L’épreuve du cœur

Photo Marco Nuno Faria

Toute forme d’écueil vient remettre en question des croyances et des prétentions que nous avons par rapport à l’existence. Nous sommes convaincus qu’en vivant de telle ou telle façon, nous arriverons à éviter les écueils de la vie. C’est même là notre transaction fondamentale avec notre destin : je serai joyeux, courageux et optimiste à condition que l’existence ne soit pas trop dure avec moi.

Mais voilà que la vie nous sert des épreuves quasi impossibles à traverser, des épreuves qui abattent nos résistances et nous montrent l’illusion de nos positions. Nous nous retrouvons alors déprimés, suicidaires, craignant de ne plus rien valoir, ayant l’impression que personne ne peut nous aider et que nous ne nous en sortirons jamais. 

Si nous ne trouvons pas la force de remettre en question de tels mouvements, nous allons mourir de l’épreuve. Nous n’en aurons pas saisi le caractère initiatique, celui qui peut engager une véritable transformation. Car il faut que notre survie même soit menacée pour qu’une épreuve permette un réel changement. De quel changement s’agit-il ?

De celui qui consiste à abandonner de larges pans de ce que nous sommes et de ce que nous avons cru être jusqu’ici pour découvrir l’être vrai qui vit au cœur de nous. Cet être véritable, ce soi authentique au sens de Jung, vit dans la joie profonde et l’émerveillement peu importe ce qui lui est donné à vivre.

Même au sein d’une tempête sans précédent dans notre monde intérieur, il se réjouit encore de la puissance des éléments qui sont déclenchés. Le moi de surface prie, pour qu’une telle intensité s’essouffle et que la paix revienne, mais pas le soi profond qui comme l’eau du fond d’un océan est à peine touché par les courants de surface. 

La clé de tels imbroglios qui mènent au bord de la perte de sens et de la confusion totale réside dans la découverte que nous pouvons choisir nos états intérieurs et que nous demeurons maître de ce qui se passe en nous. 

Après les protestations intérieures, les vociférations contre le destin adverse, l’assurance que cette fois-ci c’en est trop et que nous ne pourrons pas passer au travers, vient tout de même la révélation que notre réaction à l’épreuve est en grande partie notre création et que l’évènement lui-même n’est pas survenu de façon si anodine dans notre vie.

Se révèle alors cette terrible réalité : peu importe la gravité de ce qui arrive, il n’y a aucune raison de ne pas vivre dans la joie. Nous sommes des êtres de lumière venus exprimer sur le plan terrestre notre pouvoir de créer, pour notre plus grande joie et pour celle des autres. Quel plus beau cadeau pour nos proches en effet que celui d’exprimer notre essence d’enseignant, d’artiste, de soignant, de gestionnaire ou de constructeur.

Ainsi la joie est trouvée et le bonheur de vivre malgré les difficultés vient avec elle. Lorsque ce point de vue est bien compris, quelque chose se détend en nous, un détachement salutaire est expérimenté qui permet à la fois l’engagement concret et une contemplation sereine de l’existence.

Guy Corneau

 

 

49 réflexions sur “L’épreuve du cœur

  1. Coucou Elisabeth ! Quelle puissance dans ce texte. Accueillir les conflits et les bouleversements comme l’on accueille la paix et la sérénité… Peut-etre est-ce cela la solution finalement.
    Neal Donald Walsh dans conversation avec Dieu rejoint l’idée que les épreuves que l’on traverse n’arrivent pas de façon anodine dans notre vie. Je pense que je vais aller jeter un oeil du coté de Corneau. Tu as déjà parlé de lui dans un article différent je crois. Bises 🙂

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  2. Tes articles encore et toujours au coeur de mes réflexions personnelles du moment Elisabeth, mais je commence à avoir l’habitude ^^ En effet, j’ai réalisé qu’il ne servait à rien de repousser la joie même lorsque la situation est difficile, car cela ne change en rien l’issue des choses. Malgré tout, c’est un travail parfois si ardu !!

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    • Les synchronicités, ça nous connaît, Biancat 🙂 et tes prises de conscience sont toujours lumineuses… Le triple Mat, bien nommé « la boucle de l’alchimiste » n’a pas peur du travail le plus ardu… je te fais confiance…

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      • Le triple mat et mon petit diable personnel me triturent les entrailles en ce moment, mais gageons que c’est pour faire émerger de bonnes choses… Heureusement tes écrits sont là pour m’aider à garder le cap ❤

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        • Le Mat avance toujours sur un fil, et le Diable fait les siennes.. tu n’as pas choisi le chemin simple, Biancat mais tu sais que ce n’est pas dû au hasard. L’alchimie est un processus long, douloureux, souvent mais l’or intérieur est à la clé. Je suis là aussi, si tu as envie ❤

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  3. Quelle belle synchronicité… Merci…j’avais bien besoin d’entendre ces mots… Ce soi profond toujours si calme, et avoir la force de faire retour et de s’y baigner en laisser tourbillonner l’extérieur…
    La Pleine Lune est un peu remuante, on va dire…
    De ♥ à ♥ Elisabeth

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    • Oui, « un peu » remuante, Marylaure 🙂 Et je ne suis pas sûre que les énergies se calment, nous sommes bien éprouvés en ce moment… mais bon, c’est pour la bonne cause… De tout cœur avec toi, heureusement, nous sommes conscientes de ce calme intérieur, même s’il n’est pas toujours facile de le retrouver.
      Merci pour ton partage ♥

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  4. Très chère Elisabeth …
    Ce merveilleux article arrive à point ….J’aime beaucoup Guy Corneau…
    La vue de l’image du phare m’a énormément émue …J’ai senti la violence des vagues ….
    À peintre rentrée d’une séance en Physio …( qui me soulage ) sans encore me remettre vraiment sur pied…Dans l’ascenseur ( chez la physio ) j’étais un peu démoralisée…je me disais :  » Mon Dieu, pourvu que je ne reste pas comme ça  »…Arrivée dans le stationnement …J’ai retenu mon souffle …Il y avait 3 canards sauvages ( Outardes ) juste à côté de mon auto….Que faisaient-elles là ? …et à ce point précis ? …Quand elles m’ont vues, elles se sont approchées, croyant sûrement que j’allais les nourrir …je leur ai parlées …comme un parle à nos animaux de compagnie ( sourire ) ….Je leur ai dit combien je les trouvais courageuses …et puis je leur ai souhaité bon voyage, avant de monter dans mon auto …Sur le chemin du retour, j’ai remercié la vie pour ce cadeau …
    C’est en lisant ton article que j’ai compris le cadeau Elisabeth ….
    La Vie me dit de ne pas lâcher …etc
    On sait tous combien la migration des oies est difficile …
    Et pour ceux qui connaissent leur mode de vie, se souviendront à quelle point, elles sont un exemple pour l’humain …Voici un lien :
    http://lavieestunemusique.wordpress.com/2006/01/26/lecons-a-apprendre-des-oies/
    Un article que j’avais écris en janvier 2006 , sur La Vie est une Musique….

    Et je dois souligner que le fait d’être entourée d’ami(e)s ….telles que toi et tous ceux et celles avec qui je communique …: est aussi un immense CADEAU …..

    Merci
    Je t’embrasse
    Tendresse

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    • Il n’y a pas de hasard, très chère Manouchka, juste des merveilleuses synchronicités…
      Je sais que tu es en pleine tempête et je comprends ton désarroi. Mais si les outardes sont venues, c’est pour se nourrir de ta Lumière, et aussi pour te dire de ne pas te décourager. Et quand j’ai lu cet article, qui m’a profondément ému, la profondeur de ce message m’a frappé… tu l’as écrit en janvier 2006, bien avant ta sciatique, et voilà que les oies s’en souviennent…
      Ces signes que l’on nous envoie en permanence sont si précieux…
      Regarde le phare, non seulement il résiste à toutes les tempêtes mais il indique la voie à ceux qui sont perdus… tu guériras, ma douce, ton corps te réclame juste un peu de repos.
      C’est toi qui nous fais un cadeau, de ta présence, de la douce musique de ton âme qui comprend, accepte et accompagne, et nous sommes comme ces oiseaux migrateurs, nous volons si bien ensemble, en nous protégeant, nous soutenant mutuellement, puisque c’est le seul moyen de braver les tempêtes… et nous t’entourons, pour que tu reprennes les forces de prendre la tête de la formation.
      Gratitude à toi, à la Vie et ses merveilleux cadeaux et toute ma tendresse émue

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  5. Les épreuves ne sont pas là pour nous décourager, mais pour « tester » notre foi, (pas nécessairement en la religion pour ceux qui ne sont pas croyants, mais en la vie, dans sa globalité). Sortir grandi des difficultés nous permet d’aller de l’avant, jamais de l’arrière.

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  6. Un excellent texte, j’aime particulièrement cette phrase  » Nous sommes des êtres de lumière venus exprimer sur le plan terrestre notre pouvoir de créer, pour notre plus grande joie et pour celle des autres. » 😀

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  7. J’aime beaucoup cet homme qui parle en connaissance de cause. Ce texte me parle intimement
    .. car durant l’épreuve.. les moments sont douloureux et de voir que nos connaissance s ne suffisent pas.. a chaque fois Fès leçons d’humilité. Savoir demander … savoir être en joie dans la peine.. pas si simple que cela.
    Et garder l’espérance.
    Bises

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    • Des magnifiques leçons d’humilité, d’espérance et de confiance, que tu as l’air de bien connaître… comme garder cette joie intérieure, même dans la plus grande peine. Merci de ton retour et pour ce magnifique témoignage, je t’embrasse…

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  8. Bonjour Elisabeth,
    Je pense effectivement que les épreuves de la vie sont là pour nous faire avancer. Ma devise est, tu le sais, en toute chose négative il y a du positive 😉
    Par contre je vais mettre un petit bémol, accueillir dans la joie, cela même si c’est difficile à vivre. Oui, c’est ce qu’il faudrait ! Mais en réalité qu’en est-il ? Combien de personne en sont capable ?N’est-ce-pas plus facile lorsque cela ne nous concerne pas ?
    L’essentiel n’est-il pas de faire front et d’avancer positivement ? Avoir un moment de tristesse, de découragement est humain non ? !

    Voici donc ma pensée, pensée des plus humaine donc faite de faiblesse…
    Bonne soirée et douce nuit à toi Elisabeth.
    Tendres bisous d’amitié

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    • Belle devise, Fanfan, et je sais que tu l’appliques dans ta vie… Tout est expérience, comme le titre de cette vidéo…
      Bien évidemment, les moments de tristesse, de découragement, voire même des passages à vide sont non seulement humains mais utiles car ils nous apprennent l’acceptation de soi, ainsi que l’accueil de nos états d’âme.
      Mais, comme je le disais dans la réponse à Juliette, la reconnexion à cette joie de vivre, qui sommeille au fond de nous, a changé Guy Corneau, qui avant l’épreuve de la maladie se disait triste et angoissé.
      Et ta pensée n’est pas un aveu de faiblesse, juste ton ressenti que je te remercie encore d’avoir donné en toute franchise, comme d’habitude 🙂
      Doux et tendres bisous à toi

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  9. Any kind of rock comes to question beliefs and assumptions that we have over there. We believe that living a certain way, we get to avoid the pitfalls of life. It’s even there our basic transaction with our fate: I am cheerful, courageous and optimistic as long as there is not too hard on me.

    But now that life serves up almost impossible to cross examinations, tests that break down our resistance and show us the illusion of our positions. We meet so depressed, suicidal, fearing to be valued at zero, feeling that no one can help us and that we do never get out.

    If we do not find the strength to challenge such moves, we will die of the event. We do not have seized the initiatory character, one who can engage in a real transformation. Because it requires that our very survival is at risk for an event permit real change. What change is this?

    The one who is to abandon large parts of what we are and what we believed to be far to discover the true being that lives in the heart of us. This true self, the authentic self in the sense of Jung, lives in the deep joy and wonder no matter what is given to him to live.

    Even in an unprecedented storm in our inner world, he still welcomes the power of the elements that are triggered. The surface self beg for such intensity wears off and peace to return, but not so deep that as water ocean floor is barely affected by surface currents.

    The key to such entanglements that lead to the edge of the loss of meaning and total confusion lies in the discovery that we can choose our inner states and we remain master of what happens in us.

    After the internal protests, shouting against the opposing fate assurance that this time it is too much and we can not get through, has still the revelation that our reaction to the test is largely our creation and that the event itself has not occurred so so trivial in our lives.

    Then reveals the terrible reality: no matter the severity of what happens, there is no reason not to live in joy. We are beings of light came on the earth plane express our power to create, to our great joy and that of others. What better gift for our loved ones in effect as to express our essence as a teacher, artist, caregiver, manager or builder.

    So joy is found and the joy of living in spite of difficulties comes with it. When this view is understood, something relaxes us, a healthy detachment is experienced which allows both a concrete commitment and a serene contemplation of existence.

    Guy Corneau

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  10. Pas simple quand même.
    Quand on est au coeur de la tourmente et que je demande de l’aide les gens se marrent se moquent, je vous garantis que vous avez envie de les tuer (excusez du mot). Du coup, avec ma fille, celà nous oblige, à chaque fois, de compter sur nos seules forces à nous deux. On a toujours fait celà toutes les 2 quand son père disjonctait et la prenait pour son souffre douleur. Les flics se marrent, un psychiatre m’a accusé de la manipuler….celà demande des forces épouvantables, sur le moment la colère est notre énergie, après nous nous ramassons à la petite cuillère toutes les deux. C’est seulement après..des semaines après, des mois ou années après que nous revoyons les personnes consultées (Police psy et médecins) qu’ils se confondent en excuse et s’écroulent de honte.
    Je n’excuse rien ni ne pardonne.
    Nous arrivons à rire au milieu de tout celà, longtemps après avoir cicatrisé nos plaies, mais je vous garantis que celà épuise et vous retourne les tripes. Nous avons compris que demander de l’aide ne servait à rien. Quand seulement une personne « remarque » un problème, là nous sommes « solidement » aidées, pas avant. Inutile de faire confiance à qui que ce soit.

    Alors de là à imaginer que le « Soi » est créateur de celà…Je ne suis pas d’accord.
    En revanche, les idiots qui nous prennent pour des truffes, je vous garantis qu’ils n’en mènent pas large par la suite, quand ils voient nos analyses de sang et dans l’état où on finit toutes les deux.

    On a appris une chose toutes les deux : l’union fait la force.A deux on soulève des montagnes, mère fille, l’une et l’autre ou l’une pour l’autre, et dans un premier temps, nous ne pouvons compter que sur nous -même.
    Je vous garantis que c’est inimaginable. Une amie un jour nous accompagnait voir un médecin, elle n’en revenait pas de ce qu’elle avait entendu.
    Dans l’épreuve, l’immense difficulté, nous attirons des cons. Nous le savons.
    Moins nous demandons d’aide, et mieux nous sommes aidés.

    Celà nous a affiné à toutes deux nos perceptions au point que nous savons et sentons les problèmes des autres et pouvons les aider dans leurs difficultés et commençons à nous faire un carnet d’adresse de personnes « fiables » à contacter en cas de détresse que nous donnons au personnes concernées.

    Vous êtes obligé de ne compter que sur vos seules ressources, quand vous avez une mère qui à minuit parce que vous souffrez d’une rage de dent et que vous la suppliez de vous amener à l’hôpital (maison à 10km d’un hôpital) vous souffrez au point de vouloir mourir, pendant 7h et demi, avec une mère qui vous demande de vous taire sans quoi vous allez réveiller la maison…et qui vous amène en guise de calmant un tissu avec de l’argile verte, vous avez juste envie de …bref, c’est du passé c’est fini, et je la revois que très rarement. moins je la vois, mieux je me porte.

    Si encore ma mère ne faisait celà qu’avec moi, elle le fait aussi avec ma fille laissant traîner des bronchites refusant d’amener ma fille chez le médecin, je la récupère dans des états limite et quand je le lui reproche, j’ai mon père sur le dos, qui ne sait rien, n’a rien entendu mais prend sa défense, donc…avec ce genre de bagages là, vous comprenez « les cons » que nous nous attirons dans l’épreuve…

    Il n’y a pas que « le Soi », il y a aussi « l’enfer des cons ». Ils ont toujours raison, jusqu’au jour où ils découvrent ce qu’ils ont fait.Trop tard pour eux, nous, nous avons avancé, eux par contre, le payent très cher au final. au début je déposais des plaintes, maintenant, je vois que la vie est juste, et les retour de boomerang sévères pour eux.
    Tout est justice.
    Un jour, j’y laisserai ma peau, mais j’ai juré que jamais de ma vie, ma fille serait abandonnée face à la vie comme j’ai pu l’être de mon côté.

    Le problème des « mémoires inconscientes » transmises de génération en génération, c’est celà.
    et il faut se battre en bout de chaîne, si on veut que les choses s’améliorent. Et de la casse, il y en a « beaucoup ». Si les schémas familiaux ne sont pas brisés, ils perdurent.

    Soit on fait comme le commun, les autruches « pas vu pas dit pas entendu » c’est très simple.Soit on se prend en main et ça passe ou ça casse.
    « Plus jamais ça » comme dit Calogero.

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    • Merci, Muriel, pour votre témoignage, que puis-je dire, face à tant de souffrance mais aussi de colère et de haine…
      Juste, que les mémoires familiales peuvent se guérir, que le pardon libère et que sans faire l’autruche, il y a tant d’autres façons de se faire entendre…
      Mais je ne critique ni ne juge… c’est votre vision des choses…
      Juste, bon courage

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  11. Bonsoir Elisabeth,
    Je lis ce texte et j’y vois la notion même de la résilience. Non seulement dans la façon de se relever ou de rebondir après une telle épreuve mais surtout et avant tout dans la façon de voir et d’aborder les événements. L’exemple du déclenchement d’une tempête me rejoint tellement. Quand les éléments de la nature se déclenchent..je me sens parfois tout petit….et les forces de la nature si puissantes…. Je les trouve néanmoins si belle et face à elle….ce n’est pas des peurs que je ressens mais bien de l’humilité….un respect pour la puissance qui se déclenche.
    Et ce premier chapitre:
    « Toute forme d’écueil vient remettre en question des croyances et des prétentions que nous avons par rapport à l’existence. Nous sommes convaincus qu’en vivant de telle ou telle façon, nous arriverons à éviter les écueils de la vie. C’est même là notre transaction fondamentale avec notre destin : je serai joyeux, courageux et optimiste à condition que l’existence ne soit pas trop dure avec moi.  » décrit tellement bien ce que notre éducation judéo-chrétienne nous a inculqué… Comme si on méritait tout ce qui nous arrive…le bien comme le mal… Pourtant parfois nous n’avons aucun mérite au bien qui nous arrive et nous n’avons rien fait pour « attirer » les séquences difficiles qui nous affligent.

    Il ne s’agit pas non plus de tomber dans le défaitisme en se disant qu’on a aucun contrôle sur rien…bien au contraire… Et de savoir apprécier ce à quoi on est confronté nous apprendra à y puiser nos propres forces.

    Je me répète..mais tu nous présentes encore une si belle piste de réflexion.
    Mes amitiés sincères

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    • C’est si bien vu, Kleaude, cette façon d’aborder les épreuves de la vie ressemble beaucoup à la résilience car, comme tu dis, face à l’adversité nous apprenons à puiser dans nos forces les plus profondes.
      Et, en adoptant cette attitude, nous faisons face, quoi qu’il arrive. Tu as raison, notre éducation nous a fait croire, que si nous sommes « sages », rien ne peut nous arriver…
      Cela me fait penser à ces « marchandages » avec Dieu… si tu me donnes ce que je demande, j’irai à la messe, tous les dimanches… si risibles et pourtant tellement fréquents.
      Alors, que cette humilité, aussi bien devant la puissance de la Nature indomptée, que face à ce qui nous arrive, sans que nous en trouvions la « raison », aide tellement car nous ne cherchons plus à comprendre ce qui nous dépasse, juste à faire de notre mieux.
      Merci à toi car tu sais tirer l’essence de chaque piste de réflexion et les tiennes, sont si profondes.
      Mes amitiés sincères…

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  12. Jusqu’à présent, je prenais les épreuves comme un retour en arrière, comme un signe que décidément, malgré les efforts, rien ne changeait. Jusqu’à ce déclic, ces derniers temps… Enfin je comprends que les épreuves nouvelles sont un pas de plus à faire sur le chemin. Ce billet me dit que ce chemin peut être joyeux aussi 🙂

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    • Cette impression de ne pas avancer nous est commune, Elisa car en voyant l’épreuve semblable arriver, nous nous disons, que malgré le travail effectué, nous ne progressons pas. Heureuse que tu aies eu ce déclic, c’est exactement cela… « un pas de plus à faire sur le chemin », que personnellement je vois comme une spirale ascendante… nous abordons les difficultés à un autre niveau de conscience… et avec la joie, en prime 🙂

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  13. Ha Guy Corneau, je l’ai lu il y a tant et tant d’année à une période de désespoir ce livre là je l’ai conseillé à maintes reprises c’était : la guérison du coeur et j’étais en plein désespoir… grâce à lui j’ai appris beaucoup et surtout à voir autrement les épreuves de vie, à comprendre notemment que toutes absolument toutes vous enseignaient quelque chose qui un jour se révélait positif bises

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    • C’est bien cela, Cathie, un livre qui aide à sortir du désespoir le plus profond, grâce à cette compréhension, que les épreuves de la vie nous aident à grandir, si nous consentons à nous engager dans une véritable transformation, et que rien n’arrive par hasard.
      Merci de venir en témoigner ici, la joie sereine que tu as gagnée est un merveilleux exemple des tempêtes surmontées.
      Tendres bisous

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    • Condamné par la médecine, il s’en est sorti, et il considère sa maladie comme un cheminement intérieur, qui l’a connecté à cette joie intérieure qui guérit. Il en parle dans le livre Revivre ! qui est d’une rare puissance, j’ai d’ailleurs publié ici les articles à ce sujet.
      Avant cette expérience, il se définissait comme quelqu’un d’angoissé et de morose… alors, oui, il fallait un sacré courage et s’il peut rassurer les autres, c’est parce qu’il est passé par là…

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