Intelligence émotionnelle appliquée à nos relations

Oiseau miroir

Le couple

Savoir écouter et s’exprimer sans rester sur la défensive, faire preuve d’empathie, être attentif aux sentiments cachés derrière les paroles, être capable de se remettre rapidement de la « submersion » provoquée par un débordement émotionnel.

La méthode du « miroir » permet de se mettre à l’écoute des sentiments de l’autre. Lorsque l’un des conjoints émet une doléance, l’autre la reformule en ses propres termes, en essayant de saisir non seulement la pensée, mais aussi les sentiments qui lui sont associés.

Celui qui « fait le miroir » s’assure auprès de l’autre que sa reformulation est juste. Dans le cas contraire, il recommence jusqu’à ce qu’elle le devienne, ce qui, en pratique, n’est pas aussi simple qu’il y paraît.

Le fait d’être « reflété » avec exactitude procure non seulement le sentiment d’être compris, mais encore celui d’être en harmonie. Cela suffit parfois à désamorcer une attaque imminente et empêche les discussions de s’envenimer.

L’art de s’exprimer sans rester sur la défensive consiste avant tout à faire en sorte que les doléances ne se transforment pas en critiques personnelles.

Communication efficace : « Quand tu as fait X, j’ai ressenti Y, et j’aurais préféré que tu fasses Z ».

Précautions à prendre pour qu’une discussion ne dégénère pas :

  • S’en tenir au sujet de la discussion
  • Faire preuve d’empathie
  • Réduire la tension

Le management, une affaire de cœur   

Le stress rend les gens idiots.

Conséquences bénéfiques pour le travail des aptitudes de base de l’intelligence émotionnelle :

  • Être en harmonie avec les sentiments d’autrui
  • Être capable de régler les désaccords avant qu’ils ne s’aggravent
  • Être capable de travailler en état de fluidité

Diriger, ce n’est pas dominer, c’est savoir persuader les autres de travailler pour atteindre un but commun.

Bénéfices à retirer de trois applications différentes de l’intelligence émotionnelle :

  • Aptitude à exprimer des griefs sous forme de critiques fécondes
  • Capacité de créer une atmosphère dans laquelle la diversité est un atout plutôt qu’une source de friction
  • Efficacité dans l’utilisation des réseaux

Le feed-back sert à savoir si l’on effectue son travail correctement ou s’il a besoin d’être mieux ajusté aux objectifs, amélioré ou orienté dans une direction entièrement différente.

Carotte

L’efficacité, la satisfaction et la productivité des gens dans leur travail dépendent de la manière dont on évoque avec eux les problèmes ennuyeux.

La critique destructrice : les critiques prennent la forme d’attaques personnelles au lieu d’être présentées comme des problèmes à résoudre. L’une des formes les plus courantes de la critique destructrice consiste à laisser tomber des remarques lapidaires comme : « vous êtes en train de vous planter ».

Beaucoup de dirigeants ont la critique facile mais sont avares de compliments, et leurs subordonnés ont le sentiment qu’on leur fait des remarques sur leur travail seulement lorsque « ça ne va pas » ; le feed-back est inexistant et la frustration s’accumule jusqu’à l’explosion.

S’il avait formulé ses critiques plus tôt, l’employé aurait été en mesure de remédier au problème.

Les critiques ont un effet destructeur : au lieu de préparer une action correctrice, elles produisent un contrecoup : l’individu éprouve du ressentiment et de l’amertume, il se met sur la défensive et prend ses distances.

La critique constructive : une critique habile est un des messages les plus utiles qu’un supérieur puisse émettre. Une bonne critique insiste sur ce que la personne a accompli et sur ce qu’elle peut encore accomplir.

La croyance de base qui conduit à l’optimisme est que les revers ou les échecs résultent de circonstances que nous pouvons modifier.

L’art de la critique est indissociable de celui de la louange :

  • Rester précis : expliquer à la personne ce qu’elle a bien fait, ce qu’elle a mal fait, et comment elle peut faire mieux
  • Proposer une solution : la critique doit ouvrir la porte à des possibilités et à des options dont l’individu n’avait pas conscience, ou simplement le sensibiliser à des insuffisances dont il doit s’occuper, mais elle doit comporter des suggestions sur la façon de régler ces problèmes
  • Être présent
  • Être sensible : faire preuve d’empathie, sentir l’impact de ce que l’on dit et de la manière dont on le dit

Conseils au destinataire des critiques :

  • Considérer la critique comme une information précieuse qui lui permettra de s’améliorer, et non comme une attaque personnelle
  • Veiller à ne pas adopter une attitude défensive et d’assumer ses responsabilités. Si l’expérience est trop éprouvante, il vaut mieux demander le report de la discussion, le temps de « digérer » les remarques et de se calmer un peu
  • Voir dans la critique l’opportunité de travailler ensemble à la résolution du problème

Les réseaux informels

Trois catégories :

  • Réseaux de communication (qui s’adresse à qui)
  • Réseaux d’expertise (à qui demander conseil)
  • Réseaux de confiance

Les meilleurs éléments d’une organisation sont bien souvent ceux qui sont étroitement connectés à tous les réseaux, qu’ils soient de communication, d’expertise ou de confiance.

Outre la maîtrise de ces réseaux essentiels, le savoir-faire organisationnel prend d’autres formes :

  • Aptitude à coordonner efficacement ses efforts lors du travail en équipe
  • Capacité de voir les choses du point de vue des autres – collègues ou clients
  • Aptitude à promouvoir la coopération tout en évitant les conflits
  • Avoir un rôle de premier plan dans l’obtention d’un consensus
  • Avoir un talent de persuasion
  • Prendre des initiatives
  • Être motivé pour assumer des responsabilités dépassant ses attributions
  • S’autogérer, être capable d’organiser son temps et de remplir ses obligations professionnelles
  • Cultiver l’intelligence émotionnelle collective

Enfant

L’enfant

Partout dans le monde, les enfants sont aujourd’hui plus perturbés psychologiquement que dans le passé – plus solitaires et déprimés, plus indisciplinés et coléreux, plus nerveux et inquiets, plus impulsifs et agressifs.

La solution réside dans une façon nouvelle d’envisager ce que l’école peut accomplir pour éduquer la personnalité de l’élève, tant sur le plan intellectuel qu’affectif.

Un jour, l’éducation visera à inculquer des aptitudes humaines essentielles comme :

  • La conscience de soi
  • La maîtrise de soi
  • L’empathie
  • L’aptitude à se motiver ou à persévérer dans l’adversité
  • L’aptitude à maîtriser ses pulsions et à attendre avec patience la satisfaction de ses désirs
  • La capacité de conserver une humeur égale et de ne pas se laisser dominer par le chagrin au point de ne plus pouvoir penser
  • La capacité d’espérer
  • L’art de faire attention à autrui
  • L’art de résoudre les conflits
  • La capacité de se débarrasser de sa mauvaise humeur
  • Le sens de la coopération

Le sentiment qu’a l’enfant de sa valeur personnelle dépend pour beaucoup de sa réussite scolaire. 

Ce qui permet d’entretenir l’amitié : l’empathie, le contrôle des pulsions et la maîtrise de la colère.

Pour faciliter le contrôle des pulsions :

  • Marque un temps d’arrêt, calme-toi et réfléchis avant d’agir
  • Expose le problème et explique comment tu te sens.
  • Donne-toi un but positif
  • Imagine un grand nombre de solutions
  • Pense aux conséquences possibles
  • Passe à l’action en appliquant le meilleur plan

L’enfant doit marquer un temps d’arrêt chaque fois qu’il est, par exemple, sur le point d’en frapper un autre ou de se vexer ou encore de fondre en larmes. Cela lui permet d’adopter une attitude plus mesurée en suivant un ensemble de conseils concrets. Et, quand le contrôle des pulsions désordonnées est devenu une habitude, on est mieux armé pour affronter l’adolescence et l’âge adulte.

Résolution des problèmes grâce au modèle « SOCS » – Situation, Option, Conséquences, Solutions – en quatre étapes :

  • Exposer une situation et expliquer les sentiments qu’elle éveille en soi (état interne)
  • Réfléchir aux diverses options permettant de résoudre le problème et leurs conséquences
  • Choisir une option
  • L’appliquer

La synthèse du livre de Daniel Goleman Comment transformer ses émotions en intelligence
par Emmanuelle Fiton-Hellier, coach à http://www.saphirme.com/

Je vous recommande aussi son très beau et riche blog où vous trouverez quotidiennement des citations inspirantes : http://louvertureducoeur.wordpress.com/

34 réflexions sur “Intelligence émotionnelle appliquée à nos relations

  1. Pingback: Intelligence émotionnelle appliqu&eacute...

  2. Merci pour ce nouvel article enrichissant sur l’intelligence émotionnelle. Cela montre bien la difficulté de nos relations avec l’autre, avec nous-mêmes dans une société qui a mis des milliers d’années d’évolution pour en arriver à la complexité actuelle.Tous les bons comportements sont souhaitables et la méthode miroir permet certainement beaucoup. Mais je crois que la sincérité du coeur est fondamentale car elle amène alors le vrai contact qui change tout et permet la communion et l’empathie. Je veux dire que, comme pour l’amour, c’est le non calcul, la gratuité… qui ouvrent les portes au vrai partage où l’autre verra cette sincérité. Si elle est fausse alors… le miracle n’a pas lieu et l’émotivité conserve ses aspects négatifs.

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    • Merci à vous, Jean-Michel, pour cette magnifique vision des choses, effectivement, l’ouverture du cœur, le non calcul et la gratuité sont les véritables bases pour des relations sincères. Cela dit, si nous rajoutons à cette attitude quelques « méthodes » qui nous aident à mieux comprendre les réactions de l’autre, souvent différentes des nôtres, cela rend les partages plus fluides, surtout quand nous sommes confrontés à des personnes qui ne partagent pas nos valeurs.

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  3. Le passage sur le management est parfaitement exact. On a tous, au boulot connu différents chefs pratiquant différentes sortes de critiques. Enfin… On trouve des « cinglés » partout, hélas… Mais des gens biens aussi, heureusement.

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  4. Juste un petit commentaire concernant les enfants : ils me semblent tellement plus « dégourdis » que nous l’étions. Si nous pensons que l’être humain doit encore évoluer, la preuve est sous nos yeux! Malheureusement, l’école et parfois nous, les parents, avons du mal à suivre cette évolution. Quant au marketing, il semble avoir compris mais pour le pire! Je ne vois qu’une solution : faisons confiance à nos enfants et à notre instinct de parents. Autrefois, les désirs exprimés était rangés sans distinction dans le sac à caprices, aujourd’hui, tout semble trop souvent perçu comme appartenant à la catégorie du besoin (ok, je schématise…). Aujourd’hui comme hier, je vois ça comme de la paresse. Un petit caprice, une grosse colère? La satisfaction immédiate n’est peut-être pas la solution. Mais que se cache-t-il, au juste, derrière ces 2 attitudes? Quel est le besoin réel enfoui sous ces manifestations de mécontentement? Discutons en avec nos enfants et apprenons leur à reconnaître leur propre nécessité, à différencier celle-ci des futilités dont la publicité les matraquent. En d’autre terme, travaillons à une vraie relation avec les plus jeunes. Et là, c’est mon côté optimiste qui parle : les vraies relations sauveront le monde!

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    • Je suis bien d’accord avec toi, Coquelicot, les enfants d’aujourd’hui ne ressemblent en rien à ceux que nous étions, et les méthodes éducatives ont bien changé aussi. Il y a du bon et du mauvais, je trouve que nous vivions dans une société des « enfants rois » où tout est permis, et les parents, tout comme les enseignants, sont complètement débordés ou démissionnaires.
      Et comme tu dis, le marketing l’a bien compris et en profite à fond.
      Mais nous voyons aussi des petits êtres si éveillés parfois, que leur sagesse nous étonne et qu’ils ont beaucoup à nous apprendre.
      Alors, comme toi, je reste optimiste et surtout, j’approuve ce dialogue que tu préconises, ainsi que la nécessité à établir une vraie relation et surtout celle de leur donner le sens des vraies valeurs…

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    • Je dirais, surtout les critiques, Flipperine car si les constructives peuvent faire avancer, celles qui cherchent à blesser ou à rabaisser l’autre font tant de mal… Et tout l’art de la communication juste doit reposer sur le respect et la bienveillance.

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  5. J’ai réserve un de ses livres et il m’attend… actuellement je pratique la méthode des 4 p . Promptitude a être positif sur des petits progrès précis.
    Merci pour tes articles

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    • Très contente que tu l’aies trouvé. Géniale, ta méthode des 4 P, merci à toi de la partager car elle est pragmatique et efficace…
      Décider d’être positif en général demeure très flou, alors que se concentrer sur des petits progrès précis apporte des résultats et la promptitude évite la procrastination…

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  6. Bonjour Elisabeth,
    Que voilà un bon mode d’emploi! Tout y est ou presque. On y parle beaucoup de réceptivité et d’empathie. Je ne peux qu’abonder en ce sens. On a parlé abondement de comment « recevoir » la critique ou les commentaires.
    Je pense aussi que l’émetteur… celui qui fait la remarque ou la critique se doit pour sa part de bien verbaliser ses attentes. Trop souvent les buts ou objectifs ne sont pas clairs et par le fait même sujets à interprétation…donc à des divergences.
    En fait tout est question de communication!

    Mes amitiés et bon week-end!

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    • En effet, tout est question de communication et les messages sont si souvent « brouillés », soit, parce que la personne n’est pas claire dans l’expression de ses demandes, que les modes de fonctionnement sont trop différents ou encore l’interprétation est erronée. D’où l’utilité de la technique « du miroir » et de la reformulation, pour être bien sûr que le message passe.
      Un vrai sujet à part où il y a tant à dire mais c’est vrai que la synthèse d’Emmanuelle indique déjà beaucoup de bonnes pistes.
      Merci pour ton appréciation, Kleaude, amitiés sincères et excellent week-end à toi…

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  7. Bonjour Elisabeth, ta photo est chargée d’évasion de légèreté la sensation de ne plus subir notre vie.
    Le couple est une histoire qui n’a plus les vraies valeurs maintenant, on te jette comme un mouchoir en papier, lui est heureux … Il garde tout cool !! Elle, est dehors 48 h après et elle n’a plus rien, mais elle emporte 3 cadeaux un don du ciel 3 enfants … Le malheur, elle ! Ne l’accepte probablement jamais parce que pour elle, elle a signé  » pour le meilleur pour le pire dans la richesse comme d’en la précarité …  » Seulement lui, ce n’était qu’un jeu … !

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      • Merci pour ton soutien, c’est gentil de ta part.
        Je vais essayer de trouver un très bon astrologue pour voir ou j’en suis sur ma carte du ciel.
        J’y crois … J’ai eu plusieurs preuves.
        C’est fou comme on s’accroche à tout qui sait derrière la seule porte qui reste à ouvrir, il y a le chemin qui me conduira vers un livre et un stylo … D’abord, je poserai mon crayon, je le ferme et j’ouvre le deuxième.
        Merci de m’écouter ♥
        Prend soin de toi et que Dieu te garde

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        • Il ne servirai à rien de parler de l’empathie, si on n’était pas capable de l’éprouver, Françoise…
          Si tu crois en astrologie, effectivement, un bon praticien pourrait t’aider mais n’oublie jamais, que toutes les solutions sont en toi… il te faut juste faire ton deuil et te reconnecter à tes ressources intérieures, pour laisser ce passé derrière toi et ouvrir un nouveau livre de magnifiques images.
          Prend bien soin de toi et que les Anges de consolation veillent sur ton cœur

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