Noël : La naissance de Dieu en l’homme

Naissance Domenico-Ghirlandaio

Votre livre s’intitule «Parlez- moi, je vous prie, du Royaume des Cieux». Les Églises n’en parlent-elles pas assez ?

Jacqueline Kelen: Je m’intéresse à la démarche spirituelle, au Christ et au christianisme. Si je me suis éloignée de la pratique, c’est parce que je ne me sentais pas nourrie spirituellement en allant à l’église. Mon expérience rejoint malheureusement celle de nombreux chrétiens.

C’est un signe de notre temps. Je ne me rends pas au temple pour entendre parler de problèmes sociaux, politiques ou économiques, même s’ils existent. Mais pour entendre une parole transcendante, éternelle. Ce message ravalé au niveau du quotidien me paraît trahir la dimension véritable du christianisme.

Le Royaume des Cieux, qu’est-il au juste ?

En chacun de nous, une dimension dépasse la simple existence terrestre. La grande question posée par la philosophie et par la religion chrétienne porte sur une vie supérieure à celle du corps, à l’activité cérébrale et à la vie émotionnelle.

C’est la vie de l’esprit. Le Royaume des Cieux en est une belle image. Celle de réalités éternelles et divines, quand nous ne serons plus dans notre corps de chair. Cette image recouvre des questions essentielles. Qu’est-ce que la vie véritable? Que veut dire être chrétien? Que veut dire aimer Dieu ?

Ne convient-il pas d’adapter le message de Jésus à notre époque ?

C’est dans l’air du temps. Or la parole de l’Évangile est parfaitement claire, et de tous les temps. Pas seulement parce que Jésus utilise des paraboles, mais parce qu’il s’adresse au cœur de chacun. C’est avoir l’esprit arrogant que de vouloir adapter une parole magnifiquement limpide qui s’adresse à tous. La question serait plutôt de s’élever jusqu’au Royaume des Cieux, de se souvenir que nous sommes créés à la ressemblance de Dieu.

Vous faites le constat d’une société où les hommes ont perdu le sens de l’éternel ?

C’est un constat affligeant. La plupart des contemporains ne se rendent pas compte qu’ils sont dépouillés de leur trésor véritable. A cause de la propagande laïciste, l’obligation d’athéisme et de matérialisme est effarante. La personne est réduite à son niveau existentiel : l’égocentrisme, les possessions, la notoriété, les ambitions et après il n’y a plus rien.

Nous sommes rivés sur le matériel. Le combat spirituel est d’autant plus important de la part des fidèles. La démarche spirituelle ouvre à la liberté.

Est-il possible de retrouver le sentiment du divin, quand il est perdu ? 

Oui, déjà en faisant silence. Toutes les sagesses indiquent ce chemin intérieur. Nous sommes happés par les passions ordinaires. La seule façon de retrouver son axe est de se recueillir, d’aller au plus profond de soi. Là, dans le château de l’âme dont parlait Thérèse d’Avila, une présence se manifeste.

Ce n’est pas un hasard si notre société vit sous le signe de l’animation permanente, des bruits de fond. La découverte de la vie spirituelle, c’est le silence. Cela demande une discipline. Nous ne sommes plus possédés par des démons, mais par des gadgets électroniques.

Comment voulez-vous réveiller en nous l’aspiration au divin ?

Je n’ai pas de baguette magique, mais j’écris et je parle. Je me sens une grande combattante sur le plan spirituel. Au nom de la liberté de Dieu et de la liberté humaine. Je n’aime pas qu’on rabaisse l’être humain à ce point. Nous avons un héritage fabuleux, culturel et spirituel en Occident, et nous le négligeons pour des bêtises. Contre ces forces du mal qui cherchent à engloutir la lumière, chacun a à combattre, là où il se trouve. Il est capital de rappeler la dimension transcendante.

Quel sens donnez-vous à la fête de Noël ?

Pour moi, Noël est la fête du recueillement et de l’émerveillement, devant un nouveau-né qui rend toutes choses possibles et qui rappelle une magnifique espérance. A Noël, la simplicité devrait être mise en avant, au vu des circonstances précaires dans lesquelles Jésus est né. L’hospitalité aussi correspond à l’esprit de Noël. Je suis surprise de voir à quel point l’accueil se limite au cercle familial. Si vous n’avez pas de famille, vous n’existez pas à Noël.

Vous parlez de « la naissance de Dieu en nous ». C’est aussi cela Noël ? 

Van Der Weyden

Mais oui. C’est une grande tradition dans la spiritualité chrétienne qui remonte à Origène, et reprise par Maître Eckhart. La naissance de Dieu en l’homme. J’aime le mystique Angelus Silesius qui dit : « Christ serait-il mille fois né à Bethléem et non en toi, tu restes perdu à tout jamais ».

La crèche, le berceau, ce n’est pas simplement à l’extérieur que nous les voyons. La naissance spirituelle de Dieu dans l’âme est quelque chose d’important. Cette lumière intérieure n’est jamais éteinte.

Vous parlerez de la prière. Est-elle une voie directe pour se rapprocher de Dieu ?

J’en parlerai à la lumière des mystiques que je connais. Pour moi, la prière est une déclaration d’amour. Je souhaite mettre l’accent sur cette dimension de ferveur, d’élan, de gratuité aussi: « Je cours au-devant de quelqu’un que j’aime ».

Je veux rappeler l’élan gratuit, ardent, amoureux d’une authentique prière. Se mettre en état de prière, c’est se mettre devant la Présence divine. Cette attitude peut se passer de mots. Il peut y avoir une oraison silencieuse.

Retrouver en soi, tout au fond de son être, cette présence qui n’a jamais trahi, qui n’est jamais partie. Les mystiques ont laissé des traces magnifiques de cette démarche de pure gratuité. Ils ne prient pas alors pour demander quelque chose, ils prient parce qu’ils s’élancent avec ferveur vers Dieu.

Vous dénoncez la contamination de la religion par la psychologie et le New Age. Des pasteurs et prêtres qui jouent le rôle de thérapeutes, de conseillers conjugaux ou de travailleurs sociaux, cela ne vous va pas ?

Le prêtre comme le pasteur a une haute mission. C’est vraiment extraordinaire. C’est à la fois humble et magnifique de répandre la Bonne Nouvelle et de parler au nom de Jésus. S’ils préfèrent être assistant social ou psychologue, ils ne font pas grand cas de la mission sacrée qui leur incombe, qui touche à la dimension spirituelle de l’homme. Le problème tient aussi à ce que les fidèles eux-mêmes s’adressent à leur pasteur pour leur parler de leurs problèmes de tous les jours.

La dimension spirituelle de l’homme ne prend-elle pas de nouvelles formes comme le développement personnel ?

Je ne méprise pas la psychothérapie ni le développement personnel, mais ce n’est pas de l’ordre du spirituel. Cela s’applique au physique ou au psychique. Or l’esprit n’est ni le corps, ni le psychique. Il est cette dimension en chacun, indestructible et immensément libre, qui est liée au divin. L’esprit dans l’être humain, c’est la présence de Dieu au fond de l’homme.

Le développement personnel, faire fructifier ses qualités, etc., ce n’est pas se relier au divin. Il y a une différence tout à fait nette entre les deux. Les contemporains veulent aller mieux, guérir de tout, ils ne veulent pas s’intéresser à quelque chose qui dépasse l’ego.

Les gens ne s’intéressent peut-être plus au Royaume des cieux…

Lorsque vous demandez pourquoi les programmes de la télévision sont devenus si vulgaires, on vous dit que c’est parce que les gens attendent cela. Or si on leur propose au contraire des programmes de qualité, ils vont s’y intéresser.

Le prêtre ou le pasteur, qui a une mission spirituelle à accomplir, va parler aux fidèles de leurs problèmes à eux, pour se mettre à leur portée. Ce n’est pas le lieu. Il doit au contraire leur faire se souvenir de leur liberté, de leur grandeur possible, les rattacher au plus haut, à cette éternité. Jésus, durant son passage sur terre, ne cessait de parler du Royaume des Cieux, de la voie âpre que nous devons gravir.

Source : La Bonne Nouvelle

 

41 réflexions sur “Noël : La naissance de Dieu en l’homme

  1. Quel beau message délivre cet article (et quelle pression il nous met 😉 ) : ce n’est en effet pas à la religion (ou spiritualité) de s’abaisser à notre petit niveau quotidien, mais à nous de nous élever vers la parole de Dieu. Tout est dit 🙂

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  2. un article très intéressant et cela me fait penser qu’au nord des bénévoles ont construit un cinéma Le Familia Ce cinéma était avant tout dirigé par une association de chrétiens et il fallait l’accord de la régie des films émanant de l’église pour projeter celui-ci Par la suite tous les films passaient plus besoin d’accord

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  3. Très chère Elisabeth ….!

    Quel article ..!!! ….
    J’aimerais être aussi articulée quand on me parle de religion ou de foi …
    Moi aussi, je suis profondément d’accord avec le respect et la tolérance en matière de spiritualité…
    J’aime bien ce passage, entre autres ( ils me conviennent tous )…:  » Je ne méprise pas la psychothérapie ni le développement personnel, mais ce n’est pas de l’ordre du spirituel. Cela s’applique au physique ou au psychique. Or l’esprit n’est ni le corps, ni le psychique. Il est cette dimension en chacun, indestructible et immensément libre, qui est liée au divin. L’esprit dans l’être humain, c’est la présence de Dieu au fond de l’homme.  » …..et je dirais aussi, c’est ça le Royaume des Cieux en vous  »….ou
     » Il n’y a pas d’autre ciel que le fond de mon âme  » …A. Sigier

    Merci pour cet article lumineux…

    Tendresse vers toi
    Manouchka

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  4. C’est un bel article que tu nous proposes là, à la veille de Noël.
    C’est triste de constater que les gens fuient les lieux de culte. Ceci pour la simple et bonne raison que la « religiosité » a détruit en partie le message de l’évangile. On est plus vraiment à l’aise dans ces lieux, éloignés la divine Présence. Le but du Christ fut d’amener les hommes à connaître le cœur Père, à entrer dans sa présence, dans un vrai « cœur à cœur filial», d’enfant à père. Les «religieux », fondateurs de l’église, prêtres etc… ont centré leur message sur le pêché, plutôt que sur l’Amour, l’action du Saint Esprit et sa puissance. Le Christ s’opposa fortement aux religieux et aux pharisiens du temple, qu’il traita d’hypocrites … L’ Eglise avec un grand « E », est celle qui rassemble les tous hommes au Cœur, au centre du Divin, beaucoup sont en marche, bien qu’il faille un bouleversement dans les mentalités.
    Je me demande si on peut dissocier le « spirituel du psychique ». Il me semble que l’être humain est un « tout », il est un être tripartite, formé de l’esprit, l’âme et le corps. On parle d’ailleurs de maladies « psychosomatiques ». Par son esprit l’être humain a la conscience du divin et par son âme la conscience de lui-même.
    Jésus annonça en effet le « Royaume des Cieux », mais avant toute chose, il s’approcha de l’humain. Il prit lui-même la forme humaine, devenant « serviteur » pour s’approcher de l’homme, pour ressentir sa douleur et le comprendre. Il le délivra, chassa ses démons, le guérit, l’aima. Et je pense que c’est cela aussi le rôle d’un vrai dirigeant de foi. Si quelqu’un est malade, on ne va lui répondre « prie Dieu », on va le soigner en premier lieu voire même le guérir. C’est bien pour cela qu’il existe des ministères pastoraux. les brebis sont malades, elles ont besoin de soin.
    Je dirai aussi que chacun est responsable personnellement de la relation qu’il veut entretenir avec Dieu… Il n’est nul besoin de murs et d’édifices pour être en présence.
    Chère Elisabeth, je m’égare…
    Je conclurai donc en te souhaitant un très Joyeux Noël plein de Lumière, une belle renaissance pour cette nouvelle année à venir.
    Bisous et tendresse vers toi ❤

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    • Ma douce Lucia, comment peux-tu dire que tu t’égares, alors que tu viens de porter le plus beau témoignage de la foi vivante et agissante, celle que les Églises ont égarée, en se sclérosant dans les dogmes, la soif du pouvoir et de l’argent. Le message d’Amour a été remplacé par la menace de punition pour les pêchés, voire les feux de l’enfer…
      Le seul pêché est celui de s’être coupé de la Source, qui nous aime, quoi que nous fassions et le berger laisse le troupeau pour chercher la brebis égarée, comme il soigne la souffrante.
      Jésus a dit : « Je ne suis pas venu pour les gens bien portants, je suis venu pour les malades » et aussi « Je veux la compassion et non le sacrifice ; car je ne suis pas venu appeler des justes
      mais des pécheurs. »
      Et comme toi, je ne suis pas d’accord avec cette dissociation car nous sommes un tout, avec ce que tu évoques à la clé.
      Être en présence, c’est dans nos cœurs que cela se passe, en relation avec Dieu qui vit en nous.
      Je suis émerveillé par la beauté et la pureté de ta compréhension du message, et je te remercie pour ta Lumière. Qu’elle éclaire et réchauffe tes Fêtes.
      Toute ma tendresse ❤

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  5. Magnifique citation : « Christ serait mille fois né à Bethléem et non en toi, tu restes perdu à tout jamais ». Toute parole est inutile après cela…
    Je te souhaite, Elisabeth de belles fêtes, remplies de cette lumière christique dans ton coeur.

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  6. Bonjour Elisabeth,
    Tu connais mon positionnement sur la religion, je n’y reviendrai pas, mais aussi par respect pour ceux qui cheminent avec et grâce à elle.
    Sur le fond je suis en harmonie avec Jacqueline Kelen, sa réflexion et son positionnement me conviennent. Fallait-il enrober ainsi cela, je ne suis pas certaine, j’ai eu de ce faite quelques difficultés a aller jusqu’au bout. D’autant plus que tu notes son recul face à la religion. Je comprends donc Leodamgan qui semble encore à vif face à ce sujet. Laissons le temps faire son travaille…
    Mais peut-être est-il plus facile de toucher une majorité, de se faire comprendre en y incluant la spiritualité.

    Comme tu le dis si bien, c’est Noël, c’est le moment plus encore, qu’à l’ordinaire, de tolérance et de paix et de déposer ici-bas, beaucoup de tendre partage, de tendresse et finalement d’amour afin que Noël soit le plus beau jour de l’année.
    Joyeux Noël Elisabeth, avec je te l’espère les tiens et de ceux que tu aimes auprès de toi, dans un partage harmonieux et plein d’amour. Mes pensées t’accompagnent amicalement.
    Doux bisous d’amitié sincère, à bientôt !

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    • Oui, chère Fanfan, nous connaissons bien nos croyances respectives, et cela ne nous a jamais empêché de nous comprendre, nous respecter, nous aimer et cheminer dans l’enrichissement par nos différences, comme par nos valeurs communes.
      Nous aspirons tous à quelque chose qui dépasse la simple vie faite du matériel, après, chacun puise ses forces là où il a envie.
      Noël ensemble… quoi de plus beau que de nous sentir reliés par cette tendresse que nous nous portons, et ce désir que l’autre vive le meilleur.
      Merci, douce Amie, que ces Fêtes soit pleines de douceur, de paix et de joie… mes pensées t’accompagnent aussi, bisous tendres

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  7. Je rejoins Mo dans son commentaire Élisabeth !
    Déjà L’ Athéisme existe depuis des siècles, il n’était pas revendiqué en Europe par peur , de quoi des représailles religieuses( inquisition …) et ce n’est pas parce que l’on est athée que l’on est égocentrique, matérialiste, ambitieux…. et pas spirituel : le spirituel n’est pas que divin … on peut avoir une vie spirituelle sans croyance religieuse …
    et je trouve aussi cette dame légèrement illuminée  » L’esprit dans l’être humain, c’est la présence de Dieu au fond de l’homme. » ce qui revient à dire que les Athées sont sans esprit …
    Je respecte les croyants qui respectent les gens sans croyances religieuses, comme toi , mais cette dame est trop virulente, à mon gout 😉

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    • Certes, il y a des passages qui m’ont un peu étonné chez Jacqueline Kelen, qui est une femme passionnée mais respectueuse dans ses propos. Là, elle s’est un peu emportée, et les phrases citées par Mo, surtout sorties de leur contexte, peuvent prêter à confusion.
      Mais c’est surtout une révolte contre cette société qui a dépouillé l’homme de ses valeurs profondes, et si on laisse de côté les questions de foi, elle me semble juste.
      Merci pour tes propos modérés, Juliette, tu sais bien combien je respecte l’humain, qu’il soit croyant ou non, et si j’aime cet article, j’en ai publié d’autres, justement sur la spiritualité laïque d’ André Comte-Sponville. Tu sais aussi combien j’abhorre les religions et leurs dictats. Et je te trouve très spirituelle, dans l’autre acception du mot…
      Bisous et Joyeux Noël

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    • Trop de gens sont tristes tout court, et Noël ne fait que renforcer leur solitude et le désarroi profond. Et cette déconnexion d’avec cette sphère, qui réclame davantage que du « matériel » y est pour beaucoup. Merci pour ta belle analyse, Anna

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  8. Bonsoir Elisabeth,
    Il y a tant en ce texte. J’en retiens surtout le tableau dressé de nos sociétés modernes. Le constat n’est pas nouveau mais il demeure réel et tendanciel. Par contre, je trouve rarement le questionnement de l’état de fait. Comment en est-on arrivé-là? Pourquoi l’humain est-il devenu si terre à terre? Pourquoi a-t-il perdu
    sa spiritualité?
    « La plupart des contemporains ne se rendent pas compte qu’ils sont dépouillés de leur trésor véritable. A cause de la propagande laïciste, l’obligation d’athéisme et de matérialisme est effarante. La personne est réduite à son niveau existentiel : l’égocentrisme, les possessions, la notoriété, les ambitions et après il n’y a plus rien. »

    Je m’interroge sur ce que a pu être la propagande laïciste et l’obligation d’athéisme? Par contre je comprends mieux le phénomène du matérialisme.

    Je trouve qu’on fait bien des diagnostiques sans offrir de remède..Jacqueline Kelen en propose un..un démarche du moins….Par contre j’ai parfois l’impression que les religions n’ont pas toujours su propager le message… N’ont pas su s’adapter aux nouvelles réalités évolutives……Comme le dit l’auteur: « Si je me suis éloignée de la pratique, c’est parce que je ne me sentais pas nourrie spirituellement en allant à l’église. »

    Sur ce je t’offre mes salutations sincères,
    Mes amitiés

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    • C’est encore une excellente, bien que difficile question que tu poses, Kleaude…
      Les religions, devenues institutionnelles, avec tout ce que cela implique de soif de pouvoir et d’argent, ne savent plus attirer des gens, elles les repousseraient même, par tous ces messages, qui n’ont rien à voir avec celui qui est la base de tout, l’amour, la paix et la liberté.
      A commencer par les guerres de religions pour aboutir à toutes sortes d’intégrisme.
      Ensuite, il y a toutes les fausses valeurs de nos sociétés… pas besoin de les citer.
      Je crois aussi, que le cheminement intérieur, qu’il soit sous-tendu ou non par une foi quelconque, est loin d’être facile, comme il est fort difficile de demeurer libre, en suivant sa voix/voie.
      Les gens ont peur de la liberté car elle est lourde à porter, donc ils préfèrent que l’on leur dise ce qu’ils doivent faire… et ils se fourvoient sur les chemins qui les égarent.
      Je suis pour un état laïque car il évite certaines dérivent, comme celles que j’ai pu voir en Pologne, où les cathos se sont « déchaînés » après la chute de communisme et l’élection du pape polonais ou encore les soucis que nous avons avec les femmes voilées et autres. Mais que l’on soit croyant ou pas, cette aspiration à un « supplément d’âme » me semble présente chez tous, sauf que la plupart l’étouffent… et s’achètent plein de nourriture et de cadeaux pour Noël 🙂
      Que je te souhaite beau, joyeux et inspiré. Amitiés sincères à toi

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  9. « A cause de la propagande laïciste, l’obligation d’athéisme et de matérialisme est effarante »
    ..
    Il me semble que la propagande a toujours été le fait des religieux intégristes et non des laïcs. La laïcité est le respect de tous. Et où voit-on « une obligation » d’athéisme dans notre société? En vertu de quelle loi?
    .
    D’autre part quand je lis ici que « les forces du mal veulent engloutir la lumière », je me dis que l’auteur de cet article est sévèrement atteint de folie religieuse. Mais bon, libre à elle de raconter des aneries pour conforter ses croyances du moment qu’elle ne cherche pas à m’imposer quoi que ce soit et du moment que je suis libre de m’exprimer également

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    • Comme Jacqueline Kelen, je ne vais plus à l’église depuis longtemps, et je trouve que toutes les religions ont déformé le véritable message qui ne véhicule que l’amour, la paix, la liberté et surtout la tolérance.
      Je suis pour un état laïque, qui empêche toutes les dérives, et je t’avais déjà dit, Mo, avoir un profond respect pour les athées. Mais permet moi de te dire que tu en manques cruellement, et je trouve ton commentaire non seulement tendancieux mais fort méprisant pour ceux qui ne pensent pas comme toi.
      Si les intégrismes font tant de mal, celui des non-croyants qui se moquent ouvertement de la foi des autres, en fait partie aussi.
      Personne ne t’impose rien, tu es libre de ne pas adhérer, voire même de ne pas lire mais si tu cites, alors ne tronque pas les passages pour démontrer ce qui t’arrange.
      Suite de la première citation : « La personne est réduite à son niveau existentiel : l’égocentrisme, les possessions, la notoriété, les ambitions et après il n’y a plus rien ».
      Et de la deuxième : « Je n’aime pas qu’on rabaisse l’être humain à ce point. Nous avons un héritage fabuleux, culturel et spirituel en Occident, et nous le négligeons pour des bêtises ».
      Ça ne sonne plus vraiment pareil, pris dans le contexte, n’est-ce pas ?
      Et ses « âneries » de l’auteur, mondialement connue et respectée, sont lues et partagées par de nombreuses personnes, moi y comprise…
      Bon, c’est Noël et la paix est plus que jamais d’actualité, je ne désire pas déclencher une guerre de religions, il y en a trop eu, alors, je te souhaite juste un peu plus de sérénité…

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