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Ma première vidéoconférence pour vous

Trois ans déjà que ce blog existe et vit grâce à votre fidélité, vos visites, commentaires, appréciations et témoignages.
Merci à vous qui m’honorez de votre confiance et de votre intérêt.
Je continue à partager ce qui me tient à cœur. C’est pourquoi je vous propose aujourd’hui la vidéo d’une conférence sur le thème du Tarot Psychologique que j’ai donnée récemment.
Me voilà plus vraie qu’en photo… !

J’espère qu’elle éveillera des questions et vous donnera envie d’approfondir ces sujets qui me passionnent tant et sont au cœur de notre développement personnel à tous.

Si vous souhaitez échanger, recevoir un accompagnement personnalisé, n’hésitez pas, contactez-moi.

Mes amitiés du cœur

Elisabeth Berger

Praticienne en développement psycho-spirituel

Le désir d’amener l’autre à se trouver lui-même, ne peut se dissocier du respect de sa personnalité et de sa totale liberté des choix. Je propose une dynamique d’évolution, tout en respectant vos limites, votre rythme et votre libre-arbitre. Mon accompagnement vous permet de trouver vos propres réponses et faire émerger vos ressources, telle est la clé de ma démarche.

Téléphone : 06.37.52.65.57

Courriel : berger.elisabeth@free.fr

 

 

Tempérance

La chenille de l’Arcane XIII est devenue papillon, réalisant ainsi la transmutation entre les deux états. Tempérance termine le deuxième cycle, celui de l’initiation psychologique.
Le temps de l’errance est terminé.

Elle correspond à la lettre hébraïque Noun, le poisson. L’image de la Lame, mise à l’horizontale évoque d’ailleurs celle d’un dauphin, l’un des anges de la mer. Elle est liée
à l’élément eau et c’est dans celle de notre corps que sont mémorisés nos émotions, nos doutes et nos tourments.

1+4 = 5, Tempérance met en actes les enseignements du Pape, revient sur l’importance du souffle, de la respiration consciente et de la connexion à l’Esprit.

Elle personnifie aussi la médecine chamanique, la télépathie, et la capacité de se mettre en phase avec le Vivant et ses règnes: minéraux, végétaux, animaux.

Tempérance maîtrise l’art de la respiration et du passage des ondes subtiles, ce qui lui permet de se placer au même niveau vibratoire que la personne soignée. Dans l’inspire elle aspire le mal-être et en expirant elle le libère, le met à la terre, l’offre au recyclage.

Ensuite elle inspire le prana et l’insuffle à la personne malade.

Tempérance maîtrise l’art de faire circuler les énergies dans son territoire, communique avec l’invisible dans le visible.

Elle peut re-créer, remodeler la forme, la modifier pour qu’elle corresponde au projet de l’âme, ce qui se réalise à travers toutes les thérapies corporelles, dont l’ostéopathie.

L’ignorance est toujours la cause d’un déséquilibre. Si nous en prenons conscience, nous pouvons alors pratiquer au quotidien, dans le centrage et l’ancrage profond dans la Terre.

C’est dans l’inspire conscient que nous sommes inspirés, et que nous recevons des flashs d’intuition, voire de médiumnité.

Tempérance est un Arcane de beauté, d’équilibre, de bien-être, d’harmonie et de santé, grâce au libre passage des énergies qu’elle capte et fait circuler.

Ses cheveux bleus (yin) sont des antennes de la réceptivité.

La fleur noire dans les cervicales de l’Arcane Sans Nom est devenue rouge, la couleur du yang agissant. Elle est composée de cinq pétales (le Pape) et avec son centre, l’Amoureux. Grâce aux qualités de ces Lames réunies, elle rétablit la confiance, incarne la mesure, l’harmonie, le tact et la diplomatie.

Ses ailes couleur chair rappellent que toutes ces qualités sont à pratiquer dans le quotidien.

Le cheval bleu du Chariot est devenue l’urne bleue, comme le cheval rouge, celle de la même couleur.

Il n’y a plus de séparation ni de tiraillements, la circulation entre le mental et les émotions se fait de manière fluide.

L’Ange a pris en main le senti et le mental, l’âme détient le pouvoir sur les pensées et les émotions vécus en conscience, les mettant ainsi à son service.

Le yang donne et le yin reçoit, notre part masculine prend soin de la féminine, pour qu’ils puissent remplir leurs rôles, se compléter et revenir ainsi aux temps où nous étions dans la plénitude de l’androgynat en essayant de rétablir et de maintenir cet équilibre.

Nous n’avons jamais cessé d’être une alliance entre le yin et le yang, nous en avons juste perdu conscience: notre pensée éclairée est appelée à veiller à ce que cette alliance se rétablisse afin d’arrêter l’errance.

Il nous appartient de prendre en main nos pouvoirs sur nous-mêmes, sur nos tensions et sur toutes nos dualités. En les acceptant nous les faisons communiquer et les apaisons.

L’Ange occupe l’ensemble de l’image, faisant corps avec le sol.

Le châle jaune protège la gorge (l’expression). La bouée de la ceinture évoquant le diaphragme est placée au niveau du plexus solaire, où palpite le chacra du cœur.

Les ceintures sont les lieux du passage des énergies en Tempérance, énergies lourdes et animales se transformant en énergies du cœur, les ondes subtiles s’incarnant dans la matière. L’eau des émotions devient de l’amour, avec notre attention et notre acceptation.

La respiration consciente nous relie à notre vie spirituelle et celle-ci doit se concrétiser en prenant forme dans la matière. Le souffle crée à l’infini l’unité de quatre éléments.

L’air, spécialisé dans l’information, renseigne toutes les cellules du corps de ce qui se passe à l’intérieur de nous.

L’air faisant partie du domaine du mental, les pensées dirigeant toujours l’énergie doivent la transmettre à l’eau du corps.

Le mental éclairé prend ses ordres auprès de l’âme puis en informe l’eau, qui, ainsi fécondée par la source va pouvoir imprimer la forme à la matière.

Seule la pensée clarifiée et reliée peut accomplir le progr’âme car la conscience est le mental fécondé, illuminé par la Source.

Nos batailles et nos tourments sont le signe d’un ego affolé qui veut garder sa place.

Tempérance maîtrise donc le passage fluide des énergies yin et yang circulant alors sans obstacles, dans l’équilibre, la mesure et l’harmonie.

Liée aux ondes de toute sortes, elle en est la maîtresse. Le fluide qui passe entre les deux urnes est assimilé à l’onde de forme atlante, le TLE, qui signifie la communication à distance, voire la télépathie, ainsi que la communication entre le cerveau droit et le gauche, le yin et le yang.

Tempérance est l’Arcane de la communication sur les trois plans:

  • celui avec soi, celui du dialogue intérieur, l’écoute du langage de son corps par les messages qu’il nous envoie; la communication avec son âme par la compréhension des signes et ressentis intérieurs;
  • celui de la communication interhumaine, non tant par les paroles mais par le regard, le silence, l’écoute vraie; celle qui est essentielle, subtile, vibratoire, passant de cœur à cœur;
  • celui qui nous relie aux mondes invisibles, celui des anges, des énergies subtiles et cachées du plan divin.

Avant de passer à l’initiation du Diable, nous sommes invités à vivre les noces alchimiques entre notre partie féminine et masculine, créer un duo intime où le yang protecteur s’occupe de yin récepteur. Il n’y a que dans cette plénitude que nous pouvons aborder les relations extérieures de manière saine et satisfaisante.

Ainsi, demeurant en conscience de la présence des quatre éléments en nous, il nous sera plus aisé de les rassembler, afin que chacun remplisse son rôle pour créer l’harmonie en permanence, écartant les mauvais états:

  • le mal vécu et toutes ses formes: insatisfaction, fatigue, manque, frustration, mal-être, mauvaise image de soi, lymphatisme, abattement, disharmonie, manque de souplesse, blocage de l’énergie
  • les dépendances: alcool, drogues, boulimie, addictions aux jeux, à la télévision et à tout ce qui perturbe les champs électromagnétiques
  • les excès: démesure, manque d’équilibre physique et/ou mental, prédominance du yin ou du yang au détriment de l’harmonie la plus élémentaire, hypersexualité confinant à la «vampirisation» de l’autre. 

Pour ceux qui n’auraient pas lu les textes sur les Arcanes précédents, je conclurai encore par mon propos habituel : ici encore, ce ne sont que quelques généralités de cette Lame qui ne sera jamais vécue de la même façon par différentes personnes.

La place qu’elle occupera dans un thème, comme ses interactions avec d’autres Arcanes déterminera aussi ma manière de l’interpréter.

 

 

L’Arcane Sans Nom

La description de cet Arcane est déjà parue le 20 janvier. 

Je la remets à nouveau pour que l’ordre des Lames, du Bateleur au Mat soit maintenu.

Dans sa publication première, vous trouverez des nombreux commentaires que cet Arcane a suscité.

Pour commencer à vous parler des Lames du Tarot,  j’ai choisi volontairement celle qui reflète ma façon de les ressentir et interpréter : l’Arcane Sans Nom, qui porte le numéro XIII.

Oui, celle qui fait peur à la plupart des gens car souvent, dans les croyances assez répandues, elle est assimilée à la mort et au malheur, ce qui lui donne sa bien mauvaise réputation.

Or, cette Arcane est merveilleuse et contient un enseignement quasi- initiatique. Exigeante, elle demande un travail en profondeur qui, une fois compris et entrepris vous fera avancer à grands pas.
Jugez donc par vous-même.

L’Arcane Sans Nom, la Lame XIII du Tarot de Marseille.
La plupart de gens la craignent et on l’assimile souvent à la mort, surtout dans les tirages « à la madame Irma ». Or s’il peut y être question de la mort, c’est uniquement dans l’acception de la mort-renaissance, mourir à l’ancien et renaître à quelque chose de nouveau.

Par excellence, c’est une Lame de transformation, elle ne coupe que ce qui est déjà mort (voir Les Dialogues avec l’Ange de Gitta Mallasz), ce qui est faux et qui empêche d’avancer. Elle fauche l’ego, l’orgueil, les faux-semblants, elle tranche, fait table rase, nettoie. Et ce qui repousse après son passage est vivant.

La terre de l’Arcane est noire (la Vierge noire, le limon du Nil, qui permet des récoltes, la soutane des prêtres, couleur de la réceptivité). « Je suis noire, mais je suis belle » (Cantique des cantiques). Les prêtres se mettent en noir pour signifier qu’ils sont prêts à recevoir, qu’ils ont effacé leur ego et se mettent en état de réceptivité pour absorber la Lumière Divine, afin de  la rayonner ensuite, en mettant une aube blanche.

L’image représente un squelette couleur chair, donc notre charpente, notre ossature : quoi de plus essence-Ciel ? Elle nous interroge sur notre identité profonde, inscrite dans nos os, notre ADN, sur notre colonne vertébrale (avec le sacrum, l’os sacré qui ne brûle jamais dans une véritable crémation (dans la tradition hindouiste), où demeure notre feu sacré (ça crée) et par où l’âme quitte le corps. Et dans le sacrum de la Lame il y a un cœur, ainsi que l’épi du blé. Si le grain refuse de mourir il n’y aura pas d’épi, qui est en même temps tige et racine. Grâce à ce sacrifice (faire du sacré) la vie peut se perpétuer. D’où une fleur dans les cervicales.

L’Arcane nous interroge sur l’état dans lequel se trouve notre corps, notre matière, notre structure, notre essence, elle questionne aussi notre enracinement. Puisque 1+3=4, sans cette structure, la matière, le territoire, la stabilité comment pouvons nous avancer ? C’est dans notre moelle, protégée par l’ossature que le sang se renouvelle.

Certes, cette Arcane est difficile à vivre car elle nous interroge, nous déstabilise, nous fait perdre nos re-pères (mères) mais comment avancer sans se questionner au quotidien? D’où la nécessité de l’enracinement, d’accompagnement. Ses énergies nous poussent vers un passage, souvent inconnu, nous sommes à la fois des passeurs pour nous mêmes et avons besoin de ceux qui nous aideront à faire ce passage. Pour ensuite devenir éventuellement des passeurs à notre tour.

Il y a beaucoup d’émotivité et souvent une tendance à l’auto-dévalorisation chez les personnes concernées par cette Arcane, surtout si elle est associée à l’Hermite.
Elle implique une nécessité de faire le deuil de l’ancien, de ce qu’on croyait posséder,  maîtriser, pour se dépouiller, lâcher l’inutile, faire émerger une meilleure partie de soi.
C’est aussi l’Arcane du temps : prendre son temps, suivre le cours du temps, respecter son timing intérieur.

La tête du squelette contient celle de l’Arcane de la Lune : les cycles, les rythmes, la bonne cadence.
En temps de crise, elle nous conseille de penser à la chrysalide qui, avant de devenir papillon est une « bouillie » informe qui ne sait même pas ce qui lui arrive.

Pourquoi l’Arcane Sans Nom? Parce que son rôle consiste à nommer, se nommer d’abord, puis définir les choses. Nommer, inventer, choisir les mots qui incarnent Dieu en nous.

Il peut y avoir des problèmes d’identité avec cette Arcane. Mais nommer fait exister, ce qui n’est pas défini est renié et enfui dans l’ombre, provoquant des crises et des souffrances. Le Verbe qui se fait chair par le son. Nettoie-toi, nomme toi, invente la Vie. Nettoie ce qui n’est pas toi et naîs-toi. Apprends à dire « non » au nom de ta structure et de ta base.

C’est une Arcane du grand passage, de la grande initiation qui nous invite  à penser à la mort, pour laquelle il faut nous préparer tous les jours sur le chemin vers la Lumière.

Elle correspond à la lettre hébraïque Mem : m’aime, est ce que je m’aime ? Et à l’élément Eau.
Les chamanes soufflent sur les os des ancêtres pour réveiller leur mémoire.

Voilà dans les grandes lignes ce que représente pour moi l’Arcane XIII.  Je vous épargne le mal vécu de la Lame. Et j’espère que cela réhabilitera cette Arcane merveilleuse, tant galvaudée.
Je lui rends honneur car, comme toute chose essentielle elle est très exigeante et demande un travail long et difficile mais au combien bénéfique. Et je tiens à préciser que ce ne sont que des généralités, l’Archétype de la Lame.

A chacun son Arcane Sans Nom, selon son vécu, son ressenti, ses expériences. Et là il n’y en a pas une qui soit vécue de la même manière par deux personnes différentes.
Mes salutations « bien nommées » à tous.

Pour ceux qui n’auraient pas lu les textes sur les Arcanes précédents, je conclurai encore par mon propos habituel : ici encore, ce ne sont que quelques généralités de cette Lame qui ne sera jamais vécue de la même façon par différentes personnes.

La place qu’elle occupera dans un thème, comme ses interactions avec d’autres Arcanes déterminera aussi ma manière de l’interpréter.


Le Pendu

Encore une Lame à la mauvaise réputation, tout à fait injustifiée. Elle fait peur, réveille des craintes de toutes sortes, alors que c’est un Arcane de la confiance par excellence. Sa question : « Est ce que je me fais confiance, ai-je foi en la Vie ? »

12 = 1 et 2 : moi et l’autre. Comment je me comporte dans une relation, est ce que je l’aborde avec assurance, suis-je en état d’accorder ma confiance ?

1 + 2 = 3 : l’Impératrice qui fait descendre l’Esprit dans la matière, la clairvoyance, la vision haute.

L’Esprit qui peut nous guider et par lequel nous pouvons nous laisser aiguillonner en toute sécurité.

Car le Pendu est en lien avec la lettre hébraïque Lamed, l’aiguillon.

Il est attaché par le talon d’Achille, son point faible : à qui, à quoi sommes-nous trop attachés ?

C’est dans les domaines où nous sommes les plus liés que la Vie viendra nous éprouver et si nous résistons, nous perdons notre Force.

D’où la nécessité de conscientiser de qui où de quoi nous sommes trop dépendants.

Lâcher prise ou l’emprise, mettre de la distance, prendre du recul, voir la situation sous un autre angle, relativiser, et se détacher de nos attaches, de nos jeux de rôles, et de nos conditionnements, auxquels nous sommes appelés à ne plus nous identifier.

Nous libérer de nos fidélités familiales, de nos mémoires ancestrales, et ne plus nous perdre dans les personnages que les autres nous ont imposé ou que nous avons mis en scène nous-même, dans ce grand théâtre de la Vie où nous sommes à la fois acteur, spectateur et metteur en scène.

Le mental conscient, illuminé et nourri par la Source va nous permettre de rester dans l’auto-observation permanente, d’assister à notre propre jeu et de le voir d’un autre point de vue.

Le mental détaché laisse à l’Âme la possibilité d’être aux commandes.

Même suspendu la tête en bas, le Pendu n’a pas l’air malheureux, sa jambe est croisée avec désinvolture dans un mouvement qui préfigure déjà la posture du personnage dans la Lame de l’accomplissement, le Monde. Sa confiance, sa foi et sa reliance lui permettent de se nourrir à la Source (représentée par la couleur verte) et ses cheveux bleus (élément yin) sont d’ailleurs des capteurs de cette énergie.

La Source ne nous laissera jamais tomber car l’Univers prend soin de chacune de ses créatures.

Il n’y a que nous qui puissions rompre ce lien.

Et si nous retournons la Lame, le fil devient racine, le Pendu peut ainsi facilement décroiser les mains et les jambes.

Il n’est plus un pantin mais un acrobate qui prend conscience de ses « singeries » (les diablotins de la Roue de Fortune), qu’il met à la Lumière, et alors il pose la main sur la manivelle.

Cette Lame invite à nous poser, à nous reposer, à prendre le temps de nous rééquilibrer et à ne pas confondre la patience avec la résignation.

Les six bourgeons des arbres évoquent l’Amoureux car c’est en amour de soi que nous pouvons décider à qui nous choisirons de nous attacher et de qui nous nous détacherons. Ils sont rouges, couleur de la Vie qui jaillit, de l’énergie et de la joie.

Si nous entrons dans cette danse, nous réalisons notre destin, notre créativité, sinon, nous mourrons à petit feu.

L’Arcane Sans Nom arrive juste après et repose la question : « A qui et à quoi êtes-vous attachés ? ».

Nous périssons à l’endroit où nous sommes liés car la Vie ne supporte pas ces entraves, elle doit circuler librement.

Attention toutefois à ne pas confondre l’Amour véritable qui laisse libre et les béquilles affectives.

Le Pendu est l’Arcane du changement du point de vue, du retournement, de la mutation, due à la force de l’âme.

Il conseille d’observer sa vérité, ses limites, d’oser demander, au risque d’entendre le « non » sans s’en formaliser, enfin prendre de la distance. Et surtout espérer, faire confiance, se faire confiance et demeurer relié à la Source qui ne nous abandonnera jamais.

 Le mal vécu :

L’impossibilité de couper le cordon avec l’autre, vivre en état de dépendance, donc ne jamais être véritablement soi.

S’attacher à des choses périssables et se couper de la Source.

S’identifier aux rôles, au statut social, aux possessions matérielles, s’emprisonner dans les apparences.

Refuser de se remettre en question, éprouver le besoin d’avoir toujours raison.

La dérobade, la fuite, la passivité, l’indifférence, le laisser aller.

Pour ceux qui n’auraient pas lu les textes sur les Arcanes précédents, je conclurai encore par mon propos habituel : ici encore, ce ne sont que quelques généralités de cette Lame qui ne sera jamais vécue de la même façon par différentes personnes.

La place qu’elle occupera dans un thème, comme ses interactions avec d’autres Arcanes déterminera aussi ma manière de l’interpréter.

 

La Force

La Lame a le numéro XI,
le centre, le cœur de
22 Arcanes majeurs.

Elle est souvent assimilée à notre âme, à notre spiritualité, conçue comme la force de l’Esprit qui nous habite.

La lemniscate de sa coiffe la relie à l’Infini. Il n’y a point de sol sous son pied à sept doigts (le Chariot) car la Force fait corps avec la Terre, possède un lien Ciel/Terre qui lui vient de sa reliance d’une puissance extrême. Elle est les deux. Tout est centré, aligné, et les quatre éléments sont unifiés.

Plus nous sommes enracinés, mieux l’expérience de la spiritualité peut se vivre. Tel un Graal, la coupe de notre corps reçoit la Source pour qu’elle vive son expérience dans la matière.
L’énergie circule sans obstacle, la respiration consciente permet le passage de la force intérieure, raffermit cette verticalité et lui permet de s’accomplir.

Les chevaux du Chariot et les diablotins de la Roue de Fortune se sont transformés en l’animal jaune, dont la Force ouvre la mâchoire (l’âme à choir) sans effort aucun.
La bête est devenue docile par la force de notre âme. Le lion représente cette unification du mental et des émotions. Ces deux forces contraires et d’une grande intensité déstabilisante sont pacifiées.

L’ego senti-mental contient notre potentiel. Est-ce que nous connaissons cette puissance à l’intérieur de nous ? Puissance qui est agitée, troublante, perturbante. Le mental doit être informé que l’émotionnel est confus par nature et il est nécessaire qu’il l’accepte et qu’il reçoive ses ordres directement de l’âme.
Ce progr’âme ne peut s’accomplir que si notre ego senti-mental ouvre sa gueule avec docilité.

Nous brassons une quantité d’énergie colossale. Souvent, elle revêt le masque d’un personnage qui ne correspond pas à notre nature véritable.
Nous nous devons de protéger cette puissance en conscience, et d’en prendre soin afin de ne pas la dévoiler au grand jour.

D’où le masque de la Force, qui ne sert pas à cacher mais à protéger. Nous le revêtons en conscience, dans une sorte de jeu de rôle au service de notre âme. Le masque nous ramène à l’intérieur pour nous maintenir dans notre intégrité vitale.
Il est aussi celui du théâtre sacré où les personnages apportent une guérison et exorcisent les démons intérieurs.

La Force rechargée constamment par le Ciel et la Terre est intérieure et autonome.
Elle aide à préserver, rétablir, et équilibrer l’énergie pour qu’elle soit utilisée afin d’effectuer des actes efficaces. Elle donne la possibilité d’intervenir auprès des autres, afin de ramener une onde bienveillante et bienfaisante, sans rien attendre en retour.
Cette Force véritable provient uniquement de cet alignement parfait, et d’un centrage adéquat.

Le taux vibratoire de l’eau dans notre corps est différent de celui du mental.
L’eau est en communication avec les eaux cosmiques, ainsi qu’avec celles de la Terre, l’air du mental résonne avec celui de la planète.
Une seule pensée consciente, émanant de l’âme, rétablit l’ordre dans l’ensemble de notre corps senti-mental.
La puissance de l’âme peut s’exprimer et la Force dompte la bête sans efforts.

Bien que les tensions soient constantes, inévitables et inhérentes à notre nature humaine, il nous appartient de les accepter en conscience, de reconnaître les forces animales qui nous habitent et de les rassurer, les dompter, et les maîtriser. La maîtrise est l’acceptation et non la lutte car si nous opposons une résistance, elles seront toujours plus fortes.

L’âme utilise ces tensions pour en faire une création, unie aux forces de l’Univers: le yin et le yang, la rencontre des principes masculin et féminin, d’où naît le mouvement de la vie.
A chaque fois que nous acceptons nos faiblesses, nous sommes dans notre force car la plus grande force est d’admettre ses faiblesses.

Soit nous demeurons dans notre force, soit nous forçons: nous, les autres, les événements.
Nos rapports avec les autres ne sont que le miroir de ce que nous vivons à l’intérieur de nous. Quand nous nous servons de la force dans une relation, nous allons à l’encontre de la loi de la liberté et de l’autonomie.
Arcane de l’alliance, de la paix, de l’échange.

Mal vécu : agressivité, bagarres inutiles, violence, souvent dirigée contre soi, colère.
Un grand épuisement, manque de forces.
La peur de soi, donc la peur de tout, culpabilité.
Décalage, décentrage, mal-être profond, efforts fournis pour rien.

Pour ceux qui n’auraient pas lu les textes sur les Arcanes précédents, je conclurai encore par mon propos habituel : ici encore, ce ne sont que quelques généralités de cette Lame qui ne sera jamais vécue de la même façon par différentes personnes.

La place qu’elle occupera dans un thème, comme ses interactions avec d’autres Arcanes déterminera aussi ma manière de l’interpréter.

La Roue de Fortune

Cette Lame au numéro X revient sur la problématique de l’identité par le 1 qu’elle contient.

Elle est parmi toutes, celle la plus concernée par cette question, posée par le Bateleur au commencement du chemin.

Qui suis-je, suis-je moi ou suis-je les fidélités familiales, les schémas du comportement que je reproduis inconsciemment ?

De la même manière, je répète les mêmes situations dans ma vie, et je me conforme à ce que les autres attendent de moi.

Il y a une manivelle sur la roue mais aucune main ne la tourne. Pour ce faire, un constat lucide sur cette absence s’impose.

Seule la conscience nous apporte la possibilité de donner du sens à notre voyage sur Terre, dans notre véhicule de chair.

Ainsi que l’amour, symbolisé par les six rayons. Est-ce que je les utilise pour avancer ?

La bête assise au sommet de la roue pose la question : « qui es tu ? ». Elle ressemble à un singe mais c’est aussi le Sphinx de Thèbes, celui qu’Œdipe a croisé sur sa route.

C’est le gardien de la porte, qui n’empêche pas le passage, mais qui voit si la personne est capable de la franchir, en répondant correctement à sa question.

Selon la mythologie, lorsqu’il arrive à Thèbes, Œdipe se trouve confronté au Sphinx qui assiège la ville. Ce dernier lui pose une énigme : « qu’est-ce qui marche à quatre pattes le matin, à deux le midi et à trois le soir ? »

Œdipe répond juste : « c’est l’Homme qui au matin de sa vie se déplace à quatre pattes, qui au midi de sa vie marche avec ses deux jambes et qui au soir de sa vie s’aide d’une canne, marchant ainsi sur trois pattes ». Œdipe, triomphe donc avant tout par sa sagacité.

Ce singe représente aussi dans les jeux de rôles, les masques que nous portons quand nous ne savons pas qui nous sommes vraiment.

Le prince du Chariot est ce singe car il n’a pas réussi à accorder les messages de son senti-mental et de trancher avec son épée pour garder uniquement ce qui est juste.

Ses chevaux reviennent sous l’aspect de deux bêtes qui bloquent le mouvement de la roue.

Le cheval bleu prend la forme du diablotin qui grimpe, afin de donner l’illusion trompeuse de s’élever, alors qu’il est sourd : la pensée n’entend pas le message de l’âme.

L’autre diablotin (cheval rouge) est aveugle, comme les émotions qui nous tirent vers le bas.

La roue, couleur chair (notre corps) est ainsi empêchée de tourner.

Nous demeurons tous dans les fidélités familiales inconscientes, dans les croyances et les schémas de pensée qui nous ont été inculqués dans notre enfance ou à travers notre mémoire cellulaire.

Ce bagage conditionne notre comportement, bloqué par la peur de nous confronter à notre nature véritable.

Il nous empêche de faire ce que nous aimons, d’avoir le courage d’assumer notre individualité, de nous opposer, d’entrer en confrontation, de nous affirmer et de remettre en question ce qui est communément admis.

Pour faire ce constat lucide sur ce qui empêche la liberté du mouvement, il est nécessaire de nous poser la question : « qui suis-je, qui tourne la roue de ma vie, et d’ailleurs, tourne-t-elle ? »

Même en posant la main sur la manivelle, rien n’est gagné d’avance car il y des étapes à passer :

  • Se voir : examiner tout le cheminement jusqu’à l’Hermite pour que notre identité s’affirme.
  • Vouloir : poser la question : « est ce que je désire vraiment m’incarner, me réaliser ou ai-je peur de ma propre puissance ? »
  • Oser : poser l’acte, pour nous redéfinir tel que nous sommes, et nous autoriser à exprimer notre vraie nature face à l’autre qui nous déstabilise.

La manivelle de la roue est blanche, (couleur de la pureté) et si j’ose y poser la main, je sors de mes conditionnements, je tourne enfin la roue de ma vie.

Même si le passé, les mémoires, le senti-mental, toujours présents ne disparaissent jamais, je fais avec, en les allégeant de plus en plus et en me débarrassant en conscience de ce qui ne me correspond plus.

Les personnes « marquées » par la Roue de Fortune sont souvent novatrices, ingénieuses, inventives.

Deux belles citations qui définissent cet Arcane :

« Ne crains pas d’avancer lentement, crains juste de rester immobile. »

« Si tu n’avances que les jours du soleil, tu n’atteindras jamais ta destination. »

Le mal vécu :

Demeurer fidèle à tout prix aux injonctions parentales et les reproduire avec les autres : être gentil pour plaire, pour se faire aimer, chercher à être parfait.

Tourner en rond dans sa vie, se forcer à demeurer conforme, quitte à perdre toute authenticité, et répéter sans cesse les vieux schémas.

Demeurer dans la culpabilité, le ressentiment et la mauvaise foi : les trois poisons de l’âme.

Fuir, être hyperactif ou bien complètement bloqué, jusqu’à la tétanie.

Subir le stress permanent généré par l’entourage qui perturbe notre rythme intérieur.

Pour ceux qui n’auraient pas lu les textes sur les Arcanes précédents, je conclurai encore par mon propos habituel : ici encore, ce ne sont que quelques généralités de cette Lame qui ne sera jamais vécue de la même façon par différentes personnes.

La place qu’elle occupera dans un thème, comme ses interactions avec d’autres Arcanes déterminera aussi ma manière de l’interpréter.

L’Hermite

Voici le premier pèlerin du Tarot qui chemine longtemps, dans un voyage qui est surtout intérieur.

Lié à la lettre hébraïque TEITH qui désigne le serpent, ainsi que la puissance des profondeurs, les énergies souterraines de la vouivre, créature mythologique qui représente la lumière et la chaleur sorties des entrailles de la terre. Ainsi, traditionnellement, la vouivre garde les trésors souterrains.

Le bâton de l’Hermite, couleur chair est associé à cet ancrage dans la Terre, représente l’antenne qui capte les énergies de la vouivre.

Il est le spécialiste des ondes telluriques et des énergies auxquelles l’être humain est lié et par lesquelles il est alimenté.
Il capte tous les mouvements de la Terre et transforme ses forces vives et denses en ondes subtiles.

Il représente la lenteur, le temps, surtout le temps et le rythme intérieur, il prend celui de l’intériorisation et de l’introspection.
Aller à son rythme sur son propre chemin est préférable que d’avancer vite sur le chemin des autres.

La lumière de sa lanterne éclaire les ondes de son senti-mental et lui permet d’y voir clair. Elle est fermée, pour protéger sa lumière intérieure.

C’est un Arcane d’une extrême sensibilité, une véritable éponge qui capte tout ce qui l’entoure.

Il vit les ambiances extérieures, au point de perdre parfois le contact avec sa réalité, absorbe le mal-être de ceux qui l’entourent au point d’en devenir malade.
Il soulage les autres mais le prix de cette extrême réceptivité est souvent trop élevé.

Si cette sensibilité est un cadeau précieux, il lui faut sans cesse se soigner, se rétablir, se reconnecter à ses propres énergies.

Il regarde la Justice pour ne pas perdre le fil de la justesse,  loi de l’équilibre et de liberté. S’il le perd, il tombe sous l’influence de l’environnement, au détriment de sa stabilité.
D’où la nécessité de l’ancrage, de l’intériorisation, du souffle libérateur du Pape et du dégagement de tout ce qui ne lui appartient pas.

Du latin patire : souffrir ou supporter et cum patire, la compassion ne peut s’exercer qu’en conscience.
Nous pouvons entrer en résonance avec autrui mais sans garder en nous son mal-être. Il nous appartient de le  transmuter, l’expirer pour transformer le malaise en onde de l’amour et de la guérison.

Un Hermite éclairé accepte d’être le champ de bataille où les ondes contraires viennent s’affronter et il sait comment les apaiser, les alchimiser, et se protéger des perturbations, intérieures et extérieures.

Patience, prudence, maturité, silence, intériorité le caractérisent. Ainsi que la maturation, c’est une Lame du temps, du cheminement solitaire.

Lors de sa longue route, il acquiert la vision claire du passé car sa lanterne l’a éclairé ; il a effectué le bilan de l’ancien, fait le point sur ses acquis, donc il peut faire du neuf (son Nombre est VIIII).
Dorénavant, il peut rentrer dans son jardin intérieur, sa terre, son sol (le soleil coiffe sa lanterne).

Il lui est vital de se retirer tous les jours dans sa solitude, faire le bilan, analyser la situation, distinguer entre le juste et ce qui ne l’est pas, faire ses exercices de purification.

Quand il a reconstruit sa base, sa solidité, l’Hermite va porter la Lumière à ceux qui la demandent et sont prêts à la recevoir.
Il devient un sage, un guide, un éclaireur, un guérisseur des êtres et de la Terre.

Contrairement au Pape qui peut recevoir d’une manière fulgurante et transmettre le geste et la parole justes, sans toujours les comprendre, l’Hermite prend tout dans ses « tripes ».

Il ressent et fait la lecture dans son corps, trouve des solutions le mieux adaptées, puisées dans son long cheminement.

La capuche protège sa connaissance, il tient son bâton dans la main gauche (celle qui reçoit) et répand la Lumière par la lanterne à la lumière rouge, celle de l’amour, de l’énergie.

Le mal vécu :
Être noyé dans ses émotions et ne pas pouvoir s’en dissocier, prendre de la distance.
Absorber tout, au risque d’être écrasé, de perdre son identité et son ancrage.

Avoir peur de se retrouver face à soi dans le silence, ce qui fait rechercher la compagnie à tout prix, l’abrutissement par le bruit.
A contrario : se refermer, s’isoler jusqu’à la misanthropie.
Dépression, prostration, recours aux drogues diverses pour anesthésier le mal-être.

Pour ceux qui n’auraient pas lu les textes sur les Arcanes précédents, je conclurai encore par mon propos habituel : ici encore, ce ne sont que quelques généralités de cette Lame qui ne sera jamais vécue de la même façon par différentes personnes.

La place qu’elle occupera dans un thème, comme ses interactions avec d’autres Arcanes déterminera aussi ma manière de l’interpréter.

La Justice

Cette Lame correspond à la lettre hébraïque Heith, qui évoque un lieu clos où les forces contraires doivent apprendre à vivre ensemble. Dans son sens le plus courant, Heith désigne une barrière, une clôture, qui sépare l’intérieur de l’extérieur.

Une autre interprétation du Heith est l’abondance, l’équilibre universel, un réservoir d’énergie et de force vitale.

La Justice introduit la question des Lois universelles, que le Prince du Chariot devra apprendre à pratiquer, ainsi que les barrières à ne pas franchir pour préserver son intégrité.

Notre corps est-il notre ami ou notre ennemi, savons nous le protéger pour perpétuer la vie ? 

« Celui qui n’est pas pour la vie est contre la Vie ».

La vie/l’avis, la pensée ignorante, soit par méconnaissance, soit par son détournement, les faux avis que nous avons acceptés au lieu de nous tourner vers la réponse intérieure.

En ce sens, la Justice démarre l’initiation psychologique, en nous confrontant avec nos maîtres intérieurs qui nous mettront à l’épreuve, afin que nous puissions trouver notre propre réponse, notre justesse, notre équilibre, parmi les énergies qui vont et viennent à l’infini.

Le 8 couché, c’est une lemniscate, le signe de cet infini.  

Sur la coiffe de l’Arcane, le soleil évoque la conscience, la lucidité, le discernement.

La Justice reçoit les Lois, les directives, les principes sur ce qu’il faut transformer pour préserver la Vie, protéger le vivant et faire circuler l’énergie christique en nous.

La seule chose qui ne change jamais est que tout change, d’où la nécessité de ne pas nous attacher à la forme.

Nous ne pouvons pas être dans la justesse si nous ne connaissons pas notre vérité car cela nous déséquilibre.

Les deux plateaux de la Justice évoquent encore les dualités que nous devons équilibrer : notre yin et notre yang, le cerveau droit (intuition) et le gauche (la raison).

Quand notre raison se met au service de l’intuition, nous avons un sentiment d’équilibre et de vérité. Les forces duelles deviennent complémentaires.

La Justice tient un glaive qui doit trancher avec rigueur tout ce qui est injuste mais porte le fléau de sa balance au niveau du cœur. Cela induit les deux notions : rigueur et miséricorde, je tranche avec amour et sans jugement.

J’apprends à transformer en conscience, je dis quand c’est faux, je recherche les causes profondes de mon déséquilibre et de mon sentiment d’injustice.

Comme toujours, cela nécessite un travail, une auto observation permanente. Si je me surprends à réagir selon les vieilles croyances, je nettoie, jusqu’à ce que la nouvelle pensée prenne forme. Mais pour cela, je dois d’abord exprimer et guérir mes blessures, laisser mon enfant intérieur extérioriser ses souffrances.

Puis, trouver ma vérité dans le mensonge général, me renouveler sans cesse, prendre forme en fonction des circonstances, afin de répondre à l’appel de la Vie.

La Lame de la Justice fait penser à la « pesée des âmes » dans l’Égypte ancienne et à la question de la Bible : « qu’as-tu fait de tes talents ? »

L’acte juste, guidé par la pensée qui vient de l’âme, participe au mouvement de la Vie, transforme l’onde destructrice en onde créatrice, nous permet de devenir décideur de notre destin.

A contrario : « si l’homme de travers utilise l’outil juste, celui là va opérer de travers ».

La mal vécu : quand nous ne sommes pas dans notre authenticité, nous acceptons ce que l’extérieur nous propose et nous y adhérons.

La croyance de posséder la vérité unique, la rigidité des personnes qui cherchent à avoir toujours raison, qui cache la grande peur de se transformer, se remettre en question, se regarder en face et être sincère avec soi. La volonté d’imposer ses croyances aux autres.

Les rapports compliqués entre l’esprit et la matière, la difficulté d’incarnation.

Pour ceux qui n’auraient pas lu les textes sur les Arcanes précédents, je conclurai encore par mon propos habituel : ici encore, ce ne sont que quelques généralités de cette Lame qui ne sera jamais vécue de la même façon par différentes personnes.

La place qu’elle occupera dans un thème, comme ses interactions avec d’autres Arcanes déterminera aussi ma manière de l’interpréter.

 

Le Chariot

Cette Lame représente l’aboutissement de l’initiation sociale : le Bateleur est devenu un prince, bien qu’il ait encore un long chemin à parcourir, afin d’acquérir la maîtrise de ses énergies et devenir de plus en plus conscient.

Entre le « connaître » et le « savoir », seul le vécu fait la différence car une véritable co-naissance (naître avec), ne peut s’accomplir que dans notre corps de chair.

La compréhension, expérimentée ainsi, fait la différence, ramène à la conscience, et permet d’avoir l’intelligence de distinguer entre ce que  nous avons compris et ce que nous ignorons encore.

III (esprit) + IV (la matière) = VII, le Chariot revient encore à l’esprit contenu dans la matière, expérimenté d’une manière différente.

Comme le Pape dans l’acceptation de sa dualité, dont la perturbation permanente est apaisée par l’acceptation et le souffle, le Chariot vit la condition humaine, tiraillé sans cesse entre les forces contraires qu’il lui appartient d’accepter, d’harmoniser et d’accorder.

Ses deux chevaux symbolisent le passé et le futur, le haut et le bas, le jour et la nuit, le yin et le yang, le rêve et la réalité.

Les roues du carrosse vont de travers, chacun des chevaux tire dans le sens opposé, seules leurs têtes regardent dans la même direction pour nous donner l’illusion trompeuse.

Le prince n’est pas très à l’aise avec sa couronne et son sceptre, ses mains ne tiennent pas les rênes et le carrosse n’avance pas, au risque de basculer à tout moment.

Expérimenter le Chariot est notre destin d’êtres vivants, tiraillés entre le mental et les émotions, le senti-mental, dont nous sommes dotés à la naissance.

Comprendre est toujours lié par rapport à une orientation, un sens.

Il nous appartient de donner ce sens, cette orientation, un but à cette énergie fabuleuse qui nous met en mouvement. Comme il est fondamental de donner la réponse à la quête, et décider dans quelle direction nous allons utiliser nos énergies.

Les émotions ne sont pas mauvaises, elles nous apportent des informations sur ce qui se passe à l’intérieur de nous. Acceptées et transmutées, elles deviennent de l’amour.

Le mental doit décoder ces émotions, les nommer, conscientiser, en prendre soin.

Le cheval rouge personnifie ce corps sensoriel, émotionnel, l’eau dont nous sommes constitués et qui a mémorisé toutes les informations.

Le cheval bleu correspond au mental, aux millions de pensées qui vont plus vite que la lumière. Leur fonction est de diriger l’énergie mais le plus souvent, nous obéissons à nos pensées inconscientes. Le mental a une mission à accomplir dans notre corps, celle de comprendre comment l’esprit et la vie s’expriment dans la matière. Si nous n’en avons pas conscience, nous sommes ignorants.

Notre rôle est d’acquérir la maîtrise des chevaux, source d’énergie et d’en faire des serviteurs, de rétablir le contact en conscience pour que la pensée puisse nommer l’émotion, afin de conscientiser notre identité, notre mission, et notre chemin, destinés à accomplir le projet de l’Âme. Elle seule est souveraine, apte à connaître le but de notre vie.

Ainsi, l’énergie ne sera plus dispersée en pure perte car le mental et les émotions, mis à son service, seront informés de la direction à prendre, les chevaux avanceront du même pas, le prince tiendra les rênes et le Chariot pourra rouler vers son destin.

En s’intériorisant, nous nous mettons dans notre centre et laissons l’Âme nous conduire.

Même si les tiraillements ne cesseront jamais, en les accueillant et les acceptant, nous en faisons nos alliés pour que le corps devienne notre royaume. Quand l’Âme dirige et agit, il en résulte de la magie (l’âme agit).
Mais pour la rendre possible il nous est nécessaire de demeurer dans l’auto observation de son senti-mental, dans l’acceptation sans jugement de ses courants contraires et contradictoires, et d’être dans l’amour de soi.

Mal vécu : ne pas être capable de s’arrêter pour faire le point, ni de se recentrer. Ressentir un grand désordre émotionnel qui nous submerge ou bien s’interdire d’exprimer ses émotions.

Intelligence utilisée pour détruire, trahir (surtout se trahir), cynisme, ironie, susceptibilité.

Être très timide ou trop vaniteux, se créer des personnages.

Hyper contrôle ou au contraire son manque total.

Ne pas « habiter » son corps, être coupé de soi, de ses ressentis et des messages qu’il nous envoie.

Pour ceux qui n’auraient pas lu les textes sur les Arcanes précédents, je conclurai encore par mon propos habituel : ici encore, ce ne sont que quelques généralités de cette Lame qui ne sera jamais vécue de la même façon par différentes personnes.

La place qu’elle occupera dans un thème, comme ses interactions avec d’autres Arcanes déterminera aussi ma manière de l’interpréter.

L’Amoureux

Et voilà notre Bateleur, fatigué, qui commence à douter.

Cela fait partie de l’initiation, ne pas croire ce que les autres nous disent, tant que l’on n’a pas expérimenté dans sa propre chair.

Il vient donc se ressourcer auprès de L’Amoureux.

Dans l’écriture du nom de cet Arcane, les U sont remplacés par V, le Nombre du Pape car il n’y a pas d’amour véritable sans liberté, celle de pouvoir demeurer nous-même, conscients de notre identité.

Les V qui nous rappellent des exercices à pratiquer pour que l’amour puisse se vivre.

Chaque être humain est né sexué, avec une énergie sacrée, destinée à perpétuer la Vie.

La kundalini qui monte et descend, nourrit tous les chacras et les organes associés. Avons nous conscience de cette circulation, y pensons nous pour l’alimenter avec amour à chaque instant ?

Acceptons nous notre corps, prenons nous soin de lui, sommes nous au services de nous-même ?

L’Arcane de l’Amoureux nous parle en premier de cela, l’amour de soi.

La flèche de Cupidon est orientée vers le personnage central. L’âme-our (UR Our, ville de Chaldée, patrie d’Abraham, étymologiquement : le Feu, la Source, la Lumière), l’âme reliée à la Source de tout amour.

Ce lien avec l’invisible, l’amour « vertical » est la condition première pour vivre celui « à l’horizontale » que nous partageons avec les autres.

L’Arcane de bonté pour soi, si je suis bien dans ma peau, ma relation est empreinte de l’autonomie et de l’indépendance. Être dans l’amour de soi, c’est choisir ce qui m’est bon et juste. Si je m’aime je permets à l’autre de mieux le faire.

Avoir des idées claires pour expliquer, demander ce dont nous avons besoin. Et apprendre à accepter que l’autre puisse dire « non » et ne pas en souffrir, comme savoir le dire aussi.

Sinon, cela sera toujours l’attente que le partenaire vienne combler nos manques.

Je vous invite à lire l’article « Réflexions inspirées par Diane Bellego », où j’ai évoqué ce sujet de l’amour qui cherche à l’extérieur.

L’Amoureux est aussi la Lame du service, du soin, de l’amitié, du dévouement, de l’attention au bien être des autres, à condition de ne pas s’oublier.

Elle est aussi celle de l’engagement : j’ai envie de partager un bout de chemin avec quelqu’un, lui promets un échange honnête et sincère.

Comme celle du choix de ce qui nous convient.

Le mal vécu : quand nous ne nous aimons pas, nous exigeons un amour exclusif, éternel, nous sommes possessifs et jaloux.

Nous éprouvons le besoin d’attacher, de contrôler notre compagnon/compagne.

Nous faisons des choix des partenaires impossibles ou prenons le premier qui se présente.

Ou bien, nous vivions dans la croyance que l’on ne peut pas nous aimer, nous rejetons, sabotons, ne savons pas donner ni recevoir.

Une énorme peur de la solitude, difficulté à s’engager comme à se désengager, même si la relation devient impossible.

Les Don Juans et des « allumeuses » qui jouent, multiplient les conquêtes. La sexualité réduite au seul besoin de « consommer ».

Pour ceux qui n’auraient pas lu les textes sur les Arcanes précédents, je conclurai encore par mon laïus habituel : ici encore, ce ne sont que quelques généralités de cette Lame qui ne sera jamais vécue de la même façon par différentes personnes.

La place qu’elle occupera dans un thème, comme ses interactions avec d’autres Arcanes déterminera aussi ma manière de l’interpréter.