L’écoute n’est pas une fonction; elle n’est pas une activité, elle n’est dirigée ni vers le dehors, ni vers le dedans. Elle est intemporelle, et pour parvenir à cette écoute intemporelle, la seule chose dont vous ayez à prendre conscience, ce sont les moments où vous n’écoutez pas ; c’est suffisant.
Quand vous observez que vous n’écoutez pas, revenez à la perception globale, ramenez ce qui est perçu à la perception ; vous êtes alors dans l’écoute intemporelle.
Quand cette écoute perdure, elle se déploie et atteint à la tranquillité. Lorsque ce que vous avez compris sur un plan intellectuel est complètement résorbé dans l’écoute, quand il n’y a plus de représentation, c’est alors seulement qu’il y a tranquillité.
Et ce que vous écoutez se rapporte à l’écoute, a son berceau dans l’écoute, dans la tranquillité. Dans l’écoute et la tranquillité, il n’y a personne pour être tranquille, et cette tranquillité ne renvoie à aucun objet ; elle est absolument sans objet ; c’est notre vraie nature ; c’est notre totalité.
Quand il y a écoute dans son état naturel, dans son état d’innocence, cette écoute se confond avec l’être ; cela ne se passe pas dans une relation sujet/objet. Vous ne pouvez la localiser, vous ne pouvez la représenter, vous ne pouvez ni la percevoir, ni la penser parce qu’il n’y a personne pour la percevoir et personne pour le penser ; il n’y a rien à percevoir et rien à penser.
L’écoute dont nous parlons ne se réfère pas à la fonction spécifique de l’ouïe, elle renvoie à notre totalité, c’est une écoute globale, une ouverture et une réceptivité totales. Votre vraie nature est seulement cette écoute, cette réceptivité, indépendantes de toute localisation.
Dans l’écoute globale, il n’y a aucune place pour une entité indépendante, il n’y a personne pour écouter, il y a seulement écoute. Tout ce qui vous entoure se rapporte à cette écoute ; il y a occasionnellement écoute de quelque chose, mais quand il n’y a rien à écouter il y a uniquement écoute, uniquement l’être.
Votre vraie nature se trouve dans un état total de « Je ne sais pas », de non-connaissance. La vraie connaissance se trouve seulement dans la non-connaissance. Quand vous demeurez dans la connaissance sur un plan intellectuel, il y a encore conflit ; la connaissance doit complètement se dissoudre dans la non-connaissance ; c’est alors dans la non-connaissance que vous connaissez véritablement.
Aussi longtemps que vous rapportez votre connaissance à une possible connaissance, il y a confusion. Toute connaissance possible doit complètement se résorber dans la non-connaissance. Avec le savoir, vous demeurez dans la pensée ; dans la non-connaissance, vous percevez votre globalité.
C’est seulement dans la non connaissance qu’il y a joie. Aussi devez-vous comprendre très clairement que lorsque vous dites : « Je sais », en réalité vous ne savez pas. Vous avez réduit le connu à une simple pensée, à une représentation. Être réellement connaissance ne se produit que lorsque toute représentation s’est totalement dissoute dans la non-connaissance ; c’est seulement dans cette non-connaissance qu’il y a connaissance.
Jean Klein Transmettre la lumière
Bonjour Elisabeth,
je n’avais pas pensé à mettre ces mots-là la-dessus et c’est si beau. Pour moi cela ressemble fortement à l’approche du zen, Je ne rajouterais qu’une chose tout personnelle, juste pour moi : ces moments-là nourrissent les temps d’action et les ajustent et cela forme un cercle vertueux Le cercle vertueux est notre seconde nature, à cultiver ( et donc à mériter, c’est important pour éduquer ce cheval fou qu’est l’ego, constitutif de notre première nature ; en faire avec douceur un marche-pied pour s’envoler ). Je t’embrasse. Je crois que je ne vais pas trop rester ici, pour ne pas déranger.
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Prunelles, fais-moi la joie de ne plus jamais dire que tu déranges…
Même si ce cheval fou est à brider, je continue à croire qu’un ego sain, la juste reconnaissance de notre valeur, en tant que les créatures de Très-Haut est aussi utile pour nous construire. Pour ensuite le dissoudre dans le Grand Tout mais personnellement, je n’en suis pas là 🙂
Merci pour tes riches réflexions et toute ma tendresse renouvelée
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prends soin de toi
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Toi aussi, ma tendre amie
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PS : Je garde ce texte-là, à méditer. Merci
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Merci à toi
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https://books.google.fr/books?id=ZYLeh_vjqkQC&pg=PT45&lpg=PT45&dq=L%27%C3%A9coute+n%27est+pas+une+fonction;+elle+n%27est+pas+une+activit%C3%A9,+elle+n%27est+dirig%C3%A9e+ni+vers+le+dehors,+ni+vers+le+dedans.&source=bl&ots=K13uBTLcJQ&sig=RmN3ize0YkrybcCxI12ocK9EnN4&hl=fr&sa=X&ei=ol-jVdjxLaHuyQPu05KwDg&ved=0CC8Q6AEwAg#v=onepage&q=L'%C3%A9coute%20n'est%20pas%20une%20fonction%3B%20elle%20n'est%20pas%20une%20activit%C3%A9%2C%20elle%20n'est%20dirig%C3%A9e%20ni%20vers%20le%20dehors%2C%20ni%20vers%20le%20dedans.&f=false
ça peut servir ; pardon je m’en vais
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Merci pour ce texte merveilleux de Jean-Yves Leloup, je le garde aussi
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Belle image, avec une belle lumière ! J’aime beaucoup aussi ce terme et la notion d’écoute intemporelle et cette apparente contradiction : [la seule chose dont vous ayez à prendre conscience, ce sont les moments où vous n’écoutez pas]. Prendre conscience en fait du moment où l’on est pas réceptif, en harmonie…_référence à la publication précédente_
J’aime aussi les mots et le sens de : [..] [revenez à la perception globale]
Deux articles qui invitent à l’écoute, à la paix et à une tranquillité profonde.
Et aussi un thème que j’aime beaucoup : [La vraie connaissance se trouve seulement dans la non-connaissance.]
Oui, j’aime vraiment beaucoup.
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Cette notion d’écoute, élargie et intemporelle, nous permet non seulement de sortir de nos « fixations » mais nous connecte à notre vraie nature et à la totalité, dont nous faisons partie.
Et ces connaissances, auxquelles nous nous raccrochons, nous coupent de la véritable perception, et empêchent l’harmonie de couler à travers nous.
Merci, Yveline, je t’embrasse
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Bonjour Elisabeth,
Je dois bien t’avouer que j’ai un peu de mal avec cette publication, mais je suis fatiguée, alors je n’insisterai pas…
Je te souhaite un très bon week-end, profites bien du soleil 😉
Tendres bisous
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Tu n’es pas la seule, et tu sais bien que la lecture doit rester un plaisir et non une obligation 🙂
Doux week-end, Fanfan et repose toi bien. Bisous
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Petite histoire, ma nièce de 5 ans aime aller à la boutique acheter elle-même ses bonbons. Chaque fois avant de partir je lui dis: » avant de traverser la route, je regarde à gauche et à droite avant de traverser », et elle me répond toujours: » Je sais ça depuis… ». En réalité, même chez certains adulte le fait de r »pondre très vite » je sais’ cache un désir profonde de ne plus rien entendre, une manière de dire à l’interlocuteur de ne pas pas continuer, ça suffit. ma nièce en le disant est déjà loin. il y a comme un refus d’écouter, d’entendre l’autre, un refus de savoir.
Et pourtant l’écoute de l’autre demande que je me « décentre de moi-même », pour me centre sur l’autre, que toute mon attention sur portée sur l’autre, s’oublier momentanément pour écouter et entendre l’autre…
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Tu as raison quant à la véritable écoute de l’autre, qui nécessite un oubli ou plutôt un retrait de soi, pour lui laisser sa place.
Mais s’il peut y avoir en effet ce refus de « savoir », tu sais bien que nous ne pouvons forcer personne et seul celui qui demande attend la réponse. Donc, bien entendre est parfois juste se taire…
Ainsi, ta nièce a certainement déjà assimilée ce conseil…
depuis le temps 🙂
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-S’écouter soi-même dans le silence : voilà la méditation excellente qui fait du bien.
-Et une écoute attentive à notre interlocuteur: avec toute l’attention qu’il faut y apporter pour lui laisser toute la place qu’il se doit.
Maintenant…Voilà une brise légère pour écouter le vent,
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Et il en raconte des choses, ce vent…
Merci pour ces belles paroles, l’image si douce, et magnifique week-end, Floray
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ça en coute souvent que d’essayer d’ écouter, ceux qui font semblant de t’écouter toi et les autres, s’écoutent seulement eux mêmes parler ou penser , alors je fais souvent la sourde oreille aux paroles humaines, celles qui ne m’intéressent pas ( et oui ! ) en écoutant de plus en plus mes sensations animales !
Là j’écoute seulement le chant des oiseaux et c’est magnifique …
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Les oiseaux ne cherchent pas à attirer l’attention ni à couper la parole, pour crier : « et moi, et moi » !
Ils offrent juste leur chant au monde…
Alors, tu as raison de n’écouter que ce qui te nourrit, Juliette
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comme le p’tit oiseau de mon avatar 🙂
bon week » pouet pouet » Elisabeth
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J’aime toujours beaucoup ton nouvel avatar.
Doux week-end à toi, Juliette
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Un article très riche et très dense…
A relire et relire encore
😉
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Merci beaucoup, Séraphine
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Bonsoir Elisabeth,
J’aime le parallèle ici développé entre l’écoute et la perception. Trop souvent, par toutes sortes d’interférences, on en vient à perdre notre perception du monde qui nous entoure et même de notre soi intérieur. Être à l’écoute, c’est rester en communion. Il faut savoir se recentrer quand la communication s’est perdue.
Les articles ici proposés sont toujours aussi intéressants.
Mes salutations sincères
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Merci, Kleaude, tes commentaires le sont tout autant…
Plus que jamais, nos perceptions sont si sollicitées, brouillées, dirigées vers un but précis, pour nous éloigner de nos véritables besoins. Et nous nous laissons emporter, étourdir, dans une fuite de soi.
Alors oui, cette communion dans une écoute vraie nous reconnecte au Monde, en nous.
Belle soirée à toi
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Ne pas écouter, ni voir ou parler. Ne rien savoir… Rester en attente de ce qui va arriver. Je me souviens de 3 singes dans mon enfance, qui trônaient sur un buffet. Ils avaient tant à nous dire et nous ne les avons pas compris. Merci Elisabeth pour ce partage 🙂
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Les trois singes, c’est exactement cela, et tu a appris bien tôt leur leçon. Mais nous mettons toute une vie à la comprendre 🙂
Merci de l’avoir si bien exprimé, Elisa
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Bonsoir Élisabeth :). Pas de hasard, je viens de dire à une amie de toujours écouter notre corps ;).
Chose que j’ai moi-même un peu oublié (c’est récurent chez moi) en accumulant le travail, les heures d’écoute (en victimologie), les ateliers des enfants… Je vais donc aller dormir 🙂
Bisous.
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Nous disons toujours aux autres ce que nous avons besoin d’entendre…
Bon courage, Annawenn, je t’embrasse
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Bonsoir Elisabeth,
Texte difficile …..nous sommes tellement convaincus que la sagesse , notre sagesse, passe nécessairement par le « connais-toi toi -même » de Platon , que cette aspiration à la non connaissance semble totalement étrangère
Je m’en vais relire ton billet pour essayer de l’appréhender un peu mieux
Bonne soirée à toi
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Si Socrate, après Platon, disait : « Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’Univers et les Dieux », il concluait ainsi : « Je ne sais qu’une chose, c’est que je ne sais rien »…
Et si ce travail d’exploration intérieure est d’une nécessité immense, sortir des savoirs livresques, pour se connecter à la co-naissance, celle que nous possédons au fond de nous, et à laquelle nous arrivons par expérimentation dans nos corps est tellement plus utile.
Savoir aussi remettre en question toutes les vérités, et surtout, renoncer à chercher hors de soi, ne pas apprendre par des moyens extérieurs ce que nous sommes réellement.
Quand tu crées, Marie, n’es-tu pas dans cette écoute véritable ?
Merci et toutes mes amitiés
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Merci Elisabeth pour un autre brillant partage …
En conclusion je dirais : » Je sais que je ne sais pas »….
Belle et douce soirée
Tendresse
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Et je te répondrai : pareil 🙂
Tendresses, Manouchka et douce soirée à toi
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