Quand on ne supporte pas de rester seul

Pour certains, solitude est synonyme de sérénité et de maturité. Pour d’autres, de tristesse et d’abandon… D’où vient cette inégalité face à la capacité d’être seul ?

© Jupiter

Pourquoi ?

La capacité à rester seul se construit dans l’enfance. Comme le rappelle Daniel Bailly, psychiatre, l’angoisse de séparation liée à l’absence de la mère est une donnée normale dans le développement de l’enfant. Elle présente un pic entre 8 et 11 mois, puis s’estompe.

Normalement, vers 18 mois, l’enfant comprend que sa mère, même s’il ne la voit pas, continue d’exister et qu’elle va revenir. En attendant son retour, il se console en pensant à elle. A condition qu’il ait pu nouer avec sa mère, « suffisamment bonne », une relation solide et sécurisante.

Selon les psychanalystes, ceux qui vivent mal la solitude ont souvent souffert de carences affectives précoces : soit par une séparation réelle d’avec la mère, vécue comme un traumatisme (voyage professionnel, hospitalisation) ; soit que cette mère ait été présente physiquement mais psychiquement absente, car prise dans des pensées dépressives ou anxieuses.

Le fait de se retrouver seul ravive alors la douleur de l’absence maternelle initiale. Ces adultes ont besoin que l’amour des autres leur soit rappelé physiquement pour y croire. En cas de blues, ils ne peuvent faire appel aux images intérieures bienveillantes de leurs parents, de leurs amis. Ils n’ont pas intériorisé le fait rassurant que l’on peut compter l’un pour l’autre, même séparé par les kilomètres.

Une relation difficile à la solitude peut être aussi liée à une phobie. « On se situe alors dans un registre névrotique moins invalidant », souligne le psychiatre Patrice Huerre. La difficulté à se retrouver seul est le résultat visible d’une autre peur qui n’est pas reconnue comme telle : la peur du silence, de l’obscurité, et surtout la peur de soi-même, de se retrouver face à son monde intérieur !

L’autre devient un objet « contra- phobique », qui rassure et permet de lutter contre l’angoisse, l’équivalent d’un « anxiolytique » en somme ! En sa présence, on évite de penser à ce qui nous fait peur, à nos désirs, nos craintes, nos fantasmes, etc.

Elle peut aussi être liée à des peurs objectives, à un traumatisme réel, même mineur (avoir été suivi par un inconnu dans un parking, harcelé au téléphone, importuné dans le métro…).

Une personne qui a été agressée aura peur que cela se reproduise et ne pourra rester seule. En conclusion, chacun supporte plus ou moins bien la solitude, et il nous arrive à tous de fuir le face-à-face avec nous-mêmes en s’étourdissant de monde.

L’important est de pouvoir alterner moments de solitude et moments de dépendance : c’est ce qui signe la maturité affective.

Que faire ?

Par Frédéric Fanget, psychothérapeute comportementaliste : Plonger dans son malaise
Prenez l’habitude de vous « observer » : analysez ce qui se passe, évaluez vos émotions et écrivez toutes les pensées négatives qui vous assaillent.

Fuir le problème ne sert à rien. Mieux vaut rechercher dans son passé les situations de solitude qui ont provoqué tristesse et angoisse. Il s’agit de repérer l’empreinte émotionnelle, le schéma cognitif ancien qui se répète dans le présent.

S’habituer progressivement
Obligez-vous à rester seul dans votre appartement pour y pratiquer une activité qui vous plaît : écouter votre morceau de jazz préféré, téléphoner, chanter, peindre… La solitude sera ainsi associée à une émotion positive.

Au début, quelques minutes de solitude suffisent. Il faut s’y habituer peu à peu, sinon, la phobie risque de se renforcer. Réussir à faire face plusieurs heures sans être submergé par l’angoisse redonne confiance et optimisme. Vous n’aurez plus ensuite qu’à tester d’autres situations « délicates », comme aller au cinéma ou partir en vacances seul.

Couple : moi, avec et sans toi

Selon Serge Hefez, thérapeute du couple, les partenaires se choisissent implicitement sur leurs capacités d’autonomie et de fusion. En thérapie, on travaille d’abord sur le « programme officiel » explicite du couple. L’un porte la plainte : « Il ne s’occupe pas de moi, je suis toujours seule. » L’autre fuit : « Elle m’étouffe, j’ai besoin d’air. »

Quand on passe aux processus inconscients, on s’aperçoit que l’un autant que l’autre est dépendant affectivement. L’intérêt est d’introduire un changement dans la relation, de trouver la bonne distance, ni trop symbiotique ni trop large. Alors, l’autonomisation de l’autre n’est plus vécue comme un abandon mais comme un lien de meilleure qualité.

Catherine Marchi

A lire

L’Angoisse de séparation de Daniel Bailly. Une mise au point des aspects cliniques et épidémiologiques du trouble de l’angoisse de séparation Éditions Masson

39 réflexions sur “Quand on ne supporte pas de rester seul

  1. Etant fille unique, je connais (et j’apprécie !) la solitude. En revanche, je pense que la vraie solitude, celle qui est subie, sans famille, sans amis, doit être différente et vraiment difficile à affronter.

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    • Nous sommes plusieurs à le dire, Biancat, si la solitude qui ressource est si précieuse, celle à laquelle on est condamné par l’âge, la vie si difficile dans le monde moderne, voire par d’autres facteurs, est un véritable enfer que je ne souhaite à personne…

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  2. J’allais répondre un peu précipitamment, n’écoutant que mon ressenti… mais j’ai lu le message de Lunaya et ai été touchée. Du coup, J’ai mieux appréhendé le message de Catherine Marchi au regard de l’impact des traumatismes de l’enfance.

    De mon point de vue, la solitude est salutaire pour se reconstruire, mais lorsqu’elle devient habitude, elle est source de souffrance.

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    • Écouter son ressenti est toujours juste mais en restant attentif à celui des autres… et tu sais si bien le faire, Yveline.
      Comme toujours, il n’y a que des cas personnels, et tant que la solitude ne nous enferme pas, chacun peut la vivre comme il veut… ou comme il peut…

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  3. Bonjour Chère Elisabeth,

    Merci pour ce bog merveilleux (une bouffée d’oxygène active…) que je trouve particulièremet atypique et qui aborde avec respect et délicatesse les sujets qui touchent le coeur du vivant.

    Puisssiez-vous me permettre de vous rejoindre sur ce ce fil créateur de bienfaisance?

    Oui, déjà un an que je viens prendre ma dose de douceur et de chaleur humaine vibrante avec un élan certain chaque semaine pour y lire les échanges très profonds que je partage avec coeur, sans oser y poster mes ressentis. A vrai dire, je n’y ai même pas pensé car je croyais que ce blog n’était ouvert qu’aux membres.

    La solitude : THE sujet qui me touche le plus et qui englobe tous les autres pour ma part. C’est à mon sens, une manière d’apprendre à se connaître pour savoir communiquer avec soi au préalable, avec le vivant et pour cause; en ce qui me concerne, la solitude m’a sauvée la vie !

    Ayant vécue des traumatismes indicibles (toute torture possible et imaginable) j’ai du quitter (que dis-je? FUIR, est le mot approprié), pour sauver ma peau, toute une fratrie contaminée par la distortion mentale et le refoulement des affects. Je n’ai ni famille ni fausses amitiés. Juste une amie digne et qui a subis également des traumatismes profonds, elle vit à 10 000 kms d’où je vis. Et, un ami qui aura 87 ans dans deux jours qui vit à 400 km d’où je vis. Deux personnalités que j’aime profondément et avec lesquelles la vibration de la vérité (celle e l »ici et maintenant de chaque instant) chante la mélodie du coeur.

    En ce qui concerne la vie et la mort, je n’ai jamais baissé la garde, curieusement. J’ai du faire des deuils très tôt dans ma courte vie pour sauver ce qu’il y avait à sauver en moi. Pour moi l’existence est un chemin parsemé de défis où le deuil est perpétuel et salutaire. La solitude (très chère à mon âme) a fait en sorte que je me rencontre, que je rencontre la merveilleuse petite fille torturée que je fus jadis pour laisser émerger l’adulte lucide et aimante que je deviens petit à petit d’année en année. Il m’en a fallut de l’apprentissage, de la patience et de la force pour que j’apprenne à panser les déchirures profondes de cette enfant meurtrie en moi, que je la rassure et surtout que je la reconnaisse avec grâce. Elle m’a peu à peu raconté toute son histoire, m’a appris l’écoute active et la bienvaillance (c’est pareil oui ;). Elle ne pouvait me raconter son vécu qu’avec force et moi apprendre à l’accueillir pas à pas avec patience et persévérance, si bien que dans cette sainte solitude apprivoisée très tôt à mon insu elle m’a révélée des trésors infinis en moi et en l’humain, en tout ce qui vit. Probablement l’instinct de survie aiguisé comme chez un animal sauvage dû a mon parcours de calvaire sans fin depuis ma naissance, une sauveteuse de grande fortune à laquelle je prononce chaque jour et sans relâche toute ma gratitude !

    Comme quoi, chacun d’entre nous avons une manière singulière et tout à fait différente de répondre aux événements. Je n’ai jamais eu peur de la solitude mais je sais que c’est dû à ma façon de l’avoir gérée omme j’ai pu. Elle m’a cependant pesé passagèrement parfois lorsque je me faisais la réflexion sur le fait que nous sommes des êtres de relation et que je ne souhaitais pas rester seule toute ma vie car j’aime à partager, à communiquer et faire vivre mes richesses pour les partager avec des âmes bienveillantes et créatives. Mais il m’a fallut rencontrer (en écho à mon histoire passée) des personnes au fonctionnement pervers mais ayant eu des parents comme tels j’ai pris mes jambes à mon cou et… taillos toutes ! Ma solitude m’a rassurée et m’a encouragée à continuer l’observation de mon fort intérieur. Je crois que je suis en train d’écrire tout un ouvrage là lol et ce n’est pas le but de ce blog, n’est-ce pas? (éclatade de rires…)

    Merci à toutes les belles personnes qui partagent ce fils d’or créateur, j’aime à vous lire.
    Amitiés chaleureuses Elisabeth, ton verbe lumineux et bienveillant me va droit au coeur.
    Lunaya

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    • Chère Lunaya, ton témoignage me touche au fond du cœur, et je te prie de recevoir ma gratitude profonde d’avoir enfin osé écrire….
      Si touchée que tu nous suis depuis si longtemps, je me permets de te dire, que demander la permission de participer est non seulement superflu mais que tu aurais du le faire depuis longtemps…
      Être membre de quoi donc ? De la communauté humaine qui accueille à bras ouverts quiconque vient partager… tu l’es et je ne puis que t’accueillir avec un bonheur immense.
      Tu nous donnes une sacrée leçon de vie, à travers ton témoignage, si bouleversant. Je frémis à l’idée de ce que tu as vécue et j’admire ta capacité, de non seulement y avoir survécue mais d’en renaître, tel un Phoenix de ses cendres…
      Tu as traversé des enfers et non seulement il n’y aucune colère, ressentiments ou plainte, juste un amour immense que tu as su donner à ton enfant intérieur martyrisé. Et cette façon de surmonter les épreuves, qui auraient pu te réduire à néant force l’admiration et le respect.
      Ta solitude t’avait sauvée et ressourcée mais, comme tu dis, nous sommes des êtres de relation et tu as tant de richesses à partager…
      Alors, si tu le désires, tu peux trouver ici des amis car l’immense chance de ce blog est d’avoir des lecteurs merveilleux, à l’esprit ouvert et aux cœurs larges… Sois la bienvenue et merci encore pour la belle personne humaine que tu es… tu peux te rendre grâce, comme je le fais…

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      • Chère Elisabeth, de tout coeur Merci, très touchée de ton chaleureux accueil et tes mots me font grand bien, à la hauteur vibratoire de ta lumineuse présence bienveillante au monde, et envers tes amis tout aussi lumineux et découvreurs de trésors… la lumière attire la lumière !

        NB : il y a bien entendu eu des parties en moi (les divers enfants révoltées qui font coucou encore de temps en temps selon les circonstances et défis :)) très en colère, indignées de tant de malheurs indigestes, et très tristes.

        J’ai appris non sans difficulté à les accueillir progressivement et les VIVRE (wow très hot), grâce à cette solitude chère à mon âme (je me répète lol), pour les embrasser. Et réaliser, à travers cette écoute aiguisée au fil du temps, que ce sont juste des parties blessées légitimement présentes qui demandaient à être reconnues pour ce qu’elle sont (en écho aux blessures profondes de jadis) et sans équivoque grâce à une attention de chaque instant, ET NON MOI l’adulte qui se découvre chaque jour un peu plus… En faisant la distinction entre ces deux parties en moi (les parties blessées « enfant » et moi l’adulte « le vrai moi » qui veille avec patience) j’ai commencé à ressentir un véritable dénouement et j’ai pu enfin commencé à danser intérieurement parce que je pouvais enfin prendre la mesure du chemin parcouru pour comprendre profondément le mécanisme des schémas que j’avais du construire à mon insu pour survivre. Là j’ai pu enfin commencer à me sentir rassemblée avec moi-même; plus en paix. Espérant avoir été suffisamment claire dans ma manière de l’exprimer (ce qui est moins sur… 🙂 car c’est délicat de trouver les mots justes).

        Comme une maman bienveillante aurait pu le faire pour son enfant qu’elle respecte dans son intégrité, j’ai appris à apprivoiser ces parties souffrantes intériorisées. Ces parties qui n’avaient pas trouvé d’écoute extérieure salutaire durant des années d’errance mais le regard intérieur bien ouvert tout de même. Que le chemin fut long et douloureux mais j’ai fini par faire la paix avec elles. Pour continuer à vivre dans le respect de soi malgré les défis pertinents que mon inconscient me tend en miroir et dont le dessein légitime est de faire lumière sur ces vieilles ombres qui dansent encore parfois mais qui ne me mettent plus KO mais plutôt OK avec qui je suis vraiment. Heureuse de pouvoir partager ces quelques brides de vécu sur ton blog que j’adore.
        Le coeur en joie, je te souhaite une douce soirée.
        Bise pétillante

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        • Oui, Lunaya, aucune partie de nous n’est à rejeter car elles ont leur raison d’être, et plus elles sont sombres et douloureuses, mieux nous devons les accueillir, accepter et aimer, comme cette mère qui berce son enfant souffrant.
          Les ombres reviendront et la Vie te lancera toujours des défis mais à présent, tu sauras faire face car tu vis en pleine conscience et tu comprends très bien ce qui se joue…
          Merci encore pour ton témoignage, si inspirant, continue à danser ta vie et reviens quand tu veux.
          Je t’embrasse tendrement

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  4. Très bien ficelé, bravo!
    Dans mon chemin personnel, la solitude a beaucoup d’importance. Pour me retrouver, j’ai besoin de rompre de temps à autres avec toutes mes dépendances. La famille et l’amour en sont aussi à un degré différent.
    W.

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  5. Avec mon parcourt, j’ai développé un goût pour la solitude, ce temps de silence autour se soi. Et il y a des moments où je ressens ce besoin de me retrouver seul, face à moi-même. Mais je m’interroge tout de même par moment: développer un goût pour la solitude es-ce cela n’est pas égoïste de ma part? Pour le moment ça marche parce que je suis seul, mais si un jour je dois vivre, avec quelqu’un peut-être qu’il faudra beaucoup communiquer avec l’autre pour ces temps de silence et de solitudes ne soient pas source d’incompréhension. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé l’idée de « l’alternance » et de « la bonne distance », savoir être présent et discret. Car ma relation à moi-même doit se construire et entretenir dans la solitude, et une bonne relation à soi permet d’établir une saine relation avec l’autre. Malgré la peur, la solitude reste pour moi une bonne compagne.

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    • Rassure toi, Thera, ton goût pour la solitude, qui te permet de te retrouver face à toi, non seulement ne nuira pas à ta relation mais bien au contraire, il l’enrichira… C’est le même genre de questionnement que celui qui concerne l’amour de soi… NON, ce n’est pas égoïste !
      Mieux nous nous aimons, connaissons, acceptons, plus nous aurons à donner.
      Je sens encore les relents de l’éducation judéo-chrétienne… toujours les autres…
      Mais si nous sommes vides, que pouvons nous offrir ?
      Si tu as envie, lis l’article précédent où Jacqueline Kelen parle si bien de cette solitude nécessaire dans une vie à deux. Tu le dis d’ailleurs toi-même : « ma relation à moi-même doit se construire et entretenir dans la solitude, et une bonne relation à soi permet d’établir une saine relation avec l’autre » … après, tout est question d’équilibre et tu sauras le trouver car tu es attentionné et à l’écoute….alors, de quoi avoir peur ? 🙂

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    • J’en suis convaincue, Cathie, nos besoins, y compris le rapport à la solitude évoluent car en mûrissant, nous éprouvons l’envie de nous ménager des plages de calme et de « retrouvailles » avec soi…
      Je t’embrasse et te souhaite un doux week-end

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  6. I wonder if losing that closeness in childhood is when we tuck away the innerchild
    and the lonliness is no longer about being a santuary of being alone, but a room that closes in on you…
    I have a friend who cannot be alone…he doesn’t differentiate between alone and lonliness
    instead of looking at lessons we are presented with as gifts evolving us, he finds them as a punishment to defy and struggle against….. he has never let his inner child out after the abuse and abandonment he had as a child….I sometimes wonder if he remembers him at all
    a Good post ….Thank you for sharing
    Take Care…You Matter…
    )0(
    maryrose

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    • It’s a very deep and fair answer, I believe, too, that whatever we arrived in life, everything is a lesson that the soul has chosen. And healing the inner child is the most important work. Either we are fighting against what we believe to be an injustice of fate, or we’re doing essential work to evolve …
      We have the same level of understanding and I thank you with all my heart, Maryrose … takes good care of you

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      • this year has brought many challenging lessons, several times I wonder why bother to get up again…
        then the wind whispers his song of hope and I know why I am who I am …well most days… 🙂
        I like the mutual understanding we share within this moment….I enjoy your posts very much and as I slowly stand again and catch up with my breath, I will enjoy more…
        Thank You for Being you..Just You in such realness….That so matters these days …
        Take Care…you Matter…
        )0(
        maryrose

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        • The trials of life are hard right now and we are often so tired… yes, we can fall … But our heart murmur that it’s worth … for yourself, for others.
          I found me so much in your beautiful poems and I feel so close to the same quest …
          Thank you, for this beautiful human being, you are, thank you for the link that unites us …
          God bless you, Maryrose

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  7. Bonjour Elisabeth,
    Je ne peux qu’acquiescer, ta publication allant dans le sens de mon savoir.
    Alors je vais te souhaiter une très bonne journée en compagnie de notre ami le soleil, profites en bien 😉
    Mais avant, je te dépose un beau duo /

    A bientôt, bisous de tendre amitié 🙂

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  8. Je suis toujours surprise par les personnes laissant la radio en permanence quand elles sont seules chez elles pour avoir « de la compagnie », l’illusion d’une présence.

    Cela dit, est-on jamais vraiment seul en cette époque d’hyperconnectivité ?

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    • Chez ces si nombreuses personnes qui ne supportent pas le silence, je vois toujours une peur de se retrouver face à soi ou bien une solitude mal vécue, à cause des raisons évoquées dans l’article…
      Et justement, dans cette époque où les moyens de communication n’ont jamais été si nombreux, l’isolement va grandissant… l’écran peut il remplacer une présence réelle ?… c’est si souvent une illusion, voire un piège…

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  9. la vraie solitude doit être très dure à vivre Elisabeth , je veux dire sans personne du tout, amour, amis !
    moi j’aime bien la solitude , rester tranquille loin de la foule, je suis une sauvage ! Je suppose que tu l’aimes bien aussi Élisabeth …
    Allez je vais voir la foule de mômes, ils me font du bien eux …

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    • Bien d’accord, Juliette, la vraie solitude, celle sans famille, amis, sans partage et surtout sans amour est un enfer…
      Par contre, celle, choisie, est bonheur et ressourcement, et tu as vu juste, je suis du genre ermite, très sociable mais quand c’est moi qui choisis 🙂

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  10. Ce nouvel article me fait réaliser qu’on a beau vouloir tout bien faire… nous restons toujours tributaires de notre vécu et de notre parcours. Par contre, on peut toujours travailler sur soi… réapprendre à s’apprécier soi pour ce qu’on est…
    Mais je ne perds jamais de vue que la chance sera toujours un élément important dans l’équation…. On dit que l’on naît tous égaux… mais on ne vit pas égaux… le parcours de chacun est particulier…et laisse ses traces….chacun son bagage de vie….
    Mais savoir apprécier la solitude..cette rencontre avec soi est une si douce euphorie.
    Bonne fin de soirée.
    Mes salutations sincères.

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    • Oui, Kleaude, nous restons toujours tributaires de notre vécu, et chacun porte son bagage de vie. D’ailleurs, naissons nous véritablement égaux ?
      Je ne le crois pas non plus car, outre la différence de pays, de l’appartenance à une ethnie, certaines de nos caractéristiques physiques et mentales ne donnent pas les mêmes « chances » dès le départ…
      Ensuite, il y a notre parcours, avec une partie où nous ne sommes pas en mesure d’influer sur notre vie (surtout la petite enfance), et la suite où nous pouvons prendre notre destinée en main.
      Pour revenir à cette fameuse « chance », on peut la voir de différentes manières, il y a eu quelques articles où nous en avons discuté.
      Ce qui est certain, est que nous pouvons toujours travailler sur nous, transformer ce bagage et apprendre à nous aimer, même avec un parcours très lourd.
      Tout en sachant, que quelqu’un qui a vécu une enfance privée de toute affection, aura beaucoup plus de mal à apprivoiser la solitude, qu’un autre, aimé par ses parents.
      Mais il ne faut jamais désespérer, il y a eu tant de cas de personnes à la vie si difficile qui peuvent servir d’exemple… car eux, ont su se donner cette « chance », dont ils étaient privés dès la naissance.
      Amitiés et bon week-end à toi

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      • Oui Elisabeth,
        J’abonde dans ton sens. On doit toujours chercher à surmonter nos barrières. Je suis d’accord aussi que bien souvent on fait sa propre chance. Je persiste néanmoins à penser que certains à certains moments de leur vie, l’ont plus facile que d’autres…de la mon concept de chance. Je me suis toujours considéré comme foncièrement chanceux. Il m’est important de savoir l’apprécier. J’assume ma partie de mérite, mais je ne perds pas de vue que mon parcours a plus souvent qu’autrement su se faire avancer sans trop d’embuches…

        Mes amitiés. Bon week-end!

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        • Après tout, Kleaude, peu importent ces considérations sur les raisons de la chance, puisque nous sommes d’accord sur l’essentiel 🙂
          Et j’apprécie énormément ton attitude, de savoir remercier la Vie car, même si tu te dis chanceux, je présume que tu as du surmonter pas mal d’épreuves… sinon, tu ne pourrais pas écrire aussi bien sur les nuances de la vie dans toutes ses facettes…
          Avoir de la gratitude est un signe d’une âme noble… ils sont si nombreux qui ne cessent de se plaindre, sans voir tous les malheureux qui les entourent…
          Bon week-end et amitiés très sincères

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  11. Complètement intéressant chère Elisabeth

    Je suis d’accord avec quelques arguments ici.. Mais pas avec tous…et je veux les reprendre ci desous

    En quelque sorte, je crois que c’ est correct d’ associer la solitude avec sérénité et de maturité. tandis qu’ elle peut aussi être liée aux sentiments de tristesse et d’abandon…

    La partie de l’a rticle que m’ a laissé des doutes est l’ extrait que dit:

    « Une personne qui a été agressée aura peur que cela se reproduise et ne pourra rester seule ».

    Je me demande pou quoi… Je aurais dit, par contre, que une personne qui a été agressée probablement développerait symptômes des comportements antisociaux soutenus sur tendances solitaires…

    Donne moi ton avis, par rapport s’il te plaît.

    Merci beaucoup d´avoir partagée…
    Mes meilleurs vœux pour toi. Je t’ embrasse.
    Aquileana 😀

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    • Merci, chère Aquileana pour ton commentaire, toujours passionnant, cela se voit que tu lis les articles avec intérêt et ton analyse est très fine.
      Le domaine des chocs post-traumatiques n’entre pas vraiment dans mes compétences, outre ceux subis dans l’enfance ou au sein d’une famille, et en plus, le sujet n’est qu’effleuré ici, il est large, donc il nécessiterait un traitement plus approfondi.
      Tu as raison, en disant que les comportements antisociaux peuvent venir se « greffer » sur les tendances solitaires et que, suite à une agression la personne peut se replier entièrement sur elle mais ici, il est plutôt question de la peur de rester ou de sortir seule car, accompagnée, elle aura moins peur.
      Ensuite, il faudrait voir de quel type d’agression il s’agit, car le cas d’un viol sera différent et entraînera d’autres séquelles qu’un vol, avec violence.
      Personne ne réagit pareil non plus, donc, je crois que le traitement se fait cas par cas… et de préférence par les psychiatres compétents.
      Voilà ce que je puis répondre dans les grandes lignes.
      Je t’embrasse et te souhaite un bon week-end

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