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Comprendre les manipulateurs et s’en préserver

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Les buts du manipulateur

Le but premier du manipulateur est de tenter de faire reconnaître qu’il est plus intelligent, plus compétent, plus bon, plus généreux que les autres. Comment s’organise-t-il ? Il observe, teste, épie ou s’arrange pour relever les failles et les défauts des autres.

De cette façon, il peut s’en démarquer lui-même. En relevant une faille chez l’autre, il ne peut qu’être différent, selon lui. On appelle cela le phénomène de projection.

Le manipulateur reproche à l’autre des lacunes qui sont les siennes. C’est une logique courante qui amène à la conclusion suivante chez la victime : « S’il me reproche de l’être, il ne peut l’être lui-même ». C’est cette fausse évidence qui nous piège et nous déstabilise.

Comment devient-on manipulateur ?

Il s’agit d’un système de défense mis en place dès l’enfance. On ne devient pas manipulateur du jour au lendemain. Le mécanisme de défense du manipulateur est différent de tout autre mécanisme, en ce sens que la manipulation est systématiquement utilisée comme moyen de survie.

Ce mécanisme devient automatique chez le manipulateur. Il devient son seul et unique mode ; le seul qui lui permette de communiquer. Un manipulateur forge sa personnalité dès l’enfance. Enfant manipulateur, il a commencé par noter les failles affectives de ses parents pour mieux les faire souffrir par la culpabilisation.

Il a compris rapidement que ce moyen lui donnait du pouvoir sur eux. La plupart des manipulateurs ont été considérés, dès leur enfance, comme plus intelligents, plus malins que les autres enfants. Ils ont été des enfants-rois, trop admirés, trop gâtés, qui ont obtenu ce qu’ils voulaient en utilisant la manipulation. Ils ont évidemment conservé cette attitude en vieillissant.

Le manipulateur est-il conscient de l’être ?

Environ 20% des manipulateurs sont bien conscients de leur état et en jouissent, puisqu’ils confondent ce pouvoir avec de l’intelligence. Ils prennent plaisir à être désagréables, à déstabiliser et culpabiliser les autres. La plupart cependant, n’ont pas conscience des dégâts qu’ils causent.

Ils ne réalisent pas les conséquences de leurs actes : dévalorisation, perte de confiance en soi, stress intense, destruction psychique avec répercussions sur les plans physiologiques et physiques. L’attitude du manipulateur est semblable à celle du paranoïaque : surestimation du moi, méfiance, susceptibilité, agressivité.

Le manipulateur attribue aux autres les intentions persécutrices qui sont les siennes. Le manipulateur ne se remet jamais en question. Hormis quelques rares exceptions, le manipulateur n’est pas conscient de son attitude dévastatrice. Son égocentrisme est tellement puissant que ce seul facteur suffit à expliquer son ignorance des dommages qu’il cause.

Les dommages causés par un manipulateur

Un manipulateur est indéniablement un rongeur d’énergie. La victime dira : « Il me pompe toute mon énergie » ou « Il me rend malade par son attitude, ses remarques désobligeantes ». Un contact prolongé avec un manipulateur engendre un sentiment de culpabilité, d’anxiété, de peur ou de détresse.

Ces sentiments s’installent et deviennent de plus en plus lourds avec le temps. Les conséquences sont multiples : dépression, angoisse, stress, maux de tête, troubles digestifs, nervosité, tensions musculaires, manque de sommeil, troubles cardiovasculaires, troubles cutanés, etc. À long terme, une maladie grave peut en résulter.

Les moyens pour contrer la manipulation

Pour éviter d’être détruit par un manipulateur, il est très important de se protéger. Il faut pour cela utiliser la technique, dite du brouillard, c’est-à-dire d’un mode de communication floue et superficielle consistant à ne pas s’engager.

Il peut s’agir d’une réponse humoristique ou ironique, ou encore d’une réponse ferme de refus. Le manipulateur s’éloigne rapidement d’une personne insensible à son pouvoir. Il ne peut se sentir supérieur vis-à-vis d’un indifférent, puisque ce dernier ne réagit pas aux provocations, aussi subtiles soient-elles.

Le manipulateur glisse complètement sur un indifférent. Le principe est de toujours répondre avec indifférence et de faire en sorte que le manipulateur le comprenne rapidement. Il est important de répondre du tac au tac, sans animosité, ni agressivité. Les principes sont les suivants :

  • Faire des phrases courtes
  • Rester dans le flou
  • Utiliser des phrases toutes faites, des proverbes, etc
  • Utiliser le « on » régulièrement
  • Faire de l’humour si la situation le permet
  • Sourire, surtout en fin de phrase
  • Faire de l’autodérision
  • Rester poli
  • Ne pas entrer dans des discussions qui ne mènent à rien
  • Éviter l’agressivité
  • Ne pas tenter de se justifier, car c’est impossible avec un manipulateur
  • Faire de l’ironie, si le contexte le permet

En bref, il faut faire en sorte que notre comportement soit celui d’un indifférent. Le contrôle de soi est important pour éviter tout débordement d’émotions négatives pour soi. Voici quelques exemples de phrases courtes : a) C’est votre opinion ! b) Vous pouvez le penser, c’est votre droit ! c) C’est votre interprétation ! d) Prenez-le comme vous le voulez ! e) C’est une façon de voir ! f) Personne n’est parfait ! g) Ça peut arriver à tout le monde ! h) Je n’ai pas le don de voyant ! i) Chacun ses goûts ! j) Ne vous inquiétez pas pour moi ! k) Il ou elle a ses raisons ! l) On ne commencera pas à tomber dans les ragots !

Des réponses courtes déstabilisent le manipulateur en ce sens qu’il ne peut jouer son jeu.

Conclusion

Il faut être conscient des dommages considérables causés par un manipulateur et il faut s’en protéger. À moins de vivre cloîtrés, nous allons rencontrer des manipulateurs au cours de notre vie. Ils sont heureusement peu nombreux et leur existence ne doit pas nous rendre méfiants vis-à-vis tout le monde.

Sachons nous fier à notre instinct de survie et soyons à l’écoute de nos émotions. Puisque le manipulateur ne changera pas, à moins d’une thérapie, il est inutile de tenter de le changer soi-même. Il faut simplement se protéger sans créer de guerres inutiles et sans fin. Notre salut réside dans notre ferme détermination à ne jamais se faire manipuler par qui que ce soit.

Extraits du livre Les manipulateurs sont parmi nous d’ Isabelle Nazare-Aga Éditions de l’Homme

 

 

Mais que se passe-t-il lorsque la personne qui nous a déclaré son amour se révèle être un vampire affectif ? Que devons-nous faire quand une relation amoureuse nous détruit, écrase notre personnalité et notre identité propre ?

Et comment pouvons-nous sortir d’une pareille relation quand celle-ci dure depuis deux ans ou quarante ans ? Ce livre propose d’étudier au quotidien les méfaits et les conséquences d’une relation amoureuse destructrice avec un manipulateur.

À partir de témoignages recueillis au cours de son expérience de thérapeute, Isabelle Nazare-Aga expose les mécanismes et les manifestations de cette éprouvante emprise affective et donne des conseils pratiques pour nous en protéger.  

Trouvé sur :  http://batinote.wordpress.com/2014/07/21/les-manipulateurs-sont-parmi-nous-notes-de-lecture/

Un blog passionnant où vous pouvez télécharger ce livre en audio, ainsi que vous procurer de nombreux Ebooks gratuits

 

 

 

 

 

Comment reconnaître les manipulateurs ?

Qui sont les manipulateurs ? Comment s’y prennent-ils pour nous tenir sous leur emprise ? Pourquoi se comportent-ils comme ils le font ? En sont-ils conscients ? Leurs victimes portent-elles aussi une responsabilité?  Quels sont les moyens pour nous protéger de ces terroristes du sentiment ?

Les manipulateurs savent se dissimuler sous différents masques dont ils se servent pour mieux manœuvrer leurs proches. Ils sont passés maîtres dans l’art de modifier ces masques selon les personnes, les situations et les buts visés. Ils peuvent être sympathiques ou dictateurs.

Le manipulateur sympathique ne l’est que pour un certain temps. Lorsque nous touchons à son pouvoir ou à son territoire, il se transforme instantanément. Lorsqu’on lui refuse quelque chose, il devient ironique, sarcastique et même méchant.

Comment reconnaître un manipulateur ?

  • – Il reporte sa responsabilité sur les autres et se démet de ses propres responsabilités
  • – Il ne communique pas clairement ses demandes
  • – Il répond de façon évasive
  • – Il change ses opinions, ses comportements, selon les personnes ou situations
  • – Il invoque toutes sortes de raisons pour déguiser ses demandes
  • – Il exige des autres la perfection et une réponse immédiate à ses besoins
  • – Il met en doute la compétence, les qualités des autres ; il critique, dévalorise et juge
  • – Il fait passer ses messages par d’autres au lieu de le faire lui-même directement
  • – Il sème la zizanie, crée la suspicion, divise pour mieux régner
  • – Il joue à la victime pour se faire plaindre
  • – Il oublie les demandes des autres, après avoir promis de s’en occuper
  • – Il utilise les principes moraux des autres pour ses besoins (notions de charité, etc.)
  • – Il menace de façon déguisée ou utilise le chantage
  • – Il change carrément de sujet au milieu d’une conversation
  • – Il évite ou fuit un entretien, une réunion importante
  • – Il tente de démontrer sa supériorité et se moque de l’ignorance des autres
  • – Il ment constamment
  • – Il prêche le faux pour savoir le vrai et déforme les faits à son avantage
  • – Il est égocentrique à l’extrême
  • – Il est jaloux des autres
  • – Il ne supporte pas les critiques le concernant et nie l’évidence
  • -Il ne tient aucunement compte des besoins des autres
  • -Il attend au dernier moment pour demander, exiger ou contraindre
  • – Il dit une chose alors que son attitude et ses actes démontrent le contraire
  • – Il utilise la flatterie pour obtenir ce qu’il veut
  • – Il crée un sentiment de malaise chez les autres
  • – Il prend tous les moyens pour atteindre ses buts au détriment des autres
  • – Il force à faire des choses qu’une personne n’aurait pas faites de son plein gré
  • – Il est constamment l’objet de discussions entre les gens qui le connaissent

On peut qualifier de manipulateur celui qui possède une dizaine de ces caractéristiques. Il faut évidemment faire une distinction entre faire de la manipulation de temps à autres et être un véritable manipulateur.

Il est possible de retrouver dans notre comportement trois ou quatre de ces caractéristiques sans que cela fasse de nous des manipulateurs. Un véritable manipulateur n’agit pas comme tout le monde. Il ne s’agit pas chez lui d’un comportement passager.

Le manipulateur manipule car il ne peut faire autrement. Il s’agit pour lui d’un système de défense, souvent inconscient. Malgré les apparences, le manipulateur n’a pas confiance en lui. Il ne peut exister sans la présence des autres et se construit en dévalorisant les autres.

Les besoins, les droits des autres, sont pour lui très secondaires. Il a besoin des autres comme un noyé a besoin de s’accrocher à une bouée. Ce n’est qu’en dévalorisant, en culpabilisant et en critiquant les autres, qu’il se valorise et se déresponsabilise.

Extraits du livre Les manipulateurs sont parmi nous d’ Isabelle Nazare-Aga Éditions de l’Homme

A suivre…

 

 

 

 

Nos relations : nourricières ou vampiriques ?

Certaines personnes nous dynamisent quand d’autres nous épuisent. Comment cultiver le lien avec les premières et éloigner les secondes ? Christophe André nous aide à décrypter ce qui se joue dans nos échanges.

Nous connaissons tous cette sensation d’être nourri, renforcé par une relation. Comme, à l’inverse, celle d’être vidé, asséché. Mais, selon les situations, chacun de nous peut, tour à tour, être énergétique ou devenir énergétivore.

« Nous sommes tous des vampires potentiels, car notre tendance naturelle est d’attendre tout de l’autre, de vouloir le dévorer, explique Christophe André. Mais l’intelligence relationnelle et la maturité nous aident à comprendre peu à peu que c’est une mauvaise solution pour nous attacher autrui, qu’on va l’épuiser, le faire fuir. »

Savoir ce qui nous donne de l’énergie ou nous en enlève, décrypter les comportements par lesquels nous épuisons notre entourage, nous permet d’avancer sur la voie de l’équilibre. Christophe André cerne pour nous ce qui est en jeu dans les relations qui vampirisent et dans celles qui nourrissent.

Les relations vampiriques


On les reconnaît au degré d’épuisement qu’elles engendrent. Parce qu’elles ne nous apportent rien, nous font régresser et mettent à mal notre équilibre émotionnel. On peut dégager plusieurs portraits de dévoreurs d’énergie (à fréquenter avec parcimonie).

Les plaintifs chroniques

Ils nous vampirisent, parce que leur demande affective est sans fin et que nous sommes impuissants à la combler ou à la faire évoluer. Alors qu’ils nous investissent du rôle du sauveur – même si nous n’en avons ni la capacité ni l’envie –, ces éternels plaintifs nous mettent en situation d’échec parce que, en réalité, ils ne sont pas dans l’état d’esprit voulu pour recevoir nos conseils.

Les dépendants

Ils réclament constamment des preuves d’amour, nous sollicitent pour la moindre décision… En s’accrochant à nous comme des enfants, ils nous placent dans une position de parents et font peser sur nos épaules une responsabilité écrasante. Et dès que nous voulons prendre nos distances, la culpabilité nous envahit.

Les hypersensibles

Leur sensibilité exacerbée nous oblige à être en permanence sur nos gardes. Car, avec eux, tout est sujet à interprétation, à justification, est susceptible de provoquer un drame. Ils nous condamnent ainsi à un self-control permanent.

Les conflictuels

Pour eux, la résolution des problèmes passe par l’agressivité, ce qui ne leur coûte rien, puisque le conflit est leur mode de fonctionnement. En revanche, ce type de relation est cher en émotions pour la personne agressée qui, elle, en sortira vidée.

Les hors-la-loi

Leur rôle et leur territoire ne sont jamais clairement définis, ce qui oblige à des renégociations incessantes. Comme les règles ne sont pas établies une fois pour toutes, chacun empiète sur le terrain de l’autre.

Ce que l’on peut faire : savoir mettre des limites

Dans les relations vampiriques, il est important d’établir la juste distance pour ne pas se laisser happer. Nous risquons en effet de nous soumettre à la pathologie de l’autre et de devenir sa victime, puis de sombrer dans l’agressivité et la rancœur. En général, nous devons nous méfier de notre tendance à endosser le rôle du sauveur.

Si l’on peut souvent aider, on peut rarement sauver. Quand l’énervement commence à nous envahir, deux questions s’imposent : suis-je la bonne personne et dois-je être la seule personne ? Dans tous les cas, nos émotions sont le meilleur signal d’alarme : un sentiment de malaise qui s’installe nous indique qu’il faut dire stop !

Les relations nourricières


Sans que nous sachions pourquoi, elles nous rassérènent, nous réconfortent. Et agissent parfois comme des euphorisants. Petit tour d’horizon de ces relations aux bénéfices certains.

Les petits riens qui font du bien

Le compliment d’un inconnu, la sympathie d’un voisin qui s’enquiert de notre travail, la gentillesse d’un ami sont autant de signes que notre existence a un intérêt – même minime – pour les autres. Nous avons tendance à sous-estimer ces gestes, à les réduire à des automatismes.

Pourtant, ils augmentent notre sentiment d’être apprécié. Nous avons tous besoin de plusieurs niveaux de relations, et ces liens superficiels comptent autant que les rapports intenses d’amour ou d’amitié. Les personnes âgées, par exemple, qui entretiennent des rapports superficiels mais réguliers avec les commerçants, y puisent de l’énergie vitale.

La dynamique de l’échange

Les relations reposant sur un échange véritable nous nourrissent parce que nous entrons dans une dynamique de création réciproque. Chacun s’invente en s’ouvrant au monde de l’autre. L’échange suppose qu’il n’y ait ni soumission ni domination, mais égalité et réciprocité.

Si quelqu’un nous confie sa souffrance et est disposé à nous entendre, il nous gratifie parce qu’il nous a choisi. Et le dialogue noué sera pourvoyeur d’énergie pour les deux.

Le don, façon idéale de recevoir

Quand nous sommes en position de donner du temps, de l’amour, de l’aide, nous diffusons de l’énergie positive. Les gratifications que nous recevons en retour rehaussent notre estime de soi. Et notre bénéfice est à la hauteur de celui retiré par l’autre personne.

La transmission, une satisfaction

Avoir la preuve que ce que l’on fait a un sens décuple notre énergie. Quand un maître réussit à apprendre à lire à un élève en difficulté, il en sort « énergétisé ». Pédagogiques ou thérapeutiques, les relations de transmission sont très gratifiantes : elles renforcent notre sentiment d’utilité et d’efficacité. A chaque fois que nous pouvons adopter un comportement en accord avec nos valeurs, nous en retirons de l’énergie : assumer nos responsabilités à l’égard d’un vieux parent, soutenir quelqu’un qui subit l’opprobre général nous dynamise parce que nous nous sentons en règle avec nous-même.

Ce que l’on peut faire : renouveler son énergie

Nous devons nous nourrir à plusieurs sources. Les nourritures quotidiennes sont procurées par nos proches. Mais nous avons aussi besoin de relations qui « décoiffent », nous transforment. Elles correspondent à des attentes – souvent inconscientes –, à des possibilités en nous inexploitées jusque-là. Certaines personnes – agressives, provocatrices – peuvent nous agacer ou nous déplaire, mais elles nous permettent d’avancer, de grandir. Ces relations inconfortables sont parfois le meilleur moyen de renouveler notre énergie.

Publié dans le magazine Psychologie

A lire :

Comment gérer les personnalités difficiles de Christophe André et François Lelord.
Les conseils des auteurs, thérapeutes, aident à mieux comprendre et mieux gérer un entourage difficile (Odile Jacob)

L’Estime de soi (avec François Lelord) et Vivre heureux. Psychologie du bonheur (Odile Jacob).  Petits complexes et grosses déprimes, avec Muzo (Le Seuil) et Imparfaits, libres et heureux. Pratiques de l’estime de soi, (Odile Jacob)

Cessez d’être gentil, soyez vrai ! de Thomas d’Asembourg.
Pour reconnaître ses besoins et prendre soin de soi afin d’éviter malentendus et pertes d’énergie dans notre vie relationnelle (Éditions de l’Homme)

Son site : http://christopheandre.com/

Son blog : http://psychoactif.blogspot.fr/

Sur le blog : http://spinescent.blogspot.fr/search/label/Christophe%20Andr%C3%A9

Vous trouverez des nombreux vidéo et articles

 

 

Les différents types de personnes « nuisibles »

Voici les principales caractéristiques des différents types de personnes toxiques, leurs motivations et comment leur faire face.

Le Dénigreur

Il ne rate jamais une occasion d’écraser les autres. Il adore tourner les gens en ridicule. Il vous dénigre parce qu’il se sent menacé face à ce vous représentez. Il doit donc vous déprécier pour pouvoir se valoriser.

Utilisez la technique de l’interrogation calme et ce afin de déterminer ce qui le dérange vraiment. Exemple : « Pourquoi t’acharnes-tu ainsi sur moi ? Ai-je fait quelque chose qui ta déplu ? »

Le Critique

Ours

Il se sent oblige de vous trouver des défauts. Il passe son temps au comptoir de réclamations. Il critique tout, même les choses les plus insignifiantes, parce qu’il est constamment frustré. En effet, rien n’est jamais assez parfait à ses yeux, ce qui le rend très insécure. Pour contrer ce sentiment, il cherche donc à avoir raison à tout prix.

La technique du désamorçage, ainsi que celle de l’interrogation calme apparaissent comme les plus efficaces. Exemple : « Tu crois que c’est de ma faute si nous sommes en retard ? » « Chéri ne crois-tu pas que les trois coups de téléphone que tu as donnés juste avant notre départ ont aussi quelque chose à voir avec notre retard ? »

Le Dominateur

Il mène tout le monde à la baguette. Il n’a aucun esprit d’équipe et répugne à déléguer son autorité. C’est parce qu’il souffre d’une profonde insécurité que le dominateur se croit obligé de contrôler tout ce qui gravite autour de lui.

Au moindre signe de comportement dominateur réagissez en utilisant la technique de l’affrontement. Vous devez fixer des limites avec ce type de personne. Quitte à avoir recours à la technique de la furie pour lui faire comprendre que vous n’aimez pas être contrôlé.

Le Compétiteur

Il cherche depuis toujours à être le premier. Il saisit toutes les occasions de se montrer plus malin que vous. Parce que le compétiteur manque d’estime de soi, la seule façon pour lui d’entrer en rapport avec vous consiste à tout transformer en compétition.

Recourez à la technique de l’interrogation calme. Exemple : « Est-ce que tu te sens mieux à présent que gagné ? »

Le Moulin à paroles

Il impose le flux de ses paroles, la plupart du temps inutile. Il est si absorbé par ses récits interminables qu’il ne voit pas votre air ennuyé. Si le moulin à paroles bavarde inlassablement, c’est pour être accepté et aimé, pour se sentir important.

La technique de l’expiration de la tension est la première à utiliser afin de garder votre calme. Par la suite, utilisez la technique du désamorçage : commencez par lui dire gentiment et poliment que vous l’appréciez (si c’est le cas), mais que parfois il parle trop.

Le Fauteur de troubles

C’est une commère qui souffre d’indiscrétion aiguë. Il ne semble vivre que pour semer la zizanie.
Le fauteur de trouble se comporte comme il le fait afin d’avoir le sentiment d’être important.

La technique de l’interrogation calme met généralement un terme à son comportement, car il se rend compte vous n êtes pas dupe de son petit jeu.

Le Plaisantin

Plaisantent

Il lance des piques en recourant à un humour sarcastique, pour ensuite prétendre qu’il plaisantait.
Il est incapable de parler sérieusement. Il se comporte ainsi parce qu’il est incapable de faire face aux émotions authentiques, qui lui sont trop douloureuses. Il camoufle donc sa blessure derrière une façade d’humour.

Utilisez la technique de l’affrontement. Ainsi, vous lui ferez savoir que vous ne le trouvez pas drôle que vous n’avez pas à subir ses sarcasmes.

L’écervelé

Il se met toujours les pieds dans les plats. Il dit toujours ce qu’il ne faut pas dire. L’écervelé est semblable a un enfant de quatre ans : il vous dit tout ce qui lui passe par la tête, sans aucune considération pour vos sentiments.

Commencez par la technique de l’expiration de la tension, car l’écervelé est effroyablement exaspérant : Passez ensuite à la technique de l’affrontement pour l’informer que son comportement est blessant et inacceptable.

Le Nombriliste

Il est incapable de parler de quoi que ce soit qui ne se rapporte pas à lui-même. Il monologue au lieu de dialoguer avec vous. Son égoïsme est dû à sa peur, à son insécurité de ne pas être aimé et accepté. Sachez que l’ego du nombriliste est généralement aussi fragile qu’une coquille d’œuf.

Parce que vous savez pourquoi il se comporte ainsi, utilisez la technique du désamorçage il vous sera ainsi plus facile de traiter avec lui. Mais sachez qu’il vous faudra cependant user de beaucoup de patience pour arriver à le supporter.

Le Fuyard

Il prend ses jambes à son cou à chaque fois qu’il se trouve dans une situation stressante.
Il ne prend jamais position et est allergique aux engagements. La vie du fuyard est assujettie à la peur : celle de déplaire aux autres, celle de commettre une erreur celle de ne pas être à la hauteur. Alors il fuit.

La seule technique qui semble valable auprès de cette personne est celle de l’affrontement
(si bien entendu vous parvenez à le coincer). Faites-lui comprendre que vous refusez d’accepter ce comportement.

L’hypocrite

Il utilise contre vous les confidences que vous lui faites. C’est un caméléon qui change de discours en fonction de ce qu’il croit que vous aimeriez entendre. Il éprouve du ressentiment à votre égard, mais il n’a pas le courage de vous avouer qu’il vous en veut ou qu’il vous envie.

Utilisez la technique de l’affrontement en lui disant que vous êtes conscient de son hypocrisie.
Ne laissez pas passer un tel comportement.

L’exploiteur

C’est un éternel quémandeur. C’est un ami des beaux jours qui ne s’intéresse à vous que tant que cela lui convient. Il ferait n’importe quoi pour réussir, car son estime de soi est en jeu. La technique de l’affrontement est la plus indiquée. Dites à cette personne que vous vous sentez exploité et que son comportement vous blesse. Si l’exploiteur tient à sa relation avec vous, il fera son propre examen de conscience.

La Victime

Elle réussit toujours à vous déprimer en vous racontant ses innombrables malheurs. Elle invente d’avance les pires scénarios et s’apitoie sot son sort. Son but est d’attirer votre attention. Mais parce qu’elle se sent incompétente et qu’elle est convaincue que la vie est injuste, elle ne s’intéresse nullement aux conseils que vous pourriez lui offrir.

C’est la technique de l’expiration de la tension qui est la plus utile quand on est en contact étroit avec une victime. Rejetez l’énergie négative qu’elle vous a transmise, autrement c’est votre propre moral qui va y passer.

Marie-Josée Turcotte

Ces gens qui vous empoisonnent l’existence, Lillian Glass Éditon Marabout

Comment faire face aux personnes toxiques ?

Tel que mentionné dans l’article précédent, apprendre à reconnaître et à faire face aux personnes qui vous empoisonnent l’existence est primordial pour votre propre santé physique et psychologique. En intégrant à votre vie les outils qui seront présentés, vous ne serez plus jamais la victime de personnes toxiques.

Gardez cependant à l’esprit que ces techniques n’accompliront probablement pas de miracle; il faut souvent beaucoup de patience et de tolérance avant que des résultats positifs se fassent sentir. Mais les êtres humains peuvent changer !

Surtout quand ils le veulent et, plus important encore, surtout s’ils deviennent plus conscients de leurs attitudes et comportements. Grâce à ces outils, qui encouragent une saine communication ou une meilleure gestion de vos émotions, vous verrez vos relations personnelles ou professionnelles s’améliorer, parfois de façon spectaculaire.

La technique de l’expiration de la tension

Respiration calme

Cette technique, fort simple, consiste à inspirer par la bouche pendant deux secondes, à retenir son souffle pendant trois secondes en pensant à la personne toxique, et à continuer de penser à cette personne pendant que vous expirez de toutes vos forces, jusqu’à ce que vos poumons soient vides.

Le but principal de cette technique est, selon toutes évidences, de parvenir à vous apaiser, spécialement lorsque vous vous trouvez en présence d’une personne qui vous irrite royalement L’auteur du livre vous suggère par ailleurs de répéter cette démarche jusqu’à ce que vous ayez complètement évacué la négativité de votre système.

Pendant que vous vous exécutez, non seulement vous ne commettez pas d’impair en disant ce qu’il ne faut pas dire, mais vous avez également le temps de vous préparer à contre-attaquer à l’aide d’une autre technique de votre choix.

La technique de l’humour 

Cette technique consiste, comme cela le dit, à répondre à des toxines verbales en ayant recours à l’humour. Il importe peu que la remarque paraisse stupide à votre interlocuteur, l’important est que vous la trouviez drôle. L’humour aide souvent à désamorcer les situations les plus délicates, tout en vous permettant de vous libérer de votre tension et de votre colère. Le seul pré-requis pour s’assurer de son efficacité est d’être rapide, de savoir répondre du tac au tac.

La technique du chasse-pensée

À utiliser conjointement avec celle de l’expiration de la tension. À chaque fois que vous pensez à la personne ou à la situation toxique, expirez en disant: « Chasse cette pensée », à voix haute ou silencieusement. Cet outil est particulièrement efficace lorsque vous ne cessez de ressasser des paroles ou des gestes qui vous ont affecté, comme c’est souvent le cas à la suite d’une rupture amoureuse tumultueuse.

La technique du désamorçage

 

Sumo et enfant

Toute en douceur, cette technique consiste à ne jamais perdre son sang-froid, si méchant, désagréable et mesquin que soit le comportement de la personne toxique envers vous. Restez calme, utilisez des termes apaisants et chaleureux et souriez. Comment y arriverez-vous face à autant de négativité, vous demandez-vous ?

Il suffit de vous rappeler que cette personne se comporte ainsi parce qu’elle se sent mal dans sa peau. En lui offrant votre soutien et votre affection, il est fort à parier qu’elle changera d’attitude à votre égard. Sinon, rassurez-vous, il existe d’autres façons de faire face à la bourrasque.

La technique de l’interrogation calme

Cet outil a comme but de montrer à la personne toxique, par une série de questions que vous lui posez, à quel point ses remarques ou son raisonnement sont absurdes. Quand vous recourez à cette technique, il est essentiel que vous parliez calmement et que vous donniez l’impression de maîtriser vos émotions. Très efficace auprès des gens qui portent des jugements gratuits sur les autres et sur les événements.

La technique de l’affrontement

Parce que parfois il est inutile de prendre ses gants blancs, cette technique consiste à dire franchement à la personne toxique ce que vous pensez de sa remarque ou de son geste. Cependant, lorsque vous affrontez ainsi quelqu’un, vous devez parler fort et clairement, afin d’être compris.

Cet outil vous permettra non seulement de vous faire respecter des autres – parce que vous dites justement ce que vous pensez, sans hypocrisie – mais aussi, de vous respecter davantage vous-même.

La technique du fantasme

Celle-ci devrait vous aider à relâcher votre tension en riant un peu, grâce à votre imagination. Nous vous la recommandons particulièrement lorsque vous nourrissez des sentiments négatifs à l’égard d’une personne que vous ne pouvez attaquer de front, comme votre patron. Imaginez-le alors dans un ring en train de se faire écraser par un champion poids lourd. Le soulagement sera peut-être de courte durée mais combien profitable !

La technique de la furie

Bien qu’on nous ait enseigné qu’il n’est pas joli de sortir de ses gonds, il faut parfois savoir le faire, car avec certaines terreurs toxiques, c’est la seule façon de se faire entendre. Toutefois, crier ne veut pas dire frapper. Toute forme de violence physique est absolument exclue. Rappelez-vous que cette technique s’applique uniquement dans les cas où rien d’autre ne semble fonctionner.

Et lorsque rien ne va plus ?

Tigre en colèreIl restera toujours une dernière technique à laquelle vous pouvez avoir recours, celle de la coupure. En effet, quand vous avez fait tout ce que vous pouviez, quand vous avez essayé en vain toutes les autres techniques, il ne vous reste plus qu’une solution : rompre définitivement, pour votre propre bien. Certaines relations ne marcheront jamais.

Il y a des gens dont les caractéristiques sont si toxiques qu’il est absolument impossible de vivre en contact avec eux.

Comment choisir la meilleure technique ?

À cet effet, nous vous suggérons de consulter Les différents types de personnes toxiques, dans l’article suivant. Il y est recommandé d’utiliser certaines techniques auprès de certains types spécifiques de terreurs toxiques. Mais en définitive, ce qui est le plus important, c’est d’avoir recours aux outils selon que vous vous sentez plus à l’aise avec certains qu’avec d’autres.

Quelle que soit la technique choisie, ce qui compte, c’est de dissiper efficacement votre colère et votre frustration, afin de ne plus souffrir.

En terminant, n’oubliez pas que le choix de la technique dépend aussi du rôle que la personne toxique joue dans votre vie. Certains outils sont très efficaces auprès des membres de la famille ou des amis, mais non recommandables dans votre milieu de travail.

Par conséquent, si votre patron est de type Dominateur, il est sans doute préférable d’avoir recours à la technique de l’expiration de la tension, combinée à celle du fantasme, plutôt que d’utiliser la technique de l’affrontement, qui risquerait d’entraîner votre congédiement. Sachez user de discernement à cet égard.

Marie-Josée Turcotte

Ces gens qui vous empoisonnent l’existence, Lillian Glass Éditon Marabout

A suivre…

Ces gens qui vous empoisonnent l’existence

Ils vous donnent l’impression que vous n’êtes jamais à la hauteur. Ils vous critiquent ouvertement, vous jugent effrontément, vous assomment avec leurs problèmes ou sabotent les efforts que vous faites pour mener une vie heureuse et productive.

En leur compagnie, vous vous sentez dévalorisé, déprimé, vidé de toutes vos énergies ou franchement irrité. Qui sont-ils? Hors de tout doute, ce sont ces gens qui vous empoisonnent l’existence. Si vous vous reconnaissez dans une telle situation, voici enfin quelques techniques chocs destinées à vous aider à faire face à ces personnes toxiques afin de ne plus être leur victime.

Solitude

Y a-t-il des personnes toxiques dans votre entourage ?

Qui n’a pas déjà eu affaire à un ami exploiteur, à une mère envahissante, à un frère critiqueur, à un conjoint jaloux, à un collègue de travail geignard, à un patron dominateur ou à un voisin irrespectueux ? Peut-être avez-vous eu aussi la malchance de croiser sur votre route un policier rigide qui abusait manifestement de son pouvoir, ou un médecin condescendant souffrant d’un complexe de supériorité ?

Qu’ils se camouflent dans votre entourage immédiat ou sous l’allure d’une vendeuse impolie et peu serviable, ces gens ont tous un point en commun: ils vous traitent mal, ils vous en font voir de toutes les couleurs, ils vous font passer par toutes les gammes d’émotions.

En fait, Lillian Glass, l’auteur du livre Ces gens qui vous empoisonnent l’existence, affirme que nous sommes constamment agressés par des personnes toxiques qui s’insinuent un peu partout dans notre vie quotidienne. Notre premier réflexe face à ces gens est souvent de fuir et d’aller nous cacher, mais cela ne règle guère le problème.

Bien au contraire, puisque les messages négatifs qu’ils nous envoient -de façon plus ou moins subtile- restent gravés dans notre psyché et nuisent à notre estime de soi. D’où l’importance d’apprendre à les reconnaître et, par la suite, d’y mettre un terme.

Autre argument de poids : Lillian Glass ajoute que la compagnie régulière d’une personne toxique peut contribuer à causer une panoplie de maladies psychosomatiques: maux de tête, nausées, maux de dos…

Refouler ses sentiments de colère, de douleur et d’humiliation, sans les exprimer aux autres, risque par ailleurs d’engendrer des affections physiques plus ou moins graves, telle que le cancer. L’auteur ajoute que si vous restez un peu trop longtemps en compagnie d’une personne toxique, vous finirez par le devenir vous-même, car l’humeur toxique est contagieuse et peut faire ressortir ce qu’il y a de pire en vous.

Peut-être vous est-il déjà arrivé, vous qui vous considérez comme étant une personne habituellement gentille et cordiale, de vous mettre à engueuler quelqu’un devant tout le monde, pour ensuite éprouver un sentiment de honte face à votre perte de contrôle ? Vous admettrez donc avec moi qu’il est important, et même indispensable, d’apprendre à faire face à ces gens si vous voulez régler le problème. C’est votre santé mentale et physique qui en dépend.

Quels sont les comportements toxiques les plus communs ?

Les paroles blessantes, vous l’aurez deviné, sont en tête de liste. Ce sont toutes ces choses laides, impolies et méchantes, ce sont ces jeux d’esprit et ces mots cruels que les gens vous disent et que vous recevez comme des flèches en plein cœur.

La plupart du temps, vous resterez estomaqué par l’insensibilité que démontre cette personne. Vous n’en croirez pas vos oreilles. Mais même si vous reconnaissez le caractère injustifié de ces propos, vous n’en serez pas moins ébranlé, car les paroles hostiles peuvent infliger des blessures plus profondes que n’importe quelle arme.

Les gaffes font également partie des comportements toxiques. L’exemple classique de ce type de comportement est celui d’une personne qui demande à une femme au ventre proéminent : «Alors, c’est pour quand l’heureux événement ? », alors que cette dernière n’est pas enceinte…

Certains compliments qu’on vous adresse sont également toxiques. Ce sont tous ces mots gentils qui sont suivis d’une gifle verbale. Voici un exemple de ce que l’auteur appelle des compliments équivoques : «Je te trouve vraiment séduisante dans cette robe, mais tes cheveux sont un désastre. »

Souvent, ce n’est pas ce qui est dit qui révèle la sincérité d’une personne, mais la façon dont elle vous le dit. Le ton sarcastique, la voix forte ou le débit monotone peuvent exprimer des sentiments hostiles. En réalité, vous devez entendre : « Je suis jalouse de toi »; « Je ne t’aime pas »; « Tu ne vaux pas mieux que moi », etc.

Au même titre que les compliments équivoques, certaines plaisanteries sont toxiques. Ce sont ces gens qui vous disent ou vous font des choses bizarres ou choquantes, et qui, constatant que vous rougissez de colère, ajoutent que ce n’était qu’une plaisanterie.

Chaque fois qu’une personne tente de désamorcer un commentaire hostile avec un tel argument, sachez que, en réalité, elle vous dit: « Je ne plaisante pas : j’éprouve du ressentiment, de l’insécurité ou de la colère à ton égard ».

Enfin, Lillian Glass, qui est spécialiste en communication, nous recommande d’être vigilants et particulièrement attentifs à toutes les phrases qu’on nous adresse et qui débutent par :
« Tu devrais », « Pourquoi n’as-tu pas », « Tu aurais dû », « Tu ferais mieux de », « Ce n’est pas vrai ». Ces phrases sont toxiques en ce sens qu’elles suscitent généralement la colère et déclenchent des réactions de défense. À ce titre, elles sont aussi blessantes que n’importe quelle insulte.

Après avoir fait l’examen de votre entourage, la liste des personnes qui vous empoisonnent l’existence s’est-elle allongée? Pour savoir à quel type spécifique de terreurs toxiques vous avez affaire, consultez le tableau, qui présente une quinzaine de comportements différents (à venir dans le prochain article).

Avant de pouvoir affronter les individus toxiques, il s’avère important de comprendre pourquoi ces personnes se comportent comme elles le font. Pourquoi votre partenaire de couple vous critique-t-il sans cesse? Pourquoi votre patron se montre-t-il aussi fermé lorsque vous lui proposez de nouvelles idées ?

Pourquoi votre meilleur ami prend-t-il autant plaisir à rapporter des ragots sur tout le monde ? Il y a des raisons à cela, et c’est en comprenant les motifs profonds qui poussent les gens à agir de la sorte que vous arriverez à prendre un certain recul et ferez preuve de compassion à leur égard. Peut-être parviendrez-vous même à leur pardonner le tort qu’ils vous ont fait ?

Toile d'arraignée

Ainsi, selon Lillian Glass, les deux traits communs à toutes les personnes toxiques sont le manque d’estime de soi et le sentiment d’insécurité. Les recherches démontrent en effet que les personnes qui ont peu d’estime pour elles-mêmes essaient soit de saboter leurs relations avec les autres, soit de tout faire pour se sentir importantes.

Le fait qu’elles s’y prennent de façon mesquine ou insensible démontre simplement qu’elles sont jalouses ou qu’elles ont peur de quelque chose que vous ou d’autres personnes représentez.

Plus précisément, les sentiments de jalousie font surface quand nous avons l’impression de ne pas être à la hauteur, quand il nous manque quelque chose. Nous avons alors recours à la critique, aux compliments équivoques ou aux plaisanteries déplacées pour nous valoriser, pour camoufler le fait que nous sommes mal dans notre peau, que nous nous sentons inférieurs.

C’est ce qui peut motiver le patron à rejeter tout ce que vous lui proposez. Parce qu’il manque de confiance en lui, il ne peut supporter que vos idées soient meilleures que les siennes. Dans le même ordre d’idée, la peur et l’insécurité qu’elle engendre motivent beaucoup de gens à faire des commentaires toxiques au sujet, par exemple, des sans-abri, des obèses, de ceux qui ont perdu leur emploi, leur maison, leur santé, ou de ceux qui ont connu une série de tragédies dans leur vie.

En convertissant les craintes qu’ils éprouvent en hostilité, ils se protègent contre le sentiment de vulnérabilité qui les menace. En effet, la plupart des gens ne peuvent pas supporter la misère et les échecs des autres, car cela leur rappelle qu’eux aussi risquent d’essuyer les mêmes revers. C’est, entre autres choses, ce qui peut pousser quelqu’un à agir comme une véritable commère.

Et puis, il y a tous ces gens qui disent des choses stupides qu’ils ne pensent même pas, tout bonnement parce qu’ils sont ignorants ou trop immatures pour réfléchir à ce que leurs paroles ou leurs gestes sont susceptibles de provoquer chez l’autre.

À ceux-là, il peut sembler plus facile de leur pardonner -puisqu’ils n’agissent pas délibérément par méchanceté- mais ce n’est certainement pas une raison pour continuer de les endurer tels quels. Il y a des moyens d’amener ces gens à prendre conscience que leur inconscience vous empoisonne l’existence, même si cela peut paraître paradoxal à première vue.

Marie-Josée Turcotte

Ces gens qui vous empoisonnent l’existence Lillian Glass Éditon Marabout  

A suivre…

 

Pervers narcissiques : Comment s’en protéger?

Le point de vue de quatre experts : Chantale Paoli-Texier, Jean-Charles Bouchoux, Dominique Barbier, Isabelle Nazare-Aga: ils sont psychiatres, thérapeute et vous livre conseils et conclusions pour se protéger des pervers narcissiques. 

Au début, c’est très valorisant

seduction2« Si nous restions connectés à notre instinct primaire, nous verrions de nombreux signes susceptibles de nous alerter. Mais voilà les victimes le disent souvent elles-mêmes, elles n’ont pas pu -ou pas voulu- les voir, ces signaux… Et pourtant, ils existent bien: le pervers narcissique est souvent quelqu’un qui fascine, qui hypnotise.

Grand séducteur -mais pas forcément beau- il vous propose de vous confier, mais c’est pour mieux s’approprier votre propre histoire. Il sait tout sur tout, va vous sauver du monde extérieur. C’est un homme qui ressemble au prince charmant -alors même que, on le sait, ça n’existe pas « en vrai »!

Ou une femme qui se présente comme une petite chose fragile, vulnérable, qu’il faut secourir. On devrait se méfier, mais on veut croire à l’amour fusionnel, jusqu’à perdre son identité. Il y a pourtant une différence entre la capacité de manipulation qui est en chacun de nous, et la prise de pouvoir, la dépersonnalisation d’autrui.

Cela va bien au-delà du manque d’empathie ou de l’incapacité à se mettre à la place de l’autre : dans la satisfaction à dominer, il y a une violence morale, mais aussi une jouissance spécifique. L’autre a progressivement « grignoté » votre cerveau.

Et pourtant, au début, tout cela est très valorisant, d’autant que la victime balance entre fascination et sidération. Ainsi, les défenses tombent, la soumission apparaît et l’emprise commence. Il devient alors difficile de tenir le pervers à distance; le plus souvent, il n’est pas violent physiquement -ou alors, c’est qu’il a dérapé- mais c’est un continuum de violence invisible et insidieuse qui va, peu à peu, vous détruire.

Pour se construire « après », il faut se dégager du sentiment de culpabilité, et ne pas tomber dans le piège de l’idée que cela s’est fait à deux. C’est comme un état de stress post traumatique : vous n’y êtes pour rien, l’autre a progressivement « grignoté » votre cerveau.

C’est pourquoi il importe de déconditionner les victimes de leurs réactions émotionnelles. Car ainsi, même si le souvenir persiste et qu’il demeure douloureux, il n’est plus actif : vous sortez de la peur, de la honte. Mais cela prend du temps – des mois, parfois des années.

Chantale Paoli-Texier, présidente de l’association « AJC contre la violence morale », auteur de La violence morale au quotidien, Ed L. Lyon

Renoncer à être aimé à tout prix

« Le premier signe qui doit alerter, c’est le sentiment de malaise que nous éprouvons souvent devant un pervers narcissique. De fait, il est parfois à la frontière de la schizophrénie, et n’échappe à la folie qu’en rendant l’autre fou. Enfant dans un corps d’adulte, il fonctionne
en miroir : je te fais du mal/viens, je vais te consoler…

Il utilise ce qu’on appelle « l’identification projective », c’est-à-dire l’attribution, à l’autre, de traits de caractère qui ne sont pas les siens. Comme ce cadre supérieur qui monte dans sa voiture, entame une marche arrière, emboutit le véhicule derrière qui appartient à sa femme et… lui reproche de s’être mal garée!

Il faut renouer avec ses amis que l’on avait négligés

La difficulté pour se dégager de son emprise vient du fait que la victime veut parfois protéger son bourreau, tant elle est persuadée qu’elle est responsable de tout. Pour sortir de cette relation fusionnelle, il faut mettre de la distance, renouer avec ses amis que l’on avait un peu négligés, revoir sa famille que le pervers a éloignée.

Bref, il faut se faire du bien, prendre soin de soi, ne plus penser uniquement à travers l’autre. Mais, dans la réalité, ce n’est pas si simple… Surtout lorsque le pervers est un parent. Comme cet homme qui lance à son fils « Je veux que tu aies de bonnes notes » et qui trouve qu’un 14, un 16, un 19 même, ce n’est pas assez.

Ce même homme qui va dire à son enfant devenu grand et professeur agrégé, que cette distinction, on lui en a sûrement « fait cadeau »! Pour se reconstruire après être passé entre les griffes d’un pervers narcissique, le maître mot est « idéalisation ». Ou, plutôt, « dé-idéalisation » – de ses parents, de soi-même.

Cela suppose d’accepter ses défauts mais, aussi de ne pas être aimé de tout le monde – en l’occurrence, admettre cette réalité que l’autre ne vous aime pas parce qu’il n’est pas capable d’aimer! Ce qui suppose, au passage, de renoncer, à un fantasme de toute puissance qui nous tyrannise.

Jean-Charles Bouchoux, psychanalyste et formateur. Auteur de Les pervers narcissiques, Ed Eyrolles

Un discours doucereux

masque

« Le pervers narcissique avance masqué – sauf s’il est mégalomane, ce qui donne alors de terribles et insatiables dictateurs! En général, lorsqu’il a trouvé une proie – au travail, en famille, en couple – il s’en contente. Mais sa capacité de séduction reste forte : souvent, on le repère à son discours doucereux, hypnotique, monocorde.

Il vous regarde droit dans les yeux, vous touche sans cesse, envahit votre bulle. Assez vite toutefois, on perçoit une certaine incohérence dans ses propos : il peut adopter votre discours dans un premier temps et, deux heures plus tard, dire exactement le contraire à quelqu’un d’autre.

Il faut parfois aller voir un thérapeute

D’où l’importance de décortiquer ses mécanismes d’emprise à lui et, parallèlement, d’être attentif à ses propres intuitions. Pour sortir de la nasse dans laquelle il vous a mis, il faut, même si ce n’est pas simple, recréer son environnement habituel « d’avant « , se changer les idées, retrouver la capacité à se donner du plaisir.

Parfois néanmoins, le pervers a tellement fait de dégâts qu’il faut aller voir un thérapeute – ne serait-ce que pour prendre conscience de ce qui s’est mis progressivement en place. Par exemple, si vous expliquez à une victime que le pervers est un vampire, mais que ce n’est pas de votre faute si vous avez du sang, cela permet de désamorcer le sentiment de honte.

Car les mots, aussi, sont importants, même s’ils ont un peu perdu leur sens dans notre société actuelle. Or, plus on parle de ce qui nous gène, et moins on est gêné de ce qui nous est arrivé.

Dominique Barbier, psychiatre, psychanalyste, psychothérapeute, spécialisé dans l’aide aux victimes Auteur de La fabrique de l’homme pervers Ed. Odile Jacob

Oser dire stop !

Attention à ne pas tout confondre : si 90% des pervers de caractère sont des manipulateurs, en revanche, tous les manipulateurs ne sont pas des pervers, dans la mesure où ils ne sont pas nécessairement conscients du mal qu’ils font aux autres. Pour autant, le moyen le plus sûr de les repérer, c’est observer leur attitude, notamment dans le domaine professionnel.

En effet, ils choisissent des métiers particuliers, ceux où ils peuvent exercer leur pouvoir : s’ils sont médecins, ils iront plutôt vers l’hôpital que vers l’exercice libéral à la campagne, car il leur faut une « cour ». De même, dans l’Éducation nationale ce seront des professeurs d’université et pas des instituteurs.

On ne se reconstruit pas tout seul dans son coin

Trop souvent, les psychanalystes induisent l’idée que la victime est en quelque sorte co-responsable de son sort, alors que, dans un couple par exemple, on ne choisit pas de rester avec un manipulateur : c’est lui qui vous choisit. Pour résister, il faut oser.

STOPOser dire stop, oser se mettre en colère, oser défendre ses valeurs et son intégrité, quitte à passer pour quelqu’un de froid ou d’agressif, quitte même à apparaître comme un couple désuni. Je songe à cette femme que son mari appelait « pupute » en public, et qui n’a fait cesser les choses que le jour où elle l’a traité de « sale pédé » devant des amis…
Cela dit, on ne se reconstruit pas « tout seul » dans son coin.

Il faut se faire aider, et de préférence par un spécialiste qui connaisse bien les mécanismes du manipulateur. Le premier pas vient souvent d’une prise de conscience, d’un déclic. Les victimes en parlent d’ailleurs comme d’une « révélation ». L’important, c’est donc moins de chercher le « Pourquoi? » (pourquoi on s’est fait avoir) que de se pencher sur le « Comment? » (comment en sortir).

Isabelle Nazare-Aga, thérapeute comportementaliste et cognitiviste. Auteur de Les manipulateurs sont parmi nous, Éditions de l’Homme)

Par Vincent Olivier pour L’Express

Un dossier complet sur : http://www.lexpress.fr/styles/psycho/pervers-narcissique_1209387.html

Le pervers narcissique, vampire de l’âme

Nous avons tous été plus ou moins amenés à le rencontrer sur notre route. Il a même parfois détruit des vies, la vôtre peut-être…

Le Pervers Narcissique est porteur d’une maladie mortelle… pour l’autre !

manipulationNous retrouvons cette psycho-pathologie plus particulièrement chez les hommes, mais certaines femmes l’ont également. Parfois notre compagnon ou compagne, parfois notre mère, notre fils…. Parfois il est notre collègue, notre patron et même un « ami » qui nous veut tant de bien…

Il paraît souvent extrêmement sympathique, brillant, altruiste, timide… Il se trouve partout, tapi dans l’ombre de son sourire bienveillant. Il est prêt à fondre sur sa proie avec une telle habileté que la future victime ne s’en rend pas compte.

La « victime » Souvent c’est une personne intelligente, brillante. La victime sera sans doute dans une période de sa vie où elle est déstabilisée par une situation difficile et passagère, ou bien vivra une souffrance profonde et ancienne comme celles de l’abandon, la « solitude » émotionnelle, créant ainsi les failles indispensables dans lesquelles le Pervers Narcissique, qui a un flair hors pair, va instinctivement s’engouffrer. On reconnaît toujours un besoin légitime d’amour, de reconnaissance que ce rapace saura détecter dès le premier instant.

Il va doucement combler ces manques, par des démarches bienveillantes, valorisantes, prenant ainsi implacablement toute la place dans la vie de sa victime. Dès lors, tout tournera autour du PN et chaque acte, chaque pensée deviendra obsessionnellement centrée sur lui.

Il sait se rendre indispensable de telle sorte que la victime sera rapidement persuadée qu’elle ne peut plus vivre ou même respirer sans lui. C’est une sorte de danse macabre, une danse qui se rapproche d’une transe hypnotique qu’il induit chez sa victime.

La victime du PN perd rapidement la capacité même de penser en dehors de son bourreau. Elle perd toute individualité. Elle lui a vendu son âme ! C’est à ce titre que la victime devient complice involontaire de son bourreau. Nous avons ici un double lien, une double addiction.

Chacun est addicte de l’autre d’où l’immense difficulté qu’aura la victime pour sortir de ce piège mortel pour elle. Nous devons faire face à une addiction similaire à celle d’une drogue dure. Lorsque la victime tente de fuir, il la raccroche. Lorsqu’il veut partir, elle le recherche désespérément.

La victime est dans un amour irrationnel, total, allant même contre ses intérêts propres et ceux de ses enfants. Elle ne peut plus vivre qu’au travers de son bourreau, jusqu’à ce que mort s’en suive.

C’est pour cela qu’on voit des victimes ayant subi viols et violences, trouver encore des excuses pour amoindrir la responsabilité de son bourreau. La victime ne vit que pour lui, dans son ombre, n’existe que parce qu’il le veut bien.
C’est lui qui insuffle la vie et c’est lui qui l’enlève !

La victime va osciller entre des sensations d’immense bonheur et des moments de paniques mortifères. Les périodes de crise sont souvent déterminées par le résistance de la victime. On peut aussi rapprocher cela d’une technique particulière en hypnose pour renforcer la transe hypnotique: on plonge la personne en transe et on l’en sort pour mieux la replonger et ainsi de suite… Elle vit constamment dans un brouillard hypnotique.

La peur vient également paralyser les victimes qui n’oseront pas déposer plainte.

Elle se trouve encore dans cette contradiction entre amour et révolte qui sera interprétée par les autorités comme folie. Folie que le pervers narcissique va mettre en évidence pour retourner encore la situation à son avantage. La victime se trouve rapidement isolée de son environnement sécure: famille, amis, et même enfants. En l’isolant, le bourreau assure son emprise.

Il organise la dépendance financièrement, de telle sorte que, si elle tente de reprendre ses esprits, le manque total de revenu la garde sous son emprise. L’épuisement moral, émotionnel, et physique rend la victime incapable de s’en sortir sans l’aide de professionnels avertis.

Le fait que le PN oscille entre le « gentil » et le « pas gentil » fait que sa victime reste dans un stress constant et est obligée d’adapter en permanence son attitude pour tenter de préserver les moments agréables. Elle se sent responsable (coupable) de que que vit « son » PN.

La victime ressent une grande honte de la situation vécue. Après tout, qui peut comprendre que l’on reste apparemment « volontairement » avec celui qui nous détruit. Le Pervers Narcissique, est un manipulateur hors pair. Consciemment ou non, il sait endormir la vigilance naturelle de la victime potentielle.

C’est le trait principal du pervers narcissiques. Il sera toujours manipulateur, et s’adaptera parfaitement à la personne qu’il a en face de lui. Le PN navigue entre deux eaux, n’hésitant pas à adapter, à faire évoluer, et même à modifier son avis pour atteindre son objectif.

Le Pervers Narcissique n’a qu’une réalité, LUI. Il n’a pas la même vision du bien et du mal que la plupart des êtres humains. La seule et unique chose qui compte pour lui, consciemment ou non, c’est lui ! Pourtant, au début de la relation perverse, il saura donner le change par des gestes d’apparente bonté d’âme. Toute la perfection de son art de la manipulation est en application.

victime

Il est très rare que la victime s’en rende compte, et cela même si elle est avisée! Tout au plus elle verra des signes, ressentira des alertes, entendra des mises en garde, mais l’emprise est déjà trop présente pour qu’elle ai « envie » de réagir. Car c’est bien cela me semble-t-il, la victime, à ce moment là de la relation perverse, aura bien souvent le sentiment de maîtriser la situation, de pouvoir changer les choses par son amour, ou par son intelligence….C’est ce qu’il veut lui faire croire ! C’est déjà trop tard. Le piège s’est refermé sur la victime.

Le Pervers Narcissique est un expert dans l’art du mensonge

C’est un art qu’il a acquis dans sa plus tendre enfance, souvent pour tenter de correspondre à l’image que sa mère voulait de lui. En fait, c’est son mode d’expression et il peut fort bien ne pas s’en rendre compte et être « sincère » dans ses propos. Le rapport du PN à sa mère est fort intéressant à étudier.

Il excellera dans l’art des messages contradictoires, du discours paradoxal, de telle sorte que, très vite la victime ne saura plus où elle se situe, quoi penser, elle sera comme « engourdie » et se dira même bien souvent qu’elle est responsable de cette confusion. Il s’échappe ainsi habilement à toute opposition.

Il utilisera également des propos vagues, alambiqués et confusionnelles pour enliser l’interlocuteur et l’empêcher de réaliser la constante adaptation de ses propos. Le Pervers narcissique est incapable d’assumer la responsabilité de ses actes. Il retournera habilement la situation pour en rendre l’autre responsable. Et curieusement son habilité est telle que la victime doutera de son propre bon sens et même de sa raison mentale.

Le Pervers Narcissique évolue dans des affirmations, des menaces, des sous entendus suffisamment flous pour que la victime ne puisse récupérer quoi que ce soit pour le mettre en face de ses mensonges. L’art du manipulateur pervers trouve son paroxysme dans ses diatribes verbales qui ne laissent aucune chance à celui qui l’écoute et qui se retrouve noyé.

Et de toute façon, le Pervers narcissique est incapable de se remettre en question pour la bonne et simple raison qu’il n’a aucun problème (selon lui…). Le PN est particulièrement atteint par une paranoïa nécessaire pour assurer une hyper vigilance quand à la préservation de l’image qu’il a de lui. C’est devenu pour lui une nécessité de survie.

Sa mythomanie et sa mégalomanie font partie des caractéristiques prédominantes et il a bien souvent la capacité de vivre dans un double système de vie de type schizophrénique. Lorsqu’il sent une résistance de la part de sa victime il peut devenir dangereux, violent voir meurtrier.

Il va pousser la victime dans ses derniers retranchements en créant des situations compromettantes ou douloureuses n’hésitant pas a créer des mises en scènes qu’il retournera contre la victime. La victime risque alors de plonger dans la dépression qui peut aller jusqu’au suicide.

marionetteNous pouvons remarquer également que le PN crée des « dossiers », dans son esprit ou même plus concrètement, et cela bien avant qu’il n’y ai le moindre problème afin de pouvoir les utiliser en cas de besoin… Il semble qu’il anticipe instinctivement les résistances que la victime montrera un jour ou un autre.

Son mode de fonctionnement est totalement calculateur et de la manière la plus sombre qui soit. C’est un stratège de la pire espèce. Un traître pour qui tous les coups sont permis. Un sombre personnage qui continuera de détruire sa victime alors qu’elle est à terre en continuant de la détruire psychiquement, en la mettant parfois dans l’incapacité de se défendre par la ruine financière, en la laissant dans l’incompréhension sociale et donc totalement seule face à sa perte.

Un pervers narcissique qui se sent en danger devient imprévisible Sa violence n’est pas une perte de contrôle mais une PRISE de contrôle !  J’ai personnellement constaté qu’en dernier recours, lorsque le PN est définitivement démasqué, son acharnement à détruire le pousse à des actes insensés qui vont à l’encontre même de ses propres intérêts. Il s’acharne à détruire quitte à être détruit avec l’autre. Sa notion de l’honneur est particulièrement primaire.

C’est lorsque la victime trouve suffisamment de lucidité qu’elle devient « dangereuse ». Dès lors, la mise à mort semble irréversible. L’objet du problème n’existant plus, le problème n’existe pas.

Lutter contre ce fou est malheureusement pratiquement impossible car jamais la victime ne pourra exceller dans l’art de la manipulation, de la dissimulation, du mensonge, de la fourberie et autres procédures judiciaires. Bien souvent terrorisée, la victime sera contrainte de laisser le prédateur agir à sa guise.

Celui-ci est capable de continuer à détruire sa victime alors même qu’elle se trouve déjà à terre. Rien ne semble pouvoir l’arrêter et il trouvera des appuis complaisants dans ceux qui l’entourent et à qui il passera un message complètement faux, mais suffisamment convainquant.

Même la justice ne semble pas pouvoir à l’heure actuelle, définir le Pervers Narcissique et donc le contrer. Il n’est donc pas rare de voir ces fous continuer de vivre en toute quiétude, laissant derrière eux, le cadavre de ceux ou celles qui lui ont donné leur âme.

Extrêmement procédurier, le PN usera aussi de toutes les règles de « justice » pour atteindre son but, protéger son image. Les seuls droits et devoirs sont ceux qui vont nourrir son ego. A l’inverse, la victime évoluant le plus souvent sur le plan de la confiance, se retrouvera parfois au tribunal pour atteinte à l’image de son « meurtrier » !

Le Pervers Narcissique évolue dans une boue visqueuse qui fait partie intégrante de lui et qui a la particularité de digérer la victime pour se nourrir de sa substance. Je pense que c’est une personne particulièrement vide et qui possède la perfection sublime de l’art de la trahison pour vivre dans cette ombre nauséeuse.

Sans sa victime, le pervers narcissique reste insignifiant. Pourtant, il a bien souvent une position sociale importante, ce qui d’ailleurs tend à rassurer la victime potentielle qui aura l’impression d’être valorisée par cette rencontre pourtant mortelle. Bien souvent, il doit déjà son statut aux personnes qu’il aura manipulées dans le passé. Le PN est doué d’une intelligence particulière et d’une absence de morale.

La sexualité du pervers narcissique est très souvent déviante. Il arrive à obtenir de sa victime qu’elle consente à tous les sacrifices moraux. Il peut osciller entre domination extrême et soumission ponctuelle. On observe également de très nombreux cas d’inceste qui sont rarement reconnus par la justice… On retrouve là encore la problématique du lien à la mère qui n’est pas résolu.

La Victime:

  • Au sortir d’une relation avec un pervers narcissique, la victime se trouve dans un état de choc post traumatique extrêmement intense.
  • Elle est totalement morcelée, déstructurée.
  • Tout doit être reconstruit. La victime a perdu tous ses repères.
  • Son anxiété est au paroxysme et d’une manière constante.
  • Elle est dans un système de pensée exceptionnelle qui l’empêche de raisonner et de prendre du recul. Tout espace est « mangé par sa pensée ».
  • Bien souvent, elle veut se suicider car elle est dans l’incapacité d’imaginer même un avenir sans son bourreau.
  • Elle ressent le besoin viscéral de faire connaître son histoire, mais la plupart du temps n’est pas crue ou pire, est condamnée en diffamation par son persécuteur.
  • Elle ressent également le besoin que l’on mette avec elle le nom de « pervers narcissique » sur celui qui l’a détruite.
  • A ce stade, elle doit être acceptée dans le statut de « victime »
  • La plupart du temps, les dommages collatéraux sont immenses. Enfants, parents, amis, tout a été ravagé.
  • La victime se trouve au banc de la société, souvent dans une grande précarité.
  • Elle n’a plus la force de mettre en place ce qui pourrait l’aider et tourne en rond dans sa panique comme un oiseau devenu fou dans une bulle de verre.
  • L’épuisement n’est pas que moral. Des maladies ont pu se frayer un chemin dans ce corps laissé à l’abandon. Une fois la situation définie, la seule chance de la victime est de FUIR ! Fuir, oui… mais comment ?

Geneviève Schmit, Psychothérapeute – analyste, spécialiste de l’aide aux victimes de violence psychologique, pervers narcissiques ou manipulateurs pervers

Débarrassez-vous des personnes toxiques

Certaines personnes nous stimulent et nous font du bien tandis que d’autres nuisent littéralement à notre bien-être. Pour se dépêtrer de ces relations dites « toxiques », on peut décider de ne s’entourer que de ceux qui nous veulent « vraiment » du bien ! Et si on essayait ?

relations-toxiquesÉgocentriques, envahissants ou carrément méchants, certains ont le don de nous mettre mal à l’aise. Non seulement ils nous pompent notre temps, notre énergie et notre bonne volonté mais ils suscitent en nous un tourbillon d’émotions où se mêlent colère, frustration, culpabilité et impuissance.

« Ma belle-sœur est une vraie peste, explique Josée. Dès qu’elle ouvre la bouche, c’est pour dénigrer ou critiquer. Elle souligne toujours la faille, quel que soit le sujet ou la personne dont on parle, et ne voit jamais l’aspect positif des choses.

Au début, ça ne m’affectait pas, puis comme elle blessait tout le monde par ses sarcasmes, elle a fini par faire le vide autour d’elle. Aujourd’hui, ça fait dix ans que je ne vais plus chez mon frère, son mari, et quand je ne peux vraiment pas éviter ma belle-sœur, je me place le plus loin possible de son champ de tir ! »

Relation « toxique ». C’est ainsi que la psychothérapeute Lilian Glass (*) qualifie le lien particulier qui nous unit à ceux dont la fréquentation nuit à notre bien-être physique et mental. Il peut s’agir d’un collègue de travail, un voisin, un parent, un conjoint, un ami, un client…

Pourquoi une relation est-elle « toxique » ? Parce que notre vie peut être littéralement empoisonnée par ceux qui nous rendent la vie dure ! Au passage, une personne toxique pour quelqu’un ne l’est pas nécessairement pour tout le monde. Et même si notre ego en prend un méchant coup, nous-mêmes (eh oui…) pouvons à l’occasion nuire à nos proches par la répétition de paroles ou de gestes blessants.

Votre père ou votre mère vous donnent-ils depuis toujours l’impression que vous n’êtes jamais à la hauteur de leurs attentes ? Vous sentez-vous régulièrement humilié par un patron autoritaire ou un mari dont le sport favori est de recenser vos imperfections ? Une « amie » envahissante passe le plus clair de son temps à parler d’elle, de sa vie, de ses mésaventures, en omettant systématiquement de prendre de vos nouvelles ?

Êtes-vous incommodé par un voisin qui répand mensonges ou commérages sur les habitants du quartier, dont vous bien sûr ? Si vous avez répondu « oui » à l’une de ces questions, c’est que vous avez été embarqué au moins une fois dans votre vie dans une relation toxique. C’est d’ailleurs normal : nous avons pratiquement tous croisé un jour dans notre vie un être doué pour nous blesser, nous ridiculiser ou nous manipuler.

Une histoire qui commence bien

Comment reconnaît-on une personnalité toxique ? Parfois, c’est assez facile – certains spécimens comme la voisine acariâtre se repèrent de loin ! -, parfois moins. Subtils, manipulateurs, insistants, les êtres toxiques sont souvent démasqués progressivement car il faut parfois des années avant de comprendre que leur fréquentation ne nous réussit vraiment pas.

D’autant plus que ce genre de relation commence souvent par une phase d’attirance et de séduction. « Mon mari a remué ciel et terre pour me séduire, se souvient Sylvie. Il était charmant, toujours aux petits soins… La vie conjugale m’a fait découvrir qu’il piquait des colères monstrueuses, la plupart du temps pour des broutilles.

A chaque fois, j’étais dévastée par ses explosions de violence, d’autant qu’il n’hésitait pas à s’en prendre à moi quand nous étions en public. Entre ses crises, il redevenait l’homme élégant et attentionné dont j’étais tombée amoureuse, ce qui explique que j’ai mis 15 ans avant d’admettre qu’il me détruisait. »

« En écoutant d’innombrables témoignages, j’ai découvert qu’il existe vraiment des gens néfastes pour la santé mentale, affective et physique des autres, confirme la thérapeute Lilian Glass. J’en ai vu certains qui n’avaient plus que la peau sur les os à cause d’une relation conjugale destructrice. Ou encore d’autres qui ont dû être hospitalisés pour des ulcères hémorragiques causés par le comportement hostile d’un patron. »

Fuir ou dialoguer ?

Envahissement, volonté de contrôle, mépris, dénigrement, plaisanteries douteuses, médisances, intimidation et chantage affectif sont quelques-unes des armes utilisées par les personnes malveillantes pour maltraiter leur proie.

Pas toujours consciemment d’ailleurs : « Certains n’arrivent à établir un contact avec d’autres que par le biais de la moquerie ou la méchanceté, observe Christiane Rassaert, psychothérapeute spécialisée dans les dépendances affectives.

Peut-être parce que quand ils étaient enfants, c’était le seul moyen d’attirer l’attention de leurs parents… Quand on continue à fréquenter quelqu’un qui nous fait du tort, qu’on accepte des choses en niant ses valeurs et ses besoins, on est en plein dans une relation toxique. »

C’est votre cas ? Alors, vous vous demandez peut-être comment échapper à ce genre de relation malsaine ? « Beaucoup de psychologues recommandent de tourner la page et de mettre fin à tout contact avec celui ou celle qui vous fait du tort afin de retrouver votre santé mentale et de pouvoir aller de l’avant, précise Lilian Glass. Même si cette approche peut être efficace pour beaucoup, ce n’est qu’une des façons de réagir face à un être toxique. »

Il est en effet plus facile de changer de trottoir quand notre voisine détestée se profile au bout de la rue que de couper définitivement les ponts avec son père, sa femme ou un client chicaneur… Si on n’a pas la possibilité ou la volonté de rompre, il faudra dès lors essayer de diminuer sa vulnérabilité en se « blindant » psychologiquement.

commereÉcouter sa petite voix intérieure

« Pour sortir d’une relation toxique, il faut commencer par s’interroger sur ses propres valeurs, ses croyances, ses besoins, et se réapproprier toutes ces choses oubliées, souligne Christiane Rassaert. C’est parce qu’ils ne connaissent pas leurs limites que certains ont tant de mal à les faire respecter ! Il faut aussi renforcer sa confiance en soi et son estime personnelle pour arriver à se dire : « Je suis quelqu’un de bien et je mérite le respect. »

Enfin, il faut impérativement apprendre à dire non, car ceux qui ne savent pas dire non sont plus susceptibles que d’autres de se laisser embarquer dans une relation qui ne leur convient pas. Parfois, il peut aussi être utile d’aider celui ou celle qui nous fait du mal à prendre conscience de son comportement. »

Terminons enfin en rappelant que l’intuition, ce très sous-estimé « sixième » sens, est un indicateur souvent fiable de nos états d’âme. « Nous savons d’instinct qui nous aimons et qui nous ne supportons pas », insiste Lilian Glass. Écouter plus souvent cette petite voix intérieure quand nous tissons des relations sociales nous permettrait de mieux assumer nos antipathies viscérales : « Je n’aime pas les médisants, les râleurs professionnels, les égoïstes, etc ».

Les profils « toxiques » sont nombreux mais n’ont pas tous le même degré de nocivité. Voici quelques-uns des spécimens les plus courants… A vous de les repérer dans votre entourage !

L’éternelle victime

Au départ, elle séduit parce qu’elle semble apprécier votre compagnie… En réalité, elle a juste besoin d’une oreille car sa vie n’est qu’une longue litanie de malheurs. Égocentrique, plaintive, défaitiste, l’éternelle victime demande beaucoup d’attention et de disponibilité, au point de se montrer intrusive (elle s’impose chez vous).

Si vous avez de l’empathie pour autrui et que vous aimez aider vos proches, vous êtes une cible toute désignée pour ce vampire affectif. Attention : l’éternelle victime vous utilise et ne s’intéresse pas vraiment à vous. Dans sa version soft, elle manque de confiance et a besoin du regard d’autrui pour exister. Dans sa version hard, c’est une sangsue qui vous jettera quand elle aura épuisé toutes vos réserves ou trouvé… une autre victime consentante.

La commère

Curieuse, fouineuse, mêle-tout, la commère est un des personnages les plus colorés et les plus toxiques du spectre relationnel. Comme elle adore colporter des rumeurs, vraies ou fausses, il ne faut jamais lui confier un secret car elle s’empresse de l’éventer à la première occasion.

Rien ne lui fait plus plaisir que de rapporter les malheurs des autres. En comparaison, sa vie à elle semble étonnamment calme (elle n’en raconte d’ailleurs rien !). La commère prospère dans les milieux où se joue une intense vie sociale : bureaux, immeubles à appartements, quartiers où tout le monde se connaît (style Desperate housewives). Un conseil : ne croyez pas que vous êtes le (la) seul(e) à profiter de ses « rapports » et ne baissez jamais la garde devant elle !

fausse amieLe dénigreur

Redoutable observateur du monde qui l’entoure, le dénigreur passe tout son environnement au scanner. Railler et déprécier ceux qu’il croise sur son chemin est son sport favori. Les gros et les minces, les laids et les beaux, … personne ne trouve grâce à ses yeux.  Condescendant, arrogant, méchant, le dénigreur est quelqu’un qui, paradoxalement, a une piètre opinion de lui-même (mais il ne l’avoue jamais bien sûr). Le seul moyen trouvé par cet anxieux pour se valoriser en société est de rabaisser ou écraser les autres (on se sent plus grand quand les autres sont petits). Son seul problème ? A force de tourner les gens en ridicule, il finit par créer le désert autour de lui.

Le fauteur de troubles

Aussi mêle-tout et cancanier que la commère, le fauteur de troubles est bien plus dangereux que cette dernière car il prend plaisir à mettre les gens dans l’embarras. Il n’hésite jamais à vous inciter à faire ou dire quelque chose s’il sait que ça peut se retourner contre vous.

Au bureau, c’est l’employé qui va diffuser « par erreur » un e-mail reprenant les fiches de salaires des collègues par exemple… Quand il peut manipuler les autres à sa guise, il se sent tout puissant. Parce qu’il n’hésite pas à déformer la vérité et à pousser les autres à la faute, c’est un des profils les plus redoutables.

L’hypocrite

Pour Lilian Glass, l’hypocrite est le plus dangereux des personnages toxiques car il perpétue « le crime le plus haïssable : la trahison ». Rien n’est plus dévastateur que d’être trompé par une personne en qui on avait pleinement confiance.

L’hypocrite est quelqu’un qui vous sourit, joue la familiarité avec vous, fait mine de vous comprendre ou de vous soutenir, mais qui n’hésitera pas à vous marcher sur les pieds pour atteindre ses objectifs. Opportuniste, il retourne sa veste au gré du vent et de ses intérêts. On ne sait jamais ce qu’il pense vraiment mais il en sait beaucoup sur vous.

Le tyran

Autoritaire, exigeant, versatile, têtu, le tyran aime mener son petit monde à la baguette. Surtout ne faites pas mine de lui résister, la foudre s’abattrait sur vous ! C’est le patron qui bombarde sa secrétaire de demandes urgentes bien sûr), le chef d’équipe gueulard et injurieux envers ses ouvriers, le père rouge de rage quand un de ses enfants a la témérité de lui tenir tête. Méfiant, le tyran veut tout contrôler autour de lui. Très impopulaire parce que colérique, il tire sa jouissance de voir les autres trembler devant lui.

Karima Amrous

(*) Ces gens qui vous empoisonnent l’existence, par Lilian Glass, éditions Marabout.

Qu’est-ce qu’une personne toxique ?

Nous rencontrons tous des personnes toxiques au cours de notre vie. Ça peut être un parent, un ami, un conjoint ou un collègue de travail. Si nous modifions notre perception d’une telle personne et si nous décidons de réagir face à elle, nous pouvons en éviter les effets les plus néfastes.

Il est important  de diminuer notre vulnérabilité et notre sentiment de culpabilité, de changer nos croyances et nos attitudes comportementales en développant une estime de soi plus solide et une pensée plus réaliste face aux événements qui se présentent dans notre vie.

Une personne toxique a toujours peur de perdre le pouvoir qu’elle exerce sur les autres. Elle recherche principalement des personnes vulnérables et fragiles. Elle tisse autour de sa proie des moyens malsains pour atteindre ses buts. Elle ne pense qu’à son bien-être, qu’à ses buts et projets et elle est totalement indifférente aux besoins des autres. Elle n’a aucun scrupule, aucun regret pour tout le mal qu’elle peut causer à sa victime.

Elle utilise souvent la flatterie pour gagner totalement la confiance de sa victime et quand elle sent que sa proie est bien enroulée dans ses filets, elle peut la manipuler à sa guise. Elle ne souhaite aucunement voir sa victime s’épanouir et réussir sa vie alors elle sabote les efforts que cette dernière fait pour mener une vie heureuse et productive.

Comment reconnaître les personnes toxiques ?

Il est bien évident qu’au début d’une relation amoureuse, amicale ou professionnelle, il est difficile de reconnaître une personne toxique. Il faut côtoyer cette personne un certain temps pour découvrir progressivement ce qu’elle cache et ce qu’elle recherche vraiment. Les failles et les attitudes malsaines apparaîtront peu à peu. Certains indices pourront aider à démasquer les personnes toxiques plus rapidement.

Pourquoi une personne qui est toxique pour nous ne l’est pas pour d’autres ?

Nous ne pouvons plaire à tout le monde et être aimés de tous. Il est normal de ne pas aimer tout le monde pour toutes sortes de raisons et l’inverse est aussi vrai. Certaines personnes peuvent nuire à notre bien-être d’après leur personnalité. Il peut donc exister une incompatibilité et une antipathie entre deux personnes. L’intensité d’énergie dégagée, les habitudes de vie, les comportements et la charge émotionnelle d’un discours peuvent nous déplaire alors que pour d’autres c’est très plaisant.

Certaines personnes peuvent être vulnérables face au comportement d’une personne toxique alors que d’autres n’y accorderont aucune importance ou remettront rapidement la personne à sa place. Certaines personnes peuvent être plus sensibles que d’autres  d’après leurs expériences de vie. Elles tomberont facilement dans le piège de la personne toxique.

Une personne toxique peut-elle changer ?

Lorsque les personnes toxiques prennent conscience  de leurs attitudes et comportements, elles ont le pouvoir de changer si elles le veulent bien et si elles constatent que leur toxicité leur nuit personnellement. La majorité des gens veulent s’améliorer, changer des comportements mais certains ignorent tout simplement comment y arriver.

Par contre, certaines personnes ne changeront jamais. Elles croient que c’est dans leur nature de se comporter ainsi. Lorsque vous avez découvert la personne qui est à la source de vos problèmes, vous pouvez recourir à certaines techniques.

S’il n’y a  pas d’amélioration, si toutes les tentatives de réconciliation ont échoué, ou si vous constatez qu’il serait trop néfaste pour vous d’essayer de reconstruire une relation toxique, il devient important de vous éloigner de cette personne. Il y a des gens qui sont si toxiques pour vous qu’il est impossible de rester en contact avec eux.

Pourquoi restons-nous dans de telles situations ?

arbre assis

Certaines personnes n’ont jamais pris conscience de leurs propres besoins et désirs. Il a toujours été plus important et plus simple pour elles de répondre aux demandes et aux besoins des autres. Ces personnes nient l’existence de leurs propres besoins. Il en résulte de la frustration ou de la tristesse qui sont pénibles à supporter.

Les gens vivent de telles situations pendant de nombreuses années par peur de déplaire, d’être jugés, de ne plus être aimés et appréciés, de faire de la peine ou de blesser l’autre et pour éviter les conflits. Nous sommes en partie responsables des manipulations que nous subissons.

Bon nombre de personnes ne semblent pouvoir vivre qu’à travers le regard et le jugement des autres. Elles ne peuvent exister par elles-mêmes. Avec le temps, le malaise qui en résulte prend des proportions exagérées. Un concept inconscient et irrationnel nous fait craindre de nuire à l’autre lorsque nous nous faisons plaisir. Plus nous sommes passifs, soumis et uniquement attentifs au bien-être des autres, plus nous sommes vulnérables face aux personnes toxiques.

Quelles sont les conséquences à long terme ?

Un contact prolongé avec une personne toxique engendre des sentiments de culpabilité, d’anxiété, de tristesse, de frustration. Ces sentiments s’installent progressivement et deviennent de plus en plus présents au cours des mois et des années. Nos stratégies de réussite et d’épanouissement s’amoindrissent.

La personne toxique est très subtile dans son attitude alors elle peut être difficile à détecter. Nous en venons à douter de nous-mêmes et  à nous sentir coupables pour des fautes imaginaires. Plus le stress est intense, plus les impacts psychologiques, physiques et comportementaux sont importants. Plus le contact avec la personne toxique est régulier, plus les symptômes s’intensifient.

Pouvons-nous être toxiques pour certaines personnes?

Oui. On ne peut plaire à tout le monde. Par exemple, si l’humeur des autres peut avoir un effet nocif sur vous, l’inverse est également vrai.

Observez votre propre comportement. Si vous vous reconnaissez à la lecture de cet ouvrage, ne vous découragez pas. Nous sommes tous un peu toxiques avec certaines personnes, dans certaines situations et pour toutes sortes de raisons. Vous avez le pouvoir de changer bon nombre de vos comportements si vous prenez conscience que vous pouvez parfois, vous aussi, être une personne toxique.

Service de psychologie de l’Université de Moncton, Canada