Philippe Gabilliet : « Saisir sa chance, ça s’apprend »

Après la très belle et juste synthèse d’Emmanuelle, pour ceux qui désirent approfondir le sujet, une interview de l’auteur.

Non, la chance n’est pas une question de hasard. Être un sacré veinard ou un loser chronique dépend de notre volonté. Pour Philippe Gabilliet, professeur en psychologie sociale, réussir est une compétence qui se travaille. Dans son livre Éloge de la chance, il donne la recette d’une bonne fortune durable.

Pourquoi faire l’éloge d’une notion aussi incontrôlable et mouvante que la chance ?

Car précisément, nous nous trompons quand nous considérons la chance simplement comme un élément extérieur et non suscité. Nous avons pris l’habitude de la décrire comme arbitraire, capricieuse, aléatoire et injuste.

Face à elle, nous avons adopté une attitude passive et avons fini par croire qu’elle nous tombait littéralement dessus (c’est du reste ce qu’implique l’étymologie du mot dérivé du verbe latin cadere, « tomber »).

Bref, nous nous sommes forgé une vision romanesque de la chance et en avons fait une composante magique à l’œuvre dans notre réussite – ou notre absence de réussite. Je pense, au contraire, que la chance est une compétence de vie que chacun peut apprendre à maîtriser et à cultiver pour la faire advenir au quotidien. En ce sens, elle est digne d’éloge.

Nous serions donc les artisans de notre propre chance ?

En grande partie, oui. Bien sûr, il y a toujours des « coups » de chance, rarissimes et impossibles à prédire, capables de bouleverser nos vies en nous faisant soudain bénéficier d’un concours de circonstances favorables, sans que nous n’ayons rien fait pour le provoquer.

C’est ce que le neurologue James H. Austin appelle « la chance aveugle » ( blind luck ). En revanche, la chance-de-tous-les-jours, ce mouvement régulier qui fait que certains hommes et femmes semblent davantage que d’autres collectionner et enchaîner les événements favorables, cette chance-là dépend directement de nous et de notre attitude face au monde.

Les veinards à répétition ne sont pas nés sous une bonne étoile, mais ont développé des réflexes qui leur permettent de fonctionner constamment « en mode chance ».

Alors, les malchanceux sont en quelque sorte responsables de leur sort…

C’est ce que vous répondrait le psychologue Richard Wiseman qui voit dans la chance l’expression directe d’une volonté et d’une façon de percevoir le monde. Et ce, quel que soit son point de départ dans la société.

Même si je pense qu’on ne peut pas faire l’impasse sur les conditions sociales et l’environnement d’un individu, force est de constater que certains « malchanceux chroniques » ont une capacité troublante à gâcher toutes les opportunités qui se présentent à eux.

Avec ces « losers structurels », tout se passe comme si le logiciel de la chance était définitivement grippé. Les travail- leurs sociaux connaissent bien ce phénomène qu’ils nomment l’« abdiction » et qui se traduit par une perte totale de confiance en soi, un sentiment d’impuissance face aux événements.

Ce serait donc une vision pessimiste du monde qui entraînerait la malchance ?

En effet. Et il y a un lien intime entre l’optimisme et la chance. Face aux difficultés, un individu optimiste va instinctivement se focaliser sur ses propres forces, chercher des solutions, et faire confiance à l’avenir. Cette capacité à recycler positivement un coup du sort est l’un des ingrédients de la chance durable.

Quelles sont les autres composantes de la recette ? 

Joie

Au recyclage positif, il faut ajouter trois autres « secrets de fabrication », trois principes d’action simples auxquels chacun peut s’en- traîner. Le premier, c’est l’intention préalable. Un hasard ne peut se transformer en coup de chance que si nous sommes préparés mentalement à son arrivée et que nous avons déjà réfléchi à l’orientation que nous pourrions lui donner.

Le second volet, c’est celui de la disponibilité intérieure. La curiosité, l’ouverture d’esprit, la capacité d’être attentif à ce qui nous entoure, permettent de faire apparaître des opportunités là où on ne les attendait pas. Enfin, le dernier secret, et peut-être le plus important, c’est celui de la connexion. La chance véritable fait son miel des échanges et des interactions que nous tissons avec les autres.

Entretenir son « réseau de chance », c’est s’assurer de multiplier les rencontres, les demandes inattendues, de créer en somme un espace où pourront fleurir les occasions favorables. C’est aussi partir du principe de réciprocité : soyez une chance pour les autres, ça vous reviendra.

En appliquant ces conseils, tout le monde peut donc, à coup sûr, devenir chanceux ?

Chacun pourra en tout cas se réconcilier avec le hasard et l’accepter comme une composante positive de sa vie, en posant la véritable équation de la chance : désir + inattendu = providentiel. Je ne peux pas lui assurer qu’il aura de la chance, mais je peux lui promettre qu’il lui arrivera très vite des choses positives.

Par Clément Imbert pour le magasine Clé

Éloge de la chance, ou l’art de prendre sa vie en main Saint-Simon

 

 

 

49 réflexions sur “Philippe Gabilliet : « Saisir sa chance, ça s’apprend »

  1. Bonjour Elisabeth, j’aime aussi cette idée … apprivoiser le hasard comme un bel animal, sauvage, tout a un sens et tout est bien. Accepter non pas l’inacceptable ( la souffrance d’innocents ou de nos frères tout court en un mot selon moi, la souffrance de la vie ) mais accepter de ne pas tout maîtriser car enfin, nous ne sommes ni omniscients, ni omnipotents ni omniprésents… accepter notre condition humaine et tous ses paradoxes, rester à notre place dans le grand tout : ajuster le plus possible nos gestes à notre conscience . Paradoxe : plus ça va et plus j’aime l’être humain, la vie et notre belle planète ( qui pour moi est vivante) et tous ses habitants … ils m’attendrissent. Je n’ai pas envie de « justifier » mes dires, c’est pour moi un fait, de plus en plus incontestable, c’est tout. Mais ce n’est que ma façon de voir et surtout de « sentir » … Un Certain nous montre l’exemple : la liberté est un trésor à entretenir autant pour autrui que pour nous-mêmes. Ô je t’embrasse très chère Elisabeth.

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    • Chère Prunelles, il n’y a rien à justifier, et surtout pas ce qui relève de ton ressenti, comme ce bel amour des êtres et de la Terre, qui est vivante à mes yeux aussi… c’est ton grand cœur, forgé par les expériences de la Vie qui s’exprime ainsi…
      « Accepter notre condition humaine et tous ses paradoxes, rester à notre place dans le grand tout : ajuster le plus possible nos gestes à notre conscience » sont des magnifique paroles de sagesse.
      Accepter ce que nous ne pouvons pas maîtriser et changer ce qui peut l’être… nous revenons toujours à ce principe si juste. Comme cette liberté, d’être nous mêmes et laisser les autres vivre à leur guise, sans jugement.
      Merci pour ce magnifique commentaire et toute ma tendresse à toi…

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  2. C’est ce qui fait la différence avec les êtres qui n’ont pas notre conscience réflexive, nous sonnes des homo sapiens sapiens, on peut se réconcilier avec le hasard et l’accepter comme une composante positive de notre vie.Je crois que Philippe Gabilliet :a raison, « Saisir sa chance, ça s’apprend », tout comme nous pouvons de pas être esclave de nos émotions, de nos impulsions, de nos haines. C’est un travail sur et avec nous mêmes qui peut être long et difficile, mais qui fait notre dignité d’humains.

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    • C’est une si belle définition, Jean-Michel : « ce qui fait notre dignité d’humains ». Effectivement, si nous possédons encore beaucoup de réactions bien « primaires », c’est notre volonté de les transcender, les sublimer, afin qu’elles servent notre évolution, qui nous donne cette valeur, d’autant que le travail est long, difficile et jamais achevé.
      Merci d’avoir apporté un autre éclairage à cet article…

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  3. Napoléon serait d’accord avec toi car quand on lui recommandait un officier de valeur qui s’était distingué, n’avait-il pas l’habitude de répondre : « Fort bien…mais a-t-il de la chance ? » ?

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  4. Difficile de ne pas être pessimiste quand on est coincé dans un cercle vicieux depuis quelque temps… Mais comme plein d’autres éléments de la vie, ça se travaille et je vais essayer de m’y acharner 🙂

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  5. et ces veinards sur qui la chance tombe souvent ne sont peut-être pas plus heureux que les autres et que certainement ils ont de la chance aux jeux et dépensent des fortunes considérables,
    pour nous essayons de chasser toutes nos pensées négatives, d’anticiper sur la vie, et voyons les bons moments que nous pouvons au jour le jour ça c’est une chance aussi

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    • C’est bien juste, Flipperine, il y a eu des gros gagnants au Loto qui se sont suicidés, et les riches sont souvent si malheureux, ils n’ont que de l’argent… Alors que vivre dans la paix, la sérénité et l’amour, en appréciant les petits bonheurs de la vie est tellement plus épanouissant

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    • Bien sûr, Juliette, et c’est un sujet fort épineux, qui peut être exploré sous tant d’angles différents…
      Personne ne peut cautionner cette misère, souvent voulue par les puissants, et qui nous laisse un tel sentiment de malaise et d’impuissance.
      Le monde doit et va changer, c’est à nous tous de nous révolter. C’est la seule réponse que je puis te donner, sans rentrer dans le « pourquoi » de cette « malchance »… un débat de fond.

      Tu connais cette magnifique chanson… si tu veux bien, regarde les images, c’est le monde auquel j’aspire et les grands Hommes qui le font.
      Je voudrais juste « faire ma part »…

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  6. J’aime beaucoup ce que je viens de lire … cela correspond à ma façon de penser, lancer au devant du positif et il vous en revient bien souvent alors que sombrer dans le négatif bien souvent n’attire que le négatif, j’ai expérimenté les deux donc j’ai pu comparer 🙂 belle soirée à toi

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  7. J’aime bien la définition de la chance. Cela convient parfaitement à cette réalité dans laquelle nous vivons. Il faut l’amadouer, la ressentir et lui montrer qu’elle est la bienvenue. Un peu comme envoyer un message dans l’univers. J’adore.

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    • « Envoyer un message à l’Univers »… c’est si bien dit, Michel… Et il répond toujours, selon nos croyances. S’ouvrir aux opportunités, voire les créer, c’est justement dire, que nous sommes prêts à accueillir les bonnes choses

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  8. Je vais sérieusement méditer ces articles sur la chance dans les jours qui viennent! Cela me sera très utile. Quand on essaye de vivre de sa peinture, ces considérations sur la chance n’ont rien de généralistes, elles font partie du job (partie sur laquelle j’ai de gros progrès à faire.)

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    • Certes, Coquelicot, cela est loin d’être évident… les artistes disent souvent, que le succès, c’est 10% du talent, 90 du travail… et beaucoup d’incertitudes intérieures.
      J’ai admiré tes peintures, elles sont belles et puissantes, et tu y a mise ton cœur… alors, même si tu ne crois pas assez en toi, si notre soutien admiratif de ton travail peut t’aider, tu as tous mes veux de réussite que tu mérites tant…

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  9. C’est un débat très intéressant. Einstein disait que le hasard, c’est Dieu qui voyage incognito.
    Si l’on part du principe que Dieu est en nous, nous pouvons émettre le postulat que pour une large part, nous sommes responsables de ce qui nous arrive. Je partage le point de vue que tu développes Elisabeth. Souvent, j’entends dire : Elle ou il a de la chance au sujet d’une personne et quand on y regarde de près, on s’aperçoit que cette personne a tout fait pour que des choses positives arrivent. Si l’on reprend la fable des deux grenouilles qui se débattent dans le beurre, peut-on dire que celle qui s’en sort est seulement chanceuse ? Reste ensuite à définir la notion de chance par rapport aux éléments extérieurs sur lesquels on n’a pas de prise comme le beau ou mauvais temps par exemple, qui conditionne la réussite d’une démarche. La encore, tout est relatif. 😉

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  10. Bonjour Elisabeth,
    Personnellement je ne crois pas à la chance ou à la mal chance.
    La vie donne à chacun de nous son lot à vivre, nous ne pouvons maitriser tout et encore moins trier notre vie, car il y a tant de paramètres qui ne sont pas forcément de notre responsabilité.
    Je pense qu’il faut faire attention au cours de sa vie afin de ne pas se mettre des bâtons dans les roues, ensuite la vie décide 😉
    Je pense que c’est un peu le même principe que la superstition, il vaut mieux éviter de vivre avec cela, car le risque est de se mettre des barrières dans la vie. Enfin ceci n’engage que moi…
    Et puis Elisabeth, qu’est-ce-que la chance ? Qu’est-ce-que la mal chance ? Chacun y trouve sa propre définition il me semble.
    Bonne fin de journée à toi Elisabeth, plein de bisous doux

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    • Bien évidemment, Fanfan, nous sommes loin de tout maîtriser mais je continue à croire, que même si nous ne pouvons pas toujours influencer ce que la vie nous apporte, le choix de l’attitude à adopter nous appartient entièrement. Face à une situation donnée, il y en a qui vont jouer les victimes du sort et rejeter la responsabilité à la terre entière, sans jamais se remettre en question, tandis que d’autres, tireront les leçons de leurs épreuves et s’en serviront comme opportunité pour avancer.
      Quand tu dis : « faire attention, afin de ne pas se mettre des bâtons dans les roues » et éviter de se mettre des barrières, je peux entendre aussi : « mettre toute les chances de notre côté » et jouer au mieux avec les cartes que la vie nous donne… donc, nos pensées se rejoignent sur ce point là.
      Et effectivement, les notions de chance ou de mal chance sont toute relatives, ce qui est un malheur apparent, peut se révéler une belle opportunité par la suite… si nous voulons bien la saisir.
      Tu seras sûrement d’accord, si je dis : faisons de notre mieux, en respectant nos valeurs, sans faire du mal, admettons que chacun vive son existence selon ses croyances, pour réussir, non pas « dans la vie » mais faire d’elle une réussite, telle que nous la concevons…
      Tu dis bien sur ton blog : « La vie a un début et une fin tout le reste c’est ce que vous en faites ».
      Bisous tendres, ma douce Fanfan

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      • Bonjour Elisabeth,
        Tu seras sûrement d’accord, si je dis : faisons de notre mieux, en respectant nos valeurs, sans faire du mal, admettons que chacun vive son existence selon ses croyances, pour réussir, non pas « dans la vie » mais faire d’elle une réussite, telle que nous la concevons…
        Oui Elisabeth, je suis en parfaite harmonie avec tes écrits 😉
        Belle journée à toi !
        Bisous de grande tendresse

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        • J’en suis heureuse, Fanfan car je sais que nous nous rejoignons sur les valeurs essentielles, et que nous respectons nos points de vues différents, ce qui rend nos échanges si riches…
          Toute ma tendresse et belle fin de semaine

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  11. Bonjour Elisabeth,
    Je terminais la lecture de cet interview sur la chance et j’en restais perplexe. Pas que j’y sois en opposition.Par contre je trouve qu’encore une fois on néglige la partie impondérable. La chance ou la malchance pure. je crois que ça existe.. de là le terme hasard.
    Oui je crois dur comme fer qu’il faille préparer le terrain et savoir aborder la vie avec optimisme et s’entourer de gens positifs qui peuvent nous aider à avancer en terre fertile.
    J’endosse le concept pour tout ce qui est attitude, boulot, entreprise, entregent…tout ce sur quoi on a un tant soit peu d’emprise. Mais qu’en est-il de la chance pure? Gagner à la loterie… oui on me répondra qu’il aura fallu que j’achète un billet… mais si je suis assez chanceux pour trouver un billet gagnant par terre… je suis véritablement chanceux… mais je n’ai pas de mérite à l’être… Et à l’inverse si je perds un enfant par accident….je pourrai me dire malchanceux, mais qu’aurais-je pu faire pour éviter ça?

    Puis alors que perplexe, j’ai lu le commentaire de Meho. Voilà… je pense que tout part de là. Je crois qu’une importante différence entre la réussite et l’échec est la perception qu’on a de ces deux états de fait. Pour certains un événement sera un échec alors que pour d’autres ce sera tout simplement une expérience, voire un tremplin.. Du coup l’un sera malchanceux et l’autre chanceux.

    Mes amitiés

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    • Je comprends et je partage tes riches réflexions, Kleaude, excepté que pour moi, le hasard n’existe pas… dans la vie, tout est épreuve/leçon, qui nous pousse à avancer, même par les expériences les plus horribles et malheureuses. Mais pour cela, il faut adhérer à cette vision et je ne fais pas de prosélytisme 🙂
      Alors, effectivement, restons sur ce terrain d’entente… tout est question de perception, comme dans ce conte chinois d’un vieux paysan. J’ignore si tu le connais, je le publierai peut-être ou je te l’enverrai.
      Si tu as envie, lis aussi ma réponse à Leodamgan, dans l’article précédent, ainsi que le laïus sur le Loto, dans la réponse à Orepuk…
      Il y aura aussi un troisième article de cette série, qui te donnera peut-être davantage matière à réflexion car il parle de la chance d’un point de vue de la psychologie. Désolée de répondre par références mais cela m’est plus aisé…
      Merci pour ton commentaire, amitiés, et belle soirée à toi

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      • Sourire…. J,ai été lire les commentaires dont tu parles. Je comprend le point de vue que tu expliques. J’y adhère même. Par contre je pense personnellement qu’il reste une parcelle de chance pure ou de hasard. Et puis, il ne s’agit pas de se convaincre. Le plus enrichissant est l’échange d’idées, d’arguments et les réflexions qu’elles génèrent. C’est ainsi qu’on se fait sa propre opinion. Je crois aussi que tout ce qui arrive est matière à épreuve/leçon. Par contre j’ose croire qu’on n’est pas obligés de vivre tout ça pour cheminer et je crois personnellement que certains plus « chanceux » ont un parcours de vie moins éprouvant que d’autres. Je ne saurais expliquer pourquoi. Je me L,explique par une certaine chance à la base. Tant mieux quand tout va bien… tant mieux si on le mérite. Je crois néanmoins qu’il faille admette une certaine fragilité aléatoire. En fait, ce que je crains, est la culpabilité qui peut accabler quelqu’un de moins chanceux à qui on dit qu’il est responsable de son sort. Oui il doit se relever et mettre tout en place pour que ça aille mieux. De ça j’en conviens. Par contre j’hésite à l.affubler de toute la responsabilité de tout ce qui lui arrive malencontreusement.

        Sois certaine que malgré mon côté « inculte » j’apprécie nos échanges et les réflexions que suscitent tes publications.

        Mes amitiés et salutations sincères

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        • Merci, Kleaude, de t’être donné cette peine, j’apprécie énormément nos échanges car, comme tu dis, il n’est pas question de se convaincre mutuellement mais de partager nos points de vue, ce qui permet de mieux les définir.
          Permet moi tout d’abord d’être choquée… oui… par le fait que tu te qualifies comme une personne inculte. Tu es un homme si sensible, ouvert, tu possèdes une grande connaissance de la nature humaine, le sens des vraies valeurs, et surtout, tu ne raisonnes pas qu’avec ta tête mais avec ton grand cœur. Les écrits de ton blog me bouleversent à chaque fois par leur profondeur. Alors, ne dis plus jamais cela, je t’en prie car tu te fais offense.
          En plus, tu t’intéresses aux opinions différentes des tiennes et tu y es ouvert, même si tu n’adhères pas…
          J’ai déjà dit, je ne fais pas de prosélytisme, mes convictions, je les garde mais ne les impose à personne et suis prête à entendre tous les points de vue et les respecter parfaitement.
          Et bien évidemment, je ne puis qu’être d’accord sur le fait que certaines personnes ont une vie bien plus facile, et si dans mes croyances, je l’explique par le karma, où le choix de l’âme, je peux aussi parler des notions du destin, des héritages que j’ai évoqués ou de cette part d’aléatoire que tu mentionnes.
          Cette notion de culpabilité, que puisse éprouver une personne, face à l’affirmation qu’elle est entièrement responsable de son sort, est effectivement très dangereuse. L’ayant vécue moi-même, je sais à quel point elle est lourde à porter, et je n’accablerai personne avec des injonctions pareilles, surtout quand elle souffre déjà de ses malheurs. Toute souffrance est à respecter et dire cela directement est un acte odieux, surtout si la personne n’est pas prête à l’entendre… Tu sais bien, combien la liberté personnelle est lourde à porter et peu de gens sont capables de l’assumer entièrement. D’ailleurs, si on veut aider, on accueille, avec amour et compassion, avant d’indiquer les éventuelles voies de sortie, et toujours, en respectant le libre arbitre.
          Je ne possède aucune vérité, les miennes propres changent aussi… je redis juste cette phrase de Socrate : « Je sais que je ne sais rien ».
          Merci encore, c’est une telle joie de partager avec toi… bien plus, un enrichissement constant.
          Amitiés sincères et respectueuses…

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          • Merci Elisabeth,
            Nos échanges sont un plaisir partagé. Sois en certaine. Et quand je me qualifie d’inculte, je ne le fais pas péjorativement. Tu me décris assez bien en ce sens que je suis avant tout un être de ressentis, de sentiments. Je crois effectivement avoir une assez bonne connaissance de la nature humaine. Par contre celle-ci est avant tout basé sur mes réflexions personnelles plutôt que sur des connaissances « académiques ». J’adore la philosophie par exemple, mais je n,ai jamais étudié beaucoup les grands philosophes. Par contre j’aime les lire quand l’occasion se présente, Je me considère plus comme un autodidacte. Je ne sais adhérer à une ligne de pensée si je ne m’y retrouve pas. En fait dans le cas de notre discussion présente, je crois qu’on se rejoint. Tout est une question de nuance.
            Alors je te remercie pour tout.
            Mes salutations sincères et des plus respectueuses

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            • C’est cela la différence entre le savoir livresque, Kleaude, et la véritable connaissance, celle que nous ne pouvons acquérir qu’à travers nos expériences de la vie, et les enseignements que nous en avons tirés. Tu le sais aussi bien que moi, souvent, les gens fort instruits sont complétement désemparés face à l’existence et ses problèmes, alors qu’une personne simplement connectée à ses ressentis, son intuition et surtout ouverte à soi et aux autres, possède le don d’une compréhension profonde.
              Et toi, comme moi, nous avons choisi cette voie de trouver nos propres vérités, celles qui nous parlent… Et nous nous comprenons bien, ce qui rend nos échanges si passionnants.
              Ne me remercie pas, tu sais que rien ne va dans le sens unique 🙂
              Vraiment heureuse de te connaître….

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    • Tout à fait, Orepuk, les opportunités se provoquent, en posant des actes et en saisissant les occasions qui se présentent au bon moment.
      D’ailleurs, pour le Loto, il y a plusieurs cas des personnes qui ont gagné le gros lot à plusieurs reprises, malgré des probabilités si minimes, pendant que les autres jouent toute leur vie, sans succès. Question de chance ou de croyance profonde ?

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    • C’est une excellente question, et sa définition est si relative, Meho… A chacun de trouver la sienne… selon ses valeurs et surtout, en tenant compte de la distinction : « réussir dans la vie » ou « réussir sa vie »…

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