La vie est renouvellement permanent que ce soit dans le cycle de la nature ou dans celui des humains. Le renouveau est ce qui est déjà né, qui existe déjà en nous et demande à renaître à chaque fois que la conscience nous ramène dans la nouveauté du présent.
Ce que nous cherchons à incarner, à vivre (que ce soit sur le plan matériel affectif, santé, ..) ce à quoi nous aspirons existe déjà en soi comme une force qui cherche sa place dans le monde. Ce sont nos peurs qui freinent le processus en cours. Peurs légitimes ou illégitimes, elles sont là, latentes ou aiguës héritées ou acquises, vécues et agissantes dans le corps.
Ces peurs qui nous dérangent
La peur est une émotion qui appartient à notre cerveau archaïque, celui qui nous alerte dès que notre sécurité est menacée en nous faisant réagir par réflexe devant un danger potentiel. Face aux dangers réels, la peur est notre alliée, c’est elle qui nous garde la vie sauve et permet la survie de l’espèce.Il convient donc dans un premier temps de rassurer le sentiment de peur cette partie de nous qui se réveille au moindre changement modifiant les repères habituels.
Cette peur-là devient angoisse face à la crainte du danger mais sans menace réelle. L’angoisse peut devenir troublante au point de torturer notre existence. Il peut s’agir de conséquence d’un traumatisme par exemple. L’angoisse est aussi un héritage connu de la mémoire familiale et collective.
Retrouver les chemins transgénérationnels de ce sentiment est aidant pour pouvoir libérer déjà une partie de ce dont nous sommes chargés. Bien souvent, il y a lieu d’explorer plus profondément les circonstances pour sortir de l’angoisse qu’elle soit passagère ou plus installée.
Certaines attitudes peuvent faciliter le retour à la confiance : – Se reconnecter à la situation du présent, et rester en conscience de ce qui se vit dans l’instant, dans ce que la situation contient de bon, de positif, pour permettre au corps de se poser et de sortir de l’agitation du mental. – s’enraciner dans le temps du corps en relation avec ce qui nous entoure dans la réalité
L’impasse et l’espace du passé
Le passé a été, et n’existe plus dans la réalité du présent. Il nous ramène dans les lieux connus de notre histoire, mais ne nous emmène nulle part si on y reste accroché, aliéné dans une nostalgie qui empêche le présent de prendre sa place. Ainsi le transgénérationnel illustre ces impasses dans les schémas répétitifs qui mènent à l’entropie.
Le passé vivant est aidant pour transformer nos états intérieurs en mouvements constructifs vers le futur. Le passé vivant est un passeur qui a vocation de libérer ce qui s’est cristallisé en ouvrant l’espace du présent dans une disponibilité à recevoir la vie telle qu’elle se présente.
De la reconnaissance à la renaissance
Pour renaître, il est nécessaire de reconnaître ce qui préside à la naissance. La filiation nous amène au monde à travers nos parents, mais nous sommes aussi les enfants de la Vie, de la puissance de Vie et lorsque nous renaissons, c’est cette filiation qui devient la part importante du chemin. Notre être a un besoin intrinsèque d’évoluer, de se déployer dans une attitude qui permet d’avancer, de nourrir la confiance et d’accueillir le renouveau.
Le renouveau prend des formes multiples, il se reconnaît à la vibration intérieure de la vie qui pulse et ouvre vers les possibles. Sentir, accueillir, conscientiser ce qui cherche à se manifester et qui a été désiré est acte de libération pour l’être en soi. L’élan vers la vie, vers le monde, vers les autres est à chaque instant renouveau, dans ce que ça fait naître intérieurement de sentiments, de sensations, d’en-vies, et d’échanges constructifs avec le monde.
Dans les constellations, l’acte de reconnaître ce qui a été, ce qui est aujourd’hui permet d’accéder à la renaissance de ce qui devient possible, de faire éclore ce qui demandait à s’ouvrir à la vie. Cela passe, bien sûr, par revisiter les nœuds qui se sont formés au fil des générations, comprendre pour intégrer et faire de la place au futur. Le renouveau parle aussi de la place que l’on se donne, que l’on prend dans cette reconnaissance de son droit à l’existence et par là même de sa capacité à renaître à tout moment.
Maureen Boigen
L’Expérience de l’arbre – guérir des mémoires familiales » Maureen Boigen, Éditions Chiron
http://www.psychogenealogie.com/
C’était une belle semaine que j’ai passé à étudier cette série de billets sur la transmission transgénérationnelle. Je suis allée sur le site de Maureen également et je vais essayer de la rencontrer lors d’une prochaine conférence à Bordeaux. Ce qu’il y a de plus formidable, c’est que lorsqu’on nettoie l’un de ces traumatismes, ça bénéficie à toute la famille, en haut comme en bas. Magique non ? Un grand merci Elisabeth pour ce partage 🙂
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Magique, comme tu le dis, Elisa, et je trouve que ce travail de guérison est encore plus motivant, puisqu’il profite à toute la lignée.
Tu as donc tout bien exploré, ravie de ton intérêt, et Maureen est une femme et une thérapeute formidable. Merci o toi, je t’embrasse
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il ne faut pas vivre avec son passé on ne peut plus le changer il faut vivre avec le présent et tenter de faire des découvertes chaque jour
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Bien sûr, Flipperine mais, comme je l’ai déjà dit, nous ne pouvons pas avancer sans avoir guéri le passé, sinon, il reviendra sous forme d’autres épreuves
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Bonjour Elisabeth,
Je pense que tout est dit dans cette petite phrase « guérir des mémoires familiales » est la solution. Je pense qu’il est nécessaire d’être soi afin de cheminer positivement.
Belle journée Elisabeth !
Bisous doux
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Guérir des mémoires mais aussi de toutes les fidélités familiales, comme de la répétition inconsciente des schémas de pensée dont nous avons hérité.
Et de nos peurs aussi… Découvrir ce Soi est loin d’être évident mais en y travaillant, nous nous en approchons de plus en plus.
Bisous tendres, Fanfan
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i had to look it up
http://dictionary.reference.com/browse/archaic
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Very interesting, thank you, Gavin
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Bonjour Elisabeth,
Aller au-delà de ses peurs pour se permettre d’être soi…de se renouveler fidèlement à soi. En fait se permettre d’être soi malgré notre parcours et notre héritage génétique.
La phrase clé… je la trouve dans le titre même de cet ouvrage: » guérir des mémoires familiales ». Que voilà une étape essentielle de son émancipation personnelle.
Mes amitiés sincères
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Une étape essentielle, cette guérison par la libération de nos liens et la confrontation avec nos peurs. « Se permettre d’être soi », voilà une expression que j’aime.
Merci, Kleaude et toutes mes amitiés
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j ai eu un dr Elby (un psy quoi) fabuleux il y a maintenant une dizaine d’années – que le temps passe vite…
j ai compris le sens intrinsèque de la reconnaissance et son écho et la renaissance qui s’ensuit si naturellement. c’est te dire combien, une fois de plus, ton billet me parle
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Renaître est libérer la puissance de la Grande Vie qui cherche à se manifester à travers nous, et ouvre vers tous les possibles. Alors, sentir, conscientiser et accueillir ce qui gêne, est un acte de libération pour Être.
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Vie et la nature ne impliquent en effet un renouveau quotidien et renouvellement.
Et ce est une rime glorieuse infligé par le Créateur du ciel et de la terre qui apporte à la fois. Profitez de votre week-end, Elisabeth! ❤ 🙂
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Si la Nature assure son renouveau par elle-même, le nôtre implique toujours un certains travail.
Beau week-end, Natalie
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I used to have anxiety attacks and that was imagined danger I perceived as well as real danger… it’s interesting to look at fear in depth as you do here!
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If fear protects us from the real dangers, anxiety facing the imagined fear is torture.
Then, indeed, watching ours demons in front is necessary to neutralize them.
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Renaître à soi-même, un si joli objectif…
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Le plus beau, Anna…
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