Libérons-nous de nos colères et culpabilités

Pardonner aux autres et à soi-même est un pas vers le bonheur. Deux psys nous expliquent comment cesser de ruminer.

S’il est une catégorie de « valises » que nous avons tendance à trimballer notre vie durant, c’est bien celle des reproches. Ceux que nous adressons aux autres… et à nous-mêmes. Que de colères, de griefs, de regrets et de remords nous ruminons en notre for intérieur, parfois pendant des années ! Apprendre à s’en libérer est une clé essentielle. Mais pardonner ou s’alléger de sa culpabilité ne va pas de soi.

La première illusion à dissiper est celle de la facilité : on ne s’allège pas du poids des reproches en les effaçant d’un coup d’éponge sur son tableau noir intime, c’est-à-dire en les fuyant, mais paradoxalement en plongeant dedans. C’est un travail quasiment initiatique que deux psychothérapeutes, Anne-Catherine Sabas  et Catherine Aimelet-Périssol , nous aident à mener.

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« Dans bien des cas, avant de pouvoir pardonner, il faut réussir à accéder à sa colère, c’est-à-dire à identifier celle-ci, prévient Anne-Catherine Sabas. C’est parfois un gros travail. D’autant moins évident que, souvent, cette colère rentrée, plus ou moins confuse, nous sert inconsciemment de moteur pour avancer et nous battre. Pardonner à celui ou celle qui nous a blessé va donc nous conduire à renoncer à ce moteur. Notre inconscient le sait et peut paradoxalement bloquer le processus pour ne pas se retrouver face à un vide. »

Ressentir la faute, respirer

Il est tout aussi difficile d’apprendre à s’affranchir de sa culpabilité et de retrouver la légèreté :
« Il faut d’abord ressentir cette faute que l’on est censé avoir commise, avec le plus de force possible, insiste Catherine Aimelet-­Périssol. La vivre intensément, en pleine conscience, dans son corps. On contacte alors sa propre faiblesse, sa vulnérabilité, son impuissance. Il ne s’agit pas de ressentir la faute morale, mais la faute sensorielle, la douleur physique.

Exemple tout simple : mon patron me convoque à une réunion à l’heure où je suis censée retrouver mon fils. Quoi que je fasse, je me sentirai coupable. Un début de solution consiste à prendre ma respiration et à me concentrer cinq minutes sur ce que mon corps ressent.

Si je ralentis un instant le mouvement et contacte mon ressenti, je m’offre la possibilité d’un
choix : que dire à mon patron, ou à mon fils, pour expliquer calmement ma situation ? Cela va m’aider à dédramatiser et donc à m’alléger, alors que la précipitation n’aurait fait qu’attiser le sentiment de culpabilité. »

Y a-t-il de bonnes et de mauvaises haines ? « Une chose est sûre, répond Anne-Catherine Sabas, on ne peut pas tout pardonner. Quand Hannah Arendt observe Eichmann à son procès, elle parvient à décrypter le mécanisme du “mal banal”, celui du petit fonctionnaire obéissant bureaucratiquement aux ordres sadiques, et cela la libère d’une énigme monstrueuse.

Elle ne peut cependant pas lui pardonner. Son corps s’y refuse. Mais elle a en quelque sorte rompu le maléfice. Sa haine du bourreau lui a donné la force de le poursuivre malgré son dégoût, pour finalement résoudre cette énigme, pour notre profit à tous. »

Les nouvelles culpabilités

La plupart des religions prônent le pardon. Beaucoup jouent aussi à fond la carte de la culpabilité. Nos deux psychothérapeutes admettent qu’en la matière, l’Église catholique a battu tous les records. Mais elles soulignent aussi que les sociétés laïques actuelles nous culpabilisent tout autant.

Sur d’autres registres. « Aujourd’hui, rappelle Catherine Aimelet-Périssol, nous nous sentons nuls si nous ne sommes pas performants, compétitifs, excellents, branchés sur toutes les nouveautés – le don d’ubiquité nous serait nécessaire ! Il faut être beau et en pleine forme en permanence. C’est étouffant. Mais la majorité d’entre nous accepte cette forme nouvelle de maltraitance. »

Anne-Catherine Sabas renchérit : « Une colère contre nous-même nous habite en permanence parce que nous ne parvenons pas à ressembler à l’image que nous renvoient les médias. Si nous nous fichions un peu la paix et prenions conscience de toute l’énergie que nous dépensons pour ressembler à ces images inaccessibles que l’idéologie marchande exige de nous, nous nous porterions beaucoup mieux.

Pour pardonner aux autres, il faut d’abord se pardonner à soi-même, notamment de ne pas correspondre à la soi-disant personne idéale de la publicité. C’est un pas essentiel vers le
bonheur : accepter son imperfection, sa finitude, son humanité. Qui que l’on soit, il faut s’aimer soi-même pour pouvoir aimer les autres tels qu’ils sont. »

Serons-nous alors enfin libres ? Là aussi, rien n’est simple. La détestation (de l’autre ou de soi-même) remplit une fonction. Elle nous fait agir, remplit un vide. Elle sert même à bâtir notre moi moral : « Un enfant qui ne connaîtrait jamais la culpabilité ne pourrait pas apprendre que, pour devenir humain, il y a des limites à ne pas franchir, note Catherine Aimelet-Périssol.

Il grandirait dans un sentiment de toute-puissance. Les êtres qui ignorent totalement la culpabilité sont des monstres. A l’inverse, ceux qui se sentent coupables de tout les rejoignent dans la mégalomanie, puisqu’ils se sentent à l’origine de l’univers entier.

Tout l’enjeu de l’éducation morale est justement de faire ressentir à l’enfant qu’il doit se sentir coupable de certaines choses – comme d’avoir poussé son petit frère par terre – mais pas de tout – par exemple, pas du fait que sa maman est triste. Et quand il est effectivement coupable, lui indiquer comment réparer sa faute (en demandant pardon au petit frère et en l’embrassant) précisément pour pouvoir s’en alléger. Il y a donc de bonnes et de mauvaises culpabilités. »

Par Patrice van Eersel et Claire Steinlen, dans la revue Clés

Anne-Catherine Sabas Libérez-vous par le pardon (Bussière, 2012).

Catherine Aimelet-Périssol Apprivoiser sa culpabilité, avec Aurore Aimelet, Albin Michel, 2013).

 

 

 

34 réflexions sur “Libérons-nous de nos colères et culpabilités

  1. Let us free ourselves of our anger and guilt
    sept30

    Forgive others and yourself is a step towards happiness. Two psychologists tell us how to stop ruminating.

    If a category of « bags » that we tend to lug our life, it is that blame. Those we send to others … and ourselves. As anger, grievances, regrets and remorse we ruminate our hearts, sometimes for years! Learn how to break free is a vital key. But forgive or reduce his guilt is not obvious.

    The first illusion to dispel is that of ease: we will not lighten the weight of criticism by deleting a sponge on his blackboard intimate, that is to say, by running away, but paradoxically immersing therein. It is an initiatory work almost two psychotherapists, Anne-Catherine and Catherine Aimelet Sabas-Périssol help us to lead.

    chains

    « In many cases, before you can forgive, you must pass to access his anger, that is to say, to identify it, warns Anne-Catherine Sabas. Sometimes it’s a big job. All the less obvious that often anger returned, more or less confused, we unconsciously used motor to move and fight. Forgive the one who hurt us is going to lead us to give up this engine. Our unconscious knows and can block the process paradoxically not be faced with a void.  »
    Feel guilt, breathe

    It is equally difficult to learn to overcome his guilt and regain lightness:
    « We must first feel the fault that one is supposed to have committed, with the greatest possible strength, Catherine insists Aimelet-Périssol. The live intensely, fully conscious in his body. It then contacts his own weakness, his vulnerability, his impotence. It does not feel the moral fault, but the fault sensory, physical pain.

    Simple example: my boss summoned me to a meeting at a time when I’m supposed to meet my son. Whatever I do, I’ll feel guilty. A partial solution is to take my breath and keeping my mind five minutes on what my body feels.

    If I slow down for a moment the movement and contact my feelings, I offer the possibility of
    choice: what to say to my boss, or my son, calmly tell me? It will help me to play down and thus lighten me, so that precipitation would merely fuel the guilt.  »

    Will it has good and bad hatreds? « One thing is for sure, Sabas meets Anne-Catherine, you can not forgive everything. When Hannah Arendt observed Eichmann trial, she manages to decipher the mechanism of « banal evil », that of the little obedient servant bureaucratically sadistic orders, and it releases a monstrous puzzle.

    It can not, however, forgive him. His body refuses. But she somehow broke the spell. His hatred of the executioner gave him the strength to continue despite his disgust, and finally solve this puzzle for our benefit to all.  »
    New guilt

    Most religions preach forgiveness. Many also play the card of guilt. Our two psychotherapists admit that in this respect, the Catholic Church has broken all records. But they also stress that the current secular societies we feel guilty as well.

    Other registers. « Today reminds Catherine Aimelet-Périssol we feel zero if we are not performing, competitive, excellent, connected to all the news – the gift of ubiquity we would need! You have to be beautiful and healthy at all times. It’s stifling. But most of us accept this new form of abuse.  »

    Anne-Catherine Sabas adds: « Anger against ourselves within us constantly because we fail to look at the image we refer the media. If we fichions a little peace and become aware of all the energy we spend to look like these images inaccessible market ideology requires of us, we would carry much better.

    To forgive others, he must first forgive yourself, especially not match the supposedly ideal person to advertise. This is an essential step towards
    happiness accept imperfection, finitude, his humanity. Whoever we are, we have to love yourself in order to love others as they are.  »

    Will we finally be free? Again, nothing is simple. Detestation (the other or oneself) has a function. It makes us act, fills a void. She even used to build our moral self: « A child who would never know the guilt could not learn that to become human, there are limits that should not be crossed, notes Catherine Aimelet-Périssol.

    It would grow into a sense of omnipotence. Beings who are completely unaware guilt are monsters. Conversely, those who feel guilty about all together in megalomania since they feel responsible for the whole universe.

    The challenge of moral education is precisely to make the child feel that he should feel guilty about certain things – like pushing her little brother on the floor – but not all – for example, not that his mother is sad. And when he is indeed guilty, telling it how to repair his fault (apologizing to the little brother and kissing) just to be able to lighten. So there is good and bad guilt.  »

    Patrice and Claire van Eersel Steinlen in the Keys magazine

    Anne-Catherine Sabas free yourself through forgiveness (Bussiere, 2012).

    Catherine Aimelet-Périssol Taming guilt with Aurore Aimelet, Albin Michel, 2013).

    Just wanted to put in the translation for me and others.
    hope this is OK?
    if not delete it 🙂 Gavin.

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  2. il y a des choses qui nous ont été faites, des paroles de dites , ces mots nous ont blessés et bien souvent ils s’avèrent faux et cela je n’arrive pas à pardonner je préfère casser les ponts avec ces gens et ne plus les croiser ni même les saluer

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  3. C’est tout à fait vrai que les laïques nous culpabilisent, et certainement plus encore que les religions chrétiennes aujourd’hui, ils ont complètement intégré la vieille philosophie religieuse de culpabilité..
    Il suffit d’écouter les écologistes, faire peur et punir.

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    • S’il n’y avait que les écologistes, Orepuk… personnellement, excepté les branches radicales, je ne les trouve pas si durs…
      Puisque l’église a perdu de son influence, et encore, elle a de beaux restes, la société a pris la relève, puisque le vieux principe de gouverner par la peur, la culpabilisation et la soumission qu’elles entraînent, marchent toujours.
      Après, c’est à chacun de voir s’il a envie d’accepter ou bien de vivre sa vie selon ses propres valeurs

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  4. Bonsoir Elisabeth,
    Que voilà tout un sujet! En fait de colère et de culpabilité, je pense que tout est dans la manière de les vivre. Il faut avant tout pouvoir s’assumer. Si la colère est justifiée… elle est saine. Bien sûr, il faut savoir passer outre par la suite. Même chose pour la culpabilité…. si on a agit selon nos convictions profondes, on saura assumer la peine ou le tort que l’on aurait causé. Je ne dis pas de ne pas le regretter…mais si nos sentiments sont assumés, ils reposeront sur une certaine « légitimité. »
    Par contre, si on se sent coupable et que l’on est assez honnête envers soi-même..oui soi-même avant tout… pour reconnaître nos torts… nous saurons alors être honnête face à l’autre, s’assumer et faire respectueusement face à l’autre.
    Je trouve aussi fort judicieux le commentaire de fanfan la rêveuse qui sait mettre tout cela en contexte. Je crois effectivement que l’on ne peut ni devons tout pardonner. J’aime aussi quand elle dit que nul n’est parfait. Apprendre à être moins sévère envers soi-même permet souvent de se donner le privilège de s’améliorer sans stagner à se morfondre. Il ne s’agit pas de ne rien minimiser… par contre il faut savoir aller de l,avant.
    Tu nous as encore soumis un article qui suscite l’échange.
    Mes amitiés sincères

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    • Savoir s’assumer, rester honnête envers soi, garder le respect et sa justesse intérieure, ce sont les valeurs auxquelles tu restes fidèle, Kleaude, et elles sont très précieuses quand il s’agit de faire face à la colère et la culpabilité.
      Comme tu dis, la première peut être saine et justifiée, et même si elle vient, parce que nous avons été perturbés par quelque chose d’extérieur ou nos émotions, il est toujours préférable de l’exprimer.
      Être tiraillé par la culpabilité demeure toujours fort inconfortable et il est bon de faire la différence entre celles qui sont réelles et d’autres, qui nous ont été inculquées par l’éducation, la famille ou la société. Et là encore, cette honnêteté intérieure est la seule qui permet de faire la différence, reconnaître ses torts ou bien modifier nos croyances.
      Fanfan met toujours des commentaires très personnels et elle assume ses opinions, ce que j’apprécie énormément. Le pardon reste personnel mais la volonté de s’améliorer et d’aller de l’avant me semblent les seuls moyens de sortir des pièges que ses émotions nous tendent en permanence.
      Merci d’avoir partagé ton point de vue et mes amitiés sincères.

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  5. Hello Elisabeth,

    Tout d’abord, te dire que j’aime beaucoup le thème de l’article.

    De mon point de vue, la colère est pour beaucoup un moteur, Puissant, pour prouver à l’autre tout ce dont on est capable et à quel point il a manqué d’intelligence en nous blessant. Néanmoins, la colère est Destructrice à terme. Elle ronge de l’intérieur et est bien souvent un cri, un appel à l’amour. Je crois qu’il faut s’y prendre autrement, en faisant preuve d’un certain égoïsme. Je m’explique : il me semble que celui qui réussit à nous mettre en colère, quel que soit le motif de la discorde, exerce un certain pouvoir sur nous. Parvenir à se détacher de cette personne, ou tout du moins de son acte, et reprendre le contrôle de sa vie, de ses émotions, de son mental, c’est d’une certaine façon abandonner l’autre à son attitude et nous, continuer notre route. La libération et le respect imposé à l’autre viennent de là, me semble-t-il, lorsque nous sommes parvenus à ne plus nous laisser atteindre et que nous avons ainsi gagné notre liberté.

    S’agissant du pardon que nous devons nous accorder à nous-mêmes, je crois qu’il est nécessaire que nous apprenions à nous aimer dans notre globalité. Nous ne sommes pas parfaits, mais ce n’est pas ce qui importe. Ce qui a de la valeur, c’est l’effort que nous produisons à faire au mieux, à nous améliorer toujours et à être Authentique. Il m’a été dit ces jours-ci, qu’il fallait apprendre à s’honorer, c’est à dire à s’engager à agir de notre mieux, peu importe que nous échouions ou pas.

    Bisous Chère Elisabeth.

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    • Bonsoir Yveline,
      J’aime beaucoup la justesse et la pertinence de ton analyse. La colère peut effectivement être un moteur puissant mais elle use et détruit à terme, puisqu’elle est sous-tendue par ce manque d’amour à soi.
      Outre ce pouvoir que tu évoques, l’autre est aussi notre miroir, et s’il réussit à nous atteindre, ce qu’il est bon de chercher en nous ce qui nous blesse, dans ses paroles ou actes.
      Cela me fait penser à ce conte du vieux samouraï qui, imperturbable, se laisse insulter par un guerrier arrogant, sous les yeux incrédules de ses jeunes disciples, et qui leur dit : « Si quelqu’un vous tend un cadeau et que vous ne l’acceptez pas, à qui appartient le cadeau ? »
      Refuser ce présent empoissonné, c’est gagner notre liberté, comme tu le dis.
      Et je n’appellerai pas cela de l’égoïsme, bien que je comprenne le sens que tu lui donnes, juste le fait de « nous aimer dans notre globalité… nous améliorer toujours et être Authentique ».
      La notion de « s’honorer » me touche énormément car quelqu’un me l’a dit aussi 🙂 et que tu reviennes l’écrire ce soir, est non seulement une si belle synchronicté mais une magnifique réponse à un dilemme dans lequel je me débats actuellement.
      Alors, je te remercie de tout cœur pour ce magnifique message et je t’envoie toute ma tendresse

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  6. Merci Elisabeth pour ce billet sur cette satanée colère. Je n’avais pas réalisé à quel point colère et culpabilité sont intimement liées, l’une alimentant l’autre à la manière des tonneaux des Danaïdes. Et toujours ce côté positif : la colère et la culpabilité nous font avancer et nous protègent de devenir des psychopathes. Une vision incongrue qui m’aidera peut-être à explorer plus facilement ces sentiments négatifs que je peine à approcher. Très belle journée 🙂

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    • Un tonneau sans fond où la colère alimente le sentiment de culpabilité, dans nos enfers personnels… quelle belle métaphore, Elisa, et non pas une vision incongrue 🙂 D’autant, qu’après cette prise de conscience, nous pouvons approcher ces émotions, si souvent refoulées, nous rendre compte de leur rôle et avancer. Merci à toi pour cette belle compréhension et douce journée

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  7. C’est toujours aussi bon de revenir ici 🙂
    Comprendre que chacun vient sur terre pour faire ses propres expérimentations, chacun à son niveau et à son rythme, m’a personnellement beaucoup aidée à relativiser et pardonner…Et puis j’ai compris ce qu’impliquait aussi le fait de jouer le rôle de « bourreau » dans une vie. Je ne dis pas que c’est facile de pardonner ainsi, de mon côté c’est venu avec une espèce de prise de conscience plus profonde sur notre incarnation sur terre. Cette prise de conscience m’a aidée à développer ma compassion et à enclencher le processus de pardon avec des personnes très difficiles. Mais le 1er pardon comme le dit si bien Anne-Catherine Sabas, il doit se faire envers nous.. voir même un pardon pour notre être dans sa globalité et pour toutes les erreurs que nous avons pu commettre au fil de nos incarnations.. bref tout un cheminement initiatique, je suis bien d’accord!!

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  8. De temps en temps j’éclate , rarement mais ça m’arrive 😉 face à des comportements méchants à mon encontre ou envers des proches, et sur le coup ça fait du bien d’exploser, de remettre l’autre à sa place … je laisse presque aussi vite tomber ma colère qu’elle est venue , parce que la colère rend amer …
    Et toi Elisabeth cela t’arrive t-il de déchainer ton ire ?

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    • La colère non-exprimée, non seulement rend amer mais nuit gravement à la santé
      Oui, Juliette, je suis humaine :), donc j’exprime ma colère, voire mes colères… Il y en a des intérieures, que je défoule toute seule mais je trouve aussi, que d’autres sont saines, voire saintes…

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  9. Bonsoir Elisabeth,
    Voilà un sujet qui nous a ou nous touche encore plus ou moins. Oui merci, grand merci à notre éducation et plus encore à notre éducation judéo-chrétienne. Quel carcan nous nous trainons et cela depuis la nuit des temps…
    Il faut beaucoup de temps et de force pour le comprendre et tout mettre en oeuvre afin de s’en débarrasser, afin de mieux vivre. Pour ce point Mr Salomé donne de bonnes clefs Elisabeth, enfin en mon sens 😉
    Je vais peut-être choquer, mais comme il est bon de lire « qu’on ne peut pas tout pardonner », totalement en contre courant de notre société, c’est vraiment ce que je pense. Et malgré tout vivre en harmonie avec soi-même, sans le pardon. Le mot clé et comprendre !
    En grande majorité, il ne faut effectivement, jamais oublier que nul n’est parfait, a commencer par nous même, ainsi la vie est plus légère 😉
    Etre en paix avec soi-même !

    Merci Elisabeth, pour cette belle publication, souhaitons qu’elle vienne en aide à bien des personnes qui passent ici-bas.
    Je te souhaite une excellente soirée, ainsi qu’une douce nuit avec mes plus doux bisous

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    • Il nous touchera toujours, Fanfan car la colère est parfois saine et ne pas la sortir est si préjudiciable. Quant à cette fameuse éducation, que je ne nomme plus que « judéo-crétine », c’est effectivement un carcan, si invalidant, qu’il se rappelle encore à nous, tant d’années après. Mais bon, nous en avons conscience et beaucoup d’excellents outils, dont ceux de Jacques Salomé.
      Et le mot clé est effectivement « comprendre », ensuite, à chacun de vivre selon sa justesse, en harmonie avec son cœur et en acceptant que nous ne serons jamais parfaits, juste perfectibles 🙂
      Merci d’avoir le courage d’exprimer tes opinions, la vidéo est un bijou…
      Toute ma tendresse et douce journée à toi

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      • Bonjour Elisabeth,
        Ne me remercie pas Elisabeth, nous sommes ici pour partager, le partage se fait dans la sincérité, non ? ! Si ce n’est pas le cas, ce n’est pas du partage !
        Parfois ces partages, ne font méditer et me permettent d’évoluer et parfois ils me confortent dans ma pensée, me rendant plus forte et parfois encore ils me laissent dans le doute. Mais jamais ils ne me laisse sans résonance.
        Je t’avoue que parfois, le faite d’être à contre courant, ou d’oser les exprimer, me fait craindre les effets de ma franchise, mais pourtant c’est ma vision des choses alors je me positionne.
        Merci à toi Elisabeth pour ton ouverture d’esprit et plus encore pour ce partage si grand et si constructeur.
        Les vidéos de baroqer2010 pour André Gagnon sont des petits bijoux sur youtube, merci à cette personne 😉

        Très belle journée à toi, un temps à enfourcher son vélo, rêvasser auprès de Dame Nature d’une façon ou d’une autre.
        Doux bisous à toi 🙂

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        • Oui, Fanfan, le véritable partage ne peut se faire que dans la sincérité mais cela ne m’empêche pas de te remercier car avoir le courage de ses opinions est précieux. Et je sais que tu ne fais pas partie des « tièdes », tu sais te questionner mais aussi te positionner…. douter, parfois… ce qui est la preuve d’un esprit ouvert et du cœur sensible.
          Nous savons depuis un moment, que même si nos opinions divergent quelquefois, cela est une source d’enrichissement où le respect est toujours de mise, alors, reçois ma gratitude pour ta franchise et ta capacité d’oser d’être
          à « contre-courant ».
          Les échanges trop « lisses » où tout le monde est d’accord, n’apportent rien… juste le petit réconfort dérisoire, alors, continue d’oser 🙂
          Et de mettre ces petits bijoux de sérénité.
          Le temps est splendide, en effet, et la Nature si belle, j’espère que tu en profites aussi.
          Bisous tendres et douce journée à toi

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