Revenir au calme, mode d’emploi

Quand des torrents de pensées négatives nous submergent, nous ne savons pas les arrêter. Pourtant, des solutions existent. Les voici, regroupées selon le meilleur moment pour les utiliser. Certaines sont inattendues, d’autres plus classiques… Toutes sont à pratiquer sans modération.

A chaud : désamorcer l’engrenage

Déversoir

Appuyez sur le bouton stop

« Quand l’appareil dysfonctionne, il suffit d’appuyer sur stop ! » suggère Isabelle Filliozat, psychothérapeute. Vos pensées vous submergent ? Décidez de reprendre le dessus. Et faites-le, à l’aide de ce support de visualisation conçu par cette spécialiste en accompagnement des émotions.

Imaginez votre discours intérieur comme s’il était gravé sur un disque et tournait en rond sur une platine. Si vous écoutez bien, la ritournelle ne se compose que de quatre ou cinq phrases, répétées à l’infini : « J’aurais dû faire ci », « Il a encore fait ça »…

Concentrez-vous sur le lecteur. Jouez avec les touches. Avance rapide, amusez-vous du timbre accéléré. Ralentissez le débit, la voix devient faussement menaçante. Augmentez le volume jusqu’à l’agacement. Baissez-le peu à peu… Et appuyez sur la touche stop. Insensiblement, vous reprenez possession des pensées qui vous possédaient.

Respirez… et louchez

« La respiration est un recours efficace pour nettoyer le cerveau de ses pensées parasites », assure Lionel Coudron, psychiatre, acupuncteur et professeur de yoga. Car l’attention portée sur l’entrée des narines, le gonflement de l’abdomen, le ralentissement du souffle a un double effet : elle permet de détourner l’esprit de son obsession et d’agir sur la crispation musculaire qui accompagne l’agitation de la pensée.

« On peut aller plus loin en alliant la respiration au strabisme », propose le médecin. Démonstration à travers cet exercice de taraka emprunté au hatha yoga pradipika. Pour le faire, choisissez une posture confortable.

• Première séquence : les yeux ouverts, inspirez et faites converger votre regard vers l’extrémité de votre nez. Fermez les yeux. Relâchez le strabisme en expirant doucement.

• Deuxième séquence : les yeux ouverts, inspirez en portant cette fois votre regard vers le haut du nez, à la racine des sourcils. Fermez les yeux. Relâchez le strabisme, expirez. Répétez ces deux séquences en cherchant la fluidité.

« Le court-circuitage du tourbillon de pensées est quasi instantané », assure Lionel Coudron.

Noircissez le papier

« Particulièrement indiquée en cas d’insomnie, l’écriture permet de sortir de soi les mots “en toupie” qui empêchent de s’endormir », recommande Dominique Vaudoiset, graphothérapeute et auteur des deux exercices suivants.

Le déversoir. Il s’agit de noircir le papier sans vous retenir, sans choisir votre vocabulaire, sans prêter attention au style. « Ce qui est visé, c’est l’effet purge. Laissez sortir l’émotion. » Remarquez comme votre écriture, d’abord désaccordée et saccadée, se calme à mesure que sortent les mots. Vous pouvez ainsi tenir un journal que vous remplirez au saut du lit ou avant de vous coucher, pour vous dépolluer l’esprit.

La consigne libératoire. Écrivez en commençant vos phrases successivement par  : « Si j’avais su… », « Je tiens à te dire… », « Quand tu es parti… », « Tu te souviens… », « J’aurais dû… ». Choisissez une ou plusieurs de ces consignes et écrivez jusqu’à épuisement de votre inspiration, pour creuser dans l’épaisseur de vos revendications, de vos regrets, de votre honte… La dernière, « Ô mon amour », vous permettra de remonter dans des évocations positives en puisant dans votre capacité d’amour et votre créativité.

A froid : changer son regard

Repérez qui parle

L’analyse transactionnelle (AT) postule que nous communiquons avec les autres en nous plaçant tour à tour du point de vue de trois personnages intérieurs différents (le Parent, l’Enfant, l’Adulte).
« La rumination peut être comprise comme un dialogue intrapsychique entre ces trois “états du moi” », explique Isabelle Crespelle, psychothérapeute et enseignante en analyse transactionnelle.

Apprendre à les reconnaître permet d’identifier d’où viennent les messages que nous nous répétons. Et de nous en délivrer. « Lorsque nos idées noires sont faites de dévalorisations, c’est notre Parent critique qui juge sévèrement notre Enfant.

Ou bien c’est notre Enfant apeuré qui anticipe négativement ce qui va se passer. » L’Adulte, cette partie du moi qui vit dans le présent et analyse la situation, cherche à composer avec les désirs contradictoires du Parent et de l’Enfant.

La solution est parfois, « avec l’Adulte, de brancher, à la place du Parent critique, un Parent nourricier qui donne permission et encouragements », indique Isabelle Crespelle. Le « Tu n’y arriveras jamais » devient ainsi un « Fais-toi confiance, tu peux réussir ».

Dépassez le double lien

Les thérapies systémiques brèves (TSB) travaillent avec la notion de double bind ou double lien. Lorsque, en retournant vos idées dans tous les sens, vous avez le sentiment d’être piégé, c’est peut-être parce que vous êtes soumis à « deux injonctions contradictoires.

Vous ne pouvez répondre à l’une sans entrer en conflit avec l’autre », explique le psychiatre Olivier Cottencin, praticien hospitalier au CHRU de Lille. Ce type de conflits dont vous ne pouvez ressortir que perdant est fréquent dans l’espace professionnel.

Par exemple, en accédant à la demande de votre supérieur, vous avez le sentiment de faire un sale coup à un collègue. Quel que soit votre choix, vous décevez l’un ou l’autre. Comment vous en sortir ? En dépassant ce qui bloque vos pensées : la peur des conséquences.

Livrez-vous au jeu du « Et si ? Et alors ? », et poussez l’exploration de chaque alternative (« Et si je décevais mon patron, que se passerait-il ? Et alors ? Et après ? Et ensuite ? »). Vous découvrirez peut-être que vos appréhensions ne résistent pas à un examen approfondi. Ce qui semble problématique à court terme peut même se révéler fructueux si vous osez penser à moyen ou à long terme.

The Work : la méthode des quatre questions

A l’issue d’une profonde dépression, l’Américaine Byron Katie eut une révélation : « Nous souffrons quand nous croyons en une pensée qui se dispute avec la réalité. » Dès lors, la solution n’est pas d’essayer de changer la réalité, mais de changer nos pensées à propos de cette réalité.

Pour ce faire, la formatrice a conçu une méthode, The Work, « le travail », consistant en une investigation systématique de nos idées à l’aide de quatre questions : « Est-ce vrai ? », « Puis-je absolument savoir que c’est vrai ? »,  « Quelle réaction suscite en moi cette pensée ? » et « Que serais-je sans cette pensée ? »

Basique mais radicale, cette technique nous permet de relativiser, voire d’inverser les croyances qui sont à l’origine de notre angoisse. Si je ne sais pas quoi faire parce que je pense qu’« il va m’en vouloir », je peux découvrir à la lumière des quatre questions qu’« il ne m’en voudra pas ».

Que je l’ai imaginé même s’il m’assurait du contraire. Que j’ai besoin de cette croyance pour ne pas voir les limites que je m’impose moi-même. Ou que c’est en réalité « moi qui lui en veux ».

Un renversement de perspective laisse entrevoir des solutions très différentes…

Sur le long terme : prévenir les rechutes

Méditer

Cultivez vos plaisirs

La tendance à la rumination est un indice de notre vulnérabilité au jugement d’autrui. Nous nous laissons atteindre par une désapprobation plus supposée que réelle. Et, de manière générale, nous faisons dépendre notre satisfaction du monde extérieur, en attendant souvent qu’il soit autrement qu’il n’est.

Le plus sûr moyen de lutter contre la rumination est au contraire de « ramener en soi les ingrédients de son bien-être », affirme Hélène Roubeix, thérapeute en PNL humaniste. La programmation neurolinguistique (PNL) distingue en effet le soi, la part la plus profonde, la plus authentique de notre être, et le moi, sa façade, sa partie adaptée, conforme aux attentes sociales.

« Nous sommes en contact avec le soi, notre essence, notre “génie personnel”, lorsque nous nous sentons réellement vivants, complètement nous-mêmes. Ce bien-être lié à notre unicité, nous pouvons le retrouver et l’alimenter en stimulant nos cinq sens », note la psychothérapeute. Caresser le bois, écouter le vent, honorer ses papilles…

C’est en cultivant nos goûts particuliers que nous pouvons trouver une cohérence entre ce que nous sommes et le monde avec lequel nous devons composer.

Pratiquez la méditation

« A condition de s’y adonner au moins quinze minutes par jour, la méditation apporte un véritable changement d’état d’esprit », estime le psychiatre Pierre Philippot, de l’université de Louvain, en Belgique. Dans la posture de votre choix, portez votre attention sur l’expérience immédiate en accueillant ce qui se présente (pensées, émotions, sensations corporelles…), sans juger, sans tenter de classifier.

Chaque fois que votre attention est distraite, efforcez-vous de la ramener à l’instant présent et aux données sensorielles. L’exercice donne l’occasion de constater :

– un, notre propension au vagabondage – nous laissons nos pensées s’éloigner de ce que nous faisons
– deux, notre tendance à l’évaluation – nous sommes prompts à réduire la réalité à des valeurs antagonistes, bien ou mal, beau ou laid…
– trois, notre tentation de réagir aux stimuli – bouger, parler – sans délai.

« Plus nous méditons, explique le psychiatre, et plus nous apprenons à accepter nos émotions sans nous en protéger, à constater que nos pensées sont changeantes ainsi que leurs effets, qu’elles ne sont que des productions de notre esprit et non la réalité. » Autrement dit, nous échappons à l’emprise de l’affolement mental.

Et la thérapie ?

Il se peut que vos ruminations deviennent proprement insupportables. Qu’elles engendrent une angoisse incessante, une inhibition sociale ou encore des troubles du comportement et du sommeil. Dans ce cas, n’attendez pas de ces exercices qu’ils vous apportent un soulagement durable.

Préférez une écoute professionnelle qui puisse prendre en charge les causes profondes de votre souffrance au-delà de leurs simples manifestations. La rumination relève en effet « d’un mécanisme dont la fonction est de faire écran à un conflit inconscient, décrypte le psychanalyste Jean-Marie Jadin.

En gros, on fait tout un fromage d’un problème qui ne le mérite pas pour ne pas en voir un autre, plus douloureux, plus insaisissable. Dans certains cas, l’intensification de l’agitation mentale peut laisser présager d’une bouffée délirante. » Chez les sujets « normalement » névrosés, la rumination « masque toujours, en fin de compte, une allusion au père ou à la mère, poursuit le psychanalyste.

Elle fait écho à un jugement, un interdit, un désir dont nous avons perdu le souvenir, mais qui continue d’agir dans notre psychisme. » La thérapie permet alors, au terme d’un travail approfondi, de mettre à jour ces messages douloureux et d’en atténuer les effets.

Laurence Lemoine

A lire

De la dépression au goût du bonheur d’Hélène Roubeix Eyrolles
Côté divan, côté fauteuil de Jean-Marie Jadin Albin Michel

 

 

 

 

44 réflexions sur “Revenir au calme, mode d’emploi

  1. Bonjour Elisabeth,
    Encore un article intéressant. Et après lecture, ce que je ne fais jamais avant de déposer mon commentaire, comme les avis sont exacts et justes à ton égard sur la qualité de ce que tu mets comme article.
    Pour celui-ci, j’ai bien aimé l’exercice de respiration et des yeux, et pour sourire ou rire, je me suis dit que devant la glace se serait vraiment hilarant. Or le rire efface tant de choses. D’autant que rire de soi-même, c’est bien meilleur aussi que tous les mots à ruminer, ou ruminants. Oui oui, ces derniers temps, j’étais en plein dedans.
    Une personne récemment entendue au téléphone m’a posé une bonne question :Mais pourquoi ? Il y a eu une suite dans la phrase. J’ai retenu le pourquoi qui m’a trotté dans la tête, et je me suis dit : Mais oui pourquoi en faire tout un fromage ? Zut, flute, babelutte, brosse, ……et puis je me suis dit : « je m’en fiche royalement » dans le sens vrai du terme.
    « Après moi les mouches » sur une photo du mois sur mon blog 🙂
    Je retiens aussi : « …..la rumination « masque toujours, en fin de compte, une allusion au père ou à la mère, poursuit le psychanalyste.  »
    Et oui, et c’est souvent la même chanson….. 🙂
    Merci pour cet article, merci pour tous ces bons conseils.
    Et aussi pour les liens des livres.
    Je t’embrasse et passe une bonne journée.
    Geneviève

    J’aime

    • Je suis heureuse, Geneviève, que sourire et faire des grimaces devant la glace t’ait permis de sortir de cette rumination. Oui, pourquoi ne pas s’autoriser ces moments des petites folies et rire, surtout de soi. Bien évidemment, les soucis restent mais nous nous sentons « allégés » pendant un moment, et en plus, cela permet de relativiser et dédramatiser les situations qui nous font souffrir.
      J’aime beaucoup ces signes qui nous arrivent souvent : un mot entendu dans la rue, la phrase d’un livre, une image, qui nous transmettent un message, pour peu que nous y soyons attentifs.
      Le père, la mère, la famille nous marquent à vie, c’est indéniable mais là, encore, pourquoi ne pas décider à déposer une partie des bagages que nous portons, souvent par fidélité…
      Merci de tout cœur pour ton appréciation, j’essaye de mettre les articles qui posent de bonnes questions, indiquent des pistes pour s’en sortir et en échange, je reçois de si beaux et drôles de commentaires, comme le tien… je t’imagine en train de dire « Zut, flûte, babelutte, brosse » et cela me fait rire à mon tour.
      Par contre, j’ai eu beau chercher les mouches… mais les chats que j’ai trouvé sont un véritable bonheur…
      Je t’embrasse très fort et tiens le coup… en louchant 😛

      J’aime

      • Coucou Elisabeth,
        Voici le lien, où tu trouveras l’expression belge dont je parle dans mon commentaire précédent sur cet article :
        http://filamots.wordpress.com/2014/04/15/la-photo-du-mois-davril-2014-27/
        Il s’agit sur la photo de mon fils et de ma belle-fille lors de mon dernier séjour chez eux à la découverte de la campagne au Sud de Bruxelles, côté flamand. A Dworp exactement. Si l’envie te prend d’aller voir sur une carte 😉 J’ai eu leur autorisation pour mettre la photo que j’aime beaucoup d’eux deux.
        A bientôt sur tes articles, suis en retard après deux jours d’absence sur mon blog et les autres.
        Je louche, je louche….je vais devoir changer de lunettes 😀 tu me fais rire avec cet exercice. Et cette fois ci je n’ai pas rêvé 😀 après lecture et introspection mentale 😉
        Je t’embrasse, tout va bien.
        Geneviève

        J’aime

        • Merci pour le lien, l’expression est fort originale et drôle et la photo si belle et romantique…
          Ne t’inquiète pas pour le retard, continue à loucher, à rire et surtout à aller bien 🙂
          Je t’embrasse fort et passe un excellent week-end

          J’aime

  2. Salut chère Elisabeth

    J’ai trouvé ces techniques complètement intéressantes

    La méthode des quatre questions est superbe et appropriée por revenir au calme, comme tu disais au début du post.

    Je trouve que dans nos jours nous sommes trop préoccupés par beaucoup de causes que la plupart de temps produisent d’aliénation.

    Changer la perspective et s’arrêter pour réfléchir et tempérer l’humeur sont quelques bonnes stratégies pour atteindre une vie plus équilibrée.

    Merci beaucoup d´avoir partagé…
    Mes meilleurs vœux pour toi, mon amie… Bon week-end!
    Aquileana 😀

    J’aime

    • Merci à toi, chère Aquileana, tu as raison, en disant que la vie actuelle nous met beaucoup de pressions, en plus de celles que nous nous imposons nous-mêmes, et tout cela nous déborde et nous rend anxieux.
      Certes, il est difficile d’affronter nos soucis quotidiens mais changer de perspective, s’accorder un temps de pause et recourir aux méthodes qui nous permettent de revenir au calme, non seulement permet une vie plus équilibrée mais nous arme mieux contre les problèmes.
      Beau week-end à toi… bisous

      J’aime

  3. Oui STOP aux inquiétudes,
    moi je les mets dans un gros sac, et je confie mon sac à l’Univers, à la Force Supérieure,
    employons nos mots préférés pour désigner notre Créateur…
    mais déchargeons-nous de ce baluchon pesant.

    Bon week-end !

    J’aime

    • C’est une très belle et efficace méthode, Floray, que j’utilise aussi, comme toi… tout ce qui me pèse, m’empoisonne la vie, et surtout les choses auxquelles je ne trouve pas de solutions, je les confie « en Haut »…
      A chacun de trouver le nom de ces Forces Supérieures mais l’essentiel est, comme tu dis, de nous décharger de ce baluchon si pesant.
      Merci et doux week-end à toi

      J’aime

  4. Bonsoir Elisabeth,
    Voici donc comment il faut faire afin de stopper ces ruminations 😉
    Que faut-il comprendre alors ?
    Lorsque ce processus de rumination est intégré il ne vous quitte plus jamais ? Il faut alors apprendre « à vivre avec » ?
    Je suis peut-être naïve, mais je pensais qu’il fallait chercher et comprendre le pourquoi de ces ruminations, pour ensuite y travailler afin qu’ils disparaissent.
    Que ces questions ne t’empêche de trouver le sommeil ma chère Elisabeth, si tel est le cas, je suis heureuse de te déposer quelques douces notes 😉
    Douce nuit à toi !

    Tendres bisous

    J’aime

    • Ma douce Fanfan, tu es loin d’être naïve, et tu as exactement bien compris : « qu’il fallait chercher et comprendre le pourquoi de ces ruminations, pour ensuite y travailler afin qu’ils disparaissent ». Pour « apprendre à vivre avec », cela est valable pour les pièges constants de notre mental et de nos émotions mais là aussi, nous pouvons les accueillir/accepter/apprivoiser, et les mettre au service du Soi, pour ne pas en demeurer les esclaves.
      Ne t’inquiète pas, je dormirai bien, surtout avec une si belle berceuse…
      Merci, tendresses et douce fin de semaine à toi

      J’aime

  5. Bonjour Elisabeth, je souffre du strabisme d’un œil ( j’ai dû me faire opérer) et je lutte bien souvent en période de fatigue pour que-ça-se-remette-dans-le-droit-fil. Alors concernant le sujet traité je fixe plus loin avec les yeux fermés mais ça fonctionne aussi. Il doit y avoir aussi la concentration qui dévie l’attention, un peu comme quand on veut faire lâcher prise à un enfant en lui montrant « autre chose ». Trêve de plaisanterie, les deux dernières solutions me conviennent très bien. Quant à l’écriture, je l’arrange à ma convenance. Oui, à chacun sa « vérité » du moment. Je me sens pour ce coup-là un peu « marginale » : « en phase » avec l’article, mais avec des « aménagements personnels ». Comme une petite envie de « renverser les quilles »…Comme une grille de lecture trop large pour moi. D’où ça vient, je ne sais pas. Cela n’empêche pas … tendresse Elisabeth. Prends soin de toi.

    J’aime

    • Chère Prunelles,
      Tu sais bien que ce genre d’articles est juste une proposition pour ceux qui ne connaissent pas les moyens de se libérer de leurs tensions et non pas à des personnes, qui, comme toi, pratiquent depuis des années…
      Et pour l’écriture, tu sais aussi, combien j’apprécie la tienne, toujours si riche, magnifique, et qui résonne dans les profondeurs du cœur et de l’âme.
      Alors, fais comme tu le sens, du moment où tu es « en phase » avec toi, tout va bien 🙂
      Toute ma tendresse et repose toi bien

      J’aime

      • Merci Elisabeth, pour chaque réponse si ..personnalisée. Je voudrais témoigner ici de ta conscience professionnelle et des bienfaits que ta présence et ton savoir-faire peuvent apporter à toute personne qui ferait appel à toi de façon plus … « poussée ».
        Que ceux qui en ont besoin n’hésitent pas, ils ne pourront le regretter.
        Prends soin de toi.

        J’aime

  6. Bonjour Elisabeth,
    Comme le dit Elisa..que voilà une panoplie d’astuces à apprendre à appliquer. Je savais que de se concentrer sur sa respiration était de mise…. mais j’ai été surpris par la technique du strabisme… En la lisant je peux concevoir son bienfait.
    Et oui…. si nous apprenions à plus nous concentrer sur les petits plaisirs de la vie… nos attentes n’en seraient que plus accessibles.
    En fait, c’est un coffre d’outil que tu nous offres!
    Mes amitiés
    Kleaude

    J’aime

    • Envie de mettre en pratique ? Et nous poster une photo de toi en train de loucher ? 😛
      Plaisanteries mises à part, effectivement, les outils sont plus que nombreux… il reste l’envie de piocher dans le coffre…
      Et revenir aux petits plaisir de la vie, dédramatiser, prendre du recul, lâcher-prise… une constante…
      Merci, Kleaude, et douce soirée à toi

      J’aime

      • sourire…. Tu te doutes bien que j’ai fait le test…..mais pas la photo… 🙂
        De l’essayer et d’en rire fait justement partie de ces petits plaisirs de la vie qui font qu’on passe de grandes et belles journées.

        Bonne journée!

        J’aime

        • Cela serait si chouette de voir un cheval qui louche 🙂 Bon, je vais juste l’imaginer, ça me fera rire aussi…
          L’avantage de ce genre d’exercices, outre le fait qu’ils sont efficaces, est aussi de nous permettre de vivre des situations drôles et ainsi, dédramatiser et passer des bons moments qui nous font oublier nos soucis…
          Douce journée à toi, Kleaude

          J’aime

            • Je m’en doutais bien mais je voulais rester dans le registre de la plaisanterie 🙂
              Jamais je n’ai eu affaire à des lions, d’ailleurs, j’ai laissé tomber l’orthoptiste….
              Pas mal, la tête de clown et j’espère que tu y arrives car ces exercices, bien que ludiques, sont loin d’être faciles…
              Courage et bon week-end… dompteuse de bêtes sauvages 😛

              J’aime

              • Je l’avais tout à fait pris comme une plaisanterie et je pensais que tu avais pris ma réponse comme telle également 🙂
                Si j’ai viré l’orthoptiste au lion, c’est à cause de sa cruauté envers un animal évidemment 😀
                C’est du boulot de mettre le chapeau sur la tête du clown. Bref c’est un clown épuisant ! 😀

                J’aime

                • Disons, que j’ai un peu mélangé les deux 🙂 Évidemment, mettre un lion en cage, ce n’est pas juste 😛
                  Je te comprends bien car ces exercices, non seulement m’épuisaient mais me collaient des migraines en prime… alors, je te souhaite beaucoup de courage…

                  J’aime

  7. Sujet difficile : je fais partie des personnes qui ont du mal à éviter les pensées parasites, les ressassements. Je crois que le dernier livre de Christophe André traite aussi de cela !

    J’aime

  8. Merci Elisabeth pour toutes ces techniques. Le Travail de Byron Katie est passionnant. Je pense aussi que derrière toute pensée crue il y a de la souffrance. Et quand on remet en question nos pensées crues… ou quand on arrête de s’identifier à nos pensées, qui jaillissent spontanément…quelle libération! Cela me rappelle le 2ème accord toltèque de Don Miguel Riuz : « Quoi qu’il arrive n’en faites pas une affaire personnelle. » Toujours ce « moi » qui se met en avant…Si on pouvait juste regarder ce qui EST…et sourire.
    Encore merci Elisabeth pour tous tes articles que je lis toujours avec attention et plaisir, même si je commente moins.
    De ♥ à ♥ avec tendresse. Belle soirée.

    J’aime

    • Heureuse de te lire, Marylaure et touchée de savoir que tu suis le blog, alors que tu commentes ou pas, quelle importance, le lien de cœur à cœur résiste à tout. Et je te retrouve avec ta sagesse habituelle, ainsi que les mots justes et appropriés.
      Effectivement, cet accord toltèque correspond parfaitement à l’article.
      Comme moi, tu demeures toujours sensible à cette souffrance cachée derrière nos tourments mais tu ne la considères pas comme insurmontable car, effectivement, ce fameux « moi » n’en finit pas de nous égarer et nous, de nous identifier à ces pensées qui nous submergent et nous dépriment.
      « Si on pouvait juste regarder ce qui EST… et sourire »… que dire de plus…
      Merci, ma douce et toute ma tendresse

      J’aime

      • Je voulais rendre à César ce qui appartient à César… »Regarder ce qui est…et sourire » est le titre du livre de Gérard. Site : regarder-ce-qui-est.org
        Oui, pour le lien du coeur c’est ce que je ressens aussi.
        Belle fin de journée à toi, tendresses.

        J’aime

  9. Merci pour cet article qui tombe à point. L’idée de loucher pour stopper la vague des pensées négatives est parfaite ! Aussi faut-il y penser quand celà arrive ! Le Travail de Byron Katie, ainsi que les capsules de Daniel Sevigny permettent là aussi de dépasser certaines pensées toxiques. Merci pour vos articles 🙂

    J’aime

    • Loucher me plaît beaucoup, surtout depuis que j’ai constaté, que sur les statues de Bouddha il regarde son nez 🙂
      Toutes ces méthodes sont simples et plutôt ludiques, alors, faciles à faire… à condition d’y penser, comme tu dis… puisque nous nous tutoyons, Muriel 🙂 … si tu est toujours d’accord…
      Merci pour ton passage et heureuse que l’article tombe à point… pas de hasard 🙂

      J’aime

Laisser un commentaire