A travers l’Histoire
S’il est vrai que l’on accordait une grande importance aux solstices et que, dans certaines régions, l’équinoxe d’automne ait été très bien considéré, il peut paraître étonnant que l’équinoxe de printemps ait été presque oubliée. Toutefois, cette période de l’année n’est pas complètement dénuée de fêtes.
Dans le calendrier anglo-saxon, Il n’y a pas moins de 3 jours « saints » au mois de mars. Saint David au pays de Galles le 1er mars, Saint Patrick en Irlande le 17, et le « Lady Day », le jour de la Sainte Vierge le 25 mars. Concernant cette dernière fête, il se pourrait qu’elle soit la résurgence d’un festival qui se serait perdu avec le temps, et qui était centré autour d’une ancienne déesse avant que la fête juive de Pâques instaurée par le christianisme, ne devienne la principale célébration au printemps.
Là encore, il pourrait y avoir un lien avec une tradition plus ancienne car la fête de Pâques est célébrée à la première lune après l’équinoxe de printemps, tout comme les anciens peuples Germains qui célébraient la déesse lunaire Ostara à cette date.
En Irlande, des monuments mégalithiques mettent en évidence que l’équinoxe de printemps a été célébré bien avant l’arrivée des tribus celtes. Le plus connu des temples mégalithiques de l’ancienne Irlande qui sont orientés sur les équinoxes, est Knowth qui se trouve près de Newgrange. Knowth possède un long passage qui permet au premier rayon du soleil, le matin de l’équinoxe de printemps et d’automne, d’atteindre une pierre située au coeur du monument. Ce moment astronomique particulier a été inscrit dans la pierre avec une grande précision il y a six mille ans, et on peut constater encore aujourd’hui le même phénomène.
L’hiver semble parfois si long que nous pourrions nous demander si le printemps sera jamais de retour. Mais la déesse du printemps est simplement endormie durant l’obscurité de l’hiver et, même si elle ressuscite à Imbolc, elle est complètement réveillée au moment de l’équinoxe de printemps. Un temps où les signes et les sons de la vie renaissante sont de plus en plus évidents.
Au jour de l’équinoxe de printemps, les forces de la Lumière et celles de l’obscurité sont équilibrées, mais à partir de maintenant, la lumière va aller en croissant pour atteindre son apogée au moment du solstice d’été, trois mois plus tard. Dans le druidisme, le printemps est considéré comme si important que trois festivals lui sont dédiés: Imbolc, qui marque les premiers signes du printemps, Alban Eilir qui marque le printemps de façon beaucoup plus évidente, et Beltan qui marque le moment de sa plénitude, avant que le soleil ne se développe ensuite dans l’énergie très différente de l’été.
La plante symbolique de l’équinoxe de printemps est le trèfle; une plante que les Irlandais ont pour coutume de porter le jour de la St Patrick le 17 mars, une date très proche de l’équinoxe. L’explication habituelle de cette coutume serait que St Patrick aurait utilisé le trèfle pour illustrer la doctrine de la trinité lorsqu’il partit convertir l’Irlande au christianisme, mais le fait que le trèfle devint le symbole de l’Irlande est peut-être aussi lié au fait qu’il couvre pratiquement tout le territoire, et que la symbolique du nombre trois était très présente dans la civilisation celtique dont un des symboles les plus connus est le triskell ou triple-spirale. St Patrick n’a peut-être fait que se réapproprier des coutumes locales pour son entreprise de conversion des Irlandais. Le trèfle, tout comme le triskell, est un symbole solaire. Il nous ramène donc non seulement au jeune soleil du printemps, mais également à l’enseignement de l’Awen et au concept de la Triple-Déesse.
L’équilibre
Alban Eilir, situé au point d’équilibre entre Imbolc et Beltan, est également le point d’équilibre entre le jour et la nuit. Il s’agit d’un moment privilégié pour nous ouvrir à la qualité de l’équilibre dans nos vies. Équilibre entre notre être extérieur et notre être intérieur; entre rationalité et créativité. Mais l’équilibre ne peut être que temporaire, c’est un moment, un passage. Sinon il devient rigidité et conduit à l’inertie. A l’image d’une balance, il nous faut chercher à équilibrer les deux plateaux en nous aidant de l’aiguille indicatrice et ne pas céder à la tentation de bloquer l’aiguille pour se faire croire que les plateaux sont équilibrés.
Les semailles
C’est le temps des semailles. Le temps de semer dans nos vies les graines de ce que nous voulons voir se réaliser, le temps de prendre nos vies en main.
L’accent est également mis sur ce temps qui est le temps des nouveaux commencements, c’est le temps des potentialités, le temps de laisser le passé derrière soi et de se tourner libre vers l’avenir, avec seulement « ce que l’on peut emmener sur son dos ». Il est important de savoir semer ce que l’on voudrait voir éclore dans nos vies car, même si nous sommes plongés dans une histoire commune, nous sommes responsables de ce qui nous arrive.
L’aube naissant
Symboliquement, le printemps est l’aube de la vie, le temps de l’adolescence. C’est à cette période de la vie que l’on s’éveille à la spiritualité, que l’on tourne son cœur vers le jour qui se lève, en quête de cette douce lumière qui apparaît. Ensuite, le chemin que nous emprunterons nous appartient.
Poursuivrons-nous notre quête ou nous satisferont nous des illusions du monde matériel? Serons-nous attiré par le Soleil ou par ses multiples reflets? Continuerons-nous d’écouter cette petite voix qui nous appelle vers des hauteurs insoupçonnées, ou bien la ferons-nous taire définitivement ?
Pingback: L’équinoxe de printemps : L’exaltation de la Vie | Thomassonjeanmicl's Blog
Nous sommes responsable de ce qui nous arrive … Une grande responsabilité oui … grande et belle … comme le printemps …
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C’est si joliment dit, merci, Élodie
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Tout aussi intéressante cette suite, je ne regarderais plus les trèfles de la même façon. 🙂
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Merci encore, Orepuk, il doit en avoir dans ta belle région…
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J’aime beaucoup ton article Elisabeth. Le printemps est la signification du prénom d’un de mes enfants et j’ai toujours pensé que c’était un cadeau qui m’avait été offert…
J’aime également beaucoup le passage sur l’équilibre. Je crois que c’est un état que j’ai toujours recherché dans ma vie et puis, c’est celui de mon signe astrologique 😀
Bises et bonne soirée.
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Merci Yveline, ton enfant porte certainement en lui la vibration du renouveau, de la Vie qui jaillit impérieusement et effectivement, c’est un beau cadeau. Je te ressens aussi comme quelqu’un en quête de l’équilibre et de sa justesse intérieure, que tu offres ensuite autour de toi.
Alors, tu dois être Balance 😀
Bisous et bonne fin de semaine
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Au Québec l’hiver est si long,
qu’on pense que le printemps sera raccourci,
mais on ne peut pas tirer sur les pousses des fleurs,
on ne peut pas faire fondre la neige,
le temps et le soleil s’en chargent très bien.
Un jour à la fois !
Bon Printemps !
¯`’•.¸*♫♪♫*¸.•’´¯
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J’espère que la tempête a cessé, Flo, tu es d’une belle patience, je ne pourrai jamais supporter vos hivers, si rudes et interminables…
Merci pour ta leçon de sagesse et d’acceptation. Le printemps qui est dans nos cœurs viendra se matérialiser vite, j’ai vu des bourgeons et c’est un tel bonheur.
Bon Printemps à toi
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Merci pour cette suite Elisabeth …
J’aime ces pages d’histoire qui nous connectent avec nos origines …
» Tu es mon Soleil, mon Dieu…Ton Amour est la Lumière sur mon chemin »….
Bonne soirée
Tendresse
Manouchka
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J’aime aussi beaucoup me plonger dans toutes les mythologies et traditions, si riches et souvent semblables, on peut en apprendre tant… et y puiser cet Amour et Lumière qui nous guident.
Belle soirée à toi, ma douce
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hello Elisabeth,
Je n’ai trouvé qu’un autre petit pème pour répondre à tes questions dans « l’aube naissant ».
Veille, veille encore
Tant que tu pourras veille
Ne t’endorre pas
Tu mourrais
Veille
Surveille ce monde qui s’endore
Bercé de merveilles qu’il ignore
Veille
N’écoute que ton coeur
Horloge de ta nuit
Et devient horloger
Ou bien veilleur de nuits
N’écoute que ton cri
Qui s’échappe de l’ombre
Ecoute le et suit le
Il te mènera loin
Redécouvrir un monde
Qui baille d’espoir
Et t’ouvre le chemin
C’est seulement au delà
Artisan voyageur
Que le mystère commence
Et que ta vie se lève
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Chère Myriam, non seulement ta réponse est magnifique mais ce poème résonne tant en moi…
Comme un appel à poursuivre le cheminement, avec les forces nouvelles qui nous sont données.
Difficile d’en parler, la poésie, cela ne se décrit pas, cela se vit et je l’ai vécu, si profondément.
Merci pour cet autre merveilleux cadeau
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Ravie qu’il résonne en toi , ce poème. Quand je l’ai écrit, je devais avoir vingt printemps.
Mes excuses aux lecteurs amoureux de l’hortographe pour le verbe endormir. Une fée malicieuse sans doute sera-t-elle passée par là pour le dorer de sa baguette magique?
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Tu étais donc drôlement mature à vingt ans, Myriam…
J’étais si absorbée par la lecture que je n’ai pas fait attention aux fautes, d’autant, s’ils sont l’œuvre d’une fée…
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Je crois qu’il n’y a pas d’age pour la maturité…Et qu’il faut des milliers de printemps pour comprendre la vie…
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Qu’il faille des milliers de printemps pour comprendre la vie et encore, elle nous surprendra toujours…ça je suis d’accord.
Quant à la maturité, elle vient avec le travail sur soi, donc le temps y joue un rôle… mais il y a des exceptions 😀
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A méditer…
Bon week-end!
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Excellent week-end à toi Myriam
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Pendant la saint Patrick j’ai eu l’occasion en fesant des recherche sur le net de lire ses tradition Irlandaises merci de ce partage de lecture instructive bisous Elisabeth passe un trés bon week end
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Merci à toi, Manik, les traditions sont si riches, que si on voulait tous les évoquer, il n’y aurait qu’à écrire un livre 😀
Il est adorable et si printanier ton dessin, merci de tout cœur, bisous et excellente fin de semaine à toi…
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