Vous avez le droit d’être une victime

  • Ah bon, tu ne te contredis pas là, Elisabeth, depuis le temps que tu nous répètes de ne pas la jouer ?
  • Oui et non… et ce n’est pas une réponse de Normand 🙂
    Nuançons…

Jerusalem Mur des Lamentations

Vous avez tous les droits, à condition de vous accueillir, vous accepter dans cet état, ne pas vous y complaire et ne surtout pas y rester.

Vous pouvez même insulter Dieu ou une autre instance « supérieure ».

Si, si, je vous assure, je l’ai souvent fait, aucune foudre céleste ne s’est abattue sur moi, et puisque je vous écris, je suis toujours en vie et bien portante.

Puisque notre Père n’est qu’amour et miséricorde infinis, il peut tout accepter. D’autant qu’il nous a donné ce merveilleux cadeau du libre arbitre.

Alors, dans le genre : plainte à … (vous mettez votre « instance supérieure », selon vos croyances), je vous propose un exercice que je n’ai pas inventé mais qui m’inspire et s’avère fort efficace à mes consultants.

À supposer que comme moi, vous êtes passés chez les cathos. Pointez-vous donc devant le Saint-Pierre et faites-lui la liste de toutes vos récriminations.

Du style : «  dis donc, t’as vraiment pas été sympa avec moi, en me mettant à dos » :

  • ma famille pourrie
  • mon père absent
  • cette maman qui ne m’aimait pas
  • ces hommes qui m’ont abandonnée ou… à adapter au masculin.

La liste est non exhaustive, et il peut y avoir du lourd, comme du plus léger.

Et selon ce qui sort, vous pouvez constater ce qui vous pèse vraiment, de quel poids, et dans quelle mesure.

Pour « gérer » et surtout décider ce que vous allez en faire.

Ce « Mur des Lamentations » s’avère bien utile pour conscientiser nos fardeaux et surtout nous en décharger.

À condition de ne pas en abuser.

Pour les débutants, accordez-vous entre quinze minutes à une demi-heure par jour, que vous consacrerez à verbaliser vos griefs.

Pour les plus aguerris, faites comme on procède à Jérusalem, mettez par écrit ou bien, dites le haut et fort, puis lâchez et confiez à l’Univers.

Ça soulage, drôlement.

Je vous ai avoué, dans un article récent, avoir ressenti et constaté que j’étais encore une sorte de victime de la vie, dans certains domaines.

Et cette claque, bien que fort déplaisante et puissante, m’a tellement bien réveillée, que peu de temps après, une fois ce fait accepté, bien vu et assumé pleinement, m’a donné un coup de pouce salutaire pour ne plus le demeurer.

Exprimer tout ce qui a été injuste ou insupportable dans notre vie nous met au clair avec ce qu’il y a encore à travailler.

A ceux qui n’y arrivent pas, parce que leur cerveau a mis des défenses très efficaces ou des protections contre ce qui aurait pu les détruire, je propose d’en faire un petit rituel quotidien. En allant, tous les jours, pendant au moins un mois à la rencontre de cette partie souffrante.

Ce qui facilitera un dialogue franc avec vous-mêmes et mettra au clair ce qui n’est pas encore réglé.

En gardant toujours présent à l’esprit que cet exercice ne sert pas à ressasser, à nous complaire dans nos malheurs ou rester « plombé » par tout ce qui sort.

Mais à trouver la voie pour nous en libérer, en offrant une occasion d’un grand nettoyage.

57 réflexions sur “Vous avez le droit d’être une victime

  1. Chère Elisabeth, je t’envoie un doux rayon de soleil pour réchauffer et éclairer ton coeur.
    Toi, si sensible, prends le temps qu’il te faudra pour te retrouver…et continue de transmettre à travers tes messages et ton blog…
    Avec toute mon affection.

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    • Merci pour ta fidèle et précieuse présence, chère Marylaure.
      Le rayon de soleil est si précieux dans cette grisaille ambiante.
      Mais, tant qu’il reste dans nos cœurs, tout va bien 🙂
      Prends bien soin de toi, j’espère que tu te portes bien et continues à avancer sur ton beau chemin.
      Je t’embrasse fort et te souhaite une douce semaine.

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    • Profondément touchée, je te remercie de tout cœur, chère Polina. Je vais bien mais je serai très peu présente, et pas envie de me prononcer en public sur ces tragiques évènements qui donnent tant à réfléchir.
      Mais tous ne le font pas dans le bon sens, comme tu l’as si bien dit dans ton si émouvant billet.
      Mes meilleures pensées et amitiés sincères

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  2. « Ce « Mur des Lamentations » s’avère bien utile pour conscientiser nos fardeaux et surtout nous en décharger.

    À condition de ne pas en abuser.

    Pour les débutants, accordez-vous entre quinze minutes à une demi-heure par jour, que vous consacrerez à verbaliser vos griefs.

    Pour les plus aguerris, faites comme on procède à Jérusalem, mettez par écrit ou bien, dites le haut et fort, puis lâchez et confiez à l’Univers.

    Ça soulage, drôlement. »

    … j’ai eu peur, j’ai cru qu’il fallait prendre l’avion pour aller glisser son bout de papier entre les pierres, de plus, j’ai testé, et d’autres aussi, avant et après moi, et on ne peut pas dire que ça marche vraiment, seuls ceux qui de temps à autre nettoient le Mur pour faire de la place aux nouveaux griefs doivent prendre conscience de toute la misère de ce monde…

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    • Ce mur des lamentations est une métaphore qui me parle à titre personnel, et même si l’exercice ne te semble pas efficace, il m’a été fort utile, comme il a pu débloquer les problèmes de nombreux amis ou consultants.
      Être conscient de la misère du monde est une chose, faire ce qui est en notre pouvoir une autre.
      Mais la prendre sur ses épaules n’a jamais fait avancer rien ni personne.
      Et toute souffrance réelle a le droit d’être exprimée et entendue, sinon, elle nous étouffera.
      Irais tu dire par exemple à une personne en deuil, voire à une autre qui apprend qu’elle a une maladie grave que les enfants meurent de faim, ailleurs ?
      Pas moi, c’est certain…

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      • Doucement, ce dont je disais que ça ne marche pas, c’est uniquement le papier entre les pierres de ce Mur, quel que soit le nom qu’on lui donne…
        Pour le reste, même si nous sommes tous mortels, et ce, malgré toutes nos assurances, nos vaccins… que l’on a malheureusement trop tendance à oublier, mon vécu m’interdit d’aller parler des enfants qui meurent de faim à quelqu’un qui lutte contre sa maladie ou qui fait son seuil…
        Bonne journée à toi 😆

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        • J’aime à croire que certains vœux glissés dans le mur, vrai ou symbolique se réalisent…
          Puisque nous n’avons aucune possibilité de vérifier 🙂
          Quant au reste, te connaissant, je suis sûre que tu ne le ferais pas, alors, désolée si je suis allée trop fort.
          Belle journée à toi, Agathe

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  3. Quel plaisir de retrouver tes billets, chère Elisabeth. Je suis en retard, occupée à courir après trop de vents. Heureuse donc de te retrouver, nous proposant ce mur comme exutoire de nos colères pour retrouver la paix. Un grand merci 🙂

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  4. Wow, quelle belle idée, Elisabeth. Je me demandais toujours pourquoi il a été appelé le mur des lamentations. Et vous avez raison, le Seigneur veut entendre parler de nous, peu importe ce que nous avons à dire. Il sait ce qui est dans nos cœurs de toute façon, il n’y a pas de secret pour lui. Il ya quelques années, mon mentor m’a encouragé à tenir un journal et écrire dans tout et tout. Et croyez-y avait des jours, quand je l’ai écrit quelques remarques assez cinglantes. Je crois qu’elle a dit qu’il avait quelque chose de l’Jung a proposé comme un moyen de faire avancer les choses sur l’abstrait et dans la réalité ou notre conscience afin que nous puissions traiter avec elle. Et il a vraiment fait de l’aide. Je n’y avais pas pensé de le faire dans un temps long, mais je dois prendre cela à nouveau. Merci pour ce partage. Avoir un grand week-end, chère Elisabeth. Amour et bises, N 🙂 ❤

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    • Vous savez, comme moi, combien notre Seigneur est miséricordieux. Dans son amour immense, il peut nous accueillir dans tous nos états, même si nous nous révoltons parfois. Et si nous demandons de l’aide, nous l’obtiendrons toujours, bien que parfois ce ne soit pas de la façon que nous souhaiterions.
      Et pour ceux qui ne croient pas en Lui, dire ou écrire ses peines permet de mieux les supporter car en les extériorisant, elles ne nous rongent plus, et souvent, deviennent plus légères.
      Merci à vous, Natalie, douce semaine et toute ma tendresse

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  5. J’adooore, et que voilà des « façons de faire » 😉 fort utiles et assez faciles à mettre en pratique. (encore faut-il, comme tu dis, le vouloir…)
    Bon ça me fait penser qu’il faudrait vraiment que je fasse le grand nettoyage surtout dans les recoins …. tant dehors que dedans, car cela fait un certain temps que je ne l’ai pas fait et il en résulte…. des encombrements dans tous les sens du terme ! 😉
    Merciiii Elisabeth et superbe journée 🙂

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  6. Bonjour Elisabeth,
    Je suis encore, et oui, en harmonie avec cette publication.
    Car il me parait évidemment que nous pouvons de temps à autre, râler, être en colère, que sais-je encore…C’est un droit, le tout étant de ne pas faire du surplace et de ne pas se victimiser 😉
    La solution la plus salvatrice, est bien, de mettre des mots sur ces états d’âme. Que fait-on lorsqu’on va voir un psy ? Nous allons mettre des mots sur ! Là, commence le début du cheminement 😉
    Si faire le grand ménage chez soi, c’est faire le ménage dans sa tête…je le fais annuellement en août ! Youpi !! 🙂
    Merci Elisabeth pour ce partage, qui encore une fois, me fortifie dans ma pensée.
    Je te souhaite une très bonne fin de semaine et t’embrasse tendrement
    🙂

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    • Mettre des mots sur ce qui fait mal, comme exprimer et reconnaître sa souffrance, est en effet le début du cheminement pour en sortir.
      Et même si cela prend du temps, pour avancer, la volonté d’en sortir est nécessaire.
      Sans s’empêcher de traverser des zones de turbulence 🙂
      Bisous et bonne fin de semaine, Fanfan

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  7. Bonjour Elisabeth,
    J’aime bien le truc que tu écrit avec la liste, c’est chouette et à appliquer. J’aime les listes à faire 🙂
    Cela permet de voir plus clair. Un peu comme l’autre truc du positif et du négatif dans une situation donnée.
    Une question que je me suis souvent posée, si je victimisais en partageant mon vécu ? Je n’ai pas la réponse et préfère rester moi-même. Je sais que je dérange, je sais que je ne puis pas plaire à tout le monde, l’inverse est vrai aussi.
    Ce qui me plaît dans ton article aussi, c’est le grand nettoyage. Alors, j’y suis puisque je trie, j’emballe (là suis un peu obligée par le présent). Mais quelque part cela fait du bien ce mot nettoyage. J’avais un jour lu dans une petite histoire sur internet qu’une personne qui nettoie dans son lieu de vie est aussi une personne qui nettoie en elle-même. J’ai trouvé cela très juste.
    Il y a encore beaucoup de poussières dans l’appartement, et alors dans le grenier de mes
    pensées 🙂
    Je ferai cette liste, elle m’interpelle. 🙂 Merci à toi pour cette astuce.
    Je t’embrasse affectueusement et pense à toi.
    Geneviève

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    • Oui, ça permet de voir plus clair, de mettre à jour ce qu’il y a encore à régler, pour que le nettoyage soit plus efficace et profond.
      Et je suis d’accord avec ce que tu as lu, le ménage extérieur aide à dépoussiérer nos têtes aussi.
      Après, cet équilibre entre la reconnaissance de nos blessures et la victimisation, est très subtil et se réajuste au jour le jour. Et si les personnes extérieures sont bienveillantes, elles peuvent permettre de voir la différence.
      Bon nettoyage, Geneviève et toute ma tendresse

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  8. Un petit truc que j’ai souvent donné à des amis, et des enfants aussi : le truc de la pierre à chagrin, tu choisis en te promenant le cœur lourd une pierre qui te parle, et là tu lui balances le tout, la peine, la douleur, la colère, tu lui racontes tout, tu l’enduis de ton énergie négative. Quand tu as bien balancé au choix suivant ta façon d’être, tu l’enterres avec cérémonie, paix à ton âme ma douleur, ou tu la balances très loin : loin de moi ma colère … un concept facile à appliquer par tous et partout bisous

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    • C’est un excellent et très efficace exercice qui libère véritablement.
      Il y a des variantes, à adopter en fonction de la situation et de la personne. On peut par exemple, faire un enterrement d’un jumeau disparu avant la naissance, dont la mémoire reste, voire d’un proche dont nous n’avons pas fait le deuil, qu’il soit réel ou symbolique.
      Tous ces gestes de restitution de ce que nous avons pris sur nous.
      L’essentiel étant toujours de sortir ce qui pèse si lourdement.
      Merci, Cathie, je t’embrasse

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  9. Bonsoir Elisabeth,
    Bien sûr que l’on peut être une victime… ce n’est pas tant un droit qu’un état de fait…. Tant que c’est bien le cas…. Car différence il y a entre être et jouer à la victime. Il se s’agit pas de se complaire de son état..mais d’en faire un bilan lucide…. puis dès lors le constat fait…. il faut travailler en et sur soi pour passer outre et rejaillir….
    Je sais que je résume simplement et que c’est plus facile à dire qu’à faire…. mais il faut s’en servir de tremplin.

    Mes amitiés

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    • C’est toujours plus facile à dire 🙂
      Mais nous pouvons le faire, même si nous avons effectivement été victime…
      Car même les expériences les plus éprouvantes peuvent nous servir de tremplin, pour découvrir des forces insoupçonnées en soi.
      Merci, Kleaude et belle soirée

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      • Bien d`accord avec vous deux , avoir été victime enfant ne veux pas dire être victime pour toujours. Comme tu dit Elisabeth , On peux s`en servir comme tremplin pour trouve notre douceur et nos force.Et vouloir tout réinventé.
        Bonne soirée ou bonne nuit.
        damoiseau56

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        • Avoir été victime, enfant, est un traumatisme grave. Et beaucoup de force intérieure mais aussi de douceur avec soi est nécessaire pour le surmonter et réinventer sa vie.
          Comme tu l’as si bien fait.
          Merci et toute ma tendresse, Johanne

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    • Kleaude !

      je suis bien d`accord.
      Enfant je peu dire que j`ai été victime de plein chose affreuse avec les gens qui mon mis au monde.
      à 15 ans ………la dernière violence a été un tremplin pour moi.
      Depuis ce temps je suis plus victime , sauf que des fois prendre sa place et ce faire respecter à un pris pour cela.
      Des fois…le temps que c`est pas clair pour moi ….je laisse faire , car je suis pas capable de payer le prix. Alors c`est un choix pour un moment. Mais je reviens toujours pour me faire respecter ect. Même si des fois c`est long …J`ai surement bien de faute désolé

      Bonne journée et merci pour ce partage
      Johanne

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  10. ah ! ouiiiiiii trop de personnes s’apitoient tellement sur eux même et embêtent les autres, des amis souvent , avec force égoïsme, à force de se lamenter sur leur sort ! je viens de vivre ça pendant quelques mois . Mais qui ne souffre pas dans la vie ? personne !
    bise Élisabeth et bien écrit ( quant au cadeau du libre arbitre je crois ( : smile ) qu’il n’est que de notre ressort ) mais à chacun ses croyances hein 😉

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