Chaque être humain est unique; personne n’est supérieur, personne n’est inférieur. Oui, les gens sont différents.
Laissez-moi vous expliquer quelque chose, autrement vous me comprendrez mal. Je ne dis pas que les gens sont égaux; personne n’est supérieur, personne n’est inférieur, mais les gens ne sont pas égaux non plus. Les gens sont simplement uniques, incomparables. Vous êtes vous, je suis moi, je dois apporter ma contribution à la vie et vous devez apporter la vôtre. Je dois découvrir mon être profond et vous devez découvrir votre être profond.
Lorsque l’infériorité disparaît, tout sentiment de supériorité disparaît lui aussi. Ils vivent ensemble, ils ne peuvent pas être séparés. L’homme qui se sent supérieur se sent inférieur quelque part et l’homme qui se sent inférieur veut se sentir supérieur quelque part. Ils forment une paire; ils sont toujours là ensemble, ils ne peuvent pas être séparés.
C’est arrivé …
Un homme très fier, un guerrier, un samouraï vint voir un maître zen. Le samouraï était très célèbre et très connu dans tout le pays, mais en regardant le maître, en regardant sa beauté et la grâce du moment, il se sentit soudain inférieur. Peut-être était-il venu avec le désir inconscient de prouver sa supériorité.
Il dit au maître : « Pourquoi est-ce que je me sens inférieur ? Il y a un instant tout allait bien, mais en entrant dans votre cour, soudain, je me suis senti inférieur. Jamais je ne me suis senti ainsi auparavant. Mes mains tremblent. Je suis un guerrier, j’ai affronté la mort de nombreuses fois, je n’ai jamais ressenti aucune peur. Pourquoi ai-je peur maintenant ? »
Le maître dit: « Attends, lorsque tout le monde sera parti, je te répondrai ». Les gens défilèrent toute la journée pour voir le maître et l’homme se lassait de plus en plus d’attendre. Le soir lorsque la chambre fut vide et qu’il n’y eut plus personne, le samouraï demanda: « Peux-tu me répondre maintenant ? »
« Viens dehors » dit le maître.
C’était une nuit de pleine lune, l’astre se levait tout juste à l’horizon… « Regarde ces arbres » lui dit-il « celui-ci qui s’élance haut dans le ciel et ce petit arbre à côté. Tous les deux ont grandi devant ma fenêtre pendant des années et il n’y a jamais eu aucun problème. Le petit arbre n’a jamais dit au grand: « Pourquoi est-ce que je me sens inférieur à côté de toi ? Comment est-ce possible ? »
Cet arbre est petit et cet arbre est grand et je n’ai jamais entendu aucun chuchotement ».
« Parce qu’ils ne peuvent pas se comparer » expliqua le samouraï.
« Alors tu n’as pas besoin de me questionner, tu connais la réponse » lui répondit le maître.
La comparaison apporte l’infériorité et la supériorité
Lorsque vous ne comparez pas, toute infériorité, toute supériorité disparaissent. Alors vous êtes; vous êtes simplement là.
Un petit buisson ou un grand arbre élancé peu importe; vous êtes vous-même. Vous êtes nécessaire. Un brin d’herbe est aussi nécessaire que la plus grande des étoiles. Sans le brin d’herbe Dieu serait moins grand qu’il ne l’est. Le chant du coucou est aussi nécessaire que n’importe quel bouddha ; le monde serait moindre, le monde serait moins riche si le coucou disparaissait.
Regardez autour de vous; tout est nécessaire et toutes choses vont ensemble. C’est une unité organique; personne n’est plus haut et personne n’est plus bas, personne n’est supérieur et personne n’est inférieur. Chacun est incomparable, unique.
Osho
Bonsoir Elisabeth, personnellement, j’adore les correspondances, les échos et certaines comparaisons. Parfois ça m’aide, de comparer pour comprendre ou faire comprendre.
S’en servir pour soumettre nos réactions à celles des autres et vice versa peut nous aider à ajuster notre comportement et/ou notre compréhension du monde.
Un enfant croit qu’il se passe la même chose dans toutes les familles, jusqu’à ce qu’il soit confronté à une autre réalité, à laquelle il n’accède que par comparaison avec ce qu’il connaît..
Le problème selon moi, ce n’est pas la comparaison ; c’est le sujet du verbe « comparaître ». Si mon petit moi veut être le premier, la comparaison sera malsaine.
Le moi interprète le réel comme ça l’arrange : le mental bavarde pour occuper l’espace et avoir l’impression d’exister.
Je me « fiche » de mon numéro dans le rang. Par contre, je ne veux pas ressembler à certains « contre-modèles ».
La comparaison bien ciblée est un outil à ne pas négliger. Il faut savoir s’en servir.
Cette interprétation n’engage que moi bien sûr ; comme toute interprétation, elle est susceptible d’évoluer.
Je t’embrasse très fort Elisabeth
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C’est une belle interprétation, surtout en ce qui concerne les enfants qui ont besoin de se différencier pour apprendre qui ils sont, comme pour s’affirmer.
Je suis d’accord que comparer, en associant les idées ou en les confrontant à celles des autres est enrichissant mais sans la notion de supériorité ou d’infériorité.
Pour le reste, je parlerai plutôt de « se distinguer », dans le sens de se savoir différents, surtout des modèles imposés ou les façons de vivre et des valeurs qui ne nous correspondent pas.
Mais au fond, nos pensées se rejoignent, comme toujours, Prunelles…
Toute ma tendresse à toi
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Bonjour Elisabeth, ce texte me fait penser aux mamans à la sortie des écoles qui comparent les exploits de leurs chérubins. N’osant se comparer elles mêmes, elles projettent tous leur désir de « réussite » sur leurs enfants.
Nous sommes tous différents, nous avons des capacités variées et heureusement ! Il faut de tout pour faire un monde (comme on dit).
Je dois avoir quelques articles de retard ;). Je suis un peu débordée en ce moment. Ce n’est pas une mauvaise chose, ça me montre simplement que mes créations sont appréciées.
Cet après midi je vais voir si ma psy a passé de bonnes vacances :P. J’espère qu’elle sera en forme, j’ai besoin de me défouler verbalement sur mes mauvaises expériences du mois de juillet.
Mais pour l’instant, il est grand temps de monter à l’atelier. Bonne journée. Bises.
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Elles sont si fréquentes, ces projections sur les enfants, faites par les parents frustrés mais s’en libérer à l’âge adulte fait partie de notre travail.
Contente que tes belles créations soient appréciées, belle journée et bon travail, Annawenn
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Comparaison empoisonnée ! Tu parles trop, tu n’es pas assez ceci ou cela, tu devrais faire comme untel. Que faire lorsqu’une personne compare sans cesse une autre à son système de références de manière négative ? Que cache une telle attitude ?
Bises et douce nuit à toi Elisabeth. 🙂
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Une sourde souffrance, un manque de confiance en soi, le sentiment de l’insécurité, la répétition de ce qu’elle a pu recevoir, volonté de contrôle … de l’ignorance, bien plus souvent que de la méchanceté vraie, bien que celle-ci n’est pas à exclure…
Tu es assez fine psychologue pour faire la distinction, et l’attitude à adopter dépend également du degré de proximité avec cette personne, comme de sa capacité à se remettre en question…
Si c’est quelqu’un que tu peux éviter fuis-le, sinon il y a différents moyens, comme avec les « toxiques » : s’affirmer, poser des limites, les déstabiliser dans leurs certitudes, tenter de leur faire prendre conscience de ce comportement (si elles en sont capable), leur poser des questions afin de faire comprendre l’absurdité de ces remarques ou de leur raisonnement, désamorcer par l’humour… et toujours rester calme, utiliser des termes apaisants et sourire. Ou la plus radicale : envoyer sur les roses, avec sérénité mais fermeté.
Mais la chose essentielle est de diminuer sa vulnérabilité car, dixit Epictète : « Personne d’autre ne te nuira si toi, tu ne le veux pas. On te nuira à partir du moment où tu jugeras que l’on te nuit. »
Bisous et bon dimanche, Gaïa
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Merci beaucoup Elisabeth pour avoir pris le temps de répondre à ces questions !
Tu es d’une aide précieuse. Gros bisous et bonne fin de dimanche. 🙂
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C’était un plaisir et je te fais confiance pour te sortir de cette délicate et pénible situation.
Bisous et douce semaine, Gaïa
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Bonjour Elisabeth,
Quelle joie de passer par ici. Ce texte est un bel cadeau. C’est admirable de voir comment une réalité si souvent complexe est simplement décrite. Accepter que je suis unique, chemin de la liberté, la voix voir l’amour de soi et de celui qui de l’autre. Me savoir unique, c’est le début de la vie, vivre ma vie simplement en restant moi-même
et quand cela devient possible, mes défauts, mes limites je les accepte et je m’ouvre à une existence épanouie.
Merci encore et agréable week-end Elisabeth
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Tu es unique et tu as à offrir au monde la singularité de tes talents, comme tu demeures aussi relié à tout ce qui est. Cette vision nous permet non seulement de mieux nous accepter mais de cesser de nous comparer, et nous affranchir ainsi des jugements, ceux que nous portons sur nous ou subissons…
Merci, Thera et bon week-end à toi
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Bonsoir Elisabeth,
« Lorsque vous ne comparez pas, toute infériorité, toute supériorité disparaissent. Alors vous êtes; vous êtes simplement là. » Apprendre à être soi….simplement soi…sans attentes face aux autres….sans se soucier de la perception des autres…. se permettre d’être soi-même…. Oui chacun est différent..mais peut être soi….
Être un soi…une quête perpétuelle…. 😉
Bon week-end. Mes salutations sincères
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Se permettre d’être soi-même, sans jugements, comparaisons et soucis des opinions des autres est une tâche bien rude, nous n’y arrivons pas souvent mais pour changer, nous pouvons toujours essayer 🙂
Merci et belle fin de semaine, Kleaude
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Tellement vrai est beau. Rien à ajouter, le texte se suffit à lui-même. Merci pour le partage.
Bonne soirée Elisabeth et bon week-end.
Bisous.
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Tendres bisous à toi et reposant week-end, Yveline
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Bonsoir Elisabeth. Quel bien cela fait de revenir par ici ! Et ce texte est parfait pour moi alors que je suis sollicité actuellement par de plus en plus de monde, tous si différents. Les aimer tous sans comparaison, en me tenant moi-même à ma juste place. Le coucou a sa place qui n’est pas inférieure, et ainsi en est-il du cloporte, du lombric, du pénible moustique… Se tenir hors du champs de la comparaison, voilà un bon message à méditer sans relâche. Garder cela en cap : Je suis celui que je suis. Tu m’as manqué camarade 😉 Bise de Nice
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Un tel bonheur de te « revoir », Stéphane et merci de passer, je sais à quel point tu es débordé.
Difficile de trouver une utilité à un cloporte et surtout au moustique, quand il nous pique mais il a sa place…
Tu es toi, et bien plus encore… puisque la Grande Vie s’exprime à travers toi.
I Shin den Shin, toujours
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si seulement l’humanité entière en était consciente beaucoup d’horreurs n’auraient pas eu lieu et n’auraient pas encore lieu …
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C’est sûr, Juliette mais faisons déjà chacun notre part, et le monde n’en sera que meilleur…
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Je crois que le monde est comme toutes les composantes de notre propre organisme, chaque cellule est vitale pour faire fonctionner l’ensemble. Mais dit comme ça, c’est beaucoup moins poétique que le texte que tu nous proposes 🙂 !
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C’est peut-être moins poétique mais si bien exprimé et parlant. Tu as toujours le sens de la formule, Polina, merci
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Bonjour Elisabeth,
J’aime non j’adore ! Quelle belle vérité !!
Une simple petite histoire qui me donne le sourire et qui conforte ma pensée…
Bonne journée Elisabeth !
Doux bisous
🙂
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Ravie de t’avoir fait plaisir avec ce texte, je t’embrasse fort, Fanfan et je te souhaite une douce fin de semaine, avec ce temps estival qui est revenu.
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Une merveilleuse sérénité m’envahit en lisant ce très beau texte.
Belle soirée à toi Elisabeth
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Tu as acquise cette sérénité lors de ton parcours sur les chemins de pierre, Marie…
Douce soirée à toi
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comme je suis d’accord et émerveillée en même temps ;o)
merci chère Elisabeth
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L’émerveillement vient souvent d’une compréhension profonde…
Merci à toi, Annick
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