Lâcher prise, c’est accepter ses limites

A force de vouloir contrôler tout ce qui nous entoure, nous gaspillons notre énergie et perdons notre sérénité. D’où le fameux « lâcher-prise » ! Une attitude intérieure d’ouverture à la vie et aux autres dont l’écrivain Gilles Farcet nous livre quelques clés.

Atlas Le Guerchin (1646)

Il faut, paraît-il « lâcher prise ». C’est en tout cas ce que tout un chacun peut lire ou entendre répéter dès qu’il est question d’une approche spirituelle de l’existence. Si cette expression a fait florès au point de devenir un cliché du développement personnel, ce qu’elle recouvre n’en reste pas moins confus. Elle est prétexte à bien des malentendus.

Qu’avons-nous, au juste, à « lâcher » ? Quelle est donc cette « prise » qu’il conviendrait de desserrer ? Cette attitude est-elle compatible avec un positionnement responsable ? Si oui, comment passer du concept à la pratique ? Les enseignements de sagesse traditionnels s’articulent tous autour de cette question. Nous pouvons donc nous tourner vers eux et y chercher des réponses, qu’il nous appartient ensuite de faire nôtres.

Avant de prétendre « lâcher », encore faut-il savoir ce que nous « tenons » ?

Au commencement de toute « prise » se trouve l’ego, une conviction, un ressenti dont tout découle. Moi, Pierre ou Paul, j’existe indépendamment du tout, séparé, seul face à l’autre, c’est-à-dire tout le reste, tout ce qui n’est pas « moi » et qui, étant « autre », n’obéit pas toujours
à ma loi.

L’identification à ce très cher moi se paie au prix fort : me ressentant séparé, je vis à la fois dans la peur et dans une illusion de toute-puissance. « Seul contre tous », « Après moi le déluge », telles sont en somme les deux croyances sur lesquelles se dresse l’ego. Lâcher-prise, c’est abandonner une illusion, celle de la séparation. 

Ce lâcher-prise ne sous-entend en rien une négation de l’individualité. Pierre reste Pierre, Paul demeure Paul. Simplement, la partie se reconnaît comme expression du tout, la vague se sait forme du grand océan et, du même coup, reconnaît les autres vagues comme autant d’expressions de ce qu’elle-même est au plus profond.

Par un apparent paradoxe, l’autre à la fois disparaît – nul ne peut plus m’être essentiellement étranger – et se trouve comme jamais reconnu dans sa différence existentielle. Le moi séparé cesse d’être l’étalon, la mesure de toute chose. Il n’y a plus de moi pour exiger de l’autre qu’il se conforme à mes critères. Le lâcher-prise se produit dès lors que le moi accepte de l’autre, de tout autre, qu’il soit autre.

Voilà pour la métaphysique, qu’en est-il de la pratique au quotidien ?

Le sens du moi séparé se maintient instant après instant par le refus plus ou moins conscient de l’autre (c’est-à-dire de ce qui est – « Moi, je ne veux pas qu’il pleuve ce matin », « Moi, je ne veux pas que ma femme fasse cette tête », « Moi, je refuse que ce qui est soit et je prétends mettre autre chose à la place » –), refus qui s’accompagne de la prétention sous-jacente à tout contrôler.

Le fait même que « moi, je ne veuille pas » implique la conviction qu’il pourrait en être autrement parce que tel est mon souverain désir. Nous refaisons sans cesse le monde à grands coups de « si », de « quand », au nom de ce qui « devrait être », « aurait pu être », « pourrait éventuellement être », et nos pensées vagabondent dans le passé ou le futur. Il est bien rare que nous soyons vraiment  » ici et maintenant  » – alors même que nous ne pouvons en fait être ailleurs qu’ici et à un autre moment que maintenant. 

Quoi que mon mental prétende, je me trouve là où sont mes pieds. Si je pense au passé ou au futur, c’est toujours maintenant. Passé, futur, ailleurs n’existent qu’en tant que pensées surgissant ici et maintenant.

La pratique la plus simple et efficace du lâcher-prise consiste donc à s’exercer à demeurer un ici et maintenant avec ce qui est ?

Cette pratique n’exclut en rien l’aptitude à prévoir, à organiser ni ne nous dispense de nos responsabilités. L’attitude d’ouverture inconditionnelle à l’instant ne conduit nullement à baisser les bras, à tolérer l’intolérable. Le lâcher-prise, dans l’immédiateté, est totalement compatible avec l’action dans la durée.

Le lâcher-prise n’est pas se résigner mais être conscient de ses limites. Je marche dans la rue, un vieillard se fait renverser sous mes yeux. Le fait que je pratique ici et maintenant le lâcher-prise (sur des questions comme : est-ce grave ? sa vie est-elle entre mes mains ?) ne me conduit pas à m’abstenir de lui venir en aide. Bien au contraire, en m’épargnant les pensées parasites ou les atermoiements, ce positionnement intérieur me permet d’agir plus vite, dans la mesure exacte de mes possibilités.

Ici et maintenant, il m’appartient de poser un acte, de proposer quelque chose… dont la vie disposera ?

Ainsi je garde toute mon énergie pour agir, plutôt que de la gaspiller. En renonçant à contrôler l’avenir, j’obtiens souvent de meilleurs résultats ici et maintenant. En vérité, notre seul pouvoir, notre seule responsabilité réelle, s’exerce dans l’instant présent, lequel, bien sûr, prépare les instants futurs mais sans que nous puissions obtenir de garanties quant à l’avenir, y compris la seconde suivante.

« La vie, c’est ce qui vous arrive pendant que vous êtes en train de faire d’autres projets », a dit John Lennon. Lâcher prise, c’est aussi cesser d’aborder l’existence avec une mentalité d’ »assuré tous risques ». Quelle que puisse être la prétention du moi à contrôler l’avenir, la vie n’est pas une mutuelle et n’offre aucune garantie.

Une pratique assidue du lâcher-prise soulage d’un grand poids ?

Elle nous affranchit du complexe d’Atlas portant le monde sur ses épaules. Elle fait coïncider le plus profond détachement avec le plus authentique sentiment de responsabilité envers soi-même et les autres. Elle est aussi le fondement de la vraie confiance en soi. Tant que je me crois séparé et m’attribue un pouvoir sur ce qui est, je ne peux que me surestimer ou me sous-estimer.

Dès l’instant où le moi est remis à sa place, il est reconnu pour exactement ce qu’il est, avec ses forces et ses faiblesses, ses limites naturelles totalement acceptées. Représentons-nous un instant notre rôle de parent, de citoyen, de conjoint ou encore l’exercice de notre activité professionnelle envisagés sous cet angle… Mais cette attitude, en elle-même simple, est difficile à pratiquer.

Elle va à l’encontre de nos conditionnements les plus ancrés. Toute la sagesse pratique du lâcher-prise se trouve sans doute synthétisée dans la magnifique prière des Alcooliques anonymes : « Donnez-moi la sérénité d’accepter les choses que je ne peux pas changer, le courage de changer celles que je peux changer et la sagesse d’en voir la différence. »

Comment s’y prendre

Lâcher prise sur une rancœur, une peur, une émotion négative, revient souvent à détourner son regard de la difficulté… sans pour autant la fuir. Quelques pistes pour y parvenir :

Se centrer sur sa respiration quand l’obsession du problème réapparaît : imaginer qu’à chaque expiration on repousse la colère, la tristesse, les sentiments négatifs ; et qu’à chaque inspiration on inhale la confiance, la joie, la gratitude.

En relaxation, visualiser des horizons, des paysages ouverts. Se mettre en scène en se voyant libéré du problème. 

Créer des rites pour se séparer symboliquement de ce qui nous fait mal: écrire une lettre de ressentiment puis la jeter au feu, organiser avec soin une véritable «cérémonie de divorce », déclarer à haute voix, devant un entourage choisi, sa volonté de se libérer de ses émotions négatives…

Pascale Senk

Gilles Farcet, auteur, entre autres ouvrages, de Regards sages sur un monde fou (La Table ronde, 1997), un livre d’entretiens avec Arnaud Desjardins dont il était l’un des collaborateurs à l’ashram d’Hauteville, en Ardèche.

42 réflexions sur “Lâcher prise, c’est accepter ses limites

  1. Un merveilleux billet chere Elisabeth… Et quelle coincidence Je viens de ecrire sur Atlas…. Avant de lire ton article… (Bingo!)- 🌎 !
    J´aime bien quand tu dit:  » Elle nous affranchit du complexe d’Atlas portant le monde sur ses épaules…. Dès l’instant où le moi est remis à sa place, il est reconnu pour exactement ce qu’il est, avec ses forces et ses faiblesses, ses limites naturelles totalement acceptées »…
    Je crois qu´en fait des le moment lorsque on accepte nos limitations Nous nous libérons du poids… Au même temps, il faut essayer de laisser de côté les préjugés, et les sentiments de culpabilité!… Allons-nous!. Bisous! Aquileana 😀

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    • J’ai remarqué cette synchronicité en lisant ton bel article et j’en ai été amusée, surtout, parce que ce n’est pas la première…
      Et tu as raison de souligner qu’il est nécessaire de faire la distinction entre nos entraves et la véritable acceptation de nos limites.
      Merci, Aquileana, je t’embrasse fort

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  2. Moi ce qui m’inquiète de plus en plus au vu de mon âge et de ma pratique humaine c’est tous ceux qui on  » l’air détendu ». ils sont tout correct.Ils défendent l’échange et l’amour. se mettent en colère contre les méchants exactement comme et quand il faut le faire….ils pratiquent le tricot, la poésie, la musique etc. Mais à la moindre contradiction structurée à laquelle ils ne peuvent répondre ils laissent apparaître colère, haine et leur savoir faire de nuisance. leur posture gentille étant leur justification et leur bonne conscience. Et ils, elles, ont toujours le bon rôle de la sainte pour continuer. je viens d’avoir affaire à une garce de ce genre. Et sincèrement je pense que là est un mal essentiel de notre société civilisée. Qu’en penses tu? Comment traiter ce genre de garces ou salauds très efficaces?

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    • C’est pour cela qu’il faut se méfier de ceux qui se prétendent saints, éveillés ou avancés sur le chemin 🙂
      Aucun sage véritable ne se présentera jamais comme tel, et ils disent tous : « ne me croyez pas sur parole, allez vérifier par vous-mêmes ».
      Les personnes que tu évoques peuvent être des hypocrites et justement, au vu de ton âge et ta pratique humaine, il serait bon d’apprendre à les reconnaître.
      Et je ne pense pas que cela soit « un mal essentiel », premièrement, parce que ce genre de personnes a toujours existé, ensuite parce que souvent, ses comportements cachent une souffrance et pour finir, au risque de te choquer « rien n’arrive pour rien »…
      J’en parle beaucoup dans les commentaires sous les billets sur les relations toxiques, et il y a dans ces articles et vidéos des conseils bien utiles.
      Je te suggérerai aussi la lecture de https://tarotpsychologique.wordpress.com/2015/08/28/epictete-ma-appris-a-lacher-prise/ et particulièrement de la citation : « Personne d’autre ne te nuira si toi, tu ne le veux pas. On te nuira à partir du moment où tu jugeras que l’on te nuit »
      Merci, Gérard et bon week-end

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  3. Bonsoir Elisabeth,
    Je devrai venir relire l’article.
    Quoi qu’il en soit et à ce jour, je vis au présent. Je vis avec des projets pleins la tête. Je m’instruis via internet sur les tiny houses, tu connais ? ou petites maisons. Juste par intérêt, une autre manière de vivre, pour des tas de raisons. Je cherche à construire et mettre en place l’agencement de mon futur appartement. Ce matin et hier je me suis promenée dans des petits habitats tels qu’appartement sur youtube, pour voir les emménagements d’architectes ou personnels pour exploiter au maximum un petit espace. Est-ce cela lâcher-prise en ce moment ?
    Ayant appris la sophrologie, lorsque j’ai du mal à m’endormir, je prends ce que j’ai appris comme image apaisante. Ou alors je lis et attends le cycle suivant.
    Au niveau lâcher-prise, je connais Eckhart Tolle pour ces citations et autres ouvrages que je n’ai pas lus.
    Sinon dans le bouddhisme, je connais le fait de s’ouvrir pour laisser passer les émotions négatives et les faire traverser en soi, sans opposer de résistance. J’ai déjà pratiqué, cela marche évidemment 🙂

    Je ne t’oublie pas, même si je suis à la maison, ma matinée a été hyper administrative et informatique lol
    Je t’embrasse affectueusement et à bientôt 🙂
    Geneviève

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    • Pour ce qui est du lâcher-prise, il existe des tonnes d’ouvrages, des méthodes et des façons de faire mais le seul véritable ne peut être ressenti que dans notre propre vécu. Si ça marche, continue mais fie toi surtout à ton état intérieur car le véritable consiste à être détendu dans toutes les situations, et surtout les pires…
      Et cette détente ne signifie pas la relaxation, juste l’acceptation de ce qui est, voire du refus que nous lui opposons… sans jugement ni culpabilité.
      Je t’embrasse, Geneviève et bon courage pour toutes tes démarches

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  4. Bonsoir Elisabeth,
    Lâcher prise voilà un exercice tout sauf facile. Et la manière d’y venir pas toujours évident à comprendre et plus encore à appliquer…
    J’ai pris du retard, zou je file sur ton autre publication Elisabeth, à tout de suite 😉 🙂

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  5. Telle une notion facile, lâcher prise, semble, mais il exige la foi en une puissance ultime bienveillante plus grande que nous fournissons à des soins et pour nous. Les chrétiens croient qu’ils ont un tel avocat compatissant et encore la tâche location de go est jamais facile. Nous arrivons dans ce monde complètement dépendant de ceux qui nous entourent pour prendre soin de nous et de nous garder en vie. Ils ne puis nous apprennent à être autonomes dans le processus de croissance. Nous devenue instruite et autonome et de commencer à croire que nous pouvons contrôler tout ce qui vient à notre rencontre, ainsi l’ego ne peut pas et / ou ne veut pas lâcher. Il est très difficile de laisser aller de notre autonomie, mais comme nous vieillissons, la vie, il semble commence à prendre que loin de nous Froms un peu à la fois et encore, nous peut éventuellement avoir à compter sur les autres pour prendre soin de nous. Qu’est-ce un coup dur pour l’ego qui est! Il semble donc que même lorsque nous ne serons pas lâcher prise et laisser Dieu, il trouve un moyen de parvenir à notre abandon. Très intéressant et après réflexion, comme d’habitude, Elisabeth. Hugs et bises! Natalie 🙂 ❤

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    • Toutes les notions les plus simples en théorie, sont les plus difficiles à mettre en œuvre, et vous avez raison de souligner cette période de l’enfance lors de laquelle nous sommes dépendants, face à des parents tout puissants. Et l’ego devient une forme de protection pour nous préserver et nous construire.
      Mais, à l’âge adulte, la décision de prendre la responsabilité d’assumer nos « bagages » nous appartient et nous sommes si grandement aimés et aidés, quand nous voulons bien nous abandonner…
      « Que ta volonté soit faite et pas la mienne », l’exprime si bien.
      Merci pour ce beau commentaire et tendresse du cœur, Natalie

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  6. Lâcher prise est souvent difficile car il est facile de le confondre avec le renoncement ou la résignation. Merci chère Elisabeth pour ce billet qui remet le lâcher prise dans une juste perspective. J’ai testé la respiration qui repousse au loin les problèmes, j’ai été surprise de la puissance de la projection. Concernant les rites, je viens d’acheter les actes symboliques d’Elisabeth Horowitz. Je commence demain ! Douce soirée, chère Elisabeth 🙂

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  7. Je fais du yoga et je pratique 1heure par semaine de relaxation ce ci m’apporte énormément. J’arrive a me mettre en relaxation lorsque trop tourmentée je grossis l’événement je me mets quelques instants en relaxation . Je visualise un champs de blé qui ondule au soleil et je suis le vent sur les épis de blé. Chacun peut trouver son bien être au travers d’approche différente.

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    • Bien d’accord avec vous, et je pratique le yoga depuis très longtemps, il m’arrive même de m’endormir lors d’une séance de Nidra 🙂
      Et votre visualisation est si belle et apaisante.
      Amitiés et douce semaine, Roberte

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  8. Merci chere Elisabeth, pour cette belle tirade, d’un Farceur, je dirais presque.

    Interessant de voir comment en France les philosophes s’occupent du spirituel – avec des tirades a n’en plus finir.

    Nous avons emmenage dans une maison « townhouse » la semaine passee; nous sommes au bord d’un lac qui porte un fort joli nom: Sammamish, et vivons dans la ville du meme nom.

    Tres beaux couchers de soleil.

    Tres belle semaine a toi, et grandes amities!

    Gilles

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    • Y aurait-il des personnes plus qualifiées que d’autres pour parler de
      ce « spirituel », dont je me méfie toujours autant ? 🙂
      Ce monsieur est non seulement un écrivain mais élève d’Arnaud Desjardins et ce qu’il dit me semble fort sensé.
      Très heureuse pour votre installation dans cette ville au nom si charmant, et profitez bien du soleil, il tombe des cordes ici.
      Amitiés, Gilles

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  9. C’est toujours un enrichissement, une clarification que de lire tes articles.
    Celui-ci à le mérite de traiter très clairement, mais sans effet de mode, de ce lâcher-prise dont on entends tant parler sans vraiment savoir de quoi il retourne.

    bien amicalement

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  10. bonjour Elisabeth, je ressens que l’absence de lâcher prise est lié aussi à l’orgueil, la croyance que les choses ou les êtres devraient être ainsi et pas autrement ! Nous sommes remplis de croyances et effectivement, il est parfois difficile de lâcher la croyance sur laquelle nous avons fondé notre action. Je ne suis pas sure que l’égo puisse émettre l’hypothèse que quelque chose soit différent de lui, à mon humble avis, l’égo n’a pas cette capacité, Le véritable lâcher prise est au-delà de l’égo, c’est à dire l’absence de référence à un soi constant et immuable. En fait l’idéal serait de lâcher l’égo, mais ça, c’est une autre histoire 😉 bises et belle journée

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    • Nous sommes remplis de croyances, de convictions, voire de certitudes que nous avons peur d’abandonner, au risque de voir s’écrouler ce qui n’est qu’une illusion, celle du moi séparé. Comme le dit l’auteur : « Au commencement de toute « prise » se trouve l’ego, une conviction, un ressenti dont tout découle. Moi, Pierre ou Paul, j’existe indépendamment du tout, séparé, seul face à l’autre, c’est-à-dire tout le reste, tout ce qui n’est pas « moi » et qui, étant « autre », n’obéit pas toujours à ma loi. »
      Et je te suis, quand tu dis que l’ego n’a pas cette capacité, puisque au contraire, il fera tout pour s’accrocher et nous maintenir dans cette illusion.
      Et le plus drôle des paradoxes est ce constat que nous avons fait suite à ton bel article, quand ton ami a dit : « parce qu’il sait qu’il n’existe pas »…
      Une longue histoire, en effet 🙂
      Merci, Françoise, bisous et bonne semaine

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