Sortir du schéma répétitif transgénérationnel

Psychogénéalogie

Qu’il s’agisse de traumas, deuils non faits, secrets, non-dits, violences, abus, vécus dans les générations précédentes, ceux –ci ont laissé leurs traces psychique et/ou physique chez leurs descendants par le fait même de n’avoir pas pu être élaborées.

Cet héritage souvent bien encombrant et insoupçonnable se rappelle à la loyauté de ses membres lors de situations ou d’évènements du présent venant faire écho au vécu antérieur d’autres générations. Il faut savoir que l’enfant enregistre les données du schéma répétitif à travers les comportements familiaux.

Quand il s’agit de secrets par exemple, l’enfant « sent » que quelque chose est caché, tabou, interdit de paroles; mais il va taire ses ressentis pour adhérer au déni familial et exprimer ses sensations confuses sous forme de somatisations ou de comportements inhabituels très embarrassants pour ses parents.

L’enfant devenu adulte retrouve ses sentiments et sensations confuses face à des situations de son présent qui viennent rappeler un contexte, des configurations relationnelles ou un évènement vécu dans le passé familial. 

Pour échapper à l’état d’angoisse et la charge émotionnelle qui l’envahit il va agir ce qu’il ressent et reproduire ainsi une situation qui ressemble à ce qui a été vécu antérieurement. Par exemple, en cachant à un enfant qu’il y a eu dans sa fratrie un frère ou une sœur décédé avant lui, cet enfant va exprimer des symptômes en lien avec le membre décédé.

Devenu adulte, et dans une position paternelle,  l’ombre de cette place endeuillée qui n’a pu être parlée va resurgir, créant une anxiété  qui fait l’objet d’une projection sur  la place de son enfant. Cela va se traduire par une angoisse qu’il lui arrive quelque chose, et ainsi de le surprotéger, ce qui aura le même effet sur l’enfant, car exposé aux angoisses de son parent, il se retrouve mis à une place menaçante sans  en comprendre le sens.

Cela apparaît principalement lors de passages existentiels (naissance, adolescence, mariage, séparations affectives, décès, mutations..). Par exemple : la crise conjugale qui s’envenime pour arriver à une situation d’impasse ou la seule solution envisageable est la séparation.

Chacun  avait fait le choix de l’autre dans le projet d’avoir un couple solide tout en ayant secrètement la crainte que l’autre l’abandonne. La peur cachée, non dite est souvent fondée sur une réalité vécue à une autre génération et ayant eu des conséquences désastreuses sur la cohésion familiale.

En conscientisant les ressorts souterrains de la relation, on peut trouver pour les 2 conjoints, une date anniversaire  inscrite dans les mémoires inconscientes et  qui a été activée pour « marquer » l’évènement antérieur.

Ces « rendez-vous » avec la mémoire familiale  ne peuvent prendre sens  que lorsque les interférences  transgénérationnelles sont conscientisées. Par exemple : la place de l’enfant qui naît vient rappeler celle d’un enfant mort à une génération précédente, ce qui crée une montée d’angoisse dans le système familial qui réagit par un conflit projeté sur les membres.

Les symptômes se manifestent généralement  à travers des comportements inadaptés aux situations qui se présentent : angoisses, débordements émotionnels,  conflits exacerbés, sensations confuses de mal-être,  symptômes dépressifs, phobies, addictions, voire des troubles psycho-pathologiques (comportements délirants par exemple).

La phrase qui exprime les transmissions inconscientes à l’œuvre, est : « ça me dépasse ». La thérapie transgénérationnelle aide à comprendre et à libérer  les situations souffrantes de l’histoire familiale en investiguant à partir du génosociogramme les informations issues des prénoms, places,  dates, métiers, évènements – syndromes anniversaires qui renseignent sur les transmissions inconscientes spécifiques à chaque place d’une génération.

Ainsi, en revisitant et en réhabilitant les places de chaque membre ayant composé le système familial, l’individu peut alléger ses tensions internes et trouver une juste distance par rapport au passé familial. La thérapie transgénérationnelle, engage le corps tout autant que la parole en travaillant sur la restauration des liens intergénérationnels et sur l’enracinement du sujet dans sa place d’origine.

Je propose plusieurs outils systémiques et psycho-corporels pour accompagner le processus transgénérationnel et favoriser la libération des mémoires émotionnelles. J’associe, entre autres, la technique des constellations familiales qui permet d’explorer le « caché » portant l’ombre familiale et de mettre en lumière les dynamiques relationnelles inconscientes entre les générations.

C’est une méthode qui fait ses preuves et libère un potentiel transformateur avec des effets curatif sur les autres membres de la famille non présents dans le cadre du groupe. Les effets bénéfiques de cette approche thérapeutique sont probants (en combinant thérapie transgénérationnelle et constellations familiales) – retrouver du sens à sa place dans la famille ainsi que dans l’espace socioprofessionnel ; – se relier à ceux connus et inconnus de sa généalogie renforce le sentiment d’identité et d’appartenance ;

  • se distancer des souffrances de l’histoire familiale et s’alléger des dettes de loyautés
  • recontacter l’ouverture dans le présent en libérant l’âme des fardeaux hérités.
  • s’approprier son héritage afin de pouvoir en disposer librement et de manière adaptée.
  • revenir à Soi, dans la confiance et la conscience de sa vie (de sa place dans le monde), des ressources à disposition, issues de l’arbre généalogique  prêtes à être éveillées au profit de son épanouissement.

Maureen Boigen

L’Expérience de l’arbre – guérir des  mémoires familiales » Maureen Boigen, Éditions Chiron

http://www.psychogenealogie.com/

 

 

46 réflexions sur “Sortir du schéma répétitif transgénérationnel

  1. Encore un billet qui me parle, mais il me faudrait plein de temps pour développer.
    Alors juste quelques mots, rapidement : on pourrait parler de l’approche de Boris Cyrulnik avec la « résilience » et aussi ce que j’appelle le dépôt pur et simple du « sac à dos » (que d’autres appellent le lâcher prise) chargé des lourdes pierres du passé et qui surtout ne nous appartiennent pas, ne nous concernent pas! On peut aussi se référer par exemple à Krishnamurti dans une de ses publications « Se libérer du connu ». Chercher à savoir peut être un piège qui nous met en face de graves problèmes pire que les secrets, à mon idée il faut se « laver » de tout ce qui est précédent à ce que nous sommes nous sans les autres, même l’éducation de nos parents il faut l’enlever pour remettre à zéro les compteurs pour nous et par nous-même, mais nous sommes tellement conditionnés par des « dits » et des « non-dits » des « culpabilités étrangères ». je sais ce que je dis semble un peu abscon et peu réalisable… parce que on nous a apprit des choses comme l’obéissance, la mémoire, le respect, les traditions, etc…. -tiens on en revient à ton article précédent 😉 – .. et que nous là-dedans on est où?

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    • Ce n’est pas abscons mais peu réalisable ou très difficilement car ces fardeaux que nous portons, sont non seulement du domaine des schémas de pensées, de l’éducation ou autres conditionnements mais ils sont inscrits dans nos corps, dans notre mémoire génétique et cellulaire.
      Alors, remette les compteurs à zéro… Nous porterons toujours nos lignées et nos héritages, et à mon avis, le meilleur moyen de nous en libérer, est de prendre conscience de ce qui ne nous appartient pas et le lâcher, en effet mais en guérissant, puisque nous ne pouvons rien effacer, ni faire comme si cela n’avait jamais existé.
      Ces mémoires sont en nous, bien ancrées, et nous ne sommes pas en mesure de les arracher, juste les transformer.
      Quant à chercher à savoir, cela peut aider certains, et faciliter le travail, en rompant enfin le secret, et en mettant les maux en mots.
      Sinon, d’autres techniques ou thérapies existent, pour nous permettre de nous trouver, et à prendre notre place véritable, en tant qu’un être qui interagit avec les autres mais ne se confond pas avec eux.

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      • Je reconnais volontiers que tu as raison, tout le monde ne peut pas se laver d’un coup d’un seul de tout ce qui ne nous appartient pas. Oui et en plus nous avons des impressions « génétiques » quasi indélébiles. Je conçois très bien que pour certains il soit nécessaire de mettre au jour ce qui « bloque » et n’est pas « nous » et se faire aider pour le « lessivage » à grandes eaux ;), tu as raison chacun sa voie 🙂

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  2. Toujours aussi passionnant ce que tu nous donnes comme nourriture, Elisabeth. J’ai travaillé un week-end avec une élève d’Anne Ancelin (« Aïe mes aïeux ») et conserve un souvenir fort de ce « séminaire » dans le côté très opérationnel de l’approche. Les dates anniversaires, les « fantômes »… Tellement vrai tout ça si on se penche sur son propre vécu. Un psychothérapeute m’avait parlé également de « solidarité clanique » dans quelques comportements qui n’étaient pas forcément les miens. Cette approche transgénérationelle est juste une découverte majeure pour le bien de l’humanité ! Merci Elisabeth. Amitiés.

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    • Une découverte majeure, qui ouvre tant de nouvelles voies, en effet, Stéphane. La psychogénéalogie me passionne depuis longtemps car elle apporte des réponses à de nombreux problèmes, qui ne sont les nôtres que dans la mesure de nos « héritages » divers, si lourds à porter. Anne Ancelin, dont j’ai mis quelques articles et vidéos ici, a fait un travail remarquable, avec ce côté opérationnel, que tu évoques.
      Et il se poursuit et attire de plus en plus de personnes, en quête de guérison, la leur et celle de la lignée, qui en résulte.
      Merci à toi et mes amitiés sincères

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  3. Merci pour cet article, comme toujours très profitable. Il est vraiment important de ne pas oublier le poids de la mémoire émotionnelle transgénérationnelle, et c’est un bel acquis de la psychologie moderne que de s’y intéresser. Il est tellement important de pouvoir mettre des mots sur ce qui peut nous encombrer tellement, de manière d’autant plus douloureuse, que c’est terriblement confus

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    • Éclairer les causes de nos souffrances, en y incluant cet héritage transgénérationnel, est en effet un bel acquis, qui n’était pas suffisamment pris en compte dans l’analyse traditionnelle. Et comme c’est terriblement confus et enfui très profondément, les nouveaux outils sont si précieux car si les mots ne viennent pas toujours, le corps, lui, se souvient, et s’exprime

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  4. Je ne peux pas m’empêcher de faire le lien avec ton billet précédent. Mais bon sang que ce n’est pas facile tout ça !
    Bon je vais revenir sur ton billet pour le relire plus attentivement et lire aussi les commentaires dès que j’aurais un peu plus de temps. A très vite ! 🙂

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  5. Je suis comme Fanfan arrivée il y a plus de 50 ans après un deuil et terriblement amoureuse de ce cadeau qui n’a pas de prix et qu’est la Vie ! Je ne dirais pas que c’est par défit mais par respect pour ceux et celles qui nous l’on donné et parce que ce bien est le plus précieux qu’il soit sur Terre.

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  6. Bonsoir Elisabeth,
    Nous portons tant de choses, voilà déjà un petit moment que j’ai constaté, qu’effectivement le vécu familial se transmettait de génération en génération. Bien souvent, personne ne s’en rend compte, il faut un événement brutal, interpellant, pour qu’une réflexion se fasse. La famille a un fort pouvoir sur nos vies…
    Encore une publication qui me conforte dans mes pensées 😉
    Je ne sais si je te l’ai dis, mais le 22 Octobre dans ma famille est une date sombre, un rendez-vous avec la mort. Jusqu’à celui de ma naissance, j’ai tout bousculé en pointant le bout de mon nez, cassant ce schéma en arrivant et j’en suis heureuse. Peut-être est-ce pour cela que j’aime tant la vie, par défi 😉
    Je te souhaite une très bonne soirée et une douce nuit et te dépose de tendres bisous avec quelques douces notes 🙂

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    • Alors là, tu me passionnes, Fanfan. Non, tu ne m’as rien dit de cette date ni de l’évènement qui l’a rendu funeste, jusqu’à ta naissance.
      Ce n’est absolument pas de la curiosité malsaine mais la marque d’amitié que je te porte, ainsi qu’un beau sujet d’étude, aussi bien pour la psychogénéalogie que pour le Tarot, puisque (si j’ai bien compris) tu es un Mat, donc celle qui vient casser les règles établies, ouvrir de nouveau chemins, une rebelle, en bref, et je te vois très bien ainsi 🙂
      Et la Roue de Fortune est, entre autre, la Lame de l’identité, comme celle de la rupture avec des schémas familiaux et transgénérationnels.
      C’est pas beau ça ?
      Bisous tendres et merci pour ton témoignage, comme pour la chanson… s’aimer et aimer la vie.

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      • Bonjour Elisabeth,
        Tu ne me surprends pas, il y a déjà quelque temps, tu m’avais dis que j’étais celle qui empêche de tourner en rond, si mes souvenirs sont bon c’était en numérologie 😉
        Je t’avoue que tu m’avais interpeller et depuis j’y suis attentive, tu as raison Elisabeth.
        Lorsque j’ai appris que ma naissance a briser ce schéma de mort, j’étais adolescente, j’ai été surprise, cette annonce est resté gravé dans ma mémoire. Je prends note de ton analyse et vais être plus attentive afin de mieux comprendre mon cheminement de vie. Merci 2lisabeth, belle journée.
        Doux bisous

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        • Bien sûr que je ne te surprends pas, puisque tu te connais bien 🙂 En effet, je te l’ai dit, et suis ravie que cela se confirme, sans vouloir toutefois t’imposer mes « analyses », juste parce que c’est un enchantement permanent, quand tout se recoupe et se « valide ».
          C’est une magnifique chose que de venir rompre une sorte de malédiction et une chaîne de douleur, alors continue à aimer la vie et à rependre la joie autour de toi.
          Tendres bisous, Fanfan

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  7. Rebonjour Chère Elisabeth, un grand merci pour le partage de cet article qui s’articule si bien avec celui de l’oubli. J’attends juste de savoir s’il y aura un autre article en lien après celui-là comme souvent avant de le rebloguer.

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  8. C’est dur ce que je vais dire, mais il y a quelque chose d’un peu égoïste dans un parent qui ne se remet jamais en question, presque prédateur à toujours privilégier une cohérence interne (même baser sur le déséquilibre) au détriment de l’équilibre familial. Bien sûr, on ne peux pas attendre de quelqu’un une transformation radicale, mais déjà, la remise en question est un grand pas.

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    • Je ne vois rien de dur dans ton observation, Anna, bien au contraire, elle est fort sensée, et il y a des parents égoïstes, à commencer par ceux qui font des enfants pour eux-mêmes, les considèrent comme leur
      « prolongement » ou les traitent comme s’ils leur appartenaient.
      Et une remise en question est toujours souhaitable, surtout lorsque l’on porte cette énorme responsabilité d’éduquer un être.

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  9. Bonsoir Elisabeth,
    Tu devineras que c’est un sujet qui m’interpelle particulièrement. J’ai déjà exploré le phénomène de transmissions inconscientes dans un de mes romans. Par contre je me demande jusqu’à quelle génération ces transmissions restent imprégnées dans notre subconscient. Qu’en est-il si par exemple un ancêtre de 2 ou 3 générations précédentes a vécu un traumatisme? Je sais que cela dépend de comment celui-ci aura vécu et assumer l’événement…. mais est-ce qu’on peut en être affecté soi-même après plusieurs générations?
    Et pour te faire sourire je te reproduis un « post » que j’ai mis il y a quelques jours sur mon FB en prévision de mon prochain roman à paraître au printemps ou à l’été:
    « Comment expliquer qui vous êtes? Au-delà de la génétique, de l’éducation reçue et de l’influence culturelle de sa société? Le sujet d’un roman à venir. »
    Alors tu comprendras que ton article m’interpelle…. 😉 Quoi que j’ aborderai une dimension autre aussi…. 😉

    Mes amitiés sincères

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    • Oui, je le devine bien, Kleaude, puisque je te lis, avec toujours autant d’émerveillement pour la beauté et la profondeur de tes écrits, et ta connaissance de l’être humain, comme je le répète souvent.
      Je souligne que l’article n’est pas de moi, l’auteure est citée en bas, avec le lien vers son site, si tu as envie de l’explorer, il regorge des écrits fascinants. Elle aura peut-être envie d’intervenir aussi, suite à vos interrogations.
      Quant à ta question, je crois, que nous sommes imprégnés de toutes nos lignées, et bien au-delà de deux ou trois générations, puisque outre la transmission familiale, il y a la mémoire génétique, cellulaire, voire, l’inconscient collectif, pour revenir à Jung, même si j’élargis un peu le débat.
      Et comme tu dis, cela dépend des circonstances, s’il y a un secret de famille, un membre « manquant » ou occulté, cela pèse encore plus lourd.
      Je souris en effet à cette belle synchronicité…
      J’attends ton roman, et surtout cette « autre dimension » avec impatience.
      Toutes mes amitiés

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  10. Bonjour Élisabeth, cet article est venu me parler 😉 puisque j’ai suivi une thérapie de ce type. Ca m’a beaucoup aidé. Par contre ce fut une bataille! Je ne pouvais pas faire mon arbre généalogique. J’ai fait des recherches d’etat civil pour découvrir et expliquer beaucoup de choses.
    Par contre, mes parents sont restés dans un total déni, encore aujourd’hui, c’est terrifiant!
    Mon père surtout mais ma mère le suit de près. Papiers et preuves sous le nez, ils nient et restent sur le délire qu’ils ont construits (peut être pour appaiser leurs souffrances).
    Justement, je dis à mon père ce matin que j’ai enfin trouvé une psychologue et que j’entreprends une thérapie. Il se trouve que je suis « borderline » – il faut dire que j’ai grandi dans un bordel désorganisé + traumatismes – mais qu’aujourd’hui ce trouble peut être regulé grâce aux thérapies.
    Bref, mon père a changé de conversation à ce moment là. Pour lui, un psy ne peut qu’etre un con lol.
    Bonne soirée. Je t’embrasse.

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    • Le déni de tes parents peut cacher une grande souffrance, tu en es sûrement consciente, et comme tu dis, nous pouvons régler nos problèmes sans eux, c’est cela aussi la force des constellations familiales où une personne étrangère se met en interaction, et que, grâce aux synchronicités, des réponses surprenantes émergent.
      J’ignore si c’est de cette thérapie que tu parles mais quant aux secrets de famille, je peux te dire que je ne sais même pas qui est mon grand-père maternel, alors, l’arbre…
      Mais j’y arrive, autrement, et c’est ça qui compte, comme le fait que tu ne changeras pas tes parents, juste tu les verras autrement, quand toi, tu iras mieux. Bisous, Annawenn

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