Quand les idées noires nous travaillent

Qu’elles portent sur soi, les autres, le monde ou l’avenir, les idées noires sont inévitables. Mais, quand elles commencent à tourner en rond dans nos têtes, elles viennent freiner nos élans et brider nos projets.

Photo Melchiorre Pizzitola

Il suffit parfois d’un rien, d’un enchaînement de petits événements déplaisants pour que notre regard sur nous-même, sur notre vie change radicalement. Une brimade au travail, un adolescent qui rapporte un mauvais bulletin, un dîner raté, une dispute conjugale et, tout à coup, nous sommes nul, personne ne nous aime, l’avenir est bouché, les enfants ne s’en sortiront jamais…

La vie se transforme en un parcours du combattant semé d’embûches, d’épreuves à traverser dans un environnement hostile. Inutile de préciser que, dans un contexte économique et social défavorable, cette propension à broyer du noir a toutes les chances de se déployer.

Difficile de dormir

« Les pensées négatives peuvent se manifester à deux niveaux, définit la philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury. D’abord à l’égard de l’extérieur, et du monde en général : nous éprouvons des sentiments d’insécurité, d’abandon, de fragilité, de menace.

Nous avons l’impression que nous évoluons dans un univers dangereux, malveillant. Dans le meilleur des cas, nous estimons que nous devons faire preuve de vigilance ; dans le pire, nous nous sentons attaqués.

Ensuite, vis-à-vis de nous-même et de notre intériorité. La négativité se caractérise par l’auto-dépréciation : nous ne nous sentons pas à la hauteur de ce qui nous est demandé, nous avons l’impression que nous n’y parviendrons jamais. »

Entre 6 et 14 ans, Fanny, 33 ans, a eu de sérieux problèmes de sommeil. Toutes les nuits, des pensées obsédantes la taraudaient. « Je restais les yeux ouverts dans le noir, terrorisée à l’idée d’entendre à nouveau quelque chose que j’avais entendu enfant et dont j’avais tellement honte que je ne pouvais en parler à personne. »

Ses parents ont tout essayé : les veilleuses, les stores occultants, l’insonorisation, les consultations chez des spécialistes du sommeil… Dans la journée, la petite fille s’endormait sur son pupitre en classe, sur les bancs de la cour de récréation.

La psychologue et psychanalyste Catherine Audibert se méfie du processus mental de rumination qui peut conduire à l’insomnie : « Les insomniaques sont souvent assaillis par des pensées nocturnes qu’ils sont incapables de verbaliser le lendemain. Ces pensées répétitives très négatives peuvent même finir par les mettre en danger.

Elles sont souvent en rapport avec un traumatisme, qui a créé une compulsion à la répétition, dans les actes, mais aussi dans la pensée. La rumination ne cesse pas par la volonté. Il faut en retrouver l’origine et le sens pour la désactiver. »

Un soir d’été, Fanny se souvient s’être assise sur les marches de l’escalier de la maison de vacances, à côté d’une tante qu’elle aimait bien. « Elle me caressait pensivement les cheveux. Je voyais bien que ça n’allait pas fort pour elle non plus. Je lui ai demandé si je pouvais exceptionnellement dormir avec elle ce soir-là. Elle m’a regardée gentiment : “Explique-moi pourquoi tu ne dors jamais, Fanny ?”

C’est sorti : “Parce que j’ai peur d’entendre papa et maman faire des trucs.” En même temps que je l’ai dit, j’ai éclaté de rire. Elle a eu un regard interloqué puis mon rire a été communicatif.

Mais, ce que j’ai aimé, ce qui m’a sauvée, je crois, c’est qu’elle ne s’est pas moquée de moi. Au contraire : elle m’a écoutée, a pris ce que je lui racontais tout à fait au sérieux et m’a expliqué que je n’étais pas folle du tout. » Le lendemain, Fanny est sortie à jamais de son « long collier des sommeils affreux » (La chanson du mal-aimé de Guillaume Appolinaire). 

Trop d’anticipation

Ce qui pose problème avec la rumination, c’est quand elle nous bloque à un stade de la réflexion, quand elle cesse d’être une étape dans le processus de pensée, quand nous ne sommes plus capables de revenir sur ce qui a été prononcé et intériorisé pour l’affiner, le creuser, le dépasser et avancer.

Le psychanalyste Saverio Tomasella, auteur d’Oser s’aimer, développer la confiance en soi, explique que « la mentalisation prend trop d’espace et tourne en boucle. Il n’y a plus digestion, ce à quoi est censée préparer la rumination. Ce phénomène de ressassement touche plus particulièrement ceux qui ont besoin de se préparer pour mener à bien ce qu’ils redoutent de ne pas réussir à faire.

Mais leur anxiété est telle que, même quand ils ont trouvé la manière dont ils vont pouvoir affronter ce qui leur pose problème, ils continuent à se préparer ». La faute à qui ? Pourquoi certains sont-ils plus touchés que d’autres ? Ont-ils tous été victimes de traumatismes ?

Les causes peuvent être multiples, détaillent Catherine Audibert, Saverio Tomasella ou encore la philosophe et psychanalyste Nicole Prieur, qui pointent également l’éducation, l’environnement familial dans lequel nous avons grandi et le milieu professionnel. Selon Saverio Tomasella, « bien souvent, des parents austères et pessimistes élèvent des enfants qui le deviennent à leur tour.

Il en est de même pour l’angoisse, l’affolement, la peur de la maladie, etc. Au travail aussi, la répétition de paroles dépréciatives provoque peu à peu une forme de dépression ou de dévalorisation systématique, de même que la culture des mauvaises nouvelles produit un pessimisme général dans une entreprise ou une administration.

Et puis, un enfant sans cesse rabroué, moqué, dévalorisé aura très vite tendance à adopter cette attitude destructrice envers lui-même, envers les autres et la vie. Toute la question est de réussir à enrayer cette mécanique infernale et de redonner confiance en soi à des personnes qui en manquent souvent cruellement ».

La complainte de la nullité

Auto dévalorisation et ressassement font en effet malheureusement souvent très bon ménage.
J’suis un débris / J’suis un déchet / J’suis une insulte à l’harmonie d’la création, clame le poète Paolo Universo dans sa Ballade de l’ancien asile.

Sur le divan, la chanson de l’auto-dépréciation est l’une des mélodies les plus entonnées. Une complainte, avouent les psychanalystes et psychothérapeutes, qui la considèrent comme un véritable piège. Un jour, alors qu’un homme gémissait en répétant sans arrêt qu’il était nul, qu’il ne valait rien, Jacques Lacan lui assena : « Très bien. Vous n’êtes qu’une merde. La séance est finie. »

Pitié, soupire Cynthia Fleury, « le grand poème épique de la nullité est un discours mortifère qui signifie en fait : “Si ça ne marche pas, je n’en suis pas responsable. Ce n’est pas ma faute.” Cette parole fausse sert en fait à valider une impuissance ». Plainte qui justifie l’immobilisme, fait écran à notre peur de bouger.

C’est la victoire de la pulsion de mort, présente dans tout ce qui nous anéantit à bas bruit : « Elle éteint notre désir, notre sensibilité, freine nos élans, nous bride dans nos projets, nous fait nous replier sur nous-même », énumère Saverio Tomasella. 

Une prise de conscience

À trop nourrir ce type de considérations inquiètes, ne nous faisons-nous pas inutilement du mal ? Pas forcément : « Toute pensée en mouvement génère du “contre”, reprend Cynthia Fleury. Quand on réfléchit à un sujet, il est logique de l’envisager sous un angle négatif.

L’un des grands philosophes à l’avoir révélé est Hegel, avec la dialectique en trois temps : thèse, antithèse puis synthèse. L’antithèse, autrement dit le “négatif”, est une étape obligée du chemin de la pensée. Sans elle, pas de synthèse possible ! »

Nos constructions négatives sont également le signe d’une prise de conscience et d’une prudence judicieuses. « Quand je n’ai rien qui m’inquiète, cela même m’inquiète », écrivait le philosophe allemand Arthur Schopenhauer. Nicole Prieur en est convaincue : « Ceux qui ont une tendance aux pensées négatives sont subtils, sensibles à l’ambiguïté, à l’ambivalence de la condition humaine.

Nous ne pouvons pas chercher à évincer complètement la part sombre qui nous anime. Les représentations négatives que nous nous faisons des choses sont le fruit d’une pensée, certes inquiète, mais souvent lucide : mesurer le risque des choses, voir la présence du mal quand d’autres s’aveuglent. »

Et foncent droit dans le mur en klaxonnant. Cynthia Fleury le confirme, le négatif peut permettre d’en finir avec les faux-semblants et conduire à un « moment de vérité au cours duquel, tout à coup, la parole se libère, premier pas vers une transformation interne, une progression, une évolution ». Cela peut signifier que nous sommes capables d’affronter la vérité dans sa crudité. Ce qui ne rend pas forcément plus heureux, mais nous permet d’avancer, d’évoluer, parfois de créer.

Pendant des années, Marie, 43 ans, a préféré ne rien voir du naufrage de son mariage, se contentant de s’interroger sur elle : « Je me rongeais les sangs, j’avais l’impression d’être obsédée par mon travail, de fuir mon époux et de ne pas parvenir à le satisfaire.

Lui passait son temps à me reprocher de ne pas être assez présente, de ne pas l’aimer. Je me sentais mal sans savoir vraiment pourquoi. Je faisais des cauchemars la nuit, dont j’étais incapable de me souvenir le lendemain matin. » Et puis, un jour, la jeune femme a découvert la double vie de son si parfait époux. « Je suis partie très en colère contre moi-même, mais, bizarrement, soulagée et libérée. » 

Idées noires

Une « belle » tristesse

Frédéric Pajak a perdu son père à l’âge de 9 ans. Une mort qu’il « essaie toujours de comprendre », explique- t-il. Il rêve, dessine, écrit à partir de ce deuil, sublime son manque dans des textes graphiques, sombres et magiques. « Comme tous ceux qui ont perdu un proche, je passe mon temps à y penser, confie l’écrivain.

Sans le vouloir d’ailleurs, cela ne relève pas de la volonté. Les sentiments sont les héros de mes livres. J’éprouve une sensation de fatalité devant le temps qui passe, la sensation que quelque chose m’échappe. Il existe une forme de beauté dans la tristesse que nous transportons.

Regardez le succès d’Edward Hopper, comment nous aimons plonger nos yeux dans les tableaux magnifiques de cet homme, qui a su retranscrire des sensations où pourtant aucune gaieté, aucun espoir n’affleure. Nous aimons nous confronter à notre part sombre. Sans forcément la “pathologiser”, la considérer comme malade. »

Des créateurs comme Frédéric Pajak ou Lionel Duroy réussissent à faire de leur négativité, de leurs douleurs profondes une force créatrice tournée vers l’extérieur. Ils parviennent à l’exprimer en utilisant leur propre langage, l’écriture ou le dessin, « l’aspect intellectuel de l’une, sensoriel de l’autre », sourit Pajak.

Et puis, il y a les autres, ceux, majoritaires, qui n’ont pas cette capacité de sublimer dans l’art, mais parviennent tout de même à évacuer les tensions issues de leurs pensées négatives dans des pratiques beaucoup plus prosaïques : « Quand je sens que les petites phrases destructrices commencent à tourner dans ma tête, que le petit vélo intérieur menace de se mettre en marche, j’attrape un balai et je hurle sur des chansons de Claude François en faisant le ménage. C’est ridicule et très efficace », confie Laura, 38 ans. David, 47 ans, enchaîne postures de yoga et méditation de pleine conscience pour s’oxygéner, se recentrer et s’élever.

Mais que se passe-t-il quand rien n’y fait, quand le négatif reste coincé, bloqué, refoulé au plus profond de nous-même ? « Le risque est de se noyer dans l’impuissance de la rumination », répond justement Frédéric Pajak. Est-ce bien la peine de mobiliser son énergie psychique dans ce sens ? Et si nous cherchions plutôt à quitter ces spirales infernales afin que, comme le dit Héraclite, « l’opposé coopère » et nous libère de ses entraves défaitistes ?

L’avis de Guy Corneau

« Un sentiment de dévalorisation s’est installé en France »

Guy Corneau, le célèbre psychanalyste Québécois, pose son regard de psychanalyste jungien sur une certaine détresse nationale.

« La France souffre d’un sentimentalisme excessif. Votre peuple verse trop dans la mélancolie, la nostalgie. Vous êtes romantiques, beaucoup plus attachés aux valeurs qu’aux idées. C’est d’ailleurs pour cette raison que vous avez tant de mal à vous entendre avec les Allemands, peuple de penseurs orienté vers l’action.

Ils ne font pas de sentiments, contrairement à vous qui, face à la crise, préférez rêver, vous réfugier dans les souvenirs de vos privilèges, de votre splendeur déchue, plutôt que bouger vraiment. Vous ouvrez trop la porte vers le passé. Un sentiment profond de dévalorisation s’est installé.

Chacun surveille ce que l’autre fait, essaie de préserver ses petits pouvoirs. Vous croulez sous les comparaisons, les critiques vis-à-vis de vous-mêmes et des voisins. La frustration règne. Mais la morosité ambiante va obliger chacun à se prendre en main, à choisir son état intérieur, à décider de sa propre sérénité sans se laisser ballotter par les événements nationaux.

L’heure est peut-être venue d’injecter un peu de rationalité germanique à votre susceptibilité et à votre sensibilité. Il ne faut plus qu’il n’y ait personne dans la maison, si je puis dire. Votre énergie pourrait se réorienter, quitter le gouffre du spleen pour être source de changement. Le déclin de la France est une chance pour ses citoyens, une chance d’en finir avec ses tentations défaitistes. » 

Hélène Fresnel

 

37 réflexions sur “Quand les idées noires nous travaillent

  1. Encore et toujours une question d’équilibre entre notre part lumineuse et notre part sombre, les deux étant indispensables à faire cohabiter.
    J’ai bien aimé cette analyse du climat morose en France, qui est très vraie. Pour ma part j’essaie d’éviter au maximum infos et télévision, cela aide énormément à ne pas se laisser submerger 😉

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    • A faire cohabiter mais surtout à transmuter l’ombre en Lumière…
      Tu as bien raison, j’évite les médias aussi, d’autant que leur rôle est de nous maintenir dans ce climat de peur et d’insécurité.
      Il y a tant de sources d’infos alternatives, qui parlent de ce qui fait avancer le monde, alors, pourquoi se laisser démoraliser ?

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    • Merci à toi Bernard, effectivement, tous ces commentaires déclenchés par cet article sur nos côtés obscures prouvent combien il est important de ne pas les négliger, et les témoignages divers me touchent beaucoup, tout comme le tien…
      Je te souhaite une douce fin de semaine

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  2. Encore un sujet difficile lié peut-être encore à l’émotivité. Le noirceur de nos sentiments vient a priori de notre vécu et de nos expériences. Le regard des autres (donc le mimétisme), de l’éducation et,de la société a une influence importante et nos peurs nous empêchent souvent de surmonter les difficultés. Il y a tellement d’écrits, de méthodes pour y remédier qu’il est surprenant que tant de personnes y succombent. Mais l’abandon à la lumière rencontre toujours des obstacles insurmontables. Pourtant les exemples fleurissent où des gens rebondissent alors qu’ils semblent dans le noir absolu en se sublimant par exemple dans l’art. Je me pose tout de même la question sur ce que dit Guy Corneau quant à injecter un peu de rationalité germanique à notre susceptibilité et à notre sensibilité. Je pense qu’il peut être dangereux de trop obéir à le rationalité qui nous amène la toute-puissance de l’avoir et de l’ego. Encore une fois l’équilibre est à trouver entre l’être, l’intuition et la savoir et le calcul (dont le calcul économique).

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    • Certes, l’émotivité y est pour beaucoup, ainsi que les influences diverses que nous subissons mais je crois, Jean-Michel, que ce fameux « mal de vivre » vient, comme je l’ai déjà dit, de très loin. Il peut être lié à des mémoires cellulaires, la psychogénéalogie, aux prédispositions psychiques, voire même au karma, bien que je me méfie de celui là…
      Après, il est bon de faire la différence entre celui là et les idées noires, dont nous sommes tous atteints, surtout dans les périodes difficiles de nos vies.
      L’abondance des livres et méthodes de « bien-être » n’a jamais été aussi grande, et pourtant, les gens vont de plus en plus mal. Et personnellement, je ne m’en étonne pas du tout car, comme disait un lecteur, il ne suffit pas d’avoir des clefs, faut il encore pouvoir/vouloir s’en servir.
      Et là, il y a nos peurs, blessures, voire la peur du changement, même s’il nous conduit vers le meilleur.
      Je ne blâmerai jamais la personne qui souffre, les seuls que je ne supporte pas, se sont ceux qui jouent les victimes toute leurs vie, sans rien faire pour améliorer leur sort.
      Et comme vous dites : « l’abandon à la lumière rencontre toujours des obstacles »… Par contre, je ne crois pas qu’ils soit insurmontables, justement à cause de cet abandon à des forces qui sont là pour nous guider et nous aider…
      Quant aux résilients que vous évoquez, même Boris Cyrulnik, qui en est l’exemple parfait, avoue que souvent il ne fait que « vivre avec sa souffrance » et le pourcentage de ceux qui s’en sortent, est bien inférieur à ceux qui gardent leurs blessures à vie, tant elles ont été profondes. Ce qui ne veut pas dire qu’il faille tout abandonner et s’avouer vaincu, les plaies restent mais elles cicatrisent aussi.
      J’ai l’impression que vous connaissez peu Guy Corneau car, s’il y a un homme porté sur l’élévation de l’esprit, l’affranchissement de l’ego et de « l’avoir », ainsi qu’un « combattant » exemplaire, c’est bien lui.
      Thérapeute mondialement connu, il a vaincu le cancer et depuis, il a aidé des milliers des gens à aller mieux, aussi bien dans leurs corps que dans leurs têtes.
      Alors, quand il parle de cette dose de rationalité, il s’agit tout simplement de sortir du marasme, de la plainte éternelle et de se « bouger » davantage, au lieu de ruminer la gloire passée et rêver des matins qui chantent, sans rien faire pour qu’ils adviennent.
      Quant à l’équilibre, encore et toujours d’accord avec vous 🙂
      Merci pour ce témoignage, fidèle à vos valeurs

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  3. Bonjour Elisabeth,
    Ta publication est très intéressante, pertinente comme à ton habitude.
    Ce billet me donne à comprendre plus amplement les ruminations nocturnes. Je pense aussi qu’à force d’ingurgiter sans jamais rien dire ou vivre continuellement dans le négatif amène à l’insomnie et aux ruminations.
    Il me semble effectivement qu’il y est deux types de personnalité, ceux qui ont la joie de vivre et sont positif et ceux qui vivent dans la tristesse et ne remonte que le négatif. Je me questionne, est-ce un état d’être naturel ou est-ce le début de vie qui marque cet état ?
    Ce que j’ai acquis aussi, les témoignages que je lis validant ma pensée, c’est que le mental est capable de modifier la vérité, la nier même, nous infligeant des maux en contre partie, ceci afin de poursuivre sa vie sans devoir modifier son chemin de vie.
    Car voir la réalité, peut amener à l’écroulement de son schéma de vie et donc l’écroulement total de la personne.
    Comme nous sommes complexe et alors comme il est difficile de communiquer et de comprendre l’autre en ce cas.
    La clef de cet état (idées noires) est l’extériorisation sous toutes ses formes mais surtout de mettre des mots sur les maux 😉

    Voili voilou ma chère Elisabeth, je te souhaite une très belle journée, avec quelques notes, foi de Fanfan 😉

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    • Merci encore, chère Fanfan, pour l’attention que tu accordes aussi bien aux articles qu’aux commentaires. Comme tu as pu lire, j’ai donné quelques pistes concernant ce « mal de vivre » mais ce ne sont que des généralités car il est si complexe…
      D’ailleurs, s’il c’était simple à saisir d’un coup, les psys seraient tous au chômage 🙂
      L’enfance y est, certes, pour beaucoup mais il y a des enfants nés et élevés dans la même famille, dont certains sont joyeux et d’autres tristes et nostalgiques dès la naissance. Cela peut remonter à très loin et à chacun de trouver les origines du sien, l’essentiel étant de ne pas se laisser happer par cet état, voire s’y complaire et ne pas essayer d’aller mieux…
      Mais quand nous regardons les grands artistes, ils en étaient tous atteints, à un niveau parfois si élevé, que nombreux sont ceux qui se sont suicidés. En laissant des œuvres magnifiques… alors, d’ici à croire que le génie va avec la névrose, le pas est vite franchi…
      Quant à nous, simples « mortels » nous pouvons, soit le cultiver, soit décider de faire avec, et donner un sens à notre vie, même si cela est bien plus difficile que pour ceux qui sont naturellement optimistes.
      Et une fois, ce « mal de vivre » accueilli et apprivoisé, il fait de nous des personnes plus sensibles, compatissantes et ouvertes à la souffrance des autres, celle que les « joyeux » ont du mal à comprendre.
      L’essentiel étant, comme tu dis de ne pas « ruminer » sans cesse et d’exprimer ce qui nous « plombe », par la manière qui nous convient, sinon, gare aux maux…
      Quant au mental, il nous égare si souvent, et pour le psychisme, c’est plus complexe… il érige des barrières protectrices, pour nous permettre de survivre à des événements trop traumatisants, qui pourraient nous anéantir. Il est programmé ainsi et c’est une chose bonne en soi mais qui possède aussi un revers de la médaille. Quand « le danger » a disparu, nous continuons à occulter et cela se manifeste sous différentes formes, qui empêchent une vie « normale ».
      Et là, il est bon de voir ce qui s’est passé, mettre le traumatisme à la lumière, de préférence, en se faisant accompagner, et se donnant beaucoup de compassion et d’amour.
      Afin de guérir, ne plus nous empoissonner et arriver à communiquer car nos proches souffrent aussi de cet état.
      Tu as bien saisi toutes ces nuances et j’espère que ta joie de vivre reste toujours intacte…
      Tendres bisous et merci pour ces belles notes, sur les mots justes

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      • Bonjour Elisabeth,
        J’adore la psychologie, alors je suis à la fête chez toi Elisabeth 😉
        Ayant lu pas mal hier, j’ai découvert que la tristesse peut-être « transmise » par un des parents et remonter de la propre enfance de ce parent. Dans ce cas, nous parlerons donc d’enfant fidèle, ce qui complique encore plus les données.
        Merci à toi pour tes explications complémentaires, je file car j’ai de nouveau de quoi lire chez toi 🙂
        Belle journée Elisabeth !

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        • J’en suis très heureuse, Fanfan, surtout que nos échanges sont si riches. Le cas que tu cites est fort fréquent, d’ailleurs, il est prouvé, que le fœtus ressent les émotions de la mère, alors, si celle-ci est triste, angoissée ou tendue, cela se transmet à l’enfant in utero.
          Il y a aussi les influences transgénérationnelles, et nous pouvons hériter des traits de caractère de nos aïeux…
          Comme il y a des familles « des suicidaires » ou des dépressifs. Il y a ici plusieurs articles sur la psychogénéalogie, si cela t’intéresse.
          Bon, pour ne pas finir complètement abattues, disons aussi, que nous pouvons hériter d’une joie de vivre ou bien, apprendre à surmonter au mieux ces différents problèmes.
          Merci pour ton enthousiasme et tendres bisous

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  4. Feue ma belle-mère s’inquiétait quand elle n’avait aucun souci et que tout allait bien pour autant qu’elle le sache. Elle disait que cela ne pouvait pas durer et cela assombrissait son humeur.
    Quand un ennui survenait ensuite. elle soupirait : « Je le savais bien que c’était trop beau… » et paraissait presque soulagée de ce retour à sa conception du normal.
    Je me moquais un peu d’elle, ce qui n’était certainement pas gentil mais elle m’agaçait.

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    • Je conçois bien, combien cela pouvait t’agacer, Mo mais cette attitude est fort présente chez de nombreuses personnes, surtout celles de la génération de ta belle mère, qui a sûrement vécu des moments éprouvants, la guerre, la misère peut-être, les deuils…
      Et puis, elle a été éduquée dans cette sorte de « superstition », selon laquelle, quand tout va bien, il va forcément nous arriver quelque chose de grave. Des générations entières ont vécu ainsi, alors, elle a juste reproduit cette croyance…
      L’Homme est un être complexe et souvent, il préfère le « connu », même si celui là n’est guère réjouissant, et trop de félicité d’un coup, peut le plonger dans la crainte…
      Tu n’es pas pareil, alors, vis sans te mettre ces barrières mentales…

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  5. Merci pour ce très bel article Elisabeth. Une réflexion pleine de profondeur sur ce côté obscur avec lequel il faut composer. J’aime beaucoup Guy Corneau et je retrouve ici un peu l’esprit de ce livre qui m’a tant marqué, tant aidé, « Victime des autres, bourreau de soi-même ». Ah ! ce fameux romantisme bien de chez nous ! Est-ce qu’il n’y a pas parfois un réel plaisir à se laisser consumer par ce mal de vivre ? A savourer ce mal-être en vilain petit canard assumé ? Un peu à la manière de la chanson de Barbara, il y a probablement une forme de complaisance à glisser dans cet état, non ? Heureusement, l’instinct de conservation veille chez la plupart 😉
    « Ça ne prévient pas quand ça arrive
    Ça vient de loin, Ça c´est promené de rive en rive
    La gueule en coin
    Et puis un matin, au réveil
    C´est presque rien
    Mais c´est là, ça vous ensommeille
    Au creux des reins
    Le mal de vivre
    Le mal de vivre
    Qu´il faut bien vivre
    Vaille que vivre »

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    • Merci à toi, Stéphane, pour cette belle réflexion, et le rappel de cette chanson magnifique. J’ai toujours pensé, que l’humanité se divise, en gros, en deux sortes de personnes, celles qui naissent avec une « joie de vivre » et d’autres, accablés dès leur naissance par ce mystérieux
      « mal », venu d’on ne sait où…
      De loin, par nos mémoires familiales, celle de l’appartenance, comme dans le cas de Barbara à un peuple rejeté et persécuté, voire de nos prédispositions psychiques.
      Il est là et, comme tu dis « il faut composer avec »…
      J’ai écrit, dans d’autres commentaires, combien la frontière entre le fait d’accueillir cet état, l’apprivoiser et en faire une source de connaissance de soi, voire de la créativité, sous différentes formes, et cette complaisance, malsaine, est mince et facile à franchir…
      Rassure toi, ce « romantisme » n’est pas l’apanage des Français, nous, les Slaves, nous sommes champions, surtout de notre fameuse
      « nostalgie »…
      Alors, accueillons ce côté obscur, mettons y beaucoup de lumière et avançons « Vaille que vivre ». Pour ne plus être victime des autres et surtout pas le bourreau de soi-même.
      Allez, on se l’écoute, la Grande Dame Brune ? Elle finit tout de même sur la Joie 🙂

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      • wow ….

        Quelle belle chanson et quelle inimitable interprétation …J’adore Barbara…
        Merci pour ce moment en chanson et merci pour cet article, encore une fois, si magique …J’adore aussi Guy Corneau …
        Un guide du Québec, tellement apprécié ….
         » Alors, accueillons ce côté obscur, mettons y beaucoup de lumière et avançons  » ….voilà …c’est simple comme ça ….parfois…d’autres fois l’ombre s’accroche ….STOP …oui STOP….
        J’ai souvent utilisé ce mot …ou bien :  » ¨Ca suffit …C’est assez  » ….
        Je suis contente de lire que ces périodes de mal de vivre, arrivent souvent inopinément ….
         » Je suis normale  »….( sourire ) …

        Voilà ma belle Elisabeth ….
        À tout bientôt …Tendresse
        Gratitude

        Manouchka

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        • Guy Corneau est un homme rare, qui non seulement a aidé tant de personnes à travers le monde mais, tout ce qu’il enseigne, c’est du vécu… et pas facile…
          Et sans vouloir faire des comparaisons, vous les Québécois, vous avez ce quelque chose de particulièrement sensible, fin et motivant, alors, effectivement, tenir comte de son avis est précieux…
          C’est une belle chose d’avoir trouvé ta méthode personnelle, ainsi que les mots qui arrêtent dans l’œuf la rumination, dès qu’elle se « pointe ». Oui, elle est traîtresse et peut arriver au moment où nous nous y attendons le moins, alors, autant être « entraîné » 🙂
          Qu’est ce donc la « normalité » ? Pour moi, tu es et tu seras toujours exceptionnelle !
          Toute ma tendresse, douce Manouchka

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      • Merci Elisabeth ! Affronter ce côté obscur, y plonger, est parfois un préalable pour construire du solide. Je me souviens avoir brûlé de cette espèce de mort, d’y avoir vu des vérités, d’y avoir savouré une forme d’anéantissement intérieur total. J’ai été sauvé par cet instinct de conservation et par une fée qui a frappé à ma porte à la fin de l’été 1991. Un de mes amis qui est comme un frère est descendu plus loin encore que moi. Il s’est brûlé si fort. mais c’est aussi un combattant et un survivant. L’amour de sa femme l’a sauvé autant que la force intérieure qu’il a découvert dans ces limbes terribles. Certaines chansons me renvoient parfois à cette expérience d’un feu qui ronge, d’une oeuvre au noir. Cette chanson d’Anis, en particulier, Pensées Amères : « Moi j’veux bousculer le bonheur, tomber sur lui un jour de pluie, et s’il est éphémère tant mieux… Mieux vaut l’illusion de l’instant que celle de toute une vie… Ma mélancolie ». Bise

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        • Tu vois, Stéphane, ce que tu décris, non seulement ne m’étonne pas mais j’y retrouve mes propres expériences…
          Je me doutais bien, que tu as du traverser de nombreux enfers, t’être brûlé les ailes à vouloir trop t’approcher de la flamme. Tel un Phoenix qui meurt pour renaître de ses cendres… à condition toutefois de ne pas y rester car la tentation de l’anéantissement peut être si forte…
          Si touchée par cette Fée, ainsi que par la force de l’Amour qui sauve…
          Et comme tu dis, ces expériences extrêmes, font de nous des survivants et ceux là, affrontent la vie avec une connaissance et une force accrues. Pas de Pierre Philosophale sans l’œuvre au noir…
          J’adore cette chanson, je ne connaissais pas Anis mais
          « Mieux vaut l’illusion de l’instant que celle de toute
          une vie »… me va à la perfection…
          Merci, tu es comme un frère pour moi…

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          • Elisabeth, je vis à 100 à l’heure. Un poil engagé politiquement en plus de mon activité, mais pas encarté, à la manière du mot de l’historien et philosophe Aron, en « observateur engagé ». Tellement touché par ta dernière réponse. Qu’il est doux pour un homme de compter quelque part… une soeur qui ne soit pas forcément celle du sang. Oui, cela me touche beaucoup. Merci de m’ouvrir ainsi ton coeur… A bientôt.

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            • Être « encarté » n’est pas bon signe, surtout de nos jours, et demeurer un observateur engagé mais libre m’a toujours semblé la meilleure solution.
              Depuis que j’ai la joie de te « fréquenter », Stéphane, j’ai énormément de respect pour l’homme que tu es, et à travers nos échanges, je trouve tous ces points communs qui nous rapprochent. Et il m’est doux aussi de rencontrer un frère, si précieux dans cette médiocrité et morosité ambiante. Ces liens nous aident à avancer, alors, mon cœur te sera toujours ouvert.
              Merci à toi…

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  6. … Et si au moins les insomniaques n’arrivaient pas à dormir de trop de bonheur…. Hein ? Pourquoi se l’interdire ? Pourquoi ne pas s’autorisent ils pas des nuits blanches de joies ? De sourire toutes les nuits pour finir par s’endormir, certes au petit matin, mais heureux !
    Ben nan ! Ils s »endorment au petit matin juste parce qu’ils ont passé la nuit à cogiter… Pas cool ! Et ce n’est pas faute d’essayer d’enfiler le bonheur au lieu d’un pyjama 🙂
    Mais voillà : « Nous ne pouvons pas chercher à évincer complètement la part sombre qui nous anime. Les représentations négatives que nous nous faisons des choses sont le fruit d’une pensée, certes inquiète, mais souvent lucide : mesurer le risque des choses, voir la présence du mal quand d’autres s’aveuglent. » Non mais ça on peut le faire le jour, alors si y’a même pas moyen de faire un « break » la nuit…. Pfff quoi ! 😉

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    • J’adore ton commentaire, Lady, d’autant que je suis un oiseau
      nocturne 🙂 Effectivement, les nuits blanches peuvent être joyeuses, voire productives… mais celles que nous passons à « ruminer » dans nos têtes sont épuisantes et douloureuses.
      « Pas cool ! Et ce n’est pas faute d’essayer d’enfiler le bonheur au lieu d’un pyjama 🙂 »
      Le tout, c’est d’arriver à faire la part des choses, entre la pensée lucide, qui nous aide à mieux nous connaître pour avancer, et les peurs que nous créons et entretenons…
      Et, tant qu’à faire, nous pouvons y consacrer nos journées…
      Merci, tu as réussi à faire passer un message de sagesse dans une forme si drôle 🙂
      Tu as mis ton pyjama ? Hop, au lit et fais des doux rêves 😛

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  7. Les croyances ont la peau dure. Je ne sais pas trop que penser de l’avis de Corneau. Est-ce un sentiment propre à la France ?
    Ce que je constate par contre, c’est que l’enfance est le berceau de nos fardeaux. Nous en oublions l’insouciance et nous en conservons les soucis. C’est bien dommage…
    Merci Elisabeth pour ce très intéressant article. Douce nuit. 🙂

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    • Vu que je ne suis Française que sur mes papiers, je trouve son constat assez juste, surtout celui que le pays vit sur sa gloire, bien passée depuis longtemps et ne va pas de l’avant. Mais la fin est encourageante… alors…
      Entièrement d’accord avec ta phrase sur l’enfance, si bien exprimée, Gaïa mais là encore, tu sais, comme moi, que cela aussi se soigne 🙂
      Merci à toi, bisous et belle semaine

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  8. Bonjour Elisabeth,
    Il y a tant de matière en cet article. Je pense que ces pensées « grises » nous assaillent tous à différents niveaux ou à différents moments. Une partie d’elles sont nécessaires. Il s’agit de prendre conscience de que l’on vit., de ce qui nous afflige. Par contre, celles-ci mous minent quand elles nous submergent, quand on en dort plus. Je ne pense pas qu’on puisse vraiment contrôler cette situation. Je crois que l’on peut juste essayer qu’elle ne prenne pas toute la place.
    Le plus pernicieux est de s’approprier tout le négatif d’une situation et d’en venir à en faire un état d’être. Il y les choses que l’on contrôle, mais tellement sur lesquelles on a aucun pouvoir… alors il faut éviter de s’en accabler et de s’en ostraciser,
    Ce que l’on vit ou ce qui nous est imposé, ne change pas celui que l’on est. Oui, tout ce que l’on vit nous façonnera…mais je ne suis pas une moins bonne personne parce que je vis des inquiétudes ou des coups durs. Il ne faut surtout pas s’isoler. Et dans ces moments, espérons avoir des amis qui sauront nous prendre par la main et nous serrer dans leurs bras.

    Mes salutations,

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    • Je ne puis que m’incliner encore devant ta sagesse, Kleaude, et te remercier pour tes paroles de sagesse… Comme je disais plus bas, en citant Jung, ce sont nos parties sombres qui nous apprennent le plus sur nous mais, comme en toute chose, il est nécessaire de faire la différence entre l’exploration de soi et le fait de succomber au « plus pernicieux et de s’approprier tout le négatif d’une situation et d’en venir à en faire un état d’être ». Et demeurer dans cette dévalorisation constante, qui frôle une sorte de complaisance, avec une bonne dose de masochisme mental.
      Durant certains passages des souffrances les plus aigües, il est effectivement difficile de ne pas en être écrasé mais, comme toi « Je crois que l’on peut juste essayer qu’elle ne prenne pas toute la place » et savoir que « cela aussi, ça passera ».
      Nous avons souvent dit, que si la prise sur les événements nous échappe, le choix de l’attitude à adopter nous appartient toujours.
      Nous ne sommes pas égaux devant la vie et d’aucuns sont moins bien armés contre les idées noires, à cause de leur vécu ou des inclinations psychiques. Mais je crois aussi, que nous pouvons toujours apprendre à vivre mieux.
      Je retiens cette phrase magnifique : « Ce que l’on vit ou ce qui nous est imposé, ne change pas celui que l’on est » et surtout pas celui que nous pouvons devenir…
      Ne pas hésiter à demander de l’aide non plus, que cela soit celle des amis ou des thérapeutes compétents…
      Merci encore pour ce magnifique témoignage et mes amitiés sincères…

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  9.  » Quand la vie n’est pas rose, les idées noires nous travaillent… »

    J’ai réuni les deux titres de tes derniers articles,
    et ils s’emboitent si bien l’un dans l’autre.
    Ce n’est pas facile de rester positif, quand la vie nous brasse…

    Essayons de rester zen.
    Je te souhaite:
    ****>>>>> »Bon Mois de Juillet ! »<<<<<****

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    • Si belle idée, Floray… je n’ai pas fait exprès 🙂 mais effectivement, ils s’emboîtent si bien l’un dans l’autre.
      Encore envie de citer Khalil Gibran : « Nous sommes comme les noix, nous devons être brisés pour être découverts » et « Plus profondément le chagrin creusera votre être, plus vous pourrez contenir de joie ». La Vie nous brasse et nous « pétrit jusqu’à nous rendre souples ».
      Alors, acceptons avec grâce car, sans cela, nous ne découvririons jamais notre Soi véritable.
      Merci et doux et lumineux mois de juillet à toi

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  10. Quand on a réellement pris conscience de la fragilité de notre existence , que tout peut basculer en une fraction de seconde (un camion au mauvais endroit, un résultat de scanner…) on ne peut qu’apprécier la vie, même avec ses tracas quotidiens. Au fil des années certains petits soucis apparaissent bien anodins . Le seul problème est qu’il faut du temps pour en avoir conscience mais c’est sans doute le privilège des années qui passent . A noter aussi l’incroyable soif de vie des personnes ayant connu une E.M.I.( expérience de mort imminente) , qui prennent la mesure de ce qui est important de ce qui ne l’est pas .

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    • Merci encore pour tes magnifiques réflexions, si justes et pleines de sagesse. Il nous faut parfois être confrontés à des coups durs ou en être témoins, pour prendre conscience de cette fragilité de notre existence et apprendre à l’apprécier, même dans les moments difficiles.
      Certes, le temps y est pour beaucoup mais si nous ne faisons pas le travail nécessaire, la vieillesse peut être un véritable naufrage. Nous voyons tous les jours ces personnes âgées, pleines de regrets, d’amertumes, les éternelles victimes de la vie.
      Quant à ceux qui ont expérimenté une E.M.I, ils sont effectivement dans toute une autre optique que la « traversée » de la mort leur a permis d’acquérir…
      Non seulement, ils jouissent de la vie mais ils n’ont plus peur de la fin car ils savent que cela n’en est pas vraiment une…

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  11. Oui, se confronter à la part d’ombres, a la part sombre qui est en nous favorise la créativité, que ce soit dans l’écriture ou dans la peinture, cela n’en demeure pas moins douloureux, mais permet de mettre la distance.
    A consommer toutefois avec moderation😉

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    • Avec modération, certes, Marie mais j’ai toujours été convaincue que, comme le disait Jung : « Ce n’est pas en regardant la lumière qu’on devient lumineux, mais en plongeant dans son obscurité » et « La clarté ne naît pas de ce qu’on imagine le clair, mais de ce qu’on prend conscience de l’obscur ».
      Et il ne s’agit pas d’une sorte de masochisme malsain mais de l’exploration de ces parties, qui, mises à la conscience nous apprennent tant sur nous-mêmes.
      Tu es une artiste, et tu fais de ta douleur une source de créativité, qui non seulement te libère mais aide aussi ceux qui te lisent et se retrouvent dans tes poèmes et tes peintures… comme moi, à chaque fois…
      Si toutefois, la souffrance est trop grande, effectivement, il vaut mieux l’apprivoiser doucement pour qu’elle ne nous terrasse pas…

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