, loin.
    Je suis devenue positive (trop peut être) et tu vois, ceux qui n’ont qu’un discours négatifs me pèsent s’ils sont proches de moi. Au début, je pense pouvoir les sortir de la boue mais finalement, j’y tombe avec eux. Tu en penses quoi, toi?

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    • C’est un beau et juste témoignage, Annawenn, arriver à bien gérer ses émotions prend beaucoup de temps, de volonté et du travail, qui ne se termine jamais car elles peuvent toujours nous « déborder » à un moment donné.
      Celui que tu as fait est magnifique et te pousse à aller de l’avant, ainsi qu’à vouloir t’entourer des gens qui te ressemblent. Mais voilà, tu te trouves confrontée à des personnes négatives qu’il t’est difficile d’éloigner car elles peuvent faire partie de ta famille.
      Je pense que nous pouvons aider mais uniquement ceux qui désirent s’en sortir, sinon, comme tu dis, non seulement tu ne peux rien faire mais en plus, ils t’entraînent dans cette boue de la négativité.
      Alors, si tu ne peux pas les tenir à distance, il faut voir en fonction de la proximité dans la relation et du degré de « toxicité » car si tu es face à un pervers narcissique ou à un manipulateur, si tu ne fuis pas, il te détruira ou usera toutes tes forces.
      Sinon, la négativité cache souvent des blessures profondes, et si la personne ne veut pas se soigner et tu l’aimes, il ne reste qu’à développer la capacité de l’empathie, en l’acceptant telle qu’elle est, en respectant son choix de le rester, tout en veillant soigneusement à ne pas te laisser affecter par son état.
      C’est ma recette personnelle, pas facile à appliquer tous les jours mais cela aussi fait partie du travail sur soi, selon la sagesse de Marc Aurèle : « Donnez-moi la sérénité d’accepter les choses que je ne puis changer, le courage de changer les choses que je peux, et la sagesse d’en connaître la différence. »

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      • Alors tout est question de proximité? Accepter sans être affectée est un nouveau travail. La vie est en mouvement, j’aurai toujours quelque chose à apprendre et oui, j’aime m’entourer de ceux qui me ressemblent. C’est une bouffée d’oxygène. Ca ressource aussi et ça aide très certainement à faire face à ce que je ne peux pas changer.
        Merci pour ta réponse Elisabeth.

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        • Quand je parle de proximité, je pense à un membre de notre famille, que nous aimons profondément, et que nous désirerions tant aider mais s’il ne veut ou ne peut pas « guérir », cela ne change en rien nos sentiments pour lui.
          Et tu as exactement bien saisi ce principe de la vie, qui fait que nous nous « rechargeons » auprès de ceux qui nous ressemblent mais apprenons à travers ceux qui nous éprouvent. La vie est un mouvement et rien de ce qui nous arrive n’est jamais gratuit ou inutile, si nous voulons bien le considérer comme une leçon et une opportunité pour avancer.
          Et tu fais partie de ceux qui épousent et aiment ce flux, même si effectivement, il nous remue fortement bien souvent.
          Accepter sans être affecté est un travail fort difficile mais tellement porteur de sens…
          Merci à toi, belle Fée, pour ta joie de vivre et ce profond désir à vouloir avancer

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  11. Bonjour Elisabeth,
    Un article qui m’interpelle, car en mon sens celui-ci donne a pensé qu’il faut gérer tout. De l’ordre de l’impossible il me semble. Et puis il faut ressentir pour être vivant, non ? !
    A trop vouloir prendre le contrôle de tout, il est un risque certain, celui de devenir hermétique à ce qui nous entoure, non ? !
    Il me dérange cet article, mais peut-être est-ce moi qui l’interprete mal
    Je te souhaite un très bon début de semaine Elisabeth, et te dépose de tendres bisous

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    • Il n’y a pas de bonnes ni mauvaises interprétations, Fanfan, tu donnes ton ressenti et je t’en remercie. Et je préfère les articles qui dérangent et interpellent, à ceux qui laissent indifférent.
      Nos émotions sont vitales et effectivement, sans elles, nous serions des robots ou des êtres insensibles. Mais, comme d’habitude, il y a une subtile différence entre la « bonne gestion » de celles-là, et le fait d’être esclave de ses pulsions ou se laisser envahir par des sentiments tumultueux où les mots, que nous regrettons par la suite, nous échappent et nos actes se font dans l’aveuglement.
      Je dirai qu’il s’agit de vivre nos émotions et sentiments « en conscience », savoir les identifier et faire face d’une manière appropriée.
      Si tu es en colère et sans réfléchir, tu casses tout ou bien tu agresses quelqu’un violemment… tu le déploreras sûrement par la suite…
      Alors que si tu conscientises le fait que tu éprouves cette émotion mais tu as suffisamment de « maîtrise » pour aller te calmer, avant de commettre « l’irréparable », tu auras géré tes sentiments d’une manière intelligente, sans faire mal ni te faire mal.
      Car cette capacité nous permet non seulement de mieux nous connaître et apprendre à agir et non pas à réagir, tel un chien de Pavlov mais aussi à être plus attentifs et ouverts aux autres, à ce qu’ils peuvent éprouver, et s’adapter en conséquence. En développant sa capacité d’écoute, ainsi que l’empathie…
      Douce et lumineuse semaine à toi, ainsi que mes bisous tendres

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      • C’est bien ce que Fanfan la rêveuse essayait d’exprimer.
        Il faut être sacrément fort pour se contrôler. Impossible, je ne le pense pas. Mais entre temps, on aura bien cassé une grand pile d’assiette avant de se maîtriser.
        Pour citer le dialogue d’un film que j’aime bien : « je ne te dis pas que ce n’est pas injuste, je te dis que ça soulage ».
        Le sentiment de tout casser est invincible tant nous lui laissons la porte ouverte sur nous.
        C’est lui qui nous contrôle.

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        • Je ne puis vous contredire, effectivement, si vous avez envie de casser les assiettes, pourquoi pas ? Si cela soulage…
          Personnellement, je ne l’ai jamais fait, mon moyen ce sont plutôt des gros mots, et à présent, je tape dans un oreiller 🙂
          Tout est dans cette porte ouverte, que tu évoques si justement… ne pas rester esclaves de nos émotions.
          Et si certains ont plus de mal avec la colère, pour d’autres, cela peut être un autre type d’émotions qui les « déborde »… nous sommes différents.
          Merci, Constellation, j’espère que tu as de la vaisselle de rechange 😛

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    • Bien d’accord avec toi, Mélanie, et l’expression anglaise est très appropriée…
      Merci pour ce lien, tes images sont à couper le souffle et les volcans, si fascinants et indomptables… comme souvent, nos émotions 🙂

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  12. it’s so good to have the translate button.
    excellent post.
    i’m pretty good most of the time…
    i do have difficulty with anger. it easily overwhelms me.
    it doesn’t mean i do anything (behaviour) with anger, but i just feel it more than any other emotion.
    i usually end up retreating to cope with it.
    G.

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    • Yes, indeed, the ability to read the translations is so convenient.
      That does not surprise me, if you often feel anger, they are all serious injustices that you experienced that stand out.
      It seems to me essential that you do not go back it against yourself Gavin, but you expressed, without hurt and the way that suits you best

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  13. Hé bien moi, je me laisse souvent submerger par mes émotions, et souvent c’est dur, mais c’est aussi très intéressant! Nos espaces intérieurs sont si vastes, au point de contenir des orages, des tempêtes, des gouffres plus profonds que la fosse de Mariannes et des pics plus élevés que l’Himalaya… mais oui, c’est dur pour la petite carcasse humaine que nous sommes aussi.

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    • Quelle magnifique description tu en fais, Coquelicot, de ces gouffres vertigineux, des pics si élevés, ainsi que de nos tempêtes intérieures qui nous secouent et nous ébranlent… Pas facile notre condition d’humains mais toi, qui es une artiste, tu t’en sers comme « matériau » pour tes œuvres

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