Ce que les cadeaux révèlent de nous

A quoi servent les cadeaux ? A faire plaisir à l’autre… et à soi. Enquête sur une vraie fausse générosité et décryptage de nos comportements au pied du sapin.

amérendiensAu début du siècle dernier, Marcel Mauss, ethnologue, entreprend d’étudier le don dans les sociétés dites archaïques. Il se rend notamment chez les Maoris de Nouvelle-Zélande et chez les Kwakiutls, peuple amérindien du Canada.
Ses observations, consignées en 1925 dans son fameux Essai sur le don
( In Sociologie et Anthropologie – PUF, “Quadrige”, 2004), restent curieusement d’actualité pour comprendre ce qui se passe sous nos sapins, lorsque nos petits souliers s’emplissent de tasses à fleurs, de boutons de manchettes ou de CD par milliers.

Comme dans la kula, le système d’échange des Maoris, ou dans le potlatch, son équivalent chez les Kwakiutls, nous jouons nous aussi le jeu de « l’échange volontaire obligatoire » : nous offrons en partie parce que nous le voulons bien, et en partie parce que la tradition nous y oblige. Nous sommes même, révélait l’ethnologue, soumis à une triple obligation : celle de donner, mais aussi de recevoir (qui ose dire « non merci » au cadeau de tante Nicole ?) et de rendre cadeau pour cadeau, faute de quoi nos relations peuvent être rompues.

Des demandes d’amour

Sur le plan psychologique, ces règles ont quelques conséquences. « En principe, nos cadeaux sont des témoignages d’amour, note le psychanalyste Samuel Lepastier. Une nourriture affective qui trouve son prototype dans le don de nourriture de la mère à son enfant. Le cadeau réussi est par conséquent celui qui, de la même manière, satisfait le besoin le plus intime de la personne qui le reçoit. »

En réalité, « donner, c’est prendre, poursuit la psychologue Maryse Vaillant. C’est une idée qui choque notre imaginaire judéo-chrétien, où le don se doit d’être gratuit et désintéressé. Mais, comme dans le potlatch de Mauss, nous mettons notre bénéficiaire en position de débiteur. Nous attendons en quelque sorte un retour sur investissement. A ce titre, ceux qui donnent le plus sont souvent ceux qui ont tendance à se plaindre de l’ingratitude des gens. » Sous des dehors généreux, nos cadeaux seraient donc, avant tout, des demandes d’amour.

Des miroirs de l’âme

Alors que la psychanalyse n’en était encore qu’à ses balbutiements, Marcel Mauss faisait une autre découverte : les cadeaux ont une âme. En langue maorie, on dit qu’ils contiennent le mana, l’essence spirituelle du donateur, mais aussi le hau, l’esprit de l’objet offert. On tremble en apprenant que « le mot indien pour cadeau, sabir chinook, signifie à la fois don… et poison » Quoi qu’il en soit, « le cadeau symbolise la personne aimée, résume Samuel Lepastier. Tel un doudou, il nous rappelle sa présence et nous aide à supporter son absence. »

A l’inverse, il cherche également à symboliser le bénéficiaire, en répondant à ce que nous présumons de ses goûts et de ses centres d’intérêt. « C’est pourquoi un cadeau raté nous blesse tant, explique Maryse Vaillant. Car celui-ci révèle à quel point le donateur nous connaît mal, et dévoile l’image dans laquelle il essaie de nous enfermer. »

La trêve de Noël

La particularité des cadeaux de Noël est qu’ils s’échangent « dans un contexte où l’on tente d’actualiser le mythe de l’harmonie familiale, décrypte Samuel Lepastier. Mais le rassemblement du groupe entraîne automatiquement une accentuation des tensions qui le traversent. Dès lors, le cadeau devient plus que jamais un langage. Il permet à chacun d’affirmer sa position, de régler ses comptes. »

Noël est également « un rituel dans lequel il est important de montrer sa disponibilité aux autres, suggère Maryse Vaillant. La maturité voudrait que l’on soit capable, au moins le temps d’une fête, de montrer que l’on accepte de faire partie du clan, même si ce n’est pas le cas toute l’année. »

L’esprit de Noël gagnerait à s’inspirer plutôt de son origine païenne. « Durant le solstice d’hiver, époque à laquelle les jours sont les plus courts et la peur de la mort à son apogée, on allumait des lumières dans la nuit, raconte la psychologue.

bougies noel

Faire un cadeau, c’est apporter sa contribution à la fête des lumières. » Et d’ajouter, malicieuse : « Savez-vous quel est, à mon avis, le rôle que chacun envie le plus ? C’est celui du Père Noël. Celui qui illumine les yeux des enfants, leur en met plein la vue. Une position généreuse ? Il n’y a rien de plus narcissique ! »

Dis-moi ce que tu offres…

Il y a ce que nous offrons. Mais il y a surtout la manière dont nous l’offrons, avec plus ou moins d’assurance, de bon goût, de mise en scène. Voici, avec la complicité de Maryse Vaillant, psychologue, le décryptage de quelques comportements fréquents.

Celui qui offre ce qui lui a manqué

Chaque enfance est marquée par des cadeaux ratés. Celui que nous avons tant espéré (un vélo, un train électrique, une poupée) et qui n’est jamais venu. Ceux dont nous nous souvenons sont ceux qui, dans un épisode de vulnérabilité, sont venus signifier l’incapacité de nos parents à nous donner, à ce moment-là, l’amour tant attendu. A l’âge adulte, les cadeaux que nous recevons portent parfois la trace de ces cadeaux ratés de l’enfance. Celui qui les offre nous fait don de l’amour inouï dont il a rêvé. La question qui attendrit : est-ce un rêve d’enfant ?

Celui qui fait des cadeaux magnifiques

Il y a celui qui, tel l’empereur Caligula, fait pleuvoir des cadeaux sur la foule. Par ses largesses, il se met en position haute. La grande générosité est parfois un indice fort de la volonté de domination. Gare à l’amoureux grand seigneur qui nous couvre de bijoux. Gare aussi aux amis qui tiennent toujours table ouverte, nous prêtent volontiers de l’argent, nous dépannent en cas de nécessité. Leur prodigalité peut être une façon, insidieuse et inconsciente, de prendre l’ascendant sur nous. La question qui fait mal : quelle place veut-il occuper ?

Celui qui offre des cadeaux utiles

Une pelle à tarte, un aspirateur, une perceuse…, les cadeaux utiles sont souvent les plus décevants. Pas seulement parce qu’ils sont terre à terre, dénués de poésie ou de rêve, mais surtout parce qu’ils véhiculent le plus souvent au passage un message indélicat. Offrir un programme minceur à sa femme, un four à sa belle-fille revient, sous prétexte de leur apporter de l’aide, à désapprouver leur apparence ou leurs talents. La question qui tue : à quoi ça sert ?

Celui qui fait des cadeaux empoisonnés

Ce sont ces cadeaux que l’on ne pourra jamais rendre tant leur valeur est écrasante. Mais également ceux qui nous donnent une responsabilité que nous n’avons pas choisie. L’exemple type : un chien, si nous ne l’avons pas demandé. En guise de cadeau, c’est une somme de contraintes qui nous est offerte. Comme s’il s’agissait d’un moyen de nous tenir en laisse…

Le cadeau empoisonné, c’est aussi celui qui revient à nier notre place (la grand-mère qui offre à notre enfant le cadeau que nous lui avions refusé) ou à nous priver d’un plaisir (celui de choisir ou d’acquérir nous-même l’objet offert). La question qui fâche : quelle liberté me reste-t-il ?

Celui qui n’offre jamais rien…

… ou pas grand-chose. Sous des dehors radins, ceux qui font peu de cadeaux cachent souvent une grande fragilité narcissique. Ils n’ont peut-être pas été élevés dans l’idée qu’ils pouvaient faire plaisir et en ont gardé un manque de confiance dans leur propre générosité. Plutôt que de donner d’eux-mêmes au risque de décevoir, ils préfèrent offrir du conventionnel à petit prix ou s’abstenir. Et souffrent du dépit de leurs proches. La question qui éclaire : quelle fragilité cache-t-il ?

Celui qui donne des bons d’achat

Offrir un bon ou un peu d’argent, le cadeau est facile et vite expédié. Mais ce qui peut passer pour de l’indifférence correspond peut-être, une fois encore, à la peur de tomber à côté. Il y a dans ce don immatériel de la pudeur (celui qui offre ne dévoile pas ses goûts, son imagination) et du respect (même s’il ne sait pas comment nous en donner, notre plaisir lui importe). La question qui rapproche : comment le rassurer ?

Celui qui soigne l’emballage

christmas presents

Au-delà de l’objet offert, il y a l’attention portée à la mise en scène. Organiser un jeu de piste, une surprise, fabriquer l’emballage ou le cadeau, c’est honorer le bénéficiaire de sa créativité et de son temps. Mais comme dans chacun des autres cas de figure, ce que le donateur met en jeu ici, c’est son identité.
L’originalité du présent est une manière d’affirmer sa singularité. Et une demande de reconnaissance. Il y a en effet, dans le rituel du don, trois protagonistes : celui qui donne, celui qui reçoit, et celui qui regarde– un tiers imaginaire auquel le donateur a quelque chose à prouver. La question qui instruit : à qui s’adresse vraiment son cadeau ?

Quel est le pire cadeau que vous ayez reçu ?

C’est la question que nous avons posée. Voici quelques-unes des réponses…

Sandra
« Une demi-heure avant la fermeture des magasins, mon mari est parti m’acheter un pyjama de grand-mère rose bonbon en polaire, taille 44, alors que je fais du 36. J’ai ouvert son cadeau devant ma famille. Je me suis sentie vexée et humiliée… »

Stéphanie
« Ma belle-mère m’a rapporté de Grèce un calendrier sur lequel figuraient des reproductions d’art grec : des scènes érotiques… Voulait-elle me signifier qu’elle me trouvait trop coincée pour son fils ? me faire comprendre que la spécialiste du sexe, dans la famille, c’était elle ? J’ai trouvé son cadeau agressif et déplacé. »

Catherine
« A Noël, mon ex-mari m’a offert un magnifique collier bleu. J’étais tellement heureuse ! Puis ma belle-sœur a ouvert son cadeau. C’était la paire de boucles d’oreilles qui allait avec mon collier. Je suis montée dans ma chambre pour pleurer. Je crois que je ne lui ai jamais pardonné. »

Anne
« C’est un joli porte-monnaie argenté, offert par ma sœur aînée. Rien de dramatique. Sauf que je l’avais offert deux ans avant à sa fille de 8 ans. Il n’avait donc jamais servi. Blessure amère dont je n’ai jamais pu lui parler. »

Marie
« Je m’en souviens encore. J’avais 10 ans et je venais d’attraper des poux. Ma mère m’emmène chez le coiffeur et me fait raser la tête. Puis le Père Noël passe et je reçois un très beau paquet. Horreur : ce sont de jolies barrettes de toutes les couleurs. Comment a-t-elle pu me faire ça ? »

Françoise
« J’avais 32 ans, je venais de me séparer de mon mari. Je passais Noël chez mes parents. Habituellement, ils me faisaient des cadeaux somptueux. Cette année-là, je reçois… un sablier. “Ben oui, me dit ma mère, c’est pour te dire que le temps passe.” »

Laurence Lemoine 

46 réflexions sur “Ce que les cadeaux révèlent de nous

  1. Bonjour,
    Je crois que l’on oublie celui qui donne le cadeau de la liberté, celui qui est le père Noel dans son coeur et même peut-être Dieu, et qui voit le besoin réel dans le coeur de celui à qui il veut donner. Il y a tellement de façons de voir les choses, et la meilleure façon de donner c’est d’imiter Jésus.
    Jésus ne donnait pas toujours ce que l’on lui demandait, mais parce qu’il voyait à l’intérieur, il donnait la liberté, et cette liberté pouvait revêtir plusieurs formes, en fin compte, vu que l’intelligence passe par le coeur, laisser parler son coeur serait la meilleure façon de donner et de recevoir, et savoir recevoir est aussi important que ce soit pour soi-même ou pour l’autre qui donne.

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    • Vous parlez du don suprême, et votre commentaire contient une belle vérité. Donner et recevoir avec le cœur est bien évidemment la plus juste des façons, et si l’article est davantage orienté sur les aspects psychologiques, cette notion revient souvent ici, aussi bien dans les commentaires, comme dans les publications qui s’y rapportent davantage.
      La Vie ne procède-elle pas ainsi, d’ailleurs, en nous donnant non pas ce que nous voulons mais ce qui est bon pour nous ?
      Merci d’être passé et Belle Année à vous Woolfgang

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  2. ~Salut Elisabeth~
    Un billet vraiment intéressant et touchant aussi…
    J’ai i bien aimé l’ extrait attirant les cadeaux come des miroirs de l’âme.
    Encore cette fois, je me suis aperçue que dans nos jours on a une tendance totalement matérialiste à partir du moment dans lequel les cadeaux sont considerés et aussi evalués en fonction du prix et pas de son « valeur ».
    Comme Oscar Wilde a dit: « Aujourd’hui, chacun sait le prix de toutes choses, et nul ne connaît la valeur de quoi que ce soit »~
    Bious et merci pour ce merveilleux billet. Aquileana 😀

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  3. Chère Élisabeth, magnifique cette analyse. C’est très dérageant de constater la justesse de ces propos. Ce qui est extraordinaire c’est que ça fait réfléchir beaucoup et nous remettre en question sur toute la valeur des cadeaux quels qu’ils soient. Merci, tes billets sont toujours très bien choisis.
    Puissions-nous revoir non pas ce que l’on donne mais pourquoi on le donne et de quelle façon le faisons-nous.
    Bonne et heureuse année.

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    • Tu le sais bien Bernard, que ce sont les choses qui nous dérangent-tant que nous avons le courage de voir ce que cela réveille en nous-nous font réfléchir, prendre conscience et changer.
      « Puissions-nous revoir non pas ce que l’on donne mais pourquoi on le donne et de quelle façon le faisons-nous »… et cela ne s’applique pas uniquement aux cadeaux 🙂
      Merci, et belle, douce, paisible et sereine Année à toi

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  4. Premier Noël sans mes cinq enfants et leurs progéniture ! Philippe et moi avons mis des bougies partout, beaucoup, un sapin blanc aux couleurs rouges rappelant le drapeau Suisse 🙂 Il le voulait ainsi… Nous n’avions pas encore la neige… un noël simple et lumineux, tous les deux ! On va faire un remake ce soir et ce sera 2015 sous peu ! Pas de nouvelles de miens pour le 25 dernier, peut-être pour l’année à venir ? Bon réveillon Élisabeth et encore contente d’avoir pu t’écouter, il y a peu,…tendresse ♥

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    • J’espère que tes enfants et petits ne t’ont pas trop manqué, Marie, et que tu auras bientôt des nouvelles. Alors Philippe se réconcilie avec cette Suisse qui lui a fait tant de mal ? J’en suis heureuse, si cela peut contribuer à guérir ses blessures.
      Je vous souhaite donc un simple et lumineux passage à 2015, tendresses et très touchée que tu m’aies écoutée

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  5. Super article dont le contenu me touche particulièrement et qui nous fait nous remettre en question, tant par rapport à ce que l’on offre que par rapport à ce que l’on reçoit.
    Finalement c’est triste, car il y a toujours des sous entendus cachés 🙂
    Heureusement que Noël est passé, car si non j’aurai essayé de tout analyser MDR :p

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  6. Article très complet, et plaisant à lire, merci Élisabeth 🙂
    Faire plaisir ou se faire plaisir? Les 2 mon colonel 😉
    Ma mère disait souvent « les cadeaux sont des colliers et des laisses pour attacher les petits chiens ». Elle n’avait pas forcément tort, et même parfois raison malheureusement 😦 j’ai pu le vérifier récemment 😉
    Mais il existe le cadeau, vrai don, c’est de plus en plus rare, mais ça existe, heureusement 🙂

    Et ce n’est pas facile de faire un cadeau! Cela implique qu’on se mette sur la longueur d’ondes de l’autre et qu’on ressente ce qu’il faut (c’est presque de la transmission de pensée, vas-tu me dire 😉 , pas loin 😀 ). Moi c’est comme cela que je procède pour les gens qui me sont proches, bien sûr c’est un peu plus facile de se mettre en phase avec eux, normalement 😉

    Je sais si j’ai bien choisi un cadeau si je me sens « Joyeuse », je dis bien « joyeuse », pas fière, pas non plus penser « ça devrait lui plaire » ou « comme ça elle pourra faire son pain » 😛 , ou autre chose du même style …. non : joyeuse! Et ça ne loupe pas, l’autre le reçoit aussi avec joie, pas plaisir mais Joie 🙂
    Bonne fin d’Année
    Catherine

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    • Elle avait bien raison ta mère, nombreux sont les cadeaux qui visent à « attacher » la personne, voire la marquer de son empreinte.
      Le véritable don se fait rare mais il existe encore, heureusement, et il implique cette capacité de ressentir ce qui touchera l’autre, et éveillera cette joie profonde, ressentie par les deux.
      Merci, Catherine, pour ce beau commentaire, plein de sagesse et de générosité, et doux passage à l’An Neuf

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  7. il y a des cadeaux qui nous marquent et quand nous les faisons nous sommes heureux de voir les autres les ouvrir et ce n’est pas tjs évident de trouver le bon présent et particulièrement je n’aime pas donner de l’argent car en fait je pense que les gens peuvent dire tiens elle ne se foule pas elle ne donne pas beaucoup et faire un cadeau c’est aussi montrer son amour

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  8. Bonjour Elisabeth ,
    En lisant ces témoignages , je me dis que l’amour et le don et bien n’est pas là ,
    Chez nous LE CADEAU , c’est pas pour se débarrasser , c’est pour donner du plaisir et de la joie , quand je fais un cadeau je prends le temps nécessaire pour y réfléchir et l’acheter , sinon je préfère pas faire de cadeau et quand je lis ces témoignages je me dis que ces gens qui font ce genre de cadeaux ne doivent ni s’aimer , ni aimer les autres …..

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    • Vous êtes dans le vrai, Corinne, l’amour et le don véritables résident dans cet état d’esprit que vous décrivez mais les articles pareils servent aussi à décrypter les attitudes faussées, qui permettent des prises de consciences, parfois salutaires.
      Et les personnes qui témoignent ne s’aiment certainement pas mais elles en souffrent, et à mon avis, souvent, elles aiment… juste mal

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  9. Bonjour Elisabeth,
    Voilà qui est intéressant…
    Oups, je vais vous faire crier mesdames mais j’aime Noël, sa magie et ses attentions. Je m’y prépare bien à l’avance en écoutant plus encore ceux que j’aime, afin de leur faire le présent de ce qui leur fera vraiment plaisir.
    Egoïstement j’y trouve beaucoup de plaisir, c’est une immense joie que de dorloter les miens. Rien d’onéreux, je trouve ridicule cette surconsommation actuelle, être à la mode, high tech, paraître…etc….
    Ma plus grande joie c’est d’abord les avoir auprès de moi, partager avec eux et leur dire combien je les aime. Je n’attends absolument rien en retour, je préfère et de loin faire plaisir 😉
    Pour le reste jusqu’à maintenant j’ai toujours accueilli un cadeau avec joie, car il est une pensée profonde et normalement avant toute chose le désir de faire plaisir.
    Bonne journée Elisabeth, le soleil est là, profitons de celui-ci même s’il est en compagnie du froid.
    Doux bisous

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    • Je ne vois rien dans ton commentaire qui puisse me faire crier :), bien au contraire, c’est un magnifique témoignage de l’attention et de la tendresse.
      La véritable magie de Noël c’est aussi avoir ceux que nous aimons auprès de nous, en nous réjouissant de leur présence, et les cadeaux, choisis avec soin et amour en font partie, d’autant que tu ne succombes pas aux sirènes de la surconsommation, ni à la mode.
      Et il n’y a rien d’égoïste dans la joie d’offrir car c’est surtout ton amour que tu donnes, comme de recevoir les cadeaux faits dans le même esprit.
      Si j’ai fait cette réponse, ce que ma famille est bien loin, donc cela ternit un peu la joie de cette Fête…
      Tendres bisous, Fanfan et que ton réveillon du Nouvel An soit aussi magique que Noël

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      • Bonjour Elisabeth,
        Je suis heureuse de lire que tu apprécie aussi le temps des fêtes. Je trouve très attristant de ne pas être dans l’esprit de Noël, j’ai de la peine pour la personne lorsque c’est ainsi. Je comprends ta vision, car si j’étais loin des miens, Noël n’aurait plus cette saveur que j’aime tant moi aussi…
        Je sais combien j’ai de la chance et je déguste car année ou la vie me le permet 🙂
        Je te souhaite un très bon mercredi Elisabeth et une merveilleuse soirée. Doux bisous

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  10. Je vais vérifier mais je crois qu’une fois encore je ne reçois plus ta newsletter…
    J’aime beaucoup cet article, je pensais que tu l’avais déjà posté.
    J’ai connu une manipulatrice et j’ai réalisé il y peu en supprimant tous ses commentaires sur mon blog de cosmétiques qu’en fait elle n’arrêtait pas de réclamer le produit en question. Et le pire je n’y voyais que du feu. Chaque demande, déguisée avec plus ou moins d’humour, était pour moi une manifestation d’intérêt, je pensais qu’on s’intéressait à moi, qu’on m’aimait. Et j’offrais le produit, puis on me cirait les pompes, me disait que c’était super etc…comme quoi chaque cadeau n’est jamais anodin c’est bien vrai…quelque par j’offrais ma  » soumission »

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    • En tout cas, tu viens, et cela me touche beaucoup.
      J’ignorais qu’outre ton beau blog de jardinage tu en avais un autre…
      Quelle belle lucidité, et heureuse que tu aies pu « démasquer » cette manipulatrice car les personnes généreuses, dont tu fais partie cherchent à faire plaisir et ne se rendent pas compte que d’aucuns en abusent.
      Bon, juste une autre leçon de vie 🙂
      Tendres bisous Lys Blanc

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  11. c’est vrai qu’il y a souvent le côté obligation, mais en même temps, c’est aussi l’occasion de faire attention à l’autre et à ses besoins (j’offre souvent des cadeaux « utiles » mais pas de pelle à gateaux, non) 😉

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    • Heureusement, les deux ne sont pas inconciliables, Françoise, et tant que nous ne nous sentons pas contraints de faire des cadeaux, même à ceux à qui nous n’avons aucune envie d’en offrir, cette attention que nous portons au choix de ce qui peut plaire est précieuse. Et j’imagine que tu cherches à combler des besoins plus profonds 🙂

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  12. Ah le dilemme des cadeaux! Je trouve pour ma part que tout cadeau donné à une occasion spécifique tel que Noël,un anniversaire ou autre, risque déjà de perdre l’essence même du geste de donner…Car justement il y a des attentes d’un cadeau espéré, des attentes de réciprocité,et tout ce qui est énuméré dans cet article.
    Le plaisir véritable de donner est selon moi de le faire sans raison, sans date précise…Rien ne vaut un cadeau spontané (ou même planifié) sans raison..juste pcq on voit quelque chose qui saura touché l’autre pcq ce cadeau est intimement lié à sa personnalité, à ses goûts, à ses besoins, ou ses envies.
    Donner est un réel plaisir si justement le cadeau rejoint une corde sensible chez l’autre.
    Et à l’inverse, quel plaisir de recevoir un cadeau inopiné que l’on ne pouvait s’imaginer recevoir ?
    Mes salutations sincères chère amie

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    • Tu as bien raison, Kleaude, les cadeaux obligatoires peuvent non seulement être une contrainte mais ils enlèvent toute une dimension de spontanéité du don, fait juste parce que l’on a pensé à l’autre, en choisissant ce qui saura le toucher.
      Cette surprise et la joie qu’elle procure sont tout aussi précieuses que l’objet, qui ne reflète que notre sincérité, tant étouffée par ces « rituels » annuels.
      Merci et toutes mes amitiés

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  13. je n’ai ni le souvenir d’avoir reçu des cadeaux empoisonnés ni d’en avoir offert pour noël ou autres occasions Elisabeth …Et comme mon époux et moi vivons loin de la famille , noël nous ne le fêtons plus et les cadeaux nous en faisons aux personnes que nous aimons quand nous en avons l’envie , même entre nous deux . A bas les cadeaux 😀 imposés par des fêtes « obligatoires »
    Et bon proche réveillon …

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    • Bien d’accord avec toi, Juliette, à bas ces cadeaux-là. Je fais pareil, je n’offre qu’aux occasions qui s’y prêtent, et très souvent, j’achète les présents quand je tombe sur quelque chose qui fera plaisir à coup sûr. Ce qui évite notamment la fameuse course avant les Fêtes, que j’abhorre.
      Ai-je offert des cadeaux empoisonnés ? Pas intentionnellement et plus maintenant. Par contre, j’en ai un placard entier (comme beaucoup d’entre nous) et je peux te dire, qu’au comble du désespoir, je suis devenue fort mal-élevée et j’ai refusé certains cadeaux… et oui… notamment ceux du genre qui font plaisir à celui qui le donne. Ma belle-sœur ne s’en est toujours pas remise mais quand je retourne chez moi, j’ai exigé que l’on les choisisse ensemble, vu qu’ils m’ont offert une énorme horloge, qui allait très bien chez eux mais point chez moi et qu’en plus, je ne pouvais pas monter dans l’avion avec 🙂
      Douce fin de l’année à toi

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  14. Bonjour Élisabeth, ton article me rappelle mon ancienne vie, les obligation, les faux semblants.
    J’ai rayé tout ça de ma vie. Je fais parfois des cadeaux, pas spécialement parce que c’est Noël. Juste comme ça.
    Ce week-end, j’ai invité des amis. C’était mon cadeau, deux jour dans la neige à la montagne autour d’une raclette lol
    Et puis j’ai sorti mon matériel de travail du cuir pour demander ce qui leur ferait plaisir. On a beaucoup rigolé car chacun a testé mes cuirs, les boucles argentées.
    J’ai fait des bracelets avec eux, selon leurs goûts. On a passé un chouette moment.
    Et puis mon ami F est musicien. Il m’a joué de la guitare et de l’harmonica.
    C’est très sentimental tout ça. Mon père me jouait de ces instruments quand j’etais petite.
    Et puis après m’avoir montré un peu comment on joue de l’harmonica, F m’a donné l’un des siens.
    Alors oui, on s’est fait des petits cadeaux mais ils ont plus de valeur sentimentale, marqués de bons moments passés ensemble.
    Ça c’est fait comme ça, rien n’etait prévu.

    Suis-je anormale moi? Ou complètement hors du système?

    Bonne journée Élisabeth. Je t’embrasse.

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    • Qu’est-ce donc la normalité ? Si tu fais référence à ton « ancienne vie », avec ses obligations, doublées d’une bonne dose d’hypocrisie, la réponse est évidente, il vaut mieux être « anormale ».
      Tu as passé de merveilleux moments avec tes amis, dans la joie d’être ensemble et de partager ce qui vient du cœur, alors, je crois qu’il serait bon que tu cesses de te poser ces questions et que tu profites de ces instants si rares et enrichissants.
      Et si cela peut te consoler, je suis complétement hors de ce système-là et je m’en réjouis 🙂
      Bisous, Annawenn

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